Saint-Michel-Mont-Mercure

ancienne commune française du département de la Vendée

Saint-Michel-Mont-Mercure est une ancienne commune française située dans le département de la Vendée, en région Pays-de-la-Loire.

Saint-Michel-Mont-Mercure
Saint-Michel-Mont-Mercure
La mairie et l’église Saint-Michel, en 2010.
Image illustrative de l’article Saint-Michel-Mont-Mercure
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Fontenay-le-Comte
Commune Sèvremont
Intercommunalité Communauté de communes du Pays-de-Pouzauges
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Bernard Martineau
Depuis 2016
Code postal 85700
Code commune 85257
Démographie
Gentilé Michelais
Population 1 976 hab. (2015)
Densité 77 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 49′ 51″ nord, 0° 52′ 54″ ouest
Altitude 207 m
Min. 119 m
Max. 290 m
Superficie 25,72 km2
Élections
Départementales Les Herbiers
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Sèvremont
Localisation
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Liens
Site web Site officiel

Au , elle devient l'une des quatre communes déléguées de Sèvremont[1].

Géographie modifier

Le territoire municipal de Saint-Michel-Mont-Mercure s'étend sur 2 572 hectares. L'altitude moyenne de la commune est de 207 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 119 et 290 mètres[2],[3].

Saint-Michel-Mont-Mercure est le point culminant de la Vendée et le site naturel le plus élevé à au moins 100 km à la ronde. L'altitude maximale est d'environ 290 mètres. En 1818, un fil à plomb est installé dans le clocher de l'église, servant de centre de tir de la méridienne de Bayeux et les mesures géodésiques. L'estimation de l'altitude est, à l'époque, « 287 m au-dessus des brisants ».

Le Petit Lay prend sa source à Sèvremont, sur le territoire de Saint-Michel-Mont-Mercure.

Toponymie modifier

Du XIVe siècle à 1820 environ, la commune s'est appelée Saint-Michel-Mont-Malchus. Durant la Révolution, elle porte le nom de Le Mont-Mercure[4].

En poitevin, la commune s'appelle Saint-Michâ[5].

Histoire modifier

 
Système de radio-navigation allemand (Seconde Guerre mondiale), installé au sommet du mont des Justices, près de Saint-Michel-Mont-Mercure.

Politique et administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Gustave Majou de La Débutrie    
Jean de Tinguy du Pouët Conservateur Conseiller d'État (1900)
Député de la Vendée (1919-1942)
Conseiller général du canton de Pouzauges (1930-1940)
Président du conseil général de la Vendée (1936-1945)

(décès)
Lionel de Tinguy du Pouët
Fils du précédent
MRP puis CD
puis UDF-CDS
Capitaine d’artillerie, prisonnier de guerre à l'Oflag VI-D (1939-1945)
Ministre de la Marine marchande (1950)
Secrétaire d'État aux Finances et aux Affaires économiques (1950)
Sous-secrétaire d'État aux Finances et aux Affaires économiques (1949-1950)
Sénateur de la Vendée (1977-1981)
Député, élu dans la 1re circonscription de la Vendée (1962-1967)
Député de la Vendée (1946-1958)
Membre de l'Assemblée constituante (1946)
Conseiller général du canton de Pouzauges (1970-1981)
Montfort de Tinguy du Pouët
Fils du précédent
UDF-CDS Conseiller général du canton de Pouzauges (1981-1994)

(démission)
Marcel Sarrazin    
Bernard Martineau[6] DVD Représentant de commerce retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Liste des maires délégués modifier

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
[1] En cours Bernard Martineau[7],[8] DVD Maire de Sèvremont (2016-2020)
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10],[Note 1].

En 2015, la commune comptait 1 976 habitants, en augmentation de 1,65 % par rapport à 2008 (Vendée : 5,39 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0003309921 2271 2821 2711 2171 2881 328
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3321 4221 4571 5441 4881 5661 6321 6461 666
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 6331 6161 5761 4241 4171 4411 3641 3471 403
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2013
1 3561 4471 4601 6731 7981 7291 8751 9862 024
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[4] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges modifier

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,7 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (25,1 %).

Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (52,8 % contre 48,4 % au niveau national et 49 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 52,8 % d'hommes (0 à 14 ans = 17,4 %, 15 à 29 ans = 26,2 %, 30 à 44 ans = 20,5 %, 45 à 59 ans = 21,3 %, plus de 60 ans = 14,6 %) ;
  • 47,2 % de femmes (0 à 14 ans = 18,8 %, 15 à 29 ans = 20,2 %, 30 à 44 ans = 19,5 %, 45 à 59 ans = 22,5 %, plus de 60 ans = 19 %).
Pyramide des âges à Saint-Michel-Mont-Mercure en 2007 en pourcentage[12]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 ans ou +
0,7 
5,0 
75 à 89 ans
7,7 
9,3 
60 à 74 ans
10,6 
21,3 
45 à 59 ans
22,5 
20,5 
30 à 44 ans
19,5 
26,2 
15 à 29 ans
20,2 
17,4 
0 à 14 ans
18,8 
Pyramide des âges du département de la Vendée en 2007 en pourcentage[13]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ans ou +
1,2 
7,3 
75 à 89 ans
10,6 
14,9 
60 à 74 ans
15,7 
20,9 
45 à 59 ans
20,2 
20,4 
30 à 44 ans
19,3 
17,3 
15 à 29 ans
15,5 
18,9 
0 à 14 ans
17,4 

Lieux et monuments modifier

  • Le château de la Bonnelière

Presbytère modifier

 
Le presbytère.

Le presbytère est contigu à l'église. Une statue de Notre-Dame-de-Fatima se dresse au centre de la cour.

Église Saint-Michel modifier

D'une hauteur de 52 m (statue comprise), de style néo-roman, l'église est bâtie en deux temps : le chœur et les trois premières travées à partir de 1877 (pour 43 000 francs de l'époque), puis le reste entre 1895 et 1897.

L'architecte reprend un plan assez semblable à celui de l'église de Chambretaud. Il a l'idée de rendre le clocher, surmonté de l'archange saint Michel, accessible aux visiteurs, par un escalier de 199 marches, très étroit.

L'église est restaurée de 1990 à 1994.

Le dessin et les coloris sont créés par Frédéric Naulin, maître-verrier aux Sables d'Olonne. Sa forme abstraite est dite « la clé des songes ». « On pourrait y voir, d'un côté, partie haute, l'Archange, bras levé pour la lutte. La progression du plus clair au plus sombre est un appel à l'intériorité pour l'accueil du Mystère[14]. »

L'autel et l'ambon, réalisés par Paul Bouffandeau, alternent le chêne et le frêne.

Les vitraux du chœur présentent l'archange Michel, près d'une Annonciation, les Apôtres : Pierre (clés) et Paul (épée), en face, apparitions du Christ à Marguerite-Marie (Voici ce cœur...) et à Catherine de Sienne (échange des cœurs dans le cadre de son « mariage mystique avec le Christ »), en façade, au fond, Anne et Marie, « tambour » central : Saint Antoine ; baptême de Jésus.

Statue de saint Michel modifier

À la fin du XIXe siècle, une statue de l'archange Michel est sculptée par Paul-Émile Millefaut (1848-1907) avant de rejoindre la basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon où elle doit surplomber l'abside, après avoir été présentée à l'exposition universelle de 1889. Les commanditaires souhaitant récupérer la statue avant l'exposition, une réplique exacte est fabriquée et exposée à Paris, puis rachetée en 1897 par Saint-Michel-Mont-Mercure, au prix de 4 400 francs (contre 34 000 pour l'originale de Fourvière), et installée au sommet de son église, point culminant de la Vendée.

En 1907, la statue perd une aile, puis une seconde en 1932. Déstabilisée lors de la tempête du , la statue est entièrement démontée puis descendue, pour restauration. Elle est remise en place le , par hélicoptère, en présence d'une foule nombreuse, après avoir été exposée au public pendant quatre ans.

Le , la statue est à nouveau descendue pour restauration, à l'aide d'une grue, après un démontage partiel : la queue et les ailes du dragon, la tête et une jambe de Saint-Michel ainsi que l'étoile qui termine sa lance. Elle est ensuite entièrement démontée, restaurée, dorée à l'or fin, puis remise en place le , jour de la Saint-Michel, lors d'une grande fête célébrant aussi le 50e anniversaire de sa dernière descente[15],[16].

