Néant-sur-Yvel

commune française du département du Morbihan

Néant-sur-Yvel
Néant-sur-Yvel
La mairie.
Blason de Néant-sur-Yvel
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Pontivy
Intercommunalité Ploërmel Communauté
Maire
Mandat
Philippe Louapre
2020-2026
Code postal 56430
Code commune 56145
Démographie
Gentilé Néantais, Néantaise
Population
municipale
1 094 hab. (2021 en augmentation de 6,21 % par rapport à 2015)
Densité 34 hab./km2
Population
agglomération
5 592 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 00′ 51″ nord, 2° 19′ 40″ ouest
Altitude 65 m
Min. 37 m
Max. 150 m
Superficie 32,3 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Ploërmel
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Ploërmel
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Néant-sur-Yvel
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Néant-sur-Yvel
Liens
Site web [1]

Néant-sur-Yvel [neɑ̃ syʁ ivɛl] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne. Ses habitants sont appelés les Néantais.

Géographie modifier

Communes limitrophes de Néant-sur-Yvel
Guilliers Mauron
  Paimpont
(Ille-et-Vilaine)
Loyat Tréhorenteuc

Situation modifier

Néant-sur-Yvel se trouve dans la région de la forêt de Paimpont, à l'ouest de Rennes. La commune est traversée par l'Yvel et comporte deux étangs: celui du Boissy et celui de Tlohan.

Cadre géologique modifier

 
Carte géologique du Massif armoricain.

La région de Néant-sur-Yvel est localisée dans le domaine centre armoricain[1], dans la partie médiane du Massif armoricain qui est un socle ouest-européen de faible altitude (maximum 400 m), caractérisé par des surfaces d'aplanissement et qui résulte d'une histoire complexe composée de trois orogenèses : icartienne (Paléoprotérozoïque,ca. 2,2-1,8 Ga), cadomienne (Édiacarien 750-540 Ma)[2] et surtout varisque (ou hercynienne, au Dévonien-Carbonifère, 420-300 Ma)[3]. La structure du Massif armoricain résulte de la superposition de l'héritage[4] de ces deux derniers orogènes[5].

Néant est situé dans un vaste bassin sédimentaire constitué de sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion de la chaîne cadomienne et accumulés sur plus de 15 000 m d'épaisseur, sur lesquels repose en discordance des formations paléozoïques sédimentaires[6]. La commune a donné son nom d'une formation géologique, les roches briovériennes à faciès « Dalles de Néant » qui se présentent sous forme d'alternances de bancs millimétriques d'argilites grises homogènes présentant un débit caractéristique en « baïonnette » ou « prismatique » dû au plan de schistosité, avec des bancs de siltites fines rubanées et des bancs de grès moyens à grossiers, souvent chenalisants et plurimétriques[7]. Les lamines visibles « évoquent des dépôts sédimentaires « rythmiques » analogues aux dépôts de turbidite, tels qu’on les voit aujourd’hui, en milieu marin, généralement au-delà du plateau continental, en aval de débouchés de fleuves à fort débit[8], remaniant des alluvions[9] ».

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[11]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[12].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 808 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ploërmel à 10 km à vol d'oiseau[13], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 767,2 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Néant-sur-Yvel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[17],[18],[19].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ploërmel, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,6 %), forêts (21,2 %), zones agricoles hétérogènes (20,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,5 %), prairies (4,8 %), zones urbanisées (1,3 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la commune est attesté sous la forme Neant (sans accent) en 1330 puis en 1426[23].

À l'origine, la commune ne portait que le nom de Néant. Sans considération des formes médiévales, on y a vu (phonétiquement) le breton Neñv signifiant « Les Cieux » ou « Le Paradis »[24]. En fait, on peut poser un anthroponyme vieux-breton *Neizan, dont l'évolution normale est /néan/, identique au Neizan vannetais (par ailleurs ancien dieu associé aux rivières)[réf. nécessaire].

C'est à force de voir le courrier détruit par une mauvaise interprétation du nom, que, pendant la Seconde Guerre mondiale, un arrêté officiel ajouta le déterminant « sur-Yvel »[25].

Le nom de la localité en gallo est Nyan[26].

Histoire modifier

Le 19 juillet 2011 vers h 20 du matin, une météorite (non retrouvée) termine sa course à Néant-sur-Yvel selon les estimations données du Planétarium de l'Espace des Sciences de Rennes[27].

Le documentaire Les Enfants de Néant de Michel Brault raconte l'histoire d'un paysan obligé d'abandonner sa terre pour aller travailler à l'usine Citroën près de Rennes en 1968.

Blasonnement modifier

Les armoiries de Néant-sur-Yvel se blasonnent ainsi :
D’argent au rocher de sable sommé d’une croix latine d’argent et soutenu de deux feuilles de chêne ployées de sinople et passées en sautoir, au chef parti de gueules à sept mâcles d’or, trois, trois et une, et au lambel à quatre pendants d’argent, et d’azur aux lettres capitales M surmontée d’un V imbriquées et sommées d’une épée versée, le tout d’or.
Devise « Caritas super eminat ».
Conc. J.C. Renaud et Y. Garaud.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001
Réélu en 2008, 2014 et 2020[28]
En cours Philippe Louapre    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].

