Sœurs de Saint François d'Assise

congrégation religieuse féminine

Sœurs de Saint François d'Assise
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale 8 décembre 2004
par Jean-Paul II
Institut congrégation religieuse
Type apostolique
Spiritualité franciscaine
Règle Règle de Saint François
But enseignement, soins des malades
Structure et histoire
Fondation 8 décembre 2004
Fondateur Union de congrégations
Abréviation S.S.F.A
Patron saint François d'Assise
Site web site officiel
Liste des ordres religieux

Les sœurs de saint François d'Assise sont une congrégation religieuse féminine enseignante et hospitalière de droit pontifical née de la fusion de sept instituts.

Historique modifier

La congrégation est née le de l'union de sept congrégations franciscaines[1]. Les sœurs de saint François d’Assise de Montpellier étant elle-même une congrégation issue d'une union de neuf instituts en 1973[2].

  • Franciscaines de la Miséricorde de Reinacker (1827)
  • Sœurs de saint François d’Assise de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1842)
  • Petites Sœurs de Jésus Franciscaines de Saint-Sorlin (1847)
  • Franciscaines de Seillon (1867)
  • Franciscaines de Notre-Dame de Pitié de Perrou (1868)
  • Franciscaines de Notre Dame de Pitié de Deauville (1877)
  • Sœurs de saint François d’Assise de Montpellier (1973)
  • Petites sœurs de Jésus franciscaines de Saint-Sorlin (Rhône). Congrégation pontificale fondée en 1847 par mère Marie-François d'Assise pour prendre soin des orphelins, l'institut est agrégé aux frères mineurs le et reçoit l'approbation pontificale en 1866[6].
  • Franciscaines de Seillon à Péronnas (Ain). Le 1er mars 1860, le père Jean-Marie Griffon (1815-1890), directeur des petites sœurs de Jésus franciscaines de Saint-Sorlin fonde dans l'ancienne chartreuse de Seillon à Péronnas, un orphelinat avec formation à la vie agricole. Il fait appel aux petites sœurs de Jésus franciscaines pour gérer l'établissement. En 1867, il démissionne de son poste de directeur et Seillon se sépare de Saint-Sorlin pour devenir une congrégation autonome[1]. Elles porteront aussi le nom de franciscaines servantes de Jésus ou Franciscaines de Notre-Dame des orphelins. En 1888, les sœurs de Seillon sont appelées pour s'occuper d'un orphelinat crée en 1860 à Ordan-Larroque ; en 1893, les sœurs se séparent de Seillon pour devenir les franciscaines de la providence agricole de Saint-Louis et s'agrège à l'ordre franciscain en 1925. Elles se rattachent à Seillon en 1929[7].
  • Franciscaines de Notre-Dame de Pitié de Perrou (Orne). Congrégation de droit diocésain fondée en 1868 par l'abbé Barnabé Lemoine (1819-1896), curé du Perrou et Anne-Claire-Barbe de Lhome (1817-1898) en religion mère Élisabeth du sacré-cœur, l'institut voué aux soins des malades prend son nom du sanctuaire de Notre Dame de Piété du Perrou, lieu de pèlerinage. Elles seront surnommées franciscaines des récollets en souvenir des frères mineurs récollets ayant occupé avant elle le couvent de Perrou. La congrégation est approuvée par Charles-Frédéric Rousselet, évêque de Séez le et reconnue par Napoléon III par décret du [9]. En 1942, Fernand Jouvencel (1904-1957), mécanicien-garagiste à Perrou et son épouse Madeleine sauve plusieurs enfants juifs d'origine polonaise dont plusieurs sont accueillis par les sœurs franciscaines dirigées par mère saint-Léon[10].
  • Franciscaines de Notre Dame de Pitié de Deauville (Calvados). En 1877, les franciscaines du Perrou ouvrent une maison à Deauville, l'institut devient une congrégation diocésaine indépendante par la volonté de l'évêque de Bayeux mais resta toujours unie de cœur à la maison d'origine. Les religieuses géraient un orphelinat fondé spécialement, mais non exclusivement, pour les orphelines de la marine[11].
  • Sœurs de Saint François d’Assise de Montpellier (Hérault). Née d'une fusion de neuf instituts en 1973. Les congrégations étaient :
  • Pauvres sœurs de saint François d'Assise d'Avignon (Vaucluse). Congrégation de droit diocésain fondée en 1840 à Avignon par l'abbé Roland et Rosalie Vincent (1812-1880) en religion mère Stanislas. Les sœurs garde-malades sont aussi appelées franciscaines d'Avignon ou sœurs de la corde d'Avignon, autorisée par décret impérial en 1853 et par Rome en 1894. Cette congrégation eut huit maisons principalement dans le Vaucluse et dans les Bouches-du-Rhône[12].
