Maurice de La Pintière

dessinateur

Maurice Thomas de La Pintière, né le à Vouvant, en Vendée, et mort le , est un illustrateur français qui fut déporté au cours de la Seconde Guerre mondiale à 22 ans, alors qu'il tentait de franchir la frontière espagnole pour rallier la France libre.

Maurice de La Pintière
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Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
VouvantVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Maurice Louis Paul Marie Bernard Thomas de La PintièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Formation
Distinctions

Biographie

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Famille

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Maurice Thomas de La Pintière naît le à Vouvant, en Vendée, dans une famille d'ancienne noblesse originaire de Bretagne[1], issue de Michel Thomas (né v. 1605), sieur de La Monnerais en Saint-Hilaire-des-Landes (Ille-et-Vilaine). Joseph Marie Thomas 1735-1828) est notaire royal et procureur. Il épouse, le , Françoise Tréhu de La Pintière (1739-1828), en Saint-Germain-en-Coglès, dont ses descendants ont conservé le nom. Paul Thomas de La Pintière (1850-1920), ESM de Saint-Cyr, est officier de chasseurs à pied, colonel, officier de la Légion d'honneur, époux de la fille d'Alfred Giraud. Leur fils, Henry Thomas de La Pintière, docteur en médecine, maire de Vouvant, est le père de Maurice Thomas de La Pintière.

Formation

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Il apprend à dessiner dans son enfance, et aime faire la caricature de ses professeurs. Il pratique en particulier l'art de l'aquarelle. Il fait ses études d’abord à Fontenay-le-Comte puis à La Roche-sur-Yon. Son père médecin voudrait le voir préparer HEC, mais il passe en 1940 le concours d’entrée à l'École nationale des beaux-arts, à Paris, qu'il réussit et où il étudiera différents styles : le dessin académique, l’anatomie, l'art animalier (grâce à des visites dans les zoos), les croquis.

Déportation

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Pendant la guerre, il réalisera une série de dessins et de caricatures « corrosives » sur les occupants allemands et des gouaches. En 1943, il entre en Résistance, et il est chargé de distribuer des tracts d'un groupe de l’école des beaux-arts. Il tente, avec Robert de Lépinay et Xavier Leschallier de Lisle, de passer en Espagne afin de rallier les Forces françaises libres, mais le leur groupe est arrêté à Barcus, à 30 kilomètres de la frontière espagnole, par « des Français en uniformes allemands, de la Légion des Volontaires Français, commandés par un Allemand »[2]. Il est emprisonné à Oloron-Sainte-Marie où il est interrogé par la Gestapo locale, puis transféré à Bordeaux et interné à Compiègne, au Camp de Royallieu. Il est déporté au KL Buchenwald avec le matricule 31115 le , et transféré au Camp de concentration de Dora le . En août 1944, à la demande d'un kapo, il décore de peintures une baraque du camp de Dora. Il réalise aussi des croquis qui lui serviront plus tard pour des lavis sur le camp de Dora. Il est transféré de Dora à Bergen-Belsen jusqu'au [3].

Retour au pays natal

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Il réalise après sa libération une série de 35 lavis effectués de mémoire à partir de croquis effectués dans le camp de Dora : « Dora, la mangeuse d'hommes ».

En 1946, quoique affaibli par la tuberculose, il entame une vie professionnelle comme dessinateur de journaux pour enfants (La Semaine de Suzette[4], Cœurs Vaillants, Lisette, Bernadette[5], Pierrot, Hurrah, l'Intrépide, Fripounet) et illustrateur (Croc-Blanc en 1957)[6].

Après son mariage avec Christiane Bertaud du Chazaud en 1950 dont il aura deux garçons, il se voit contraint de changer d'activité par la maladie, en 1957, et se met à réaliser des panneaux décoratifs puis des cartons de tapisserie sur des thèmes symboliques puis évangéliques. 15 de ses tapisseries sont sur le thème de l'Apocalypse.

Il illustre en 1962 la chanson La Complainte des Lucs[7] ainsi que le Noël de Chouans (1952) dans le Journal Bernadette, et un livre sur la Vendée, son pays natal. Il obtient le prix Milcendeau, du nom d'un artiste peintre originaire de Vendée, Charles Milcendeau.

Il meurt à l'âge de 86 ans le . L' album est en possession de son fils aîné. Une photo de l'album original est mise en ligne avec celui-ci et transmise dans différents musées.

Expositions

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Œuvres

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  • Le combat de coqs (1960)
  •  Le combat de cerfs (1962)
  • L’apocalypse (1972)
  • Le triomphe de l’agneau (1982)
  • Le grand manège ()
  • Le mandala (1984)

Ouvrages

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  • Cellule 114 Charles Spitz, Auteur secondaire couv. et ill. de Maurice de La Pintière
  • Raconte-moi... La Déportation dans les camps nazis de Agnès Triebel, Maurice de La Pintière, et Marie-José Chombart de Lauwe (Album - )
  • Un chemin de déporté. Des ténèbres à la Lumière, La Roche-sur-Yon,Centre vendéen de recherches historiques, 2005, 176 p.
  • Dora la mangeuse d'hommes, Presse d'aujourd'hui, Paris, 1993.

Récompense

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Maurice de La Pintière a obtenu le Prix Charles Milcendeau[8].

Notes et références

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  1. Henri de La Messelière, Filiations Bretonnes, Prudhomme, Saint-Brieuc, 1924, T.V, p. 232-234
  2. « Portail pédagogique : histoire-géographie-citoyenneté - les ressources des Arch. dép. de Vendée : 3- Maurice de la Pintière », sur www.pedagogie.ac-nantes.fr (consulté le )
  3. Voir le site de Wolheim Memorial, Maurice de la Pintière
  4. [1] la bibliothèque de suzette
  5. Noel de Chouans (Bernadette, 1952)
  6. les revues de votre jeunesse
  7. à la mémoire du Massacre des Lucs-sur-Boulogne en Vendée, et qui devint une chanson scoute Archives de Vendée
  8. [2]

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • [5] -« La complainte des Lucs » La Roche-sur-Yon, Marcel Delhommeau, 1962 Gauvrit, Frère Gabriel-Marie et Maurice de La Pintière,revue du souvenir vendéen.
  • [6] Au cœur de la Vendée et du Poitou, par A. Billaud Illustrations de Maurice de La Pintière - Les Éditions de l'École
  • 1914-1918, 1939-1945, Artistes en guerre, Historial de la Vendée, - , Catalogue de l'exposition, Editions Snoeck, Gand, 2015, 119 p.

Liens externes

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