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Adolphe-Félix Cals modifier

Adolphe-Félix Cals
 
Adolphe-Félix Cals, Autoportrait, 1851,
Paris, musée d'Orsay.
Biographie
Naissance
Décès
(à 69 ans)
Honfleur
Nationalité
Français
Activité
Peintre, graveur
Autres informations
Mouvement
Mécène
Maître
Genre artistique
Influencé par

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Adolphe-Félix Cals, né le à Paris et mort le à Honfleur, est un peintre et graveur français du XIXème siècle

Biographie modifier

Issue d'un milieu modeste, Adolphe-Félix Cals trouve la sérénité dans la peinture. De santé fragile, ses parents le mettent en formation chez le vieux graveur Jean-Louis Anselin, et à la mort de celui-ci, en 1823, il entre chez Nicolas Ponce, puis enfin chez Jean Bosq qui lui enseigne la gravure au burin. Il se dirige ensuite vers la peinture dans l'atelier de Léon Cogniet en 1828. Ce dernier, un peintre néo-classique, appréciant peu ceux qu'on appellera les impressionnistes. Cals reste peu de temps dans ce climat de relations tendues et quitte cet atelier.

En 1831, Cals part faire son service militaire à Rouen.

Avant 1841, il épouse Ermance[1] Canelle de Provisy, qu'il avait rencontrée dans l'atelier de Léon Cogniet, dont il fit plusieurs portraits (huiles, dessins. Elle fut placée par son mari dans un asile à Versailles en raison de son état mental, jusqu’à sa mort en 1872. Ensemble ils ont eu une fille, Marie qui hérita des troubles mentaux de sa mère, elle fut également placée un temps de 1868 à 1871 mais Cals pu finir sa vie à ses côtés.

Au printemps 1861, c'est à Cals, que les amis de Johan Barthold Jongkind confient l'argent qu'ils ont récupéré pour faire venir ce peintre hollandais à Paris, alors qu'il est sans le sou et plongé dans un alcoolisme profond dans son pays natal.

Cals meurt chez lui, le 03 octobre, 1880 suite a une lésion du cœur. Il est inhumé au cimetière Sainte-Catherine à Honfleur, sa tombe est entretenus a perpétuité par la Société des Artistes Honfleurais.

Adolphe-Félix Cals vécu dans la pauvreté la majorité de sa vie, à sa mort ses amis firent une vente de ses biens pour subvenir aux besoins de sa fille.

Carrière modifier

La carrière artistique d'Adolphe-Félix Cals est divisée en trois périodes distinctes qui s'expliquent par un changement d'environnement.

De 1830 à 1859 modifier

Ces années sont les plus calmes dans la vie d'artiste d'Adolphe-Félix Cals. Il habite à Paris mais se déplace fréquemment dans les provinces pour peindre.

À partir de 1835, il expose au Salon officiel des portraits et des paysages. D'abord tous les ans jusqu'en 1848 puis de manière irrégulière de 1850 à 1870.

Il a beaucoup peint à Montmartre où il eut peut-être un atelier entre 1845 et 1859[2]. Au Salon de 1853, il était domicilié au no 6 bis, rue Saint-Jean.

C'est en 1848 que Cals rencontre le marchand d'art Pierre-Firmin Martin, plus connu sous le nom de "Père Martin" alors situé rue Mogador et de la commence un nouveau tournant de sa vie artistique.

De 1859 à 1872 modifier

Le "Père Martin" fait rencontrer le comte Doria et Cals en 1859. Ce premier invite alors Cals dans son château d'Orrouy. De 1869 à 1870, il peint des paysages du Valois, des intérieurs, des études de femmes, des portraits. Ces tableaux sont pour la majorité acquis par les amis du comte.

En 1863, il expose au Salon des refusés aux côtés de Claude Monet, Edgar Degas et Camille Pissarro. Influencé par Jean-Baptiste Camille Corot, Jean-François Millet et Jongkind, il travaille dans des tonalités plus grisées, moins fauves, se rapprochant davantage des impressionnistes sans toutefois adopter leur technique, ni ce « mauve-violet dont certains peintres inondent leurs tableaux » fait remarquer Victor Jannesson, dans un ouvrage sur Cals daté de 1913[4]. Cals est plus âgé que cette nouvelle génération de peintres.

De 1868 à 1870, son nom réapparait dans les feuillets du Salon, il y expose à nouveau ses œuvres.

De 1872 à 1880 modifier

Partagé entre Paris et Honfleur depuis 1871, Cals se décide enfin à s'installer avec sa fille, en 1873, dans ce port normand où séjournent de nombreux peintres. Ami de Jongkind, il fréquente les peintres pensionnaires de la ferme Saint-Siméon et peint même la ferme sur le motif.

Cals peint également le port, la mer et les métiers de la mer ; une peinture grave, forte et très humaine. L'âme des modèles transparaît dans ses portraits d'une sensibilité extrême. Il est alors considéré comme peintre de l'École de Honfleur.

À l'invitation de Monet ou Degas, cela reste incertain, il participe à la Première exposition des peintres impressionnistes, en 1874. Il expose encore en 1876, 1877 et une dernière fois en 1879. En 1881, ce sont ses amis qui exposent ses œuvres pour lui rendre hommage. Certains, comme Georges Pillement, le considèrent, depuis quelques décennies, comme un des précurseurs de l'impressionnisme[5].

Caractéristiques picturales modifier

Partie a compléter

Collections : modifier

Collections publiques modifier

  • Caen , musée des Beaux-Arts : Vue du Havre. Paysage normand.
  • Cambridge, Fitzwilliam Museum : Les Falaises de Dieppe , 1862,huile sur toile, 21 x 32 cm.
  • Dijon, musée des Beaux-Arts :
    • Soleil dans la brume, 1865, huile sur papier marouflé sur panneau parqueté, 14,8 × 19,4 cm[6]  ;
    • Portrait de jeune fille , 1874, huile sur toile, 38,2 × 32,8 cm[7]  ;
    • La Raccommodeuse de filet , huile sur toile, 35,5 × 26,8 cm[8]  ;
    • La Lecture à la chandelle , huile sur carton marouflé sur toile, 20,5 × 20,5 cm[9] .
  • Évreux , musée d'Évreux : Vieille femme et enfant , 1845, huile sur toile, signée et datée en haut à gauche, 28,1 × 20 cm.
  • Honfleur , Musée Eugène Boudin de Honfleur :
    • Vieux pêcheur, 1873, huile sur toile, signé et datée , 114 x 89 cm
    • Un dimanche à Saint-Siméon, 1876
  • Minneapolis, Minneapolis Institut of Art : 1847, Nature morte avec un concombre et un pichet, huile sur bois, 26,4 x 21,7 cm.

Collection privées modifier

Nous ne listerons ici que les grands collectionneurs et ceux dont les collections sont reconnues par l'histoire de l'art:

  • Collection du Comte Armand Doria
  • Collection de MM. Henri Rouart et Alexis Rouart
  • Collection de M. Nicolas-Auguste Hazard

Œuvres modifier

Notes et références modifier

  1. Ou Hermance.
  2. Victor Jannesson, Le Peintre A.-F. Cals (1810-1880) et son élève J.-A.-E. Bataille (1828-1911) , Fontainebleau, M. Bourges, 1913, 99 p., in-8° (OCLC 457482735)
  3. Honfleur , musée Eugène-Boudin .
  4. André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre , Roissy-en-Brie, éd. André Roussard, 1999, 640 p. (lire en ligne), p. 115-6.
  5. Georges Pillement , A.-F. Cals : 1810-1880 , Paris, François Delestre, 1975, 43 p., 25 cm (OCLC 3280186, lire en ligne), «  Cals, précurseur de l’impressionnisme  ».
  6. « Collections du musée des beaux-arts de dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le8 novembre 2016).
  7. « Collections du musée des beaux-arts de Dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le8 novembre 2016).
  8. « Collections du musée des beaux-arts de dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le8 novembre 2016).
  9. « Collections du musée des beaux-arts de Dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le8 novembre 2016).

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (en) « Adolphe-Félix Cals », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, 2011 (ISBN 9780199773787).
  • Anne-Marie Bergeret-Gourbin, Adolphe-Félix Cals, 1810-1880 : [exposition] Honfleur, Musée Eugène Boudin, 7 juillet-1er octobre 1990, Lisieux, Musée du Vieux-Lisieux, 6 octobre-6 novembre 1990, Senlis, Musée d’Art et d’Archéologie, Eté 1991 , Honfleur, Le Musée, 1990, 60 p., 20 x 21 cm (OCLC 81739881).
  • André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Roissy-en-Brie, éd. André Roussard, 1999, 640 p. (lire en ligne), p. 115-6.
  • Arsène Alexandre, A.- F. Cals ou le bonheur de peindre, Paris, Georges Petit, 1900.
  • Georges Pillement, A.- F. Cals , catalogue de l'exposition, Paris, galerie François Delestre, novembre-décembre 1975.
  • Georges Pillement,Les pré-impressionnistes, Zoug (Suisse), éd. Les clefs du temps, 1974, 382 pages.
  • Mendès P.  et Jardat U.  (sous la direction de), 2017, Adolphe-Félix Cals: Annoncer l’Impressionnisme [exposition du 08 au 30 septembre 2017], Edition Galerie Mendès, 40 pages.
  • Michel Laclotte et Jean-Pierre Cuzin (dir.), avec la collaboration d’Arnauld Pierre, Dictionnaire de la peinture.
  • Paul Lafond, « Petits maitres oubliés », extrait de la revue Gazette des Beaux-Arts : courrier européen de l'art et de la curiosité, 1898,  pages 251 à 261.

Liens externes modifier

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