Utilisateur:Jean Reuss/Brouillon

Cette page de brouillon me sera fort utile pour mes tests et essais. Car si la syntaxe du wikicode est simple dans son principe, certains aspects sont plus difficiles à maîtriser.

Particulièrement, les notes et références, les formules mathématique, ...

Modélisation dynamique

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La modélisation dynamique consiste à établir les relations entre les efforts des actionneurs et les mouvements qui en découlent, autrement dit, à expliciter les équations différentielles du second ordre que sont les équations du mouvement.

Terminologie :
  • Problème direct = calcul des accélérations produites par des efforts donnés, ce qui permet la détermination du mouvement par intégration.
  • Problème inverse = connaissant le mouvement, c'est le calcul des efforts qui en sont la cause.

Lois de la dynanique

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hypothèses simplificatrices

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En premières approximations, on utilise fréquement des hypothèses simplificatrices telles que :

  • Les corps constitutifs sont des solides rigides; Les ressorts sont les seuls constituants déformables.
  • Les termes difficiles à évaluer de frottement visqueux sont estimés plus ou empiriquement.
  • Les articulations sont des pivots (articulation rotoïde) ou des glissières (articulation prismatique),
  • Les actionneurs (électriques, hydrauliques,..ou autres.) sont schématisés par des forces ou des couples (qui sont des fonctions des signaux de commandes). (Dans le cas des systèmes sous actionnés, certaines articulations sont dépourvues d'actionneurs).
  • Les forces de contact avec l'environnement suivent la loi approchée du frottement sec de Coulomb.

Formulations

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Formulation vectorielle
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Les forces ainsi que les grandeurs cinématiques (vitesses, accélérations) sont représentées explicitement par des vecteurs.

Formulation analytique
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L'état du système est décrit par des coordonnées généralisées «q» et leurs dérivées. Des principes variationnels sont utilisés avec des fonctions telles que l'énergie cinétique, l'énergie potentielle, leur somme, leur différence..., dépendant de l'état. Mathématiquement, le problème devient une sorte d'optimisation de fonction à plusieurs variables, avec ou sans contraintes. Il en résulte par des changements de variables et d'autres transformations mathématiques, des expressions variées qui sont pourtant équivalentes à la formulation vectorielle. Selon les liaisons mécaniques et les contraintes mathématiques introduites pour les illustrer, on peut discerner différentes approches :

  • Équations de Lagrange sans contrainte, (minimisation de l'action).
  • Pour prendre en compte les liaisons bilatérales holonômes:
    • Lagrange avec multiplicateurs.
    • Partition des variables: Wehage et Haug...
  • Liaisons bilatérales non-holonômes : utilisation de quasi-vitesses   Équations ou méthodes de Boltzmann-Hamel, Gibbs-Appell, Kane, Maggi, Udwadia et Kalaba.
Interaction avec l'environnement
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La robotique met l'accent

  • Liaisons unilatérales qui peuvent être saturées (égalité) ou non saturées (inégalité stricte), multiplicateurs de Kuhn-Tucker.
  • Possibilité d'impacts et de chocs subséquents.
  • Les contacts avec frottement, entre le robot et son environnement, (commande en effort, robots marcheurs) sont délicats à modéliser, ce qui est dû à la forme non biunivoque de la loi de Coulomb. Ces difficultés qui avaient été entrevues dès 1895 avec le paradoxe de Painlevé (en) sont l'objet de recherches actuelles sous le nom de Mécanique non régulière.

Grandeurs mécaniques préliminaires

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Notations
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  • Chaque grandeur est affectée du même indice que le corps qu'elle caractérise.
  • Ainsi la masse, le centre de gravité, le tenseur d'inertie au centre de gravité, du corps Cj,se noteront respectivement :  .

 .

  • Les composantes d'une grandeur non scalaire dépendent du repère sur lequel elles sont projetées ce qui est indiqué par un indice supérieur à gauche .

 .

Vecteurs
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Ils sont appelés, « vrais vecteurs » ou « vecteurs polaires » en cas d'ambiguïté.

  •   : Résultante générale des forces appliquées .
  •   : Vecteur vitesse linéaire .
  •   : Accélération spatiale : par rapport au repère propre.
  •   : Accélération linéaire inertielle : par rapport au repère absolu galiléen.  
Pseudovecteurs
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Les Pseudovecteurs qui apparaîssent en mécanique, proviennent de produits vectoriels de vrais vecteurs.

  •   : Moment de force (pseudovecteur) .
  •   : Vecteur vitesse de rotation (pseudovecteur) .
  •   : Vecteur accélération angulaire(pseudovecteur) .

Pour les pseudovecteurs   la formule du changement de coordonnées [dyna 1] prend les formes :

  et   .

Torseurs
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Un torseur est un champ de vecteurs glissants équiprojectif[dyna 2] qui est similaire à un champ de moments . Un torseur est l'association d'un pseudovecteur et d'un vrai vecteur.

Énergies
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  • L'énergie cinétique d'un système est la somme des énergies cinétiques des N corps constitutifs :

 

 


Notations spatiales (avec des sextuplets)(

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La dynamique des solides rigides entremêle les mouvements de translation et de rotation. D'ou l'intérêt pratique d'utiliser des symboles représentant 6 paramètres. En anglais, cette notation est qualifiée de «spatial».

Torseurs
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Le torseur cinématique (des vitesses des points d'un solides), le torseur des efforts et la dérivé du torseur cinématique, (en un point M d'un repère), peuvent respectivement s'écrire :
 

Opérateurs sur deux torseurs
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Soit, en un même point, les torseurs  
 


Changement d'un même torseur dans 2 repères consécutifs
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Soit R1 et R2 deux repères, nous posons   pour la matrice de passage directe de R1 vers R2 et  
Les matrices de passage, de R1 vers R2, pour les torseurs prennent les formes suivantes :

 

Équations de Newton-Euler
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Soit un solide dont la masse, le centre de gravité, le tenseur d'inertie au centre de gravité, sont respectivement  . Le point O étant une origine quelconque, en posant :

  •  , pour définir la position du centre de gravité .
  •    : le tenseur réduit (33), au centre de gravité.
  •   , matrice d'inertie (6x6) .