La restauration est effectuée par la société SOCRA, basée à Marsac-sur-l'Isle, en Dordogne. Une charpente en acier galvanisé est installée dans le clocher pour l'aider à supporter le poids de la statue. Les calculs de structure du clocher sont effectués par le bureau d'études Anova Structures, du Cellier.

Mensurations
Hauteur totale 9,66 m
Hauteur de l'Archange
(de la tête aux pieds)
4,40 m
Longueur des ailes 2,30 m
Tour de taille 2,02 m
Tour de tête 1,52 m
Poids 1 200 kg

Souterrain refuge de la Louisière modifier

Obstrué à ses deux extrémités ce souterrain refuge n'a pas été totalement étudié[17].

Personnalités liées à la commune modifier

 
Jean de Tinguy du Pouët (1875-1951), maire de Saint-Michel-Mont-Mercure de 1904 à 1945.
  • Lionel de Tinguy du Pouët (1911-1981), maire de Saint-Michel-Mont-Mercure, député, puis sénateur de la Vendée, sous-secrétaire d'État, puis secrétaire d'État aux Finances et aux Affaires économiques du gouvernement Georges Bidault d' à , éphémère ministre de la Marine marchande du gouvernement Henri Queuille en , président de l'Association des maires de France.
  • Antoine Rigaudeau (1971), capitaine de l'équipe de France de basket-ball, vice champion olympique en 2000, a son père natif de la Commune.
  • Eugène Charier, alias Gèn Charé (1883-1960), né à Saint-Michel-Mont-Mercure, publie de nombreux textes en poitevin de la région de Saint-Michel-Mont-Mercure/Le Boupère dans les années 1930 et 1950 en particulier dans le Bulletin de la Société Olona. Il est notamment l'auteur de nombreuses adaptations de Fables de La Fontaine[18].

Sports modifier

Au football, Saint-Michel-Mont-Mercure est désormais en entente sportive avec les clubs voisins. Jusqu'en 2005, l'ESSM (Étoile sportive Saint-Michel) était le club local. Le club s'est alors appelé « Flochamont sur Sèvre Football » : entente des clubs de Saint-Michel-Mont-Mercure, La Flocellière, Les Châtelliers-Châteaumur et La Pommeraie-sur-Sèvre. Depuis la saison 2022-2023, le club s'appelle désormais le Sèvremont Football Club.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références modifier

  1. a et b Lionel Piva, « La naissance de Sèvremont en pays de Pouzauges », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  2. « Commune 34528 », Géofla, version 2.1, base de données de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2015 [lire en ligne].
  3. « Saint-Michel-Mont-Mercure », Répertoire géographique des communes, fichier de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
  4. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  5. Daniel Ageneau, Le précher de Saint-Michâ pis d'la kintrée, Maulévrier, Hérault, , 328 p.
  6. « Un 3e mandat pour Bernard Martineau à la mairie », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  7. « Conseil municipal du 4 janvier 2016 », laflocelliere.fr,‎ (lire en ligne)
  8. Sèvremont, « Le conseil », Ballade sèvremontaine, no 13,‎ , p. 2 (lire en ligne [PDF]).
  9. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  10. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  12. « Évolution et structure de la population », sur insee.fr (consulté le )
  13. « Résultats du recensement de la population de la Vendée en 2007 » [archive du ], sur insee.fr (consulté le )
  14. « L'église Saint-Michel », sur boupere-paroisse-sjmv.org
  15. « L'archange va descendre de son piédestal », sur larochesuryon.maville.com, (consulté le )
  16. [PDF] « Statue de Saint Michel (L'écho du sommet n°43, p. 7) », sur saintmichelmontmercure.fr, (consulté le )
  17. * Ces souterrains-refuges Begaud J.-M., Sarrazin J. & V. (2012), Souterrains-refuges du canton de Pouzauges, Vendée, édition ADANE, collections Archéologie des mondes souterrains, 162 p., (ISBN 978-2-9539407-3-2)
  18. Pierre Rézeau, La Fontaine en patois vendéen et autres œuvres d'Eugène Charier,

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier