Pleins feux sur Stanislas

film de Jean-Charles Dudrumet, sorti en 1965
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Pleins feux sur Stanislas est un film d'espionnage franco-allemand réalisé par Jean-Charles Dudrumet et sorti en 1965

Pleins feux sur Stanislas

Réalisation Jean-Charles Dudrumet
Scénario Michel Cousin
Musique Georges Delerue
Acteurs principaux
Sociétés de production films de La Licorne (Paris), Caro Film (Munich)
Pays de production Flag of France France et Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre Film d'espionnage
Durée 93 minutes
Sortie 1965

Série Stanislas

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis modifier

Un agent secret, qui vient de se retirer des « affaires », écrit ses souvenirs. C'est alors qu'un mort suspect vient perturber son quotidien. Appelé pour une nouvelle affaire, Stanislas accepte cette mission, qui va bientôt faire de lui la cible d'une chasse à l'homme. Ce sera le début d'aventures mouvementées qui finalement crédibiliseront le livre de Stanislas.

Résumé modifier

Paris 1965 - Ex-agent secret malgré lui, Stanislas-Évariste Dubois, a décidé de prendre sa retraite et d'écrire le troisième tome de ses « Mémoires d'un agent très secret ». À l’unanimité, son livre a reçu le prix des Barbouzes et il le présente à la télévision lors d'une émission littéraire.

Le lendemain, il a la désagréable surprise de lire une critique virulente, acerbe et ironique de son ouvrage, signée du pseudonyme : « le neveu de Rameau ». Furieux, il fonce à l'immeuble du journal Le Figaro dans le but de s'expliquer avec l'auteur de l’article. Là, il tombe sur la secrétaire de Rameau, mais découvre plus tard, lors d'un bal de charité que la « secrétaire » et le « neveu » ne font qu'un ou plutôt qu'une charmante blonde nommée Bénédicte Rameau qu’il désire courtiser. Pas rancunier, il la raccompagne chez elle mais, dans le hall de l’immeuble, tous deux découvrent un homme grièvement blessé. Tandis que Stanislas sort pour appeler Police-secours, l’homme balbutie à l’oreille de Bénédicte ces derniers mots, « les treize » et « cercueil », avant de décéder. À peine a-t-elle le temps de sortir pour retrouver Stanislas et la police et le mort disparaît. Une mystérieuse ambulance a emporté le cadavre, retrouvé par la suite dans un lac du Bois de Boulogne et identifié : un certain Nikita Vesnourian.

Si le premier mot « les treize » semble vouloir signifier au Colonel de Sailly, ancien chef de Stanislas, le nom d'une organisation internationale d'espionnage appelée « 13 colonnes » dans laquelle les Chinois jouent un rôle important, le second mot « cercueil » ne dit rien à personne. Cependant les services secrets américains, russes et anglais, eux-mêmes aux prises avec « les 13 colonnes », tiennent à savoir, coûte que coûte, ce que le mourant a bien pu dire à Bénédicte, laquelle reste avec eux peu coopérative. Stanislas reprend du service. Force-lui est de suivre l'affaire, mais il va se retrouver une fois de plus dans une aventure qui le dépasse. D’abord il trouve sa maison chamboulée, ses domestiques et sa secrétaire ligotés et de toute évidence, quelqu'un veut le tuer, car son percepteur meurt en absorbant un verre de whisky empoisonné qui lui était clairement destiné. Puis Bénédicte est enlevée et lui-même kidnappé. Les deux prisonniers dans un château fort médiéval finissent par s’en évader sans mal, et trouvent refuge dans le havre de paix de la propriété de Monsieur Rameau, le père de Bénédicte, un vieil homme cardiaque adepte de longues siestes, un entomologiste très fière de sa précieuse collection de rares papillons et d’animaux en fourrure, laquelle ne résistera pas à l’effroyable destruction provoquée par l’arrivée inopinée des hommes de mains des « 13 colonnes », fracassant vitrines et mobiliers durant une bagarre homérique contre Stanislas.

Alors que Bénédicte, grâce à son enquête personnelle, découvre une poupée d’enfant dont la tête contient un mystérieux microfilm permettant au Colonel de faire arrêter les hommes de main des « 13 colonnes », tandis que de son côté, Stanislas rencontre Vladimir, le frère de Nikita, qui sur le point de lui révéler le secret de l’affaire, est à son tour assassiné. Surgit alors Rosine Lenoble, la fiancée de Vladimir, femme de chambre à l’hôtel « Les trois couronnes » à Cercueil. Stanislas, accompagné de Rosine, s’y rend discrètement mais là découvre la présence fortuite de Bénédicte ainsi que celles des espions anglais, russe et américain, qui n’ayant pas lâché l’affaire, sont toujours à la recherche de précieux renseignements.

Et, après quelques poursuites épiques entre tous les protagonistes, Stanislas et Bénédicte finissent par les neutraliser et par résoudre le mystère de « l’affaire » : en l'occurrence, un registre d'hôtel, dans une localité nommée « Cercueil » qui, contenant la liste complète des membres des « 13 Colonnes », que les frères Vesnourian cherchaient à vendre au Colonel, a permis le démantèlement de l’organisation d’espionnage.

Stanislas et Bénédicte peuvent enfin savourer leur amoureuse aventure, d’autant plus que Stanislas a le plaisir de constater que les écrits prévisionnels de « ses mémoires » ont bien été confirmés par la réalité des faits.

Fiche technique modifier

  • Titre original : Pleins feux sur Stanislas
  • Autres titres : Rendezvous der Killer (Allemagne), Agente muy secreto (Espagne), Sparate su Stanislao (Italie)
  • Réalisation : Jean-Charles Dudrumet
  • Assistant-réalisateur : Marceau Ginesy et Daniel Creusot
  • Scénario et adaptation : Jean-Charles Dudrumet et Michel Cousin
  • Décors : Olivier Girard, assisté de Maurice Pétri
  • Costumes : Babette Rozan
  • Robes de Nadja Tiller de Louis Féraud
  • Coiffeur : Marc Blanchard
  • Images : Pierre Gueguen
  • Cameraman : Charles-Henri Montel, assisté de Guy Maria
  • Son : Guy Chichignoud assisté de Guy Maillet et Jean Jak
  • Maquillage : Alexandre Marcus et Yvonne Fortuna
  • Montage : Armand Psenny (image), assisté de Brigitte Guérin
  • Montage sonore : Jeannine Verneau
  • Musique : Georges Delerue (éditions Hortensia)
  • Bagarres réglées par Claude Carliez assisté de Raoul Billerey
  • Script-Girl : Claude Veriat
  • Ensemblier : Georges Houssaye
  • Régisseur général : Michel Bonnay
  • Production : Raymond Borderie
  • Sociétés de production : CICC, Films de La Licorne, Caro Film (Munich)
  • Société de distribution : Prodis
  • Directeur de la Production : Roger de Broin
  • Format : Noir et blanc - 35 mm - 1,85:1 - Son mono
  • Genre : parodie de film d'espionnage
  • Pays :   France et   Allemagne
  • Durée : 93 minutes
  • Dates de tournage : du 08 02 au 16 04 1965
  • Date de sortie :   France :

Distribution modifier

acteurs non crédités


Dates et lieux de tournage modifier

Dates de tournage : du 08 02  au 16 04 1965

À Paris : Place Vendôme - 1er arrondissement, Boulevard  Beaumarchais au siège du journal Le Figaro - 11e arrondissement, 9-11 rue du Docteur-Finlay (habitation fictive de Bénédicte, ainsi que le parking souterrain) et 3 rue Clodion (magasin de jouets, fermé depuis) - 15e arrondissement, Grande Cascade du Bois de Boulogne16e arrondissement, rue d’Orsel et rue Briquet du quartier de Montmartre - 18e arrondissement