En notation sextuplet et en un point quelconque d'un solide rigide, les équations de Newton-Euler, prennent la forme suivante :

 

Algorithmes numériques provenant de la formulation vectorielle

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  • Nous nous restreignons ici au cas des chaîne cinématiques ouvertes simples, corps numérotés de 0 à N, (une chaîne arborescente alourdirait un peu les notations, le cas d'une chaîne fermée est plus compliquée).
  • Les grandeurs   caractérisent le corps Cj, et sont projetées sur son repère propre Rj, d'origine Oj.
  • Le corps Cj se meut autour l'articulation j, d'axe   (conformément à la convention de Khalil-Kleinfinger), dont la nature est caractérisée par une matrice (6x1) (sauf pour la base libre):

  pivot ;   glissière ;   base libre .

Algorithme RNEA = Recursive Newton Euler Algorithm

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Principe
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L'algorithme RNEA [dyna 3], résoud le problème de la dynamique inverse: à un instant donné,   étant connus, on obtient les efforts des actionneurs   Il comporte deux boucles de récurrences :

  • Une montée (indices de 0 à N) cinématique qui utilise la composition des vitesses et des accélérations.
  • Une descente (de N à 0) des efforts où interviennent Newton-Euler et la loi des actions réciproques.
Implémentation de la pesanteur
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L'effet de la pesanteur est (rigoureusement) obtenu en accélérant le corps de base en sens opposé.
L'axe   étant la verticale ascendante[dyna 4] du repère absolu galiléen   on ajoute artificiellement l'accélération   à l'accélération naturelle du repère   avec:

 

Conditions initiales
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Les conditions initiales sont les vitesses et les accélérations de la base (corps  ) , et éventuellement, l'effort  ) exercé par l'environnement sur le point de contact   du corps terminal   , projeté dans le repère   attaché à ce point de contact appartenant à   :

 

Montée cinématique
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For j= 1 to N do  

Descente des efforts
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For j= N downto 0 do  


Algorithme ABIA = Articulated Body Inertia Algorithm

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  • Traite le problème de dynamique directe : connaissant les efforts des actionneurs on obtient les accélérations ( ce qui permet d'aboutir au mouvement par intégration).
  • L'idée de départ est de considérer une partie de la chaîne comme étant un seul corps rigide dont on calcule l'inertie équivalente   de manière à pouvoir écrire des équations du mouvement du type :  
  • Est souvent appelé, d'après le nom de son auteur, algorithme de Featherstone.
Conditions initiales
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Descente des inerties des corps articulés
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For j= N downto 0 do  

Montée pour les accélérations
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For j= 1 to N do  


Algorithme CRBM = Composite Rigid Body Method

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Algorithme GAHA = Gibbs-Appell Hessian Algorithm

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Formulation analytique

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La formulation analytique (ou lagrangienne) de la dynamique d'un système mécanique, à N degrés de liberté, ne fait intervenir que les variables articulaires [dyna 5]   , (qui sont les variables de configuration ou les coordonnées généralisées).

Les grandeurs qui surviennent dans la formation des équations de Lagrange en robotiques sont :

  • L'énergie cinétique du système   , qui est la somme des énergies cinétiques des Nc corps constitutifs   En appelant, pour le corps d'indice   respectivement, la vitesse au centre de gravité, le vecteur rotation, le tenseur d'inertie au centre de gravité, toutes ces grandeurs étant exprimées dans le repère absolu galiléen, on a :

 

  • La matrice d'inertie du système   est une matrice [NxN], symétrique, définie positive, telle que:

  avec la convention de sommation d'Einstein sur les indices répétés.

  • L'énergie potentielle :   dans le cas où il n'y a pas de composant élastique, l'énergie potentielle   est proportionnelle à l'intensité de la pesanteur   On pose ici :   pour le terme d'énergie potentielle d'indice  
  •   : Effort (couple ou force) exercé par l'actionneur de l'articulation   .
  • Le lagrangien  


Equations sans contrainte

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Avec les formules précédente pour T et V, l'expression générale des équations de Lagrange :

 

peut se mettre sous la forme habituelle suivante :
 
Le termes   représente les forces[dyna 6] centrifuges et de coriolis et peut être exprimé avec les symboles de Christoffel de première espèce [dyna 7].

En pratique, de nos jours, le calcul algébrique des coefficients de ces équations est, tout à fait envisageable [dyna 8] avec un logiciel de calcul symbolique.


Equations avec contraintes

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Lorsque des point du robot est en contact avec un obstacle fixe de l'environnement, sa position   [dyna 9] est une constante, ce qui correspond à des liaisons bilatérales (qui sont permanentes si les vitesses et les accélérations sont nulles, ou transitoires dans le cas contraire). Cette situation est représentée par les équations de Lagrange avec r>0 contraintes égalités :
 
Lorsque les contraintes représentent des liaisons ayant une signification géométrique les multiplicateurs sont les composantes des efforts de réaction exercés par l'environnement sur le système mécanique.

Il est physiquement plus satisfaisant de modéliser les actions de contact par des liaison unilatérales et par des équations de Lagrange avec contraintes inégalités :
 

Equations avec termes de glissement

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Notes et références

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  1. Mathématiquement, les composantes d'un pseudovecteurs sont les 3 composantes strictes d'un tenseur d'ordre 2 complètement antisymétrique .
  2. http://moodle.insatoulouse.fr/pluginfile.php/17008/mod_resource/content/0/documents_de_cours/2_vecteurs_glissants/2math1_2_VECT_GLIS.pdf | article INSA toulouse .
  3. recursive a le sens de «par récurrence» et ne fait nullement intervenir la récursivité.
  4. Pour indiquer que le vecteur pesanteur est dirigé vers le bas .
  5. Par convention, on dira que le corps correspondant à une base libre possède 6 variables articulaires
  6. Forces inertielles ou réactions d'inertie
  7. Attention, on rencontre des variantes dans l'ordre de l'écriture des indices i,j, k
  8. Les algorithmes des sections précédentes , qui sont basés sur la formulation vectorielle de la mécanique, permettent aussi de calculer numériquement ces coefficients.
  9. ...dans l'espace opérationnel

Modélisation géométrique

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Le système mécanique articulé représentant un robot est une chaîne cinématique de corps solides, qui sont reliés entre eux par des articulations.

La modélisation géométrique considère les relations entre les variables articulaires q dans l'espace de configuration et les coordonnées X, généralement cartésiennes, de certains points du robot, dans l'espace opérationnel, ou espace de travail.

Elle fait principalement appel aux méthodes de la géométrie analytique [1]et elle emprunte aussi quelques notions à la théorie des graphes dans le traitement des chaines cinématiques.

Terminologie:

  • La relation X = F(q) correspond au modèle géométrique direct; ( La configuration q est donnée).
  • La relation q = G(X) correspond au modèle géométrique inverse; ( La situation X dans l'espace opérationnel, est donnée ).

Description topologique - Architecture

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Chaines cinématiques

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Des distinctions peuvent être faites entre :

  • Chaîne ouverte simple; exemple: bras manipulateur industriel.
  • Chaîne arborescente; exemple: robot anthropomorphe.
  • Chaîne fermée; exemple: robots à architectures parallèles.

systèmes à base fixe et systèmes à base mobile

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  • À base fixe (typiquement les bras manipulateurs industriels).
  • Systèmes (plus ou moins)libres dans l'espace; (exemple:robots marcheurs à pattes, robots mobiles sur roues).

Articulations

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  • En négligeant les jeux mécaniques, les articulations sont des liaisons bilatérales qui apparaissent mathématiquement sous forme de contraintes égalités.
  • Pour simplifier, le présent exposé est restreint aux articulations à un degré de liberté ( pivot ou glissière : 1 ddl ), dont la variable articulaire est un scalaire noté «q». ( D'autres articulations procureraient plus d'un ddl ; pivot glissant : 2ddl, rotule: 3ddl,...etc.)
  • Cependant, dans le cas d'une base mobile le symbole «q», représentera la position et l'orientation de la base et désignera jusqu'à 6 variables.

L'environnement

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Bien que ne faisant pas partie, au sens strict, du robot, l'environnement est placé dans cette section.

  • Influence : excepté pour quelques robot spatiaux, il est indispensable de tenir compte du champ de pesanteur et, éventuellement, des forces dûes au milieu ambiant.
  • Les obstacles sont schématisés par des figures géométriques simples ou plus élaborées (voir B-Rep). Un exemple habituel est un plan d'appui horizontal pour supporter les évolutions d'un robot mobile.
  • Les contacts ponctuels sans frottement sont directement modélisés par des liaisons unilatérales, qui correspondent à des contraintes inégalités.
  • Pour représenter les frottements, la loi de Coulomb, malgré son apparente simplicité, aboutit fréquemment à des complications mathématiques .

Numérotation des corps

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  • À la structure du robot correspond un graphe, qui est une arborescence dans le cas des chaînes ouvertes (ou acycliques).
  • On peut alors utiliser le vocabulaire des lignées paternelles des arbres généalogiques ( ascendants, père, fils, descendants...) .
  • Chaque corps est désigné par son numéro dénominatif qui respecte la convention Numéro du père < numéro du fils.
  • Chaque corps supporte son repère propre, de même numéro dénominatif .

Prérequis mathématique

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Espace vectoriel euclidien à 3 dimensions

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Vecteurs et matrices
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Définitions dans l'espace euclidien à 3 dimensions  .

  • Base orthonormée[2] = 3 vecteurs de longueur un, perpendiculaires entre eux.
  • 2 orientations [3] sont possibles (directe=antihoraire et indirecte=horaire).
  • Soit le vecteur libre   , dont les composantes sont   dans une base orthonormée   de l'espace  

Sous la condition de spécifier que ce vecteur est exprimé dans la base   il peut être caractérisé par une matrice à 3 éléments. En pratique les calculs effectifs sont effectués en utilisant l'écriture matricielle conventionnelle suivante:  
Avec cette notation, l'équation vectorielle   , projetée dans  ,
prend la forme matricielle suivante:  , qu'il est aussi possible de noter conventionnellement, par abus de notation :  .

Changement de bases
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Soit 2 bases orthonormées dans l'espace euclidien à 3 dimensions  :

  •  , dénommée l' «Ancienne base».
  •  , la «Nouvelle base» que l'on caractérise par l'exposant «prime»

La définition des composantes (ou coordonnées)[4] revient à écrire :

 

La matrice de passage directe  , qui donne les anciennes coordonnées du vecteur dans   en fonction des nouvelles dans   est déterminée par :

  avec  

Règle mnémotechnique : Les colonnes de la matrice de passage sont les coordonnées des vecteurs de la nouvelle base, exprimés dans l'ancienne base.

Dans le cas où les bases sont orthonormées, la matrice de passage est orthogonale. Son inverse, qui est dénommée matrice de passage inverse, est égale à sa transposée, et la valeur absolue de son déterminant est égale à un.

  , et   autrement dit  :

 
Pour les vecteurs (vecteurs polaires)  , la formule du changement de coordonnées s'écrit :

  ou bien   [5] .

Lorsque les bases orthonormales   et   ont la même orientation, alors   , et   correspond à une rotation dans l'espace. Sinon   , et   correspond à l'association d'une rotation avec une symétrie par rapport à un plan .

Espace ponctuel à 3 dimensions

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Dans l'«espace ordinaire» [6] un déplacement comporte une translation et une rotation.

Repères
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On utilise des repères orthonormés «R» qui sont constitués par une origine O et une base   de 3 vecteurs. Ainsi, la position d'un point géométrique M peut être caractérisé par un seul vecteur  ; (ses coordonnées étant   ); tandis que la position d'un repère (ou d'un solide) est défini par celle d'un point particulier et aussi par son orientation, (orientation dans l'espace).

Changement de repères
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Soit 2 repères orthonormées, R et R',définis par leurs origines O et O' et par leurs bases   et   Avec :

  •   et .
  •  , pour caractériser la translation de O vers O'.

La matrice de passage (4x4) en coordonnées homogènes , prend la forme :
 

L'inverse de la matrices de passage directe,   est la matrice de passage homogène inverse :

 

Et les formules de changements de repères s'écrivent :

 

Expressions des matrices de passages

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Orientation par une rotation autour d'un axe quelconque

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Rotation d'un angle   autour d'un vecteur unitaire  , la matrice de passage directe est donnée par la formule de Rodrigues:

 

Orientation par des rotations autour de trois axes de coordonnées

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On passe du référentiel fixe Oxyz au référentiel lié au solide Ox'y'z' par trois rotations successives autour des axes . La [matrice de passage] correspondante est le produit de 3 matrices élémentaires représentant chacune une rotation autour d'un seul axe d'une coordonnée. Selon les axes intermédiaires choisis , on distingue:

  1. Les angles d'Euler, 6 ordres possibles : (z-x-z; x-y-x; y-z-y; z-y-z; x-z-x; y-x-y). Les angles étant dénommés: précession - nutation - rotation propre. On rencontre fréquemment l'ordre (z-x-z), dans les manuels français.
  2. Les angles de Tait-Brian, 6 ordres possibles : (x-y-z; y-z-x; z-x-y; x-z-y; z-y-x; y-x-z)

Les angles de Cardan, qui sont utilisés dans les domaines aéronautique et spatial, correspondraient à l'ordre (z-y-x), et apparaissent souvent sous les noms  : lacet=azimuth=yaw ; tanguage=pitch ; roulis=roll.

Orientation par un quaternion

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L'utilisation des quaternions unitaires simplifie les difficultés [7] dûes aux configurations singulières.

Denavit-Hartenberg

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Les axes articulaires étant donnés et bien définis, ils sont choisis comme axes des «z» et la convention de Denavit-Hartenberg permet de caractériser la position [8] relative de deux repères avec seulement quatre paramètres [9]. On rencontre surtout deux variantes:

  • Denavit-Hartenberg 1955.
  • Khalil-Kleinfinger = Denavit-Hartenberg modifié.

Modèlisation géométrique directe

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Du point de vue de la modélisation :

  • Les matrices de passages   et   dépendent de paramètres constitutifs constants et des variables articulaires.
  • Les coordonnées cartésiennes   sont des composantes de l'espace opérationnel que l'on calcule avec les formules génériques de changement de base, ou de repères,   ou, dans le cas des coordonnées homogènes,  .
  • Exemple d'une chaîne cinématique ouverte constituée de N corps numérotés de 1 à N=6, les formules de changement de bases (ou de repères en coordonnées homogènes) sont utilisées pour donner des jeux de relations du type:
 
lorsque l'on a posé  :

 

Pour alléger le formalisme, l'écriture générale :
 
est abrégée en :

 

Modèlisation géométrique inverse

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Etant donné une situation opérationnelle X, quand on cherche à résoudre q= G(X), les trois cas sont possibles :

  1. Une infinité de solutions : configuration redondante, (cas de plus de 6 articulations dans un bras manipulateur; mathématiquement le nombre de ddl est inutilement grand, ce qui peut être justifié par d'autres avantages pratiques ).
  2. Une ou plusieurs solutions.
  3. Aucune solution, la situation donnée peut se trouver en dehors de la zone d'accessibilité, ou bien c'est une configuration singulière. ( Exemple, deux axes de glissières qui arrivent en parallélisme, deux axes de pivots qui arrivent en coïncidence ...).


Notes et références de la section « Modélisation géométrique »

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  1. euclidienne à 3 dimensions
  2. Dans un espace euclidien, les longueurs sont définies par le produit scalaire
  3. convention pour orienter l'espace à 3 dimensions
  4. Remarque : Les théories générales distinguent les composantes covariantes   des composantes contravariantes  .
    Mais dans le cas des bases orthonormales des espaces euclidiens, cette distinction est inutile car  
  5. anciennes coordonnées= (Matrice directe) x (Nouvelles coordonnées prime).
  6. Espace ponctuel affine euclidien à 3 dimensions de la physique classique
  7. Exposé détaillé sur les quaternions [1] ou aussi [2] sur le site Mécanique spatiale, par GUIZIOU Robert : Agrégé de mathématiques.
  8. Remarquez que la matrice de passage associée est une matrice homogène (4x4).
  9. Précisément : 3 paramètres constitutifs et 1 variable articulaire . Dans le cas de corps portant plusieurs articulations (ayant plusieurs fils) 2 paramètres supplémentaires sont requis.




Modélisation dynamique

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La modélisation dynamique consiste à établir les relations entre les efforts des actionneurs et les mouvements qui en découlent, autrement dit, à expliciter les équations différentielles du second ordre que sont les équations du mouvement.

Terminologie :
  • Problème direct = calcul des accélérations produites par des efforts donnés, ce qui permet la détermination du mouvement par intégration.
  • Problème inverse = connaissant le mouvement, c'est le calcul des efforts qui en sont la cause.

Lois de la dynanique

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hypothèses simplificatrices

modifier

En premières approximations, on utilise fréquement des hypothèses simplificatrices telles que :

  • Les corps constitutifs sont des solides rigides; Les ressorts sont les seuls constituants déformables.
  • Les termes difficiles à évaluer de frottement visqueux sont estimés plus ou empiriquement.
  • Les articulations sont des pivots (articulation rotoïde) ou des glissières (articulation prismatique),
  • Les actionneurs (électriques, hydrauliques,..ou autres.) sont schématisés par des forces ou des couples (qui sont des fonctions des signaux de commandes). (Dans le cas des systèmes sous actionnés, certaines articulations sont dépourvues d'actionneurs).
  • Les forces de contact avec l'environnement suivent la loi approchée du frottement sec de Coulomb.

Formulations

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Formulation vectorielle
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Les forces ainsi que les grandeurs cinématiques (vitesses, accélérations) sont représentées explicitement par des vecteurs.

