Saint-Just-de-Claix

commune française du département de l'Isère

Saint-Just-de-Claix
Saint-Just-de-Claix
L'église de Saint-Just-de-Claix.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté
Maire
Mandat
Joël O'Baton
2020-2026
Code postal 38680
Code commune 38409
Démographie
Population
municipale
1 369 hab. (2021 en augmentation de 16,21 % par rapport à 2015)
Densité 118 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 04′ 32″ nord, 5° 17′ 05″ est
Altitude 209 m
Min. 160 m
Max. 320 m
Superficie 11,59 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Marcellin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Sud Grésivaudan
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Saint-Just-de-Claix est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de la communauté de communes de Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté.

Géographie modifier

Situation et description modifier

La commune de Saint-Just-de-Claix se situe dans la basse vallée de l'Isère (dénommée Sud-Grésivaudan), sur le Piémont dominant la rivière et assurant la transition entre collines du Viennois et du massif du Vercors. Situé au confluent de la Bourne et de l'Isère, la commune fait partie du pays du Royans. Elle est cependant rattachée à la communauté de communes de Saint-Marcellin.

Communes limitrophes modifier

Géologie modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 943 mm, avec 9 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Jean-en-Royans », sur la commune de Saint-Jean-en-Royans à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 136,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Hydrographie modifier

Le territoire de la commune est bordée par l'Isère au nord et la Bourne, son affluent en rive gauche, à l'est. La confluence des deux cours d'eau se situé à l'extrémité occidentale de celui-ci et forme la frontière avec le département de la Drôme.

Voies de communication modifier

L'ancienne route nationale 532, devenue la route départementale RD 1532 ou « route de Grenoble à Valence » est une route nationale française reliant Saint-Péray (Ardèche) à Grenoble (Isère) qui traverse approximativement le territoire communal selon un axe nord-est/sud-ouest.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Just-de-Claix est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Marcellin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37,6 %), terres arables (27,6 %), forêts (16,5 %), cultures permanentes (7,1 %), eaux continentales[Note 3] (5,9 %), zones urbanisées (3,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques naturels et technologiques modifier

Risques sismiques modifier

L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Just-de-Claix est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), en limite de la zone n°3 qui se situe au nord-ouest du territoire communal[13].

Terminologie des zones sismiques[14]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 4 Sismicité moyenne accélération = 1,6 m/s2

Autres risques modifier

Hameaux et lieux-dits modifier

Différents hameaux et lieux-dits compose le territoire de la commune :

  • Village (bourg),
  • Village vieux,
  • Clairivaux,
  • Manne,
  • Côte rouge,
  • Rochebrune,
  • Chirouse,
  • Valensole,
  • Faisan,
  • Bleton,
  • Moraye

Toponymie modifier

Histoire modifier

Une abbaye y fut instaurée par le dauphin Humbert II (qui transféra le Dauphiné à la France en 1349) au profit de sa mère, Béatrix de Hongrie, dont la sœur était reine de France. Elle y fut enterrée, mais le couvent étant transféré à Romans, sa dépouille le fut aussi.

Le site de l'abbaye, devenue Château Notre Dame à l'époque néogothique, est aujourd'hui un gîte touristique. Au-dessus, le site Château-vieux dont on dit qu'il fut maintes fois transformé, signale la présence évidente d'un ancien castrum sinon d'un oppidum (encore signalé sur la carte de Jean Boin de 1602).

Le site de Rochebrune ou Quatre-têtes est également chargé d'histoire. Jusque vers 1835, il appartenait à Saint Nazaire en Royans. Cette presqu'île du confluent entre la Bourne et l'Isère fut, semble-t-il un camp romain selon Henri Muller, l'historien du Dauphiné au XIXe siècle, et aussi un camp retranché de Monbrun, apôtre combattant de la religion réformée à l'époque des guerres de religion. On sait enfin que les Chartreux utilisèrent son port sur l'Isère pour transférer le minerai de fer venu de Chartreuse vers les fonderies de Bouvante et Val Sainte Marie au Moyen Âge. La traversée de l'Isère se faisait par un bac à traille jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, avant que le lac du barrage électrique de Saint Hilaire du Rosier ne modifie toute l'apparence du site.

On trouve en effet à Rochebrunne une levée de terre de +/- 3 mètres de hauteur dont les pierres plates sont importées, dit-on[Qui ?]. D'autres signes telluriques sont visibles aux environs. Ce campement n'a jamais été fouillé. Depuis, les transformations industrielles et résidentielles ont envahi le site, dont le canal de la Bourne et l'aqueduc du XIXe siècle. Même le grand mur (romain ?) a été récemment touché (2008).

Politique et administration modifier

Administration municipale modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avril 2007 En cours Joël O'Baton SE Employé[15]
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

En 2021, la commune comptait 1 369 habitants[Note 4], en augmentation de 16,21 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
452479477548555585690745771
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
737759735760742705752723746
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
789712689599660623592613593
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
5905805568229441 0251 1521 1631 219
2015 2020 2021 - - - - - -
1 1781 3611 369------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Équipements sportifs modifier

Médias modifier

Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Sud Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

Cultes modifier

La communauté catholique et l'église paroissiale, propriété de la commune, dépendent de la Paroisse Saint-Luc du Sud Gresivaudan, elle même dépendante du diocèse de Grenoble-Vienne[20].

Économie modifier

Culture et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

Saint-Just-de-Claix possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Saint-Just-de-Claix et Saint-Jean-en-Royans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Saint-Jean-en-Royans », sur la commune de Saint-Jean-en-Royans - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Saint-Jean-en-Royans », sur la commune de Saint-Jean-en-Royans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  14. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  15. https://www.lemonde.fr/auvergne-rhone-alpes/isere,38/saint-just-de-claix,38409/
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. Site diocese-grenoble-vienne.fr, page sur la Paroisse St Luc Du Sud Gresivaudan, consulté le 19 avril 2024.

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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