Los Angeles 2013
Titre original | Escape from L.A. |
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Réalisation | John Carpenter |
Scénario |
John Carpenter Debra Hill Kurt Russell |
Musique |
John Carpenter Shirley Walker |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Paramount Pictures Rysher Entertainment |
Pays de production |
![]() |
Genre | action |
Durée | 101 minutes |
Sortie | 1996 |
Série
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Los Angeles 2013 (Escape from L.A.) est un film américain réalisé par John Carpenter et sorti en 1996.
Le film fait suite à New York 1997, du même réalisateur, sorti en 1981. Kurt Russell y reprend son personnage de Snake Plissken. Los Angeles 2013 reçoit des critiques assez négatives et est un échec au box-office[1]. Il deviendra cependant un film culte[2],[3].
Synopsis modifier
1998. Los Angeles est une ville immorale infestée par le crime. Le , un tremblement de terre de 9,6 sur l'échelle de Richter ravage la côte ouest]. La vallée de San Fernando est recouverte par les eaux et la « Cité des Anges » est désormais isolée du continent américain. Peu après, la Constitution est amendée et le président Adam — qui avait prévu ce tremblement de terre comme un signe divin —, fraichement élu, obtient le pouvoir à vie. Il a instauré une théocratie ultra-puritaine. De nombreuses choses sont désormais interdites : le tabagisme, l'alcool, les drogues, les relations sexuelles avant le mariage, les armes à feu, les jurons ou encore la viande rouge. Il a par ailleurs choisi sa ville natale, Lynchburg en Virginie, comme nouvelle capitale. Il est décrété que Los Angeles ne fait plus partie du pays. La ville devient alors l'île où le gouvernement déporte à vie tous les bannis de la société. Une armée est installée tout autour sur les côtes pour protéger le continent.
En 2013, Snake Plissken est envoyé en prison et son arrivée à L.A. est très médiatisée. En réalité, le président Adam le charge d'une mission secrète, assez similaire à celle de New York en 1997. Il doit retrouver et stopper le révolutionnaire Cuervo Jones. Membre du Sentier lumineux, ce dernier menace de neutraliser toutes les sources d'énergie de la planète en prenant le contrôle d'un réseau de satellites militaires émettant des impulsions électromagnétiques nucléaires. Celui-ci lui a été donné par Utopia, la propre fille du président, qui est en révolte contre son père et sa politique. Avec ses alliés et cette arme, Jones veut prendre le contrôle de l'Amérique du Nord.
Surveillé par le commandant Malloy, Snake va tenter de retrouver une boîte noire et essayer de survivre dans cet univers sans foi ni loi et dirigés par divers gangs. Il rencontre malgré tout quelques personnes qui vont l'aider : le surfeur Pipeline, Eddie « l'ami des stars » (Map to the Stars Eddie en VO), la femme trans Hershe Las Palmas ou encore la musulmane Taslima. Le temps lui est compté pour Snake car Malloy lui a injecté un virus.
Fiche technique modifier
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre francophone : Los Angeles 2013
- Titre original complet : John Carpenter's Escape from L.A.[4]
- Réalisation : John Carpenter
- Scénario : John Carpenter, Debra Hill et Kurt Russell, d'après les personnages créés par Nick Castle et John Carpenter
- Musique : John Carpenter et Shirley Walker
- Photographie : Gary B. Kibbe
- Son : Ron Bartlett, Michael C. Casper et Steve Maslow
- Montage : Edward A. Warschilka
- Décors : Lawrence G. Paull
- Cascades : Jeff Imada
- Production : Debra Hill et Kurt Russell
- Sociétés de production : Paramount Pictures et Rysher Entertainment
- Sociétés de distribution : Paramount Pictures (États-Unis) (Canada), United International Pictures (France)
- Budget : 50 millions de dollars[5]
- Pays de production : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : Couleurs - 2,35:1 - Dolby-Stéréo - 35 mm
- Genre : action, science-fiction post-apocalyptique, anticipation
- Durée : 101 minutes
- Dates de sortie[4] :
- États-Unis :
- France :
- Classification en salles[6] :
Distribution modifier