Formulation analytique
modifier

L'état du système est décrit par des coordonnées généralisées «q» et leurs dérivées. Des principes variationnels sont utilisés avec des fonctions telles que l'énergie cinétique, l'énergie potentielle, leur somme, leur différence..., dépendant de l'état. Mathématiquement, le problème devient une sorte d'optimisation de fonction à plusieurs variables, avec ou sans contraintes. Il en résulte par des changements de variables et d'autres transformations mathématiques, des expressions variées qui sont pourtant équivalentes à la formulation vectorielle. Selon les liaisons mécaniques et les contraintes mathématiques introduites pour les illustrer, on peut discerner différentes approches :

  • Équations de Lagrange sans contrainte, (minimisation de l'action).
  • Pour prendre en compte les liaisons bilatérales holonômes:
    • Lagrange avec multiplicateurs.
    • Partition des variables: Wehage et Haug...
  • Liaisons bilatérales non-holonômes : utilisation de quasi-vitesses   Équations ou méthodes de Boltzmann-Hamel, Gibbs-Appell, Kane, Maggi, Udwadia et Kalaba.
Interaction avec l'environnement
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La robotique met l'accent

  • Liaisons unilatérales qui peuvent être saturées (égalité) ou non saturées (inégalité stricte), multiplicateurs de Kuhn-Tucker.
  • Possibilité d'impacts et de chocs subséquents.
  • Les contacts avec frottement, entre le robot et son environnement, (commande en effort, robots marcheurs) sont délicats à modéliser, ce qui est dû à la forme non biunivoque de la loi de Coulomb. Ces difficultés qui avaient été entrevues dès 1895 avec le paradoxe de Painlevé (en) sont l'objet de recherches actuelles sous le nom de Mécanique non régulière.

Grandeurs mécaniques préliminaires

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Notations
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  • Chaque grandeur est affectée du même indice que le corps qu'elle caractérise.
  • Ainsi la masse, le centre de gravité, le tenseur d'inertie au centre de gravité, du corps Cj,se noteront respectivement :  .

 .

  • Les composantes d'une grandeur non scalaire dépendent du repère sur lequel elles sont projetées ce qui est indiqué par un indice supérieur à gauche .

 .

Vecteurs
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Ils sont appelés, « vrais vecteurs » ou « vecteurs polaires » en cas d'ambiguïté.

  •   : Résultante générale des forces appliquées .
  •   : Vecteur vitesse linéaire .
  •   : Accélération spatiale : par rapport au repère propre.
  •   : Accélération linéaire inertielle : par rapport au repère absolu galiléen.  
Pseudovecteurs
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Les Pseudovecteurs qui apparaîssent en mécanique, proviennent de produits vectoriels de vrais vecteurs.

  •   : Moment de force (pseudovecteur) .
  •   : Vecteur vitesse de rotation (pseudovecteur) .
  •   : Vecteur accélération angulaire(pseudovecteur) .

Pour les pseudovecteurs   la formule du changement de coordonnées [dyna 1] prend les formes :

  et   .

Torseurs
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Un torseur est un champ de vecteurs glissants équiprojectif[dyna 2] qui est similaire à un champ de moments . Un torseur est l'association d'un pseudovecteur et d'un vrai vecteur.

Énergies
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  • L'énergie cinétique d'un système est la somme des énergies cinétiques des N corps constitutifs :

 

 


Notations spatiales (avec des sextuplets)(

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La dynamique des solides rigides entremêle les mouvements de translation et de rotation. D'ou l'intérêt pratique d'utiliser des symboles représentant 6 paramètres. En anglais, cette notation est qualifiée de «spatial».

Torseurs
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Le torseur cinématique (des vitesses des points d'un solides), le torseur des efforts et la dérivé du torseur cinématique, (en un point M d'un repère), peuvent respectivement s'écrire :
 

Opérateurs sur deux torseurs
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Soit, en un même point, les torseurs  
 


Changement d'un même torseur dans 2 repères consécutifs
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Soit R1 et R2 deux repères, nous posons   pour la matrice de passage directe de R1 vers R2 et  
Les matrices de passage, de R1 vers R2, pour les torseurs prennent les formes suivantes :

 

Équations de Newton-Euler
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Soit un solide dont la masse, le centre de gravité, le tenseur d'inertie au centre de gravité, sont respectivement  . Le point O étant une origine quelconque, en posant :

  •  , pour définir la position du centre de gravité .
  •    : le tenseur réduit (33), au centre de gravité.
  •   , matrice d'inertie (6x6) .

En notation sextuplet et en un point quelconque d'un solide rigide, les équations de Newton-Euler, prennent la forme suivante :

 

Algorithmes numériques provenant de la formulation vectorielle

modifier
  • Nous nous restreignons ici au cas des chaîne cinématiques ouvertes simples, corps numérotés de 0 à N, (une chaîne arborescente alourdirait un peu les notations, le cas d'une chaîne fermée est plus compliquée).
  • Les grandeurs   caractérisent le corps Cj, et sont projetées sur son repère propre Rj, d'origine Oj.
  • Le corps Cj se meut autour l'articulation j, d'axe   (conformément à la convention de Khalil-Kleinfinger), dont la nature est caractérisée par une matrice (6x1) (sauf pour la base libre):

  pivot ;   glissière ;   base libre .

Algorithme RNEA = Recursive Newton Euler Algorithm

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Principe
modifier

L'algorithme RNEA [dyna 3], résoud le problème de la dynamique inverse: à un instant donné,   étant connus, on obtient les efforts des actionneurs   Il comporte deux boucles de récurrences :

  • Une montée (indices de 0 à N) cinématique qui utilise la composition des vitesses et des accélérations.
  • Une descente (de N à 0) des efforts où interviennent Newton-Euler et la loi des actions réciproques.
Implémentation de la pesanteur
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L'effet de la pesanteur est (rigoureusement) obtenu en accélérant le corps de base en sens opposé.
L'axe   étant la verticale ascendante[dyna 4] du repère absolu galiléen   on ajoute artificiellement l'accélération   à l'accélération naturelle du repère   avec:

 

Conditions initiales
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Les conditions initiales sont les vitesses et les accélérations de la base (corps  ) , et éventuellement, l'effort  ) exercé par l'environnement sur le point de contact   du corps terminal   , projeté dans le repère   attaché à ce point de contact appartenant à   :

 

Montée cinématique
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For j= 1 to N do  

Descente des efforts
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For j= N downto 0 do  


Algorithme ABIA = Articulated Body Inertia Algorithm

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  • Traite le problème de dynamique directe : connaissant les efforts des actionneurs on obtient les accélérations ( ce qui permet d'aboutir au mouvement par intégration).
  • L'idée de départ est de considérer une partie de la chaîne comme étant un seul corps rigide dont on calcule l'inertie équivalente   de manière à pouvoir écrire des équations du mouvement du type :  
  • Est souvent appelé, d'après le nom de son auteur, algorithme de Featherstone.
Conditions initiales
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Descente des inerties des corps articulés
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For j= N downto 0 do  

Montée pour les accélérations
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For j= 1 to N do  


Algorithme CRBM = Composite Rigid Body Method

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Algorithme GAHA = Gibbs-Appell Hessian Algorithm

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Formulation analytique

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La formulation analytique (ou lagrangienne) de la dynamique d'un système mécanique, à N degrés de liberté, ne fait intervenir que les variables articulaires [dyna 5]   , (qui sont les variables de configuration ou les coordonnées généralisées).