À Marnes-la-Coquette, dans la propriété privée de Jean Marais (à l'époque)

Dans la grande salle des Preuses et sur les remparts du château de Pierrefonds (Oise)

Dans la forêt domaniale de Montmorency, au domaine de Chateauvert à Piscop (Val-d'Oise), pour la séquence de l'hôtel "Les Trois couronnes" du village Le Cercueil

Autour du film modifier

Christian Dureau, dans sa biographie sur l’acteur Marais[1], écrit qu’en ce début , Jean Marais, de retour de Côte d’Ivoire, après le tournage éprouvant du film de Christian-Jaque : Le Gentleman de Cocody, durant lequel il a été victime de plusieurs accidents dont deux poignets fracturés, hésite quelque peu à être à nouveau le héros d’un film d’action. Mais, ayant promis au réalisateur Jean-Charles Dudrumet une suite à son film tourné deux ans plus tôt L'Honorable Stanislas, agent secret, sorti en 1963, finit par accepter le tournage de Pleins feux sur Stanislas en février, avant d’enchaîner la même année avec les tournages de Train d’enfer de Gilles Grangier au printemps et Fantômas se déchaine d’André Hunebelle, à l’été 1965.

À la différence du premier film de Dudrumet, dans cette suite des aventures de Stanislas, il ne faut pas s’attendre à un film d'espionnage à la James Bond, bien que notre agent-secret se déplace dans une Aston Martin DB5 identique à celle de Golfinger (1964). C’est plus cette fois une comédie d’espionnage pétillante, bercée par la belle musique de Georges Delerue. Sur un mode parodique et décalé, Dudrumet met en scène une intrigue aux accents burlesques, portée par un Jean Marais, à l’aspect faussement naïf, pastichant ses propres exploits cinématographiques précédents comme dans Le Capitan et Fantômas réunis, en sautant du troisième étage d'une vieille bicoque dans une charrette à foin ou des effets de maquillage pour se transformer en vieillard ergotant, clin d’œil au personnage hideux du film Le Bossu. Irrésistible[2].

C’est aussi une comédie légère pleine d’humour et bien rythmée avec des moments fort sympathiques qui sont à retenir comme, le comique de répétition du numéro de charme d'André Luguet, le chef de Stanislas, qui se trouve toujours en galante compagnie lorsque Stanislas lui téléphone et, à chaque fois, c’est une délicieuse créature qui lui répond : « c'est pour toi mon biquet…. » avec une « surprise » finale assez rigolote...et inattendue ! Ou encore cette fameuse scène ou Stanislas trouve sa dévouée secrétaire, Morin, ligotée et bâillonnée dans un placard ainsi ses deux autres domestiques ligotés eux aussi dans la cuisine et qu'il délivre d'abord « Virginie », sa petite chienne teckel, ligotée et bâillonnée elle aussi à l'intérieur du piano avant que de s'occuper de son personnel. Ou de la même manière, lorsque Stanislas préfère se bagarrer avec les autres espions des pays adverses plutôt que de délivrer la pauvre Bernadette Lafont qui, ligotée aussi, devra s'éloigner d'eux à cloche-pied pour ne pas risquer d'être blessée dans la bagarre.

Dans une sorte d'hommage à Hitchcock, Dudrumet reprend à son compte, le dernier plan symbolique de La Mort aux trousses, pour évoquer l'union charnelle du couple enfin réuni, du train qui entre dans un tunnel.

Aventure rocambolesque, farce de bon enfant dont l'influence des Barbouzes de Georges Lautner, sorti l'année précédente en 1964, est flagrante.

Box-office France 1965 : 1 125 104 spectateurs

Périodiques :

Notes et références modifier

  1. Christian Dureau, Jean Marais, l’éternelle présence, Éditions Didier Carpentier, 2010 (ISBN 978-2-84167-645-3)
  2. Carole Weisweiller et Patrick Renaudot, Jean Marais, le bien-aimé, Éditions de La Maule, 2013, page 203

Liens externes modifier