Marcilly-sur-Tille

commune française du département de la Côte-d'Or

Marcilly-sur-Tille
Marcilly-sur-Tille
Le lavoir de Marcilly-sur-Tille.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes des Vallées de la Tille et de l'Ignon
Maire
Mandat
Daniel Lavèvre
2020-2026
Code postal 21120
Code commune 21383
Démographie
Gentilé Marcillien - Marcillienne
Population
municipale
1 724 hab. (2021 en augmentation de 3,67 % par rapport à 2015)
Densité 237 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 31′ 12″ nord, 5° 07′ 57″ est
Altitude Min. 213 m
Max. 317 m
Superficie 7,27 km2
Unité urbaine Is-sur-Tille
(banlieue)
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Is-sur-Tille
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Marcilly-sur-Tille
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Marcilly-sur-Tille
Liens
Site web www.marcillysurtille.fr

Marcilly-sur-Tille est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Son nom serait d'origine celtique et signifierait « Une habitation au bord de l'eau » ou « Un lieu retranché » (« Mar » - Long, « Il » - Bord, « y » - Habitation).

Géographie modifier

Commune située sur l'Ignon à 20 minutes de Dijon, on y trouve le mont de Marcilly une butte culminant à 317 mètres. La commune est desservie par une gare de la ligne de chemin de fer reliant Nancy à Dijon (tronçon d'Is-sur-Tille à Culmont - Chalindrey).

Hydrographie modifier

L'Ignon, rivière qui est un affluent de La Tille, traverse le village, juste au milieu, d'ouest en est. Le ruisseau La Venarde traverse le terroir du sud-ouest au nord-est, va se jeter dans la Tille à Til-Châtel.

Lieux-dits et écarts modifier

  • L'Ignon
  • Petite Forêt
  • Le lac
  • La gare d'Is/Marcilly
  • Le Mont de Marcilly
  • L'étang de Marcilly
  • Le verger

Communes limitrophes modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Bourgogne, vallée de la Saône »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 869 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dijon Toison », sur la commune de Dijon à 23 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 771,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Marcilly-sur-Tille est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Is-sur-Tille, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[10] et 6 068 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,9 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), zones urbanisées (10,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6 %), forêts (3,4 %), eaux continentales[Note 3] (3,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire modifier

Par sa position isolée, la situation du mont de Marcilly avait tout naturellement attiré les hommes préhistoriques. En effet, elle permettait le contrôle de la vallée de la Tille. Ce poste d'observation servait également de refuge en cas de danger. Des armes (lames de faucilles et de couteaux), des outils nettement spécialisés (scie)... y ont été retrouvés et sont exposés au Musée Archéologique de Dijon.

Carte de Cassini modifier

 
Carte de Cassini du secteur vers 1750.
 
Carte postale de l'avenue Carnoy près de la gare vers 1910.

La carte de Cassini ci-dessus montre qu'au XVIIIe siècle, Marcilly-sur-Tille qui s'appelait Marcilly est une Paroisse située sur la rive droite de la rivière L'Ignon.
Un moulin à eau est représenté par une roue dentée au milieu du village.
Au sud, les eaux de la rivière la Venarde alimentent le moulin éponyme et forment deux étangs qui sont encore présents actuellement.
La ferme, la Rente d'Artaud, existe encore de nos jours.
À l'époque, la commune était dix fois moins peuplée qu'actuellement, 1 688 habitants contre 171 à l'époque de la Révolution.

Histoire ferroviaire de la commune modifier

 
Carte postale de la gare d'Is-sur-Tille vers 1910.
 
Carte postale de la gare vers 1910.
 
La gare actuelle.
 
Horaire de la ligne d' Is-sur-Tille à Gray en 1914.
 
Horaire des lignes de Dijon à Is-sur-Tille et d'Is-sur-Tille à Culmont-Chalindrey en 1956.