  • Franciscaines de Notre Dame du Temple au Dorat (Haute-Vienne). Congrégation diocésaine fondée le au Dorat par le père Pierre-Auguste Rougier (1818-1895), membre du Tiers-Ordre franciscain avec l'aide de sa sœur Louise Rougier (1827-1865) en religion Marie-Claire d'Assise ainsi que les sœurs Angéline Vergnaud (1838-1891) et Agnès Rambaud (1840-1901), le but de l'institut était de prendre soin des prêtres âgés et de pratiquer l'adoration eucharistique en journée. La communauté installe plusieurs maisons au Dorat en 1860 puis d'autres à Poitiers. Duquesnay approuve les constitutions le et l'institut reçoit la bénédiction de Pie IX . La maison-mère de la congrégation est déplacée ensuite à Ambazac[13].
  • Sœurs de Saint François d'Assise de Rodez (Aveyron). Congrégation diocésaine fondée à Mur-de-Barrez en 1862 par l'abbé Victorin Jalbert (1823-1900) et Marie-Jeanne Vares (1828-1900) en religion mère saint François d'Assise pour le soins des malades à domicile. La maison mère et le noviciat sont transférés à Rodez en 1872, l'institut est approuvé par le cardinal Bourret, leurs constitutions sont inspirées de celles des pauvres sœurs de saint François d'Assise d'Avignon. Les sœurs de Rodez ont conseillé le père Robert pour la fondation des franciscaines de Notre Dame de la Compassion[11].
  • Franciscaines de Marie Immaculée de Bordeaux (Gironde). Congrégation de droit pontifical fondée à Yssingeaux (Haute-Loire) en 1864 sous le nom de franciscaines de la régulière observance par le père Léon de Clary (1830-1888) et Cécile Vinet (1821-1891) en religion mère Rose de l'immaculée conception. Le but de la congrégation était l'enseignement, le soin des malades, la prière pour les âmes du purgatoire et l'adoration du saint-Sacrement. En 1885, la maison mère déménage à Bordeaux, maison fondée en 1875. En 1904 les sœurs prennent le nom de Franciscaines de Marie Immaculée. En 1928 et 1930, deux congrégations fusionnèrent avec les franciscaines de Marie-Immaculée : les augustines de Notre-Dame de Béziers et le monastère de Notre-Dame du refuge de Montpellier[14].
  • Franciscaines de la petite famille du Sacré-Cœur de Jésus d'Alès (Gard). Congrégation de droit diocésain fondée le à Alès par l'abbé Brunel et Laurence Rivière (1827-1904) en religion mère François du Sacré-Cœur pour le soin des malades et les orphelins. Elle resta sous le patronage de saint François de Sales jusqu'en 1871 où elle fut affiliée à l'ordre franciscain par Plantier, évêque de Nîmes[15].
  • Franciscaines de Notre-Dame de la Mission à Bussières (Puy-de-Dôme). Congrégation diocésaine fondée à Bussières en 1876 par Simon Valadier (1842-1881) franciscain observant, le but de la congrégation était la confection d'hosties et d'ornements d'autel ainsi que l'adoration eucharistique en journée[11].
  • Franciscaines de Notre Dame du Calvaire de Grèzes (Aveyron). Congrégation de droit diocésain fondée à Grèzes (commune de Laissac-Sévérac-l'Église) en 1878 par Césarine Galtier (1838-1915) en religion mère sainte Croix et son frère le père Honoré Galtier (1846-1906) pour accueillir les orphelins et les former à l'agriculture. Les constitutions sont approuvées par Bourret, évêque de Rodez, l'institut fut affilié aux frères mineurs capucins en 1919[16].
  • Franciscaines de Notre-Dame de Pitié de Montpezat (Lot-et-Garonne). Congrégation de droit diocésain fondée en 1909 par l’Abbé Delagnes (1857-1943), curé de Montpezat avec l'aide de sa cousiner Noélie Cazeneuve (1862-1928) en religion Marie de saint Michel pour l’accueil de fillettes handicapées mentales[17]. En 1921, la congrégation fut reconnue de droit diocésain et agrégée à l’ordre franciscain[18].
  • Sœurs de Saint-François de Montfaucon-en-Velay. Congrégation diocésaine fondée en 1860 par Jenny de Bronac (1807-1873) en religion mère saint François pour le soin des malades à domicile et des orphelins[19]. En 1952, les petites sœurs de saint François du Puy fusionnent avec elles.
  • Petites sœurs de saint François du Puy. Congrégation diocésaine établie au Puy en 1676 et à Allègre en 1681, les religieuses étaient connues sous le nom de cordelières ou franciscaines du Puy. Lors de la terreur, le couvent et les archives sont brûlés et les sœurs sont dispersées ; c'est seulement après la révolution française, le que quatre ou cinq sœurs se réunissent pour rétablir la communauté dont le but était le soin des malades et l'enseignement de la jeunesse. En 1841, de Bonald approuve les constitutions de la congrégation. En 1952, elles fusionnent avec les sœurs de Saint-François de Montfaucon-en-Velay[20].

Activités et diffusion modifier

Les sœurs se consacrent à la jeunesse par des jardins d’enfants, aux orphelins, accueil pour enfants des rues, insertion et formation des jeunes et foyer de jeunes filles ; aux soins et soutien des malades (aide aux mamans porteuses du sida à faire vivre leurs familles), dans les dispensaires, des centres d'accueil ou par des visites. Les sœurs de Reinacker, d'Ars ou Dalwak (Togo) proposent aussi des pauses spirituelles.

Elles sont présentes en :

La maison-générale est à Montpellier.

En 2017, la congrégation comptait 448 sœurs dans 62 maisons[21].

Notes et références modifier

  1. a b et c « sœurs de saint François »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur viereligieuse.fr (consulté le ).
  2. « *Sœurs de saint François d’Assise », sur congregation.fr (consulté le ).
  3. « Haguenau : proche des malades et des soignants »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur soeur-saint-francois-assise.org (consulté le ).
  4. « Sœurs de Saint François d'Assise. Saint-Philbert-de-Grand-Lieu »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur data.bnf.fr (consulté le ).
  5. « Ouverture de l'École indienne d'Amos », sur bilan.usherbrooke.ca (consulté le ).
  6. « Petites sœurs de Jésus franciscaines », sur idref.fr (consulté le ).
  7. « Franciscaines de la Providence Agricole de Saint-Louis », sur congregation.fr (consulté le ).
  8. (pl) « Franciscaines de Seillon », sur eduteka.pl (consulté le ).
  9. « Franciscaines de Notre-Dame de Pitié de Perrou », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  10. « Franciscaines de Notre-Dame de Pitié de Perrou » (consulté le ).
  11. a b et c Norbert de Laissac, Les Religieuses Franciscaines : notices, Paris, Poussielgue, , 478 p. (lire en ligne)
  12. « Pauvres sœurs de saint François d'Assise d'Avignon », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  13. « Franciscaines de Notre-Dame du Temple », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  14. « Franciscaines de la Régulière Observance », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  15. « Franciscaines de la Petite Famille du Sacré-Cœur de Jésus », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  16. « Franciscaines de Notre-Dame du Calvaire », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  17. « Tournon d’Agenais »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur soeur-saint-francois-assise.org (consulté le ).
  18. « Franciscaines de Notre-Dame de Pitie de Montpezat », sur congregation.fr (consulté le ).
  19. « Sœurs de Saint-François de Montfaucon en Velay », sur congregation.fr (consulté le ).
  20. « les sœurs franciscaines, un peu d'histoire », sur accueilsaintfrancoislepuy.jimdo.com (consulté le ).
  21. (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie éditrice vaticane, , 2329 p. (ISBN 978-88-209-9975-9 et 88-209-9975-7), p. 1624