Trampot

commune française du département des Vosges

Trampot
Trampot
Intersection de la Grande Rue et de la Rue de Grand en février 2019
Blason de Trampot
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est (anciennement Lorraine)
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes de l'Ouest Vosgien
Maire
Mandat
Didier Maginel
2020-2026
Code postal 88350
Code commune 88477
Démographie
Gentilé Trampotins, Trampotines
Population
municipale
101 hab. (2021 en augmentation de 9,78 % par rapport à 2015)
Densité 7,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 45″ nord, 5° 26′ 15″ est
Altitude 384 m
Min. 364 m
Max. 441 m
Superficie 13,14 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Neufchâteau
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Neufchâteau
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Trampot
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Trampot
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Trampot

Trampot est une commune française localisée à l’extrémité occidentale du département des Vosges. Située dans la région historique et culturelle de Lorraine, cette commune fait partie depuis 2016 de la région administrative Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Trampotins et les Trampotines.

Géographie modifier

Localisation modifier

Trampot est limitrophe du département de la Haute-Marne et de la Champagne-Ardenne.

Il se situe à 23 km de Neufchâteau, 28 km de Joinville et 42 km de Chaumont.

Le village est le plus occidental du département des Vosges ainsi que le seul de ce département à faire partie du bassin versant de la Seine.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Vues satellites de Trampot

Communes limitrophes modifier

  Morionvilliers
Haute-Marne
1,9 km
Grand
4,6 km
 
N Brechainville
3,7 km
O    Trampot    E
S
Chambroncourt
Haute-Marne
2,5 km
Aillianville
Haute-Marne
3,8 km

Relief et géologie modifier

Le territoire communal comporte une forêt dans laquelle se trouvent des dolines résultant de la dissolution du calcaire par l'eau acide. Il s'agit d'un phénomène karstique rare connu au niveau national.

Voies de communication et transports modifier

 
Trampot en 1965
 
Trampot en 1979

L’ancienne route nationale 427 relie Trampot à Aillianville (4 km) en direction de Liffol-le-Grand (13 km) et à Germay (9 km) vers Thonnance-lès-Joinville (27 km). Cette route est notamment entourée par une allée d'arbres sur le territoire de la commune divisée en deux parties : une allée d'un kilomètre en direction de Joinville et une allée de deux kilomètres vers Neufchâteau où la route passe à proximité du hameau de la Ferme d'Audeuil.

Le village est également traversé par la route départementale 19 qui le relie à Grand (4 km) et à Leurville (6 km). Cette route prolongée par la route départementale haut-marnaise 225 qui suit un tracé rectiligne vers Leurville date de l'époque gallo-romaine et permettait de relier la cité voisine d'Andésina à l'Ad Fines.

Les habitations prennent la forme d'un village-rue lorrain typique que compose la Grande Rue. Il s'agit d'une section commune entre l'ancienne Route Nationale 427 et la route départementale 19 qui se séparent à chaque extrémité du village. Deux rues se détachent perpendiculairement de cet axe principal au niveau de la mairie : la rue de Morionvilliers au nord et la rue Morée au sud.

Trampot est également relié aux villages voisins de Chambroncourt et Bréchainville par des routes communales, et ce dernier village est relié à la Ferme d'Audeuil de la même manière. Une route goudronnée relie également les habitations à la forêt communale.

Hydrographie modifier

La commune est située dans la région hydrographique « La Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le fossé 01 des Combottes[1],[Carte 1].

 
Réseaux hydrographique et routier de Trampot.

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 061 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Busson_sapc », sur la commune de Busson à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 10,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 085,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,7 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Trampot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchateau dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,6 %), forêts (30,5 %), prairies (15 %), zones urbanisées (1,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Trampot modifier

La première mention de Trampot date de 1158, sous l'appelation de « Temprou ». Aucun document officiel n’explique l’origine de ce nom.

Ce nom a par la suite évolué à de nombreuses reprises pour former le nom Trampot :

  • le « u » final a été supprimé en 1172 donnant le toponyme « tempro » ;
  • quelques années plus tard, le « r » fut déplacé après le « t » formant l’appellation « trempo » ;
  • le village prit successivement le nom de « Trempos » en 1180 et « Trempol » en 1882 ;
  • le « e » fut remplacé par un « a » en 1225 et le « r » reprit sa position initiale donnant l’appellation « Tamprou » auquel fut rajouté le « r » en deuxième position en 1252 alors que le village prend le nom de « Tramprou-en-Ornois », en référence à la région naturelle d'Ornois dans laquelle se trouve Trampot ;
  • la commune devient simplement « Tramprou » un siècle plus tard ;
  • en 1364, le second « r » est supprimé et le village prend le nom de « Trampou », puis la dernière lettre de ce nom évolue pour former les toponymes « Trampol » en 1490, « Trampod » en 1530 et enfin « Trampot » en 1565.

Audeuil modifier

Le lieu dit de la « Ferme d'Audeuil » est rattaché à la commune de Trampot depuis le XIIe siècle.

Ce nom vient du latin, aqua ductum, qui signifie l'endroit où on peut trouver de l'eau. Cette origine semble provenir du fait que ce hameau se situait entre la forêt de Trampot qui comporte un plateau karstique et la cité gallo-romaine voisine d'Andésina.

Dans sa monographie[réf. nécessaire] « Trampot. État d’une communauté à la veille de la Révolution de 1789 », Joseph Chicanaux, instituteur et maire de Trampot de 1900 à 1905, indique que cette ferme était appelée Andois en 1243, Audeu lors de l'apparition des actes d'état civil en 1669 et Odeu en 1731. Des documents plus anciens relèvent les toponymes Auedoiz en 1158, lorsque la ferme a été cédée à l'abbaye de Mureau et Awedois en 1241[15][source insuffisante].

Histoire modifier

Avant la Révolution française modifier

Sous l'Ancien régime, le hameau de Trampot dépendait de la généralité de Châlons et de l'élection de Chaumont[16]. Concernant son église, dédiée aux saints Pierre et Paul, elle dépendait du diocèse de Toul[16].

Avant la Révolution française, le village dépendait des seigneurs de Grand et de l'église de l'Abbaye de Mureau.

Depuis le XIIe siècle, le lieu dit Ferme d'Audeuil est rattaché à la commune.

Les actes d'état-civil commencèrent en 1669. L'école du village est apparue dix ans plus tard.

En 1786, la commune vend un quart de ses réserves de bois pour financer la reconstruction de son église, faisant suite à l’effondrement de l’édifice existant en 1733.

Révolution Française et XIXe siècle modifier

L'église Saint-Pierre et Saint-Paul a été construite entre 1789 et 1791, sous la direction de François-Nicolas Lancret[17].

Le lavoir est ensuite construit en 1825, cinq ans avant la mairie et l'école du village.

La Route Nationale 427 reliant Joinville à Neufchâteau est construite en 1839 et constitue la Grande Rue du village.

Entre le et le , une épidémie de choléra a tué 30 Trampotins[18].

XXe siècle modifier

Pendant la Première Guerre mondiale, un aérodrome de l'armée américaine se trouvait au lieu-dit de la Ferme d'Audeuil[19].

Le monument rendant hommage aux trampotins morts pour la France pendant ce conflit est inauguré en novembre 1924.

Le , lors de l'invasion allemande de la France, sept militaires français furent tués sur le territoire de la commune. Une plaque installée en 1996 devant le monument aux morts leur rend hommage.

Le village fut le premier des Vosges à être libéré de l'occupation allemande le 1er septembre 1944[20].

La Route Nationale 427 a été déclassée en 1972 et l'école du village est fermée depuis 1986, faute d'effectif suffisant.

XXIe siècle modifier

L’église Saint-Pierre et Saint-Paul est classée monument historique en septembre 2010, date qui coïncide avec des travaux de réaménagement de la place communale.

En avril 2012, Trampot a attiré l'attention des médias en raison de la présence d'un loup aux alentours du village[21].

La Grande Rue a été réaménagée en 2019, après le renouvellement de son éclairage public en 2013. La place de l'église a également subie une rénovation à la fin des années 2000.

En 2021, la municipalité refuse un projet éolien et finance l'implantation d'une fontaine dans le village. Elle se dote d’un défibrillateur l’année suivante. La fibre optique est déployée à Trampot en 2021 et 2022.

Depuis 2014, le maire de Trampot est Didier Maginel, ayant pour adjoints Roger Schoindre et Claude Paquin.

Politique et administration modifier

Budget et fiscalité 2014 modifier

En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[22] :

  • total des produits de fonctionnement : 58 000 , soit 572  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 73 000 , soit 716  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 150 000 , soit 1 469  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 48 000 , soit 466  par habitant.
  • endettement : 0 , soit 0  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 18,50 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 9,00 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 15,68 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1792[23] 1794[23] Etienne Bouët   Curé
1794[23] 1796[23] Médard Mongin   Cultivateur
1796[23] 1799[23] Joseph Prevost   Instituteur
1799[23] 1800[23] Etienne Bouët   Curé
1800[23] 1802[23] Gaspard Malherme   Cultivateur
1802[23] 1804[23] Nicolas Bourgeois   Cultivateur
1804[23] mars ou avril 1814[23] Antoine Thomas   Instituteur
mars ou avril 1814[23] août à octobre 1815[23] Pierre-Claude Adam   Rentier
août à octobre 1815[23] mars 1826[23] François Thabouret   Cultivateur
mars 1826[23] janvier ou février 1835[23] Joseph Bourgeois   Cultivateur
janvier ou février 1835[23] août à novembre 1837[23] Etienne Morlot   Cultivateur
août à novembre 1837[23] novembre ou décembre 1846[23] Joseph Bourgeois   Cultivateur
novembre ou décembre 1846[23] juin ou juillet 1848[23] Thiébault Curel   Couvreur
juin ou juillet 1848[23] juin ou juillet 1855[23] Médard Bertinet   Maréchal-ferrant
juin ou juillet 1855[23] octobre ou novembre 1863[23] Nicolas Bourgeois[24]   Cultivateur
octobre ou novembre 1863[23] octobre 1870[23] Jean-Baptiste Prudent[24]   Tisserand
octobre 1870[23] mai 1892[23] Alexandre Mongin[24]   Cultivateur
mai 1892[23] mai 1896[23] Thimothé Bertinet[24]   Cultivateur
mai 1896[23] avril 1900[réf. souhaitée] Alexandre Mongin[24]   Cultivateur
avril 1900[réf. souhaitée] 31 décembre 1905[réf. souhaitée] Joseph Chicanaux[24]   Instituteur
31 décembre 1905[réf. souhaitée] 6 avril 1908[réf. souhaitée] Thimothé Bertinet[24]   Cultivateur
6 avril 1908[réf. souhaitée] 19 mai 1912[réf. souhaitée] Prosper Mathieu   Boulanger
19 mai 1912[réf. souhaitée] octobre 1917[réf. souhaitée] Adolphe Vaillant[24]   Carrier
octobre 1917[réf. souhaitée] 10 décembre 1922[réf. souhaitée] Emile Mongin[24]   Cultivateur
10 décembre 1922[réf. souhaitée] 7 août 1924[réf. souhaitée] Camille Mongin[24]   Cultivateur
7 août 1924[réf. souhaitée] 2 septembre 1924[réf. souhaitée] Albert Mongin[24]   Cultivateur
2 septembre 1924[réf. souhaitée] 16 mai 1929[réf. souhaitée] Henri Bourgeois   Menuisier
16 mai 1929[réf. souhaitée] 19 mai 1953[réf. souhaitée] Henri Vouton[24]   Cultivateur
19 mai 1953[réf. souhaitée] 7 février 1958[réf. souhaitée] André Mangin[24]   Cultivateur
7 février 1958[réf. souhaitée] 18 mars 1974[réf. souhaitée] Paul Baï[24]   Maçon
18 mars 1974[réf. souhaitée] 23 juin 1995[réf. souhaitée] Robert Mathieu[24] RPR Maçon
23 juin 1995[réf. souhaitée] 14 mars 2008 Bernard Mongin SE Cultivateur
14 mars 2008 30 mars 2014 André Schoindre SE Instituteur
30 mars 2014 En cours Didier Maginel[25] SE Fonctionnaire

Associations modifier

Depuis le , deux associations loi de 1901 ont un siège situé à Trampot :

  • l’association Club de l’Avenir, fondée en 1987, qui organise des activités culturelles dans le village ;
  • l’association Trampot Durable, créée en 2021 dans le but d’empêcher l’implantation d’éoliennes en forêt communale.

Population et société modifier

Démographie modifier

Un document communiqué par la municipalité aux trampotins en janvier 2021 fait état de 99 habitants dans la commune en 2020. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

En 2021, la commune comptait 101 habitants[Note 4], en augmentation de 9,78 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
286311344325334350350353345
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
372375333344321320288275256
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
230210206220192190211210204
1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020
1671591501261201201049299
2021 - - - - - - - -
101--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

En 2017, on compte dans la population de 15 à 64 ans, 66,7 % d'actifs occupant un emploi, 4,4 % de demandeurs d'emplois et 28,0 % d'inactifs (étudiants et retraités)

Sur la population active de Trampot, 64,5 % ont sont sous statut de Contrat à Durée Indéterminée, 9,7 % de Contrat à Durée Déterminée, 25,8 % sont des Indépendants et 9,7 % sont des employeurs.

41,9 % des actifs travaillent sur le territoire de la commune. Trampot compte 14 établissement actifs : 5 entreprises agricoles, 1 entreprise industrielle, 2 entreprises de construction, 3 services de commerces et de transports et 3 administrations publiques[30].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

L'église Saint-Pierre et Saint-Paul modifier

 
L'église

L'église de Trampot a été construite pendant la Révolution Française, entre 1789 et 1791. Elle se situe au cœur du village, entourée par le cimetière communal et à proximité immédiate de la mairie et de la salle des fêtes. L'architecte chargé de sa construction était François-Nicolas Lancret, membre de l'Académie Royale d'Architecture.

L'église est composée d'une nef et de deux bas côtés, son abside forme un pentagone et elle est couverte de voûtes d'arêtes et d'ogives. L'intérieur du bâtiment, d'une hauteur allant jusqu'à 11,4 m comprend une corniche qui ceinture entièrement la nef, y compris le chœur polygonal. À l'extérieur, la pente présente une pente de 45 degrés par souci d'équilibre. L’élévation appartient à l'ordre toscan, et est ornée de motifs végétalisants. Le fronton de l'église porte la devise « Tabernaculum Domus Dei », qui peut être traduite en français par « La demeure de Dieu [est] le tabernacle ».

Deux objets de l'église communale proviennent de l'Abbaye de Mureau : une vierge et un saint-évêque, tous deux en pierre polychromique qui sont inscrits au titre de monuments historiques. Par arrêté du 3 septembre 2010, l'intégralité du bâtiment a été classé monument historique[17].

Le site spéléologique modifier

 
Le site spéléologique
 
La grande fontaine de Trampot

L’acidité de l’eau dissout le calcaire, donnant naissance à des phénomènes karstiques (dolines, avens, conduits souterrains, sources, résurgences, etc.), telles que les nombreuses dolines en cours de formation en forêt de Trampot. Ces formes singulières de « doline-perte » sont désignées localement sous le nom de « fontaines », phénomènes particuliers dont plusieurs exemples ont été inventoriés à ce jour dans la forêt de Trampot[31],[32],[33],[34].

La quatrième plus longue cavité naturelle du département des Vosges se trouve dans la forêt de Trampot : la gouffre Hadès, dont le développement est de 1 379 m[35].

Le lavoir modifier

 
Le lavoir

Le lavoir de Trampot a été construit en 1825.

Il s'agit d'un lavoir clos qui se situe à l'extrémité ouest du village en direction de Leurville.

Le bâtiment est couvert d'un toit à long pats en tuile plate et le gros œuvre a été réalisé à partir de calcaire et de moellon[36].

Le citerneau municipal modifier

 
Le citerneau municipal

Le citerneau municipal est composée de trois bassins voutés de 360 m3. Ils se situent à proximité immédiate de la mairie et de l'église.

L'ouvrage a été réalisé en 1884. Son objectif était d'une part d'alimenter en eau le lavoir communal, et d'autre part de constituer une réserve incendie[37].

Le monument aux morts modifier

 
Le monument aux morts

Le monument aux morts de Trampot comporte le nom des treize trampotins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale et du trampotin tué au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Le monument a été inauguré en 1924 en présence de deux députés des Vosges et du sous-préfet de Neufchâteau.

Une stèle installée devant le monument en 1996 rend hommage aux sept militaires français tués sur le territoire de la commune lors de l’invasion allemande, le 17 juin 1940.

La mairie modifier

 
La mairie

La mairie de la commune a été construite en 1830 à proximité immédiate de l'Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul.

L'école du village se trouvait dans ce bâtiment jusqu'à sa fermeture en 1986.

Au rez de jardin du bâtiment se trouve la salle des fêtes du village.

Personnalités liées à la commune modifier

Personnalités ayant eu des ancêtres Trampotins modifier

Héraldique modifier

  Blasonnement :
Parti : au 1er d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent, au 2e coupé au I d'azur à l'épée basse d'or brochant sur deux clefs de même passées en sautoir, au II de sinople au sapin d'argent.
Commentaires : La bande aux alérions indique que Trampot est une commune de Lorraine. Les clefs et l'épée indiquent que saint Pierre et saint Paul sont les patrons de la paroisse. Le sapin évoque bien sûr le département des Vosges[38].

Vie communale modifier

La fête communale a lieu chaque année le 3ème dimanche de juillet et un repas des ainés se déroule le dernier dimanche d'octobre.

Des activités d'initiation à des jeux de cartes et à la gymnastique sont proposés à la population tous les mois par une élue municipale à la salle communale.

Une page Facebook créée en 2017 par une particulière porte le nom de Trampot et donne des informations sur les villages autour de Trampot (périmètre des publications pouvant aller jusqu’à Mirecourt).

Les comptes-rendus de conseils municipaux sont publiés sur internet par l’association Trampot Durable depuis 2022.

3 à 4 messes se déroulent chaque année à l'église communale, le 3ème dimanche de juillet et le dernier dimanche d'octobre, et certaines années le dernier dimanche de décembre ainsi qu'une fois au cours du printemps.

Galerie modifier

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Trampot » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Fiche communale de Trampot », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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