En 2021, la commune comptait 1 094 habitants[Note 3], en augmentation de 6,21 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4801 5531 3831 4621 6921 6641 6471 6761 715
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6501 6961 6441 6161 6141 8451 6301 6151 624
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 5451 5661 5441 3561 3631 3581 2551 1401 082
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 076939870835882851950964994
2017 2021 - - - - - - -
1 0871 094-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments modifier

  • Le château du Bois de la Roche.
  • L'église Saint-Pierre, la croix qui la jouxte et la croix de cimetière.
  • Le jardin aux Moines : tumulus mégalithique.
  • Le bois du tombeau : ces incontournables landes où est érigé le tombeau de Alphonse Guérin : inventeur du pansement ouaté,
  • La Ville Zine : Village typique composé de maisons bretonnes bâties en pierre rouge du pays.
  • Le Bois Bily : Village où se situe une petite chapelle, conservée grâce aux habitants du village. Celle-ci a été remise en état dans les années 1990.
  • L'ancienne église Sainte-Anne du Bois de la Roche.
  • La fontaine d'Anne-Toussainte-de-Volvire (1653-1694) : alors que son convoi mortuaire, traîné par des bœufs, menait le corps de cette pieuse jeune femme, qui avait renoncé à se marier pour se consacrer à Dieu, à l'église paroissiale, une source jaillit à l'endroit où le convoi funèbre s'était arrêté ; l'eau de la fontaine qui a été aménagée à cet endroit est réputée combattre toutes les maladies et est encore fréquentée par des pèlerins[33].

Personnalités liées à la commune modifier

Curiosités modifier

Dans la forêt de Paimpont, on peut trouver un panneau routier indiquant simplement Néant.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Carte des différentes unités litho-structurales de l'ouest du Bassin de Paris et du Massif armoricain, tiré de Michel Ballèvre, « Structure et évolution du Massif armoricain », Géochronique, 105, mars 2008, p. 29-31
  2. (en) [vidéo] Visionner : Plate Tectonics 600Ma to Today by CR Scotese sur YouTube.
  3. (en) [vidéo] Visionner : Plate Tectonics, 540Ma - Modern World - Scotese Animation sur YouTube.
  4. L'orogenèse cadomienne est marquée au nord du massif par des directions N70 (groupes de direction N 60° à N 85° et quelques autres issus de failles associées). L'orogenèse varisque est la principale responsable de l'architecture de la majeure partie du massif, notamment au travers du Cisaillement Nord-Armoricain et des deux branches du Cisaillement Sud Armoricain de direction N110 (séparant les quatre grands domaines armoricains (Nord-armoricain, Centre-armoricain, Sud-armoricain et le Léon), des groupes de failles N 20° à N 40 °, et des directions N140 à N160, héritées du pré-rifting atlantique avorté du Permo-Trias. Ces groupes de failles façonnent les directions du tracé de nombreux plateaux et côtes. Cf Paul Bessin, « Évolution géomorphologique du Massif armoricain depuis 200 MA : approche Terre-Mer », thèse Sciences de la Terre. Université Rennes 1, 2014, p. 98 ; Jacques Garreau, « Remarques sur la tectonique post-hercynienne en Bretagne occidentale », Norois, no 94,‎ , p. 179-192 (lire en ligne).
  5. Michel Ballevre, Valérie Bosse, Marie-Pierre Dabard, Céline Ducassou, Serge Fourcade, et al, « Histoire Géologique du massif Armoricain : Actualité de la recherche », Bulletin de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, nos 10-11,‎ , p. 5-96.
  6. Yann Bouëssel Du Bourg, La Bretagne, Éditions d'Organisation, , p. 23.
  7. [PDF] E. Thomas, N. Brault, A. Carn [et al.], Notice explicative de la feuille Ploërmel à 1/50 000, BRGM, 2004, p. 25
  8. Sédimentation briovérienne, tiré de Éric Thomas, Jean-Marie Outin, Jean-Marie Rivière et al., « Notice explicative de la feuille 316 - Montfort-sur-Meu », BRGM, 1999
  9. « Paysages et Géologie en Brocéliande », sur broceliande.brecilien.org (consulté le ).
  10. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  11. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  12. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  13. « Orthodromie entre Néant-sur-Yvel et Ploërmel », sur fr.distance.to (consulté le ).
  14. « Station Météo-France « Ploërmel » (commune de Ploërmel) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  15. « Station Météo-France « Ploërmel » (commune de Ploërmel) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  16. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  17. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  19. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Ploërmel », sur insee.fr (consulté le ).
  21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  23. Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, Coop Breizh, (ISBN 2-903708-04-5 et 978-2-903708-04-7, OCLC 236056804, lire en ligne), p. 375
  24. Association des romanistes de l'Université de Liège, 1980, Marche romane, Volume 30, page 187.
  25. Olivier Cléro, Où est tombée la météorite ? A Néant, Ouest-France, éditions d'Ille-et-Vilaine, 17-18 septembre 2011
  26. (br) Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN 2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC 63764620, lire en ligne), p. 126
  27. https://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Ou-est-tombee-la-meteorite-a-Neant..._39382-1989735_actu.Htm
  28. « Municipales à Néant-sur-Yvel. Philippe Louapre repart pour un quatrième mandat », sur Ouest-France, (consulté le ).
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. http://fontaines.bretagne.free.fr/presentation2.php?id=84

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier