Merville (Nord)

Merville | |
Hôtel de ville de Merville (inauguré le 7 avril 1929). | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Dunkerque |
Canton | Hazebrouck |
Intercommunalité | Communauté de communes Flandre Lys |
Maire Mandat |
Joël Duyck 2014-2020 |
Code postal | 59660 |
Code commune | 59400 |
Démographie | |
Gentilé | Mervillois, Mervilloises Le nom jeté des habitants est les caous (chats) |
Population municipale |
10 102 hab. (2018) |
Densité | 375 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 38′ 40″ nord, 2° 38′ 28″ est |
Altitude | Min. 12 m Max. 19 m |
Superficie | 26,96 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.ville-merville.fr/v4/ |
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Merville est une commune française située dans le département du Nord (59), en région Hauts-de-France.
Sommaire
GéographieModifier
SituationModifier
Située au sud de l'arrondissement de Dunkerque (Plaine de la Lys) entre Lille (38 km), Hazebrouck (13 km) et Béthune (16 km).
Communes limitrophesModifier
ToponymieModifier
Mergem en flamand[1] ce qui signifie séjour au marais. Autrefois dénommée terre de Broyle (terrain marécageux) puis Maurante villa, du nom de Saint Maurand (Maurand de Douai)[2]. En latin, Merville se dit Maroutvilla[3]traduit par Maurontville.
HistoireModifier
Fin du VIIe siècle, Mauront, duc de Douai, fonde un monastère en un lieu appelé Bruël, près de la Lys. Il cède la direction à Aimé de Sion dit Saint-Amé, évêque exilé, en 690. Les deux sont considérés comme les fondateurs de Merville[3].
La population se développe autour du monastère, et ainsi naît une agglomération attestée en latin médiéval sous la forme Maurontivilla - Broislum en 697, puis Menrivilla en 1076, dans un diplôme de Philippe Ier, roi de France, qui consacre les droits et les biens de la cité à la Collégiale Saint-Amé de Douai.
En 1431, Meerghem (hameau de la mer, flamand) reçoit le privilège de fabriquer des draps par Philippe le Bon. Ce même roi signe en 1451 la fameuse Ghisle de Menreville, qui constitue la véritable charte de Merville. La cité est rattachée à la France en 1678 par le traité de Nimègue.
En 1713, le roi Louis XV a établi à Merville une maîtrise des eaux et forêts[4].
De 879 à 1940, la ville a connu 6 destructions totales et 5 partielles. Au cours de la Première Guerre mondiale, Merville est totalement rasée : l'architecture néo-flamande de la ville est caractéristique de la période de reconstruction dans les années 1920. La commune reçoit au titre de ces destructions la Croix de guerre 1914-1918[5].
Au début de la Seconde Guerre mondiale, l'aérodrome est utilisé par les Anglais (Hawker Hurricanes...), puis pris par les Allemands (Messerschmitt Bf 110...) ; ces derniers transforment alors le triangle d'herbe en une structure bétonnée, environnée de blockhaus et de tarmacs disposés en « marguerite », l'aérodrome se situant en effet près de la côte et donc de celle de l'Angleterre (Les hangars situés vers l'aéro-club datent a priori de cette époque). Lors de la libération de la ville, les infrastructures sont alors utilisées par les américains pour réparer et entretenir leurs avions, en particulier les bombardiers lourds (Boeing B-17, Flying Fortress...).
Le 12 juin 1944, un raid de bombardiers de l'USAAF fait de nombreux morts sur l'axe des actuelles « Rue du Général de Gaulle - Rue du docteur Rousseau », le mémorial de 1914-1918 situé aux « deux-ponts » fut endommagé à cette occasion. L'attaque serait due à une erreur d'identification de cible, en effet à cette époque, le débarquement venait de commencer et les aviateurs ont semble-t-il cru à des renforts ou des fuyards allemands lorsqu'il aperçurent nombre d'habitants dans ces rues. Ils provoquèrent la mort de 70 personnes en en blessant 59 autres, uniquement des civils[6].
HéraldiqueModifier
Les armes de Merville se blasonnent ainsi : « Coupé d'or sur azur, à trois fleurs de lys de l'un en l'autre. »
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ToponymieModifier
Politique et administrationModifier
Tendances politiques et résultatsModifier
Population et sociétéModifier
DémographieModifier
Évolution démographiqueModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[9].