Depuis 150 ans, Marcily-sur-Tille et Is-sur-Tille ont été un important carrefour de lignes de chemin de fer :

Ligne de Dijon-Ville à Is-sur-Tille et Ligne d'Is-sur-Tille à Culmont - Chalindrey
La première, créée en 1872, se dirige, depuis la gare d'Is-sur-Tille, plein sud sud vers la gare de Gémeaux et continue jusque la gare de Dijon-Ville située à 33 km.
La seconde, mise en service en 1874, se dirige au nord vers la gare de Selongey pour aboutir à la gare de Culmont-Chalindrey située à 44 km.
Ces lignes à double voie ont été électrifiées en 1964 ; elles sont utilisées actuellement pour le transport de passagers et de fret.

La ligne de chemin de fer de Troyes à Gray
De 1882 au 2 mars 1969, la commune a été traversée par la ligne de chemin de fer de Troyes à Gray, qui, venant du nord-est de la gare de Villey-Crécey, passait à l'est, côtoyait la ligne d'Is-sur-Tille à Culmont-Chalindrey, s'arrêtait à la gare d'Is-sur-Tille puis, après avoir fait une grande boucle autour de Marcilly-sur-Tille, se dirigeait ensuite vers la gare de Til-Châtel.
L'horaire ci-dessus montre qu'en 1914, 4 trains s'arrêtaient chaque jour à la gare d'Is-sur-Tille dans le sens Troyes-Gray et 4 autres dans l'autre sens.
À une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises.
À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée le 2 mars 1969 au trafic voyageurs puis désaffectée.

La gare d'Is-sur-Tille- Marcilly-sur-Tille
En réalité, la gare nommée Ys-sur-Tille est implantée sur le terroir de la commune de Marcilly-sur-Tille; seule une partie du dépôt se trouve sur le terroir d'Is-sur-Tille, à l'extrême-est.
Actuellement, la gare est desservie quotidiennement par six TER vers la gare de Dijon située à 33 km ; la durée du trajet est d'environ 30 minutes. Ce sont 4 TER qui prennent la direction de la gare de Culmont-Chalindrey située à 44 km avec une durée moyenne de 30 minutes.

Par manque d'archives, il y a peu d'informations quant à son histoire. La commune a appartenu à la maison du Trichatel et certains écrits citent l’église Saint-Maurice dès 801, elle fut rattachée à la Côte-d'Or en 1790.

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

 
Mairie de Marcilly-sur-Tille.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1865 1900 Ernest Blagny /  
  1919 Auguste Lochet /  
1919 après 1936 Albert Schaub /  
vers 1970   Marcel Mariet /  
vers 1971 1977 Eugène Pacotte SFIO  
1977 1983 Jean Burande PS Vétérinaire
1983 1992 Jean-Pierre Boinon /  
1992 1996 Alain Siew /  
1996 2001 Claude Bérard /  
Mars 2001 en cours Daniel Lavèvre / Retraité SNCF
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

En 2021, la commune comptait 1 724 habitants[Note 4], en augmentation de 3,67 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
171194178142143153163157150
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
126127122129147364514455464
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
5185195827409681 015948845816
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
7907331 2091 3501 4031 4321 4851 4931 663
2017 2021 - - - - - - -
1 6661 724-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Lieux et monuments modifier

  • Une croix datant de -1000.
  • Un moulin datant du XVIIIe siècle.
  • 3 pigeonniers
  • L'église Saint Maurice date du XIIIe siècle. L'église primitive citée dès 801 était aussi sous le vocable de Saint-Jean-Claude[réf. souhaitée], le patron des dynasties burgondes. Elle a subi au cours des siècles de nombreuses transformations. Elle comprend une nef de la fin du XIIe ou début XIIIe, un transept avec clocheton en bois qui renferme une cloche de 1684, un chœur du XIIIe orné d'une corniche à double courbure. L'église possède aussi une chaire formée de panneaux gothiques richement sculptés.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Marcilly-sur-Tille et Dijon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Dijon Toison », sur la commune de Dijon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Dijon Toison », sur la commune de Dijon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 d'Is-sur-Tille », sur insee.fr (consulté le ).
  11. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d'habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes modifier