Les grandeurs qui surviennent dans la formation des équations de Lagrange en robotiques sont :

  • L'énergie cinétique du système   , qui est la somme des énergies cinétiques des Nc corps constitutifs   En appelant, pour le corps d'indice   respectivement, la vitesse au centre de gravité, le vecteur rotation, le tenseur d'inertie au centre de gravité, toutes ces grandeurs étant exprimées dans le repère absolu galiléen, on a :

 

  • La matrice d'inertie du système   est une matrice [NxN], symétrique, définie positive, telle que:

  avec la convention de sommation d'Einstein sur les indices répétés.

  • L'énergie potentielle :   dans le cas où il n'y a pas de composant élastique, l'énergie potentielle   est proportionnelle à l'intensité de la pesanteur   On pose ici :   pour le terme d'énergie potentielle d'indice  
  •   : Effort (couple ou force) exercé par l'actionneur de l'articulation   .
  • Le lagrangien  


Equations sans contrainte

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Avec les formules précédente pour T et V, l'expression générale des équations de Lagrange :

 

peut se mettre sous la forme habituelle suivante :
 
Le termes   représente les forces[dyna 6] centrifuges et de coriolis et peut être exprimé avec les symboles de Christoffel de première espèce [dyna 7].

En pratique, de nos jours, le calcul algébrique des coefficients de ces équations est, tout à fait envisageable [dyna 8] avec un logiciel de calcul symbolique.


Equations avec contraintes

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Lorsque des point du robot est en contact avec un obstacle fixe de l'environnement, sa position   [dyna 9] est une constante, ce qui correspond à des liaisons bilatérales (qui sont permanentes si les vitesses et les accélérations sont nulles, ou transitoires dans le cas contraire). Cette situation est représentée par les équations de Lagrange avec r>0 contraintes égalités :
 
Lorsque les contraintes représentent des liaisons ayant une signification géométrique les multiplicateurs sont les composantes des efforts de réaction exercés par l'environnement sur le système mécanique.

Il est physiquement plus satisfaisant de modéliser les actions de contact par des liaison unilatérales et par des équations de Lagrange avec contraintes inégalités :
 

Equations avec termes de glissement

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Notes et références

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section modélisation dynamique

  1. Mathématiquement, les composantes d'un pseudovecteurs sont les 3 composantes strictes d'un tenseur d'ordre 2 complètement antisymétrique .
  2. http://moodle.insatoulouse.fr/pluginfile.php/17008/mod_resource/content/0/documents_de_cours/2_vecteurs_glissants/2math1_2_VECT_GLIS.pdf | article INSA toulouse .
  3. recursive a le sens de «par récurrence» et ne fait nullement intervenir la récursivité.
  4. Pour indiquer que le vecteur pesanteur est dirigé vers le bas .
  5. Par convention, on dira que le corps correspondant à une base libre possède 6 variables articulaires
  6. Forces inertielles ou réactions d'inertie
  7. Attention, on rencontre des variantes dans l'ordre de l'écriture des indices i,j, k
  8. Les algorithmes des sections précédentes , qui sont basés sur la formulation vectorielle de la mécanique, permettent aussi de calculer numériquement ces coefficients.
  9. ...dans l'espace opérationnel


Formalisme de la Mécanique Rationnelle

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Équations vectorielles

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Composition des vitesses et des accélération en cinématique classique
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Soit un espace ponctuel métrique, de dimension N, et un paramètre dénommé «temps». On appelle référentiel tout ensemble de plus de N points tel que toutes les distances entre deux points quelconques sont indépendantes du temps.

  • 1) La Mécanique Classique a recours à l'espace ponctuel euclidien à 3 dimensions et au temps absolu newtonien (qui est valable dans tous les référentiels et qui «s'écoule uniformément»).
  • 2) La définition de solide rigide est proche de celle de référentiel mais l'ensemble considéré est constitué par les points situés à l'intérieur d'un certain domaine fermé et connexe.
  • 3) Le concept de référentiel, suffit, à lui seul, pour édifier les définitions de «vecteur appartenant à un référentiel», de «dérivée temporelle d'un vecteur d'un référentiel par rapport à un autre référentiel»,...etc. (Distinction à faire entre vecteur libre et vecteur lié).
  • 4) Ainsi, sous sa formulation vectorielle, la cinématique classique ne fait nullement intervenir le concept de système de coordonnées.

Exemple : les formules habituelles de la composition des vitesses   et des accélérations   pour les référentiels R et R'.
 

 

  • 5) Bien entendu, il conviendra de choisir ensuite des systèmes de coordonnées, pour pouvoir convertir les équations vectorielles, en relations numériques entre les composantes des vecteurs.
Tests d'affichage de formules
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...............   Voici le second groupe de formules
 

           

 

Utilisation des bases orthonormales en dimension 3

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Synonymes de repères cartésiens et aussi de repères orthonormées.

En pratique, le formalisme de la physique_classique fait un grand usage des bases orthonormales dans l'espace_euclidien à 3 dimensions   .

Vecteurs et torseurs
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Références internes :


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Texte de l’en-tête Texte de l’en-tête Texte de l’en-tête
Texte de la cellule Texte de la cellule Texte de la cellule
Texte de la cellule Texte de la cellule Texte de la cellule


Écriture vectorielle et écriture matricielle
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Soit un vecteur   , dont les composantes sont   dans une base orthonormée   de l'espace euclidien à 3 dimensions  .
On utilise l'écriture matricielle conventionnelle suivante:

 

Avec cette notation, l'équation vectorielle   , projetée dans  ,
prend la forme matricielle suivante:

 , qu'il est aussi possible de noter conventionnellement :  

Changement de bases

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Soit 2 bases orthonormées dans l'espace euclidien à 3 dimensions  :

  •  , dénommée conventionnellement «Ancienne base».
  •  , la «Nouvelle base» que l'on caractérise par la caractéristique «prime» .

La définition des composantes (ou coordonnées) revient à écrire :

 

Remarque : Les théories générales distinguent les composantes covariantes   des composantes contravariantes  .
Mais dans le cas des bases orthonormales des espaces euclidiens, cette distinction est inutile car  .

Soit la matrice de passage directe  , définie par :

  avec  

Les colonnes de la matrice de passage sont les coordonnées des vecteurs de la nouvelle base, exprimés dans l'ancienne base.

Une telle matrice de passage est orthogonale: l'inverse est égale à la transposée et la valeur absolue de son déterminant est égale à un.

  , et

  autrement dit  :

 
Pour les vecteurs (vecteurs polaires)  , la formule du changement de coordonnées s'écrit :

  ou bien   .

Lorsque les bases orthonormales   et   ont la même orientation, alors   , sinon   .
Pour les pseudovecteurs   la formule du changement de coordonnées s'écrit :

  ou   .

Solides rigides

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référentiel et repères associès à un solide igide
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Un solide rigide défini un référentiel dans lequel on peut choisir des repères cartésiens  . Chaque repère est caractérisé par son origine   et ses 3 vecteurs de bases orthonormés  

Dans de tels repères, les vecteurs de   sont représentés par des matrices colonnes {3,1}.

Paramètres constitutifs
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  • Masse : m.
  • Position du centre de gravité G: .
  • Tenseur d'inertie en G :  .
Grandeurs mécaniques associées
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Le formalisme de la dynamique du solide rigide in troduit les grandeurs mécaniques suivantes :

  •   : Moment des force (pseudovecteur)
  •   : Résultante générale des forces appliquées
  •   : Vecteur vitesse de rotation (pseudovecteur)
  •   : Vecteur vitesse linéaire
  •   : Vecteur accélération angulaire(pseudovecteur)
  •   : Accélération spatiale
  •   : Accélération inertielle

 

Torseur cinématique et torseur statique

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Formalisme à 6 composantes
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Dans un repère   le torseur statique (torseur des efforts appliqués)   et le torseur cinématique (torseur des vitesses des points du solide)   sont représentés par des matrices colonnes à 6 éléments. Ces éléments dépendent de l'origine   et de la base   .

 

Opérateurs sur les torseurs
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Changement de repères pour les torseurs d'un même référentiel
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On pose,  , pour la position du cente de gravité et  , pour l'origine du repère suivant.

 


Èquations de Newton-Euler

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Expression au centre de gravité
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Au centre de gravité   , avec le formalisme à 6 composantes, les équation de Newton-Euler s'écrivent:  
 

Expression en un point quelconque
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Le point O étant une origine appartenant au solide, la position du centre de gravité G est caractérisée par  

 

 

En posant   l'écriture devient :
 
.........................................

Algorithme de Newton-Euler par récurrence:RNEA

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Notations
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  1. Espace vectoriel euclidien à 3 dimensions  
    • Vecteurs  
    • Orientation de l'espace
    • Pseudovecteurs  
    • Tenseurs d'inertie 
    • Repères orthonormés R,ou  
    • Matrices de passages 
  2. Espace ponctuel euclidien à 6 composantes  
    • Repères orthonormés  
    • Matrices d'inertie spatiale 
    • Matrices de passages 
    • Torseurs  
Implémentation de la pesanteur
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L'axe   étant la verticale ascendante du repère absolu galiléen  on pose :

 

Conditions initiales et formules de la récurrence RNEA
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Les conditions initiales sont la vélocité et sa dérivée du corps   :

 
Les relations de récurrence :

  13 septembre 2013 à 21:09 (CEST)




Formulation numéro 2

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Changement de bases
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Soit 2 bases orthonormées dans l'espace euclidien  :

  •   = Ancienne base.
  •   = Nouvelle base.

La définition des composantes (ou coordonnées) revient à écrire :

 

Remarque : Les théories générales distinguent les composantes covariantes   des composantes contravariantes  . Mais dans le cas des bases orthonormales des espaces euclidiens, cette distinction est inutile car  .

Dynamique du solide rigide

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Équations de Newton-Euler exprimée au centre de gravité G.
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Avec le torseur des efforts et le torseur des vitesses exprimés au centre de gravité G:

 

Les équations de Newton-Euler, au centre de gravité G, peuvent aussi s'écrire :

 

 
Forme générale des équations de Newton-Euler
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Les équations sont exprimées au point O, qui est une origine quelconque.

La position du centre de gravité G est caractérisée par  

 
Algorithmes par récurrence
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  1. RNEA = Recursive Newton Euler Algorithm
  2. CRBA = Composite Rigid Body Algorithm
  3. ABIM = Articulated Body Inertia Method
  • Ecriture utilisant les sextuplets
    1. RNEA = Recursive Newton Euler Algorithm
    2. CRBA = Composite Rigid Body Algorithm
    3. ABIM = Articulated Body Inertia Method

Jean Reuss (discuter) 29 août 2013 à 21:41 (CEST)

Liaisons unilatérales et Mécanique Non Régulière

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Modèle cinématique ou différentiel

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La modèlisation cinématique ou différentielle a pour objet les mouvements du robot, sans tenir compte, ni des inerties des corps constitutifs, ni des efforts des actionneurs. Les relations entre les positions dans l'espace de configuration étant reliées à celles dans l'espace opérationnel par la modélisation géométrique, il s'agit surtout d'établir les relations entre les vitesses dans ces deux espaces.

Modèle cinématique direct
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La dérivation de la relation   introduit la matrice jacobienne :
  ce qui donne les relations :   avec la convention de sommation sur les indices répétés .
Pour calculer   une méthode simple consiste à se reporter à la section suivante : « Modélisation dynamique/Algorithme RNEA = Recursive Newton Euler Algorithm ». En effet :

  • On peut considérer que   c'est à dire le torseur des vitesses   de l'origine du repère courant, exprimé dans le repère R0 galiléen absolu, des variables opérationnelles .
  • Par N [1] montées cinématique avec   ( successivement toutes les composantes de   nulles, sauf une égale à 1), on obtient les N  
  • Finalement, les matrices de passage   permettent d'exprimer les torseurs   (Ce sont les composantes des vecteurs rotation et des vitesse linéaires), dans le repère absolu opérationnel R0 et l'on a :
  .

De manière analogue il est possible de calculer la matrice (Nxr)   car les équations de Lagrange s'écrivent alors :
  .

Modèle cinématique inverse
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Il s'agit principalement de calculer, pour une configuration   donnée, les vitesses articulaires   lorsque les vitesses   dans l'espace cartésien opérationnel sont imposées (par exemple" par un cahier des charges). Mathématiquement, cela reviendrait à la résolution du systèmes de r équations linéaires, à N inconnues :

 

Mais, généralement, d'autres impératifs doivent être pris en considération pour choisir des trajectoires en position et en vitesses, tels que :

  • contournement d'obstacles.
  • évitement des configurations singulières.
  • augmentation de la manipulabilité.
  • éloignement des butées articulaires.
  • lissages des vitesses, répartition des efforts.

La cinématique inverse entre donc dans le cadre de nombreux problèmes concrets et nous mentionnons seulement ici une méthode générale provenant de la résolution des systèmes linéaires.

pseudo-inverse ou inverse de Moore-Penrose
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  et   sont orthogonales, et  
Les   étant les valeurs singulières non nulles de   telles que:  

  • La pseudo-inversede Moore-Penrose de   s'écrit :

 avec :  

  • La solution, au sens des moindres carrés, du système linéaire :   s’écrit :
 

  est un vecteur quelconque de l'espace de configuration.

  • Algorithme de Greville

Parmi les multiples méthodes de calcul de la pseudo-inverse d’une matrice, l’algorithme de Greville [2] est souvent cité pour sa simplicité d'implantation, mais ne il ne serait [3] pas rapide.

Notes et références du modèle cinématique
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  1. Cas où l'on considère les vitesses de l'origine On du corps Cn, sinon il faut introduire un repère supplémentaire lié au point de contact
  2. Voir par exemple :[3] Frédéric Rotella; Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tarbes;Annexe C : Inverses généralisées et systèmes linéaires
  3. Voir [4] Fast Computation of Moore-Penrose Inverse Matrices, Pierre Courrieu, Neural Information Processing - Letters and Reviews Vol.8, No.2, August 2005

Compléments pour les corps déformables

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Jean Reuss (discuter) 19 septembre 2013 à 23:54 (CEST)

Aides diverses pour la syntaxe

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Bon à retenir

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Références externes XXX [1] YYY

  1. invisible [URL A] B

texte visible = AAA BBB A = lien cliquable B = commentaire

Modèle différentiel direct
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Relation entre les vitesses opérationnelle X' et les vitesses articulaires q' Les vitesses   dans l'espace cartésien (espace opérationnel) en fonction des vitesses articulaires  
– A partir de X'= J q'


Modèle différentiel inverse
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pseudo-inverse ou inverse de Moore-Penrose
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Soit la décomposition en valeurs singulières [1] de la matrice  (m,p) qui s'écrit :
 

  et   sont orthogonales :

 

Les   étant les valeurs singulières non nulles de   telles que:  

Alors,d’après les propriétés précédentes, on aura :

 
avec :  

La solution au sens des moindres carrés du système linéaire :
 
s’écrit :
 
  est un vecteur quelconque et   la pseudo-inverse de  .

Algorithme de Greville-Albert-Sittler
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Une méthode efficace de calcul itératif de la pseudo-inverse d’une matrice est donné par l’algorithme de Greville (ou sous une forme équivalente par l’algorithme d’Albert et Sittler) qui ne demande pas de traitement préalable de la matrice.

Lagrange  
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Tests TeX
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Relation entre les vitesses opérationnelle X' et les vitesses articulaires q' Les vitesses   dans l'espace cartésien (espace opérationnel) en fonction des vitesses articulaires

  1.  

 

  1.  
  2.  
  3.  
  4.  
  5.  
  6.  
  7.  
  8.   bb, frak; bf: rm. sf! cal/
  • q J(q) J(q) J(q)
  • A partir de X'= J q'

Formulation analytique ou lagrangienne

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Principe

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Soit un système mécanique décrit par les   variables de configuration  
Le lagrangien est défini par la différence entre l'énergie cinétique   et l'énergie potentielle   :

 

et les équations d'Euler-Lagrange s'écrivent :

 

Dans le cas d'un système mécanique articulé composé de   [2] corps, les énergies cinétique et potentielle ont les allures suivantes :

  •  
  •  

Dans lesquelles   sont les composantes, dans le repère absolu, des grandeurs vectorielles attachées au centre de gravité du corps de numéro dénominatif   est le produit scalaire. (Voir les sections ci-dessus pour les autres notations).

Equations sans contrainte

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Finalement, avec les notations suivantes :
  : Matrice d'inertie [N·N], qui est symétrique définie positive.
  : Vecteur [N·1] des forces centrifuges et de Coriolis. Avec  
  : intensité de la pesanteur, scalaire [1·1].
  : Vecteur [N·1] des termes gravitationnels.
  : Effort (couple ou force) exercé par l'actionneur de l'articulation   .

Les termes des équations de Lagrange peuvent être regroupés [3] sous forme matricielle :

 

Soit, en détaillant les éléments de matrices, N équations scalaire qui s'écrivent :

 

Notes et références

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  1. Voir par exemple :[5] Frédéric Rotella; Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tarbes;Annexe C : Inverses généralisées et systèmes linéaires
  2. Cas d'un système à base fixe   Cas d'un système à base libre  
  3. Voir Symboles_de_Christoffel pour un expression explicite de  

Notes et références

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