Susan Strasberg

actrice américaine

Susan Elizabeth Strasberg, née le à New York et morte dans cette ville le d'un cancer du sein, est une actrice américaine.

Susan Strasberg
Description de cette image, également commentée ci-après
Susan Strasberg dans les années 1950.
Nom de naissance Susan Elizabeth Strasberg
Naissance
New York, État de New York
États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 60 ans)
New York, État de New York
États-Unis
Profession Actrice

Elle est la fille de l'acteur Lee Strasberg et de l'actrice Paula Strasberg. Formée comme son père à la méthode et à l'Actors Studio, elle a commencé sur les planches dans les années 1950 dans le rôle-titre du Journal d'Anne Frank pour finalement avoir sa révélation au cinéma dans le film franco-italo-yougoslave Kapò (1961) de Gillo Pontecorvo, où elle joue une jeune juive retenue dans un camp de concentration nazi aux côtés d'Emmanuelle Riva et Laurent Terzieff. On la retrouve en Italie en 1962 aux côtés de Renato Salvatori et Alida Valli dans la comédie dramatique Le Désordre de Franco Brusati, ainsi qu'en 1969 aux côtés de Nathalie Delon dans le drame érotique Les Deux Sœurs de Roberto Malenotti.

Outre deux films psychédéliques dans le San Francisco des années hippies (Le Voyage en 1967 de Roger Corman et Un monde psychédélique en 1968 avec Jack Nicholson), sa carrière est essentiellement constituée de films d'épouvante comme Hurler de peur (1961) produit par la Hammer, Le Jeu de la mort (1968), Le Faiseur d'épouvantes (1978), Les Tueurs de l'éclipse (1981) ou Sweet Sixteen (1983), suivis de nombreux rôles à la télévision américaine dans les années 1980. Elle fut mariée de 1965 à 1968 à l'acteur Christopher Jones dont elle a eu une fille Jennifer.

Biographie

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Strasberg est née à New York du directeur de théâtre et professeur d'art dramatique Lee Strasberg, de l'Actors Studio, et de l'ancienne actrice Paula Strasberg. Son frère, John, est professeur d'art dramatique. Son père est né à Boudaniv dans le Royaume de Galicie et de Lodomérie (aujourd'hui en Ukraine), et sa mère à New York. Ils étaient tous deux issus de familles juives ayant émigré d'Europe.

Strasberg a fréquenté la Professional Children's School, puis la High School of Music & Art et la High School of Performing Arts. Elle a également fait du mannequinat[1].

Premiers rôles (années 1950)

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Richard Burton et Susan Strasberg dans la pièce Léocadia de Jean Anouilh.

À l'âge de 14 ans, Strasberg joue dans Maya en 1953, une pièce off-Broadway qui tient l'affiche pendant sept représentations. Elle fait ses débuts à la télévision dans Catch a Falling Star, un épisode de Goodyear Playhouse réalisé par Delbert Mann la même année[1].

Elle joue dans Roméo et Juliette pour le Kraft Theatre (1954), dans le rôle de Juliette, et dans des épisodes de General Electric Theater et d'Omnibus[2].

Elle a tenu un rôle régulier dans un feuilleton de courte durée, The Marriage, jouant la fille de Hume Cronyn et Jessica Tandy. Diffusée de juillet à août 1954, ill s'agit de la première émission de télévision diffusée en couleur.

Strasberg fait ses premiers pas au cinéma dans La Toile d'araignée (1955). Elle enchaîne avec une prestation très remarquée dans Picnic (1955), où elle incarne la sœur cadette de Kim Novak[3]. Kim Stanley interprétait traditionnellement ce rôle dans les théâtres de Broadway, mais elle était trop âgée pour jouer dans l'adaptation cinématographique, et s'est donc fait remplacer par Strasberg. Joshua Logan, le réalisateur, écrivit que la beauté et l'esprit naissants de Strasberg lui « semblaient tout à fait appropriés »[4].

Le Journal d'Anne Frank (1955-1957)

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Strasberg a interprété le rôle-titre dans la production de Broadway du Journal d'Anne Frank, mise en scène par Garson Kanin, qui a été jouée pendant 717 représentations de 1955 à 1957. Brooks Atkinson a écrit qu'elle était « une jeune femme svelte et enchanteresse avec un visage en forme de cœur, une paire d'yeux brûlants et une âme d'actrice ».

Strasberg a été nommée pour un Tony Award à l'âge de 18 ans et est devenue la plus jeune actrice à jouer à Broadway avec son nom en haut de l'affiche. En 1955, elle fait deux fois la couverture du magazine Life (numéro du 11 juillet 1955 et numéro du 11 novembre 1955) et, peu après, celle de Newsweek (numéro du 19 décembre 1955).

Pendant sa participation à l'émission, elle joue The Cradle Song avec Helen Hayes à la télévision[5].

Le succès de la pièce lui vaut de nombreuses propositions de films[6] et elle choisit le rôle principal dans Les Feux du théâtre (1958), réalisé par Sidney Lumet. Il s'agit d'un remake de Gloire éphémère (1933) avec Katharine Hepburn. Selon une nécrologie, « il semblait que la belle actrice brune pourrait avoir un impact égal à celui de Jean Simmons et Audrey Hepburn en tant qu'ingénues »[1].

Strasberg n'a pas joué dans la version cinématographique d'Anne Frank de George Stevens. Plusieurs raisons ont été avancées : Stevens ne voulait pas subir l'influence de la mère de Strasberg, Paula, et Stevens a vu Strasberg à la fin de la représentation de la pièce, alors que son jeu était fatigué. Strasberg n'a pas passé de test pour le rôle[1].

La prochaine apparition de Strasberg à Broadway est dans Léocadia (1957-58) de Jean Anouilh avec Richard Burton et Helen Hayes. Ce fut un autre succès, avec 248 représentations[7].

 
Emmanuelle Riva et Susan Strasberg dans Kapò (1960) de Gillo Pontecorvo.

Strasberg continue de jouer en tant qu'invitée dans des émissions de télévision comme Westinghouse Desilu Playhouse, Play of the Week (une adaptation de La Cerisaie d'Anton Tchekhov avec Hayes), et Our American Heritage.

Elle fait partie de la distribution de la production du New York City Center du Bar aux illusions de William Saroyan, jouée à l'Exposition universelle de Bruxelles en 1958. Cette pièce a été filmée pour la série télévisée Armchair Theatre.

Strasberg a joué dans The Shadow of a Gunman (1958-59), une tragicomédie sur la guerre d'indépendance irlandaise de Seán O'Casey mise en scène par Jack Garfein, aux côtés de membres de l'Actors Studio ; cette pièce a été jouée pendant 52 représentations. Brooks Atkinson a dit d'elle qu'elle avait « une fraîcheur gracile »[8].

En 1959, elle part en tournée avec Franchot Tone avec la pièce César et Cléopâtre.

Entre les États-Unis et l'Italie (années 1960)

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Elle se rend en Europe pour jouer dans le film franco-italo-yougoslave sur les camps de concentration nazis, Kapò (1960) de Gillo Pontecorvo, aux côtés d'Emmanuelle Riva et Laurent Terzieff. Le film est resté célèbre pour sa scène de Riva tentant de s'échapper du camp et mourant sur le barbelés, ce que Jacques Rivette appellera le « travelling de Kapò » comme exemple de ce qu'il ne faut pas faire en terme de moralité dans la mise en scène[9].

Strasberg s'installe en Italie les années suivantes. « Je voulais voir comment c'était quand j'étais seule », dit-elle[10].

À Rome, le Teatro Tordinona a dédié une salle à sa mémoire[11].

 
Nathalie Delon (en haut) et Susan Strasberg dans le film franco-italien Les Deux Sœurs (1969).

Elle se rend en Angleterre pour tourner le thriller psychologique Hurler de peur (1961) produit par la Hammer, et en Italie pour Le Désordre (1962) avec Louis Jourdan, Alida Valli, Renato Salvatori, Georges Wilson et Curd Jürgens.

Elle décroche un second rôle dans le film hollywoodien tourné à Vérone Aventures de jeunesse (1962), mettant en scène le personnage semi-autobiographique d'Ernest Hemingway, Nick Adams et elle fait de la figuration dans la comédie de guerre Le Jour le plus court, une parodie du Jour le plus long avec Totò[12].

Strasberg retourne aux États-Unis pour jouer à Broadway dans La Dame aux camélias (1963), mis en scène par Franco Zeffirelli. Le metteur en scène a déclaré que Strasberg avait les qualités d'être « romantique, cynique, classique, contemporain »[13]. Le spectacle n'est resté à l'affiche que pendant 13 représentations.

Strasberg commence à se concentrer sur la télévision, jouant en tant qu'invitée dans Le Jeune Docteur Kildare ou L'Homme à la Rolls.

Elle tourne Dernière Mission à Nicosie (1965) en Angleterre, puis retourne à la télévision : Match contre la vie, Jesse James (en) (avec Christopher Jones, qui deviendra son mari), La Grande Vallée et Les Envahisseurs[14].

Elle tourne Chubasco le Rebelle (en) (1967) avec Jones et quelques films de la contre-culture : Le Voyage (1967) pour Roger Corman, dans le rôle de la femme de Peter Fonda, et Un monde psychédélique (1968) avec Jack Nicholson. Elle a également tourné dans le film d'épouvante Le Jeu de la mort (1968) et dans le film de mafieux Les Frères siciliens (1968).