En 2016, la commune comptait 9 842 habitants[Note 1], en augmentation de 6,79 % par rapport à 2011 (Nord : +0,95 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Pyramide des âgesModifier
ÉconomieModifier
- Aéroport de Merville - Calonne géré par la Chambre de commerce et d'industrie du Grand Lille.
- Institut aéronautique et école de pilotage Amaury de la Grange
- Aéroclub de La Lys et de l'Artois
- Merville est au centre de l'aire de culture de la « pomme de terre de Merville ».
TraditionsModifier
- Fêtes communales: À Pâques et à l’occasion de la Fête nationale, la ville est en fête. Foire aux manèges, nombreux événements et tournois sportifs.
- Cortège Carnavalesque du Lundi de Pâques: Il bénéficie d'une grande renommée. Y défilent les sociétés locales et étrangères, ainsi que les géants mervillois « le Caou » et « Saint-Antoine », le char de clôture représentant la tentation de Saint-Antoine.
- Fête de la Lys: La ville vit sous la bannière de l’eau au long de l’année et fête le principal cours d’eau le premier week-end de juillet lors des Fêtes de la Lys, initiées par Lys sans Frontières. Les Prés de la ville sont le principal théâtre des nombreuses manifestations : marché du terroir, guinguette au bord de l’eau, promenades en bateau…
- Fête de la Musique: Après des années sans grand fête musicale, la nouvelle municipalité a décidé de relancer cet évènement et ce, dès le 21 juin 2008. Des artistes comme le JAM, Miguel, Isme, Heart Of Ice, etc. auront la tâche de faire vibrer la ville.
Désormais, ce rendez-vous sera annuel pour refaire vivre la ville au son de la musique Made in Merville.
- Joutes Nautiques: Les Fêtes du 14 juillet et du 15 août sont les deux rendez-vous annuels des jouteurs. Pelles et « ho hisse » sont de rigueur. Les Joutes sur l’eau sont une tradition très ancienne et l’association mervilloise porte haut les couleurs de la ville en participant aux championnats de France, chaque année.
- Foire agricole, avicole, industrielle, commerciale et artisanale: Le dernier week-end d’août fait vivre la ville à la campagne. Le centre-ville est la scène de la foire agricole, avicole, artisanale et commerciale. Depuis près de 70 ans, le comité de la foire organise l’événement qui réunit plus de 800 exposants à sa brocante du vendredi après-midi, une trentaine d’exposants sous le chapiteau des arts ménagers et des centaines de petits animaux lors de l’exposition avicole. Lapins, poules et canards sont entre autres, les invités d’honneur de la ville, ces jours-là...
- Parade de St Nicolas: Tradition ancienne, remise au goût du jour par l’association des Amis de Saint-Nicolas, il y a quelques années, la parade historique de Saint-Nicolas souhaite la bienvenue au Saint-Patron des enfants. Cortège et distribution de friandises réchauffent le froid après-midi du premier dimanche de décembre.
Lieux et monumentsModifier
La ville ayant été complètement détruite lors de la Première Guerre mondiale, elle ne comporte pas de bâtiments anciens. Par contre, elle recèle de véritables richesses du début du XXe siècle, de l'Hôtel de Ville à l'Église, en passant par ses écluses, moulins, belles demeures et vertes contrées.
- Hôtel de Ville: Inauguré le 7 avril 1929, l'hôtel de ville est construit dans le style de la Renaissance Flamande.
Louis Marie Cordonnier en est l'architecte. Si l'extérieur impose de sa superbe, l'intérieur de l'hôtel de ville n'a rien à lui envier : escaliers centraux imposants, salons d'honneurs (2,3,4) et salle du conseil municipal (1) au parquet lustré et vitraux aux couleurs des villes avoisinantes, plaques commémoratives...
- Église Saint-Pierre : Après la Première Guerre mondiale, l'église de Merville est complètement détruite. La construction du nouvel édifice est confiée à Louis Cordonnier. La première pierre est posée le 13 avril 1924. Finalement, deux hautes tours carrées, surmontées d'une calotte byzantine, trônent sur la place Bruël. L'église abrite des trésors historiques et culturels : la piéta, parfaite copie de la Piéta du Bernin conservée dans l'église Saint-Jean de Latran à Rome ; le chemin de croix, peint en 1892-1893 par Pierre de Conincq ; la cuve des fonts baptismaux en pierre blanche; les orgues construites en 1928 par François Didier, facteur d'orgues à Epinal, récemment rénovées et bénies par Mgr Defois.
- Le Kiosque: Trônant sur la place Jean-Baptiste Lebas, le kiosque à musique a été construit par les architectes Legrand, Bedu et Gruson. Il abrite généralement les concerts d'été de l'Harmonie Municipale.
En 2002, la municipalité a confié aux services techniques et à un chantier école, la réfection complète du kiosque. Repeint, reforgé à l'identique, le kiosque s'est vu octroyer un véritable bain de jouvence.
- Maison de retraite Léon-Duhamel 1923: La maison de retraite mervilloise a été créée en 1894. Détruite lors de la Première Guerre mondiale, elle voit ses bâtiments actuels être construit en 1923 sous la houlette de l'architecte L'Hermite.
- Orphelinat Saint-Victor 1920-25: À l'initiative de Victorine Deroide, fin XVIIIe siècle, est construit la maison Saint-Victor, entourée d'un superbe parc, avec pelouse et massifs arborés. Confié à la congrégation des Sœurs de l'Enfant Jésus, l'établissement accueille depuis la Première Guerre mondiale des enfants de 3 à 18 ans.
- Couvent Saint-François d'Assise: Ce bâtiment accueillait jusqu'en 2002 la congrégation des Petites Sœurs de Saint-François d'Assise (infirmières).
- Château Arnould: Bâtiment communal, le château Arnould abrite bon nombre de services (Anpe, mission locale, salles des associations) mais également le musée des Amis du Vieux Merville.
- Maison diocésaine d'accueil : bâtiment appartenant au diocèse. Reconstruit de 1924 à 1926 par Louis Cordonnier, c'est un séminaire jusqu'en 1970 et depuis transformé en lieu de réunions, de retraites spirituelles... La MDA, telle qu'on la surnomme, possède un orgue Cavaillé-Call de 1892 installé dans la chapelle par le facteur d'orgues Gonzales en 1953.
Personnalités liées à la communeModifier
- Louis Fruchart (1791-1851), résistant contre-révolutionnaire.
- Robert Bart (1930-2003), athlète international, spécialiste du 400 mètres haies.
- OUVRARD Pierre Albert 1922-1943 résistant armé 1941-1943, né le 28-8-1922 à Merville et fusillés par les allemands le 7-2-1943, une victime du Charnier de la Serna, inh. à Flobecq en Belgique le 30-6-1945, (voir livre sur les 241 victimes du "Charnier de la Serna" à Jumet. auteur Aubry Jean-Marie 1996. Fleurus).
Enseignement SupérieurModifier
Dans ses infrastructures - situées sur l'aérodrome de Merville-Calonne, et au Château de la Motte-aux-Bois à (Morbecque) - cet institut forme des pilotes de lignes, des mécaniciens et autres personnels aéronautiques.
Merville : Ville InternetModifier
Depuis 1999, le label des Villes Internet, illustré par l’octroi d’une à cinq @, offre à la collectivité locale la possibilité de montrer son implication et sa volonté dans la promotion et la mise en œuvre d’un Internet local citoyen à la disposition de tous pour l’intérêt général. Il est attribué par un jury d’experts engagé pour l’Internet citoyen.
- 2002 : Ville Internet 1@
- 2003 : Ville Internet 1@
- 2004 : Ville Internet 3@
- 2005 : Ville Internet 4@
- 2006 : Ville Internet 4@ Mention libre
- 2007 : Ville Internet 4@
- 2011 : Ville Internet 3@[14].
Pour approfondirModifier
BibliographieModifier
Articles connexesModifier
- Liste des communes du Nord
- Plaine de la Lys
- Liste des aérodromes français
- Liste des mémoriaux et cimetières militaires du Nord
- Cimetières Militaires du Commonwealth :
Liens externesModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
RéférencesModifier
- Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Année 1855, page 176, lire en ligne
- Louis de Backer, Château de la Motte-au-Bois, Douai,1843, in-4° ,71 pp. avec 2 lith., p. 41, lire en ligne
- Louis de Backer, Château de la Motte-au-Bois, Douai,1843, in-4° ,71 pp. avec 2 lith., p. 27, lire en ligne
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Année 1922
- Merville : le 12 juin 1944, 70 habitants mouraient sous les bombardements américains, une cérémonie ce jeudi
- Mairie de Merville
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Évolution et structure de la population à Merville en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 30 juillet 2010)
- « Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le 30 juillet 2010)
- N. G., « Villes Internet : 32 communes du Nord - Pas-de-Calais récompensées », La Voix du Nord, (consulté le 14 janvier 2010)