En 1969, elle retourne à Rome pour jouer dans le drame érotique franco-italien Les Deux Sœurs (1969) de Roberto Malenotti, aux côtés de Nathalie Delon.

Entre le cinéma d'épouvante et la télévision américaine (années 1970-1980)

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Gary Collins et Susan Strasberg dans la série Le Sixième Sens (1972).

À la fin des années 1960 et dans les années 1970, Strasberg fait surtout de la télévision : La Grande Vallée ; Le Virginien ; Bonanza ; Ranch L ; Les Règles du jeu ; Sur la piste du crime ; Docteur Marcus Welby ; Les Rues de San Francisco ; Night Gallery ; Un shérif à New York ; Opération Danger ; Le Sixième Sens ; L'Homme de Vienne ; 200 dollars plus les frais (à deux reprises) ; et Mannix. « J'ai fait des choses médiocres parce qu'ainsi je n'avais pas à me mettre à l'épreuve », a-t-elle déclaré plus tard. « J'avais un besoin énorme de ne pas faire honte à mon père »[15].

Elle tourne dans des téléfilms comme La mort vient du passé (en) (1970), Mr. and Mrs. Bo Jo Jones (1971) et ...And Millions Die! (1973) et dans des longs métrages comme le film brésilien tourné en France Tendres Chasseurs (1970), le film fantastique américain The Legend of Hillbilly John (1972), et De l'autre côté du vent d'Orson Welles (tourné en 1976 mais finalement sorti qu'en 2018).

Strasberg joue un rôle régulier dans la série Toma (1974)[16]. Elle a fait des apparitions dans McMillan, Petrocelli, Ellery Queen, à plume et à sang et Bronk[17].

Strasberg tient le rôle principal dans le film d'épouvante So Evil, My Sister (en) (1974) de Reginald Le Borg et a joué dans Mystery at Malibu (1976), Sammy Somebody (1976), Supersonique en péril (en) (1977), Le Toboggan de la mort (1977), Le Faiseur d'épouvantes (1977), Tre soldi e la donna di classe (1977) de Giovanni Grimaldi, Les Femmes de 30 ans (1978)[18].

En 1976, elle apparaît dans un court métrage réalisé par Lee Grant, The Stronger, d'après une pièce d'August Strindberg, qui, selon elle, a ravivé sa passion pour la comédie[19].

 
Susan Strasberg dans la série Mannix (1973).

En 1980, elle publie ses mémoires, Bittersweet, parce qu'elle dit que sa carrière est « au point mort... Cela me semblait totalement intenable, de jouer depuis 25 ans — j'avais joué Juliette, Cléopâtre et Anne Frank — et j'étais là, assise à Hollywood, à attendre que quelqu'un veuille bien de moi »[1].

Dans les années 1980, Strasberg joue dans Les Tueurs de l'éclipse (1981), La croisière s'amuse, Les Monstres du labyrinthe (1982), Sweet Sixteen (1983), La Malédiction démoniaque (1983), Bizarre, bizarre, Histoires de l'autre monde, Delta Force (1986), Les Enquêtes de Remington Steele, Arabesque, Cagney et Lacey et The Runnin' Kind (en) (1989).

« J'adore jouer la comédie », a-t-elle déclaré en 1983. « Je veux dire que je ne peux pas concevoir de ne pas le faire. Mais c'est moins important pour moi depuis que j'ai commencé à écrire, parce que j'aime vraiment écrire. Et j'aime vraiment, j'aime donner des conférences et parler et avoir ce genre de contact avec les gens aussi »[20].

Parmi ses dernières prestations figurent le film biographique Médecin de l'impossible (1990) consacré à la vie du théosophe et médecin alsacien Albert Schweitzer, le film d'action Prime Suspect (1990) avec Frank Stallone et Il giardino dei ciliegi (1992) d'Antonello Aglioti, d'après la pièce La Cerisaie d'Anton Tchekhov.

En 1993, elle est membre du jury de la 43e Berlinale[21].

Strasberg écrivaine (années 1980-1990)

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Laurence Olivier, Marilyn Monroe et Susan Strasberg en 1958.

Strasberg a écrit deux livres à succès. Bittersweet (1980) est une autobiographie dans laquelle elle évoque ses relations tumultueuses avec ses parents et avec les acteurs Richard Burton et Christopher Jones, ainsi que les difficultés de sa propre fille atteinte d'une malformation cardiaque. Elle a reçu une avance sur recettes de 100 000 dollars pour ce livre et a vendu les droits de publication pour 300 000 dollars[22].

Marilyn and Me: Sisters, Rivals, Friends (1992) traite de l'amitié entre Strasberg et Marilyn Monroe, qu'elle qualifie de « sœur de substitution » et de « membre » de la famille Strasberg pendant de nombreuses années[23].

Au milieu des années 1990, un cancer du sein est diagnostiqué chez Strasberg. Bien qu'on la croie en rémission, elle meurt de la maladie à son domicile de New York le , à l'âge de 60 ans[24].

Au moment de sa mort, Strasberg travaillait à un troisième livre sur son cheminement spirituel personnel, intitulé Confessions of a New Age Heretic[25].

Vie privée

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Avant son mariage, Strasberg a eu des relations avec Bobby Driscoll, Warren Beatty, Cary Grant et Richard Burton[26].

Le 25 septembre 1965, à Las Vegas, Strasberg épouse l'acteur Christopher Jones, avec qui elle est apparue dans un épisode de Jesse James (en)[27]. Leur fille, Jennifer Robin, naît six mois plus tard. Le couple divorce en 1968 en raison de l'instabilité mentale de son mari[28]. Jennifer naît avec une malformation congénitale, que Strasberg impute à la consommation de drogues de Jones et d'elle-même[1].

Filmographie

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Cinéma

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Télévision

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Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) Tom Vallance, « Obituary: Susan Strasberg », sur independent.co.uk
  2. (en) Larry Wolters, « WHERE TO DIAL TODAY: TV Picks a Juliet of Right Age », Chicago Daily Tribune,‎ , c12
  3. (en) Louis Berg, « Not-So-Lazy Susan », Los Angeles Times,‎ , J20
  4. (en) Joshua Logan, Movie stars, real people and me. Bantam Doubleday Dell, (ISBN 9780440062585, lire en ligne), p. 7
  5. (en) « ALL-STAR CAST SET FOR 'CRADLE SONG': Evans Signs Misses Hayes, Anderson, Strasberg and McKenna for TV Offering », New York Times,‎ , p. 63
  6. (en) « Drama: 'Stagestruck' Aimed at Susan Strasberg », Los Angeles Times,‎ , B8
  7. (en) Sam Zolotow, « SUSAN STRASBERG GETS COMEDY ROLE: She Will Appear Sept. 12 in 'Time Remembered,' Play from French by Anouilh Wouk Comedy Is Due 2 Players to London », New York Times,‎ , p. 21
  8. (en) Brooks Atkinson, « Theatre: A Prologue to Greatness: ' Shadow of a Gunman' by O'Casey at Bijou », New York Times,‎ , p. 26
  9. Trafic - Revue de cinéma, No. 4, Éditions P.O.L, Paris 1992, p. 5–19, (ISBN 2-86744-315-6). Cité sur DVDclassik.
  10. (en) William Glover, « Grownup Susan Strasberg Used To Feel Old but Now Feels Young », The Washington Post and Times-Herald,‎ , G3
  11. (it) « Sala STRASBERG è Sala Giordano »
  12. (it) Gordiano Lupi, « Il giorno più corto di Sergio Corbucci », liberolibro,‎ (lire en ligne)
  13. (en) Louis Calta, « SUSAN STRASBERG TO PLAY CAMILLE: Zeffirelli Will Stage Dumas Tragedy Here Next Fall », New York Times,‎ , p. 15
  14. (en) « Susan Strasberg Signed for Role », Los Angeles Times,‎ , p. C15
  15. Grant Lee, « FILM CLIPS: Susan Comes Out of Her Slump », Los Angeles Times,‎ , b6
  16. (en) « Will success smile again on Susan Strasberg? », Chicago Tribune,‎ , j3
  17. (en) Ronald Bergan, « Obituary: Susan Strasberg: Lucky star who failed to shine », The Guardian,‎ , p. 013
  18. (en) « Susan Strasberg Looks Back: Scenes From a Bittersweet Life: The Book's Beginning Frank Account of Affairs Mother's Bitterness Recalled », New York Times,‎ , p. 72
  19. (en) Lee Grant, « FILM CLIPS: Susan Comes Out of Her Slump », Los Angeles Times,‎ , b6
  20. (en) Maralyn Lois Polak, « SUSAN STRASBERG: A STAR IS REBORN », Philadelphia Inquirer,‎ , p. 11
  21. (de) « Internationale Jury 1993 », sur berlinale.de
  22. (en) Jon Anderson, « Scenes from a life, played by Susan Strasberg », Chicago Tribune,‎ , i1
  23. (en) Mel Gussow, « ET Susan Strasberg, 60, Actress Lauded in 'Anne Frank,' Dies », New York Times,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  24. Robert W. Welkos, « Susan Strasberg; Stage, Film Actress, Daughter of Famed Acting Teacher », sur latimes.com,
  25. (en) Patricia Bosworth, « The Mentor and the Movie Star », Vanity Fair,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  26. (en) « Frank Actress », sur people.com (version du sur Internet Archive)
  27. (en) « Susan Strasberg Wed to Actor Chris Jones », Chicago Tribune,‎ , c3
  28. (en) « A Child Born Under a Square », sur people.com (version du sur Internet Archive)

Liens externes

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