- Kurt Russell (VF : Philippe Vincent) : Snake Plissken
- Allison Joy Langer : Utopia
- Steve Buscemi (VF : Philippe Peythieu) : Eddie « l'ami des stars » (Map to the Stars Eddie en VO[7])
- Georges Corraface (VF : lui-même) : Cuervo Jones
- Stacy Keach (VF : Pascal Racan) : le commandant Malloy
- Michelle Forbes (VF : Laure Sabardin) : Brazen
- Pam Grier (VF : Thierry Desroses) : Hershe Las Palmas
- Cliff Robertson (VF : Jean Négroni) : le Président des États-Unis Adam
- Valeria Golino (VF : Natacha Muller) : Taslima
- Peter Fonda (VF : Hervé Bellon) : Pipeline
- Bruce Campbell (VF : Bruno Carna) : le chirurgien en chef de Beverly Hills
- Jeff Imada : Saigon Shadow
- Leland Orser (VF : Georges Caudron) : Test Tube
- Peter Jason (VF : Patrick Messe) : le sergent
- Paul Bartel : un membre du Congrès
- Breckin Meyer : un surfer
- Robert Carradine : un skinhead
- Isaac Hayes : un garde au terrain de basket-ball (non crédité)
- Thomas Rosales Jr. : un membre d'un gang (non crédité)
- Wyatt Russell : un orphelin croisant Snake (non crédité)
Production modifier
Genèse du projet modifier
En 1985, Coleman Luck écrit le script de la suite de New York 1997, mais John Carpenter le trouve trop « léger »[8]. Le projet est alors oublié et demeure en « development hell » jusqu'en 1994, lorsqu'il est ravivé par un tremblement de terre et par les émeutes de 1992 à Los Angeles. John Carpenter et Kurt Russell écrivent alors un nouveau script avec l'aide de la productrice Debra Hill. Selon Carpenter, c'est vraiment la motivation persistante de Kurt Russell qui a permis la réalisation du projet[8],[9]. John Carpenter n'avait auparavant jamais mis lui-même en scène la suite de l'un de ses films[9].
Attribution des rôles modifier
Il est un temps envisagé de faire revenir Donald Pleasence dans le rôle du président. Mais la santé de l'acteur décline et il ne peut participer. Le président sera donc ici incarné par Cliff Robertson. Pour ce personnage, Kurt Russell a par ailleurs eu l'idée de s'inspirer du télévangéliste Pat Robertson[9].
Isaac Hayes, qui jouait le « Duc de New York » dans New York 1997, fait ici un caméo. Quand Snake joue au basket et tente de s'enfuir, il incarne l'homme noir chauve avec des lunettes de soleil et une arme à feu.
L'orphelin auquel Snake fait un clin d'œil lorsqu'il est escorté dans le vestiaire est interprété par Wyatt, le propre fils de Kurt Russell et de Goldie Hawn. Kurt Russell voulait d'ailleurs que sa femme incarne Utopia, mais elle était hospitalisée au moment du tournage. La fille de Goldie Hawn, Kate Hudson, a auditionné pour le rôle[9].
Tournage modifier
Le tournage débute en et se termine en . Il a lieu principalement en Californie : dans les Universal Studios, aux Paramount Studios, au Los Angeles Memorial Sports Arena et à Long Beach. Certaines scènes ont également été tournée à Miami et à New Braunfels[10].
Musique modifier
Original Score modifier
Escape from L.A.
Original Score Album From the Motion Picture
Sortie | |
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Compositeur | John Carpenter, Shirley Walker |
Label | Milan Records[11] |
Critique |
Albums de John Carpenter
La musique du film du film est composée par John Carpenter et Shirley Walker. John Carpenter a composé la musique de la plupart de ses films, alors que Shirley Walker avait collaboré avec lui sur Les Aventures d'un homme invisible en 1992.
- Liste des titres
- Escape From Los Angeles Main Title
- History Of Los Angeles
- Snake's Uniform
- Submarine Launch
- Sunset Boulevard Bazaar
- Motorcycle Chase
- Showdown
- Beverly Hills Surgeon General
- The Future Is Right Now
- Hang Glider Attack
- The Black Box
- Escape From Coliseum
- Helicopter Arrival
- Fire Fight
- Escape From Happy Kingdom
- Crash Landing
Soundtrack modifier
Escape from L.A.
Music from and Ispired By Original Soundtrack
Sortie | |
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Genre | Rock, heavy metal, metal alternatif, rock indépendant |
Format | CD |
Label | Lava Records/ Atlantic |
Critique |
Un album regroupant les titres rock du film est également disponible.
- Liste des titres[13]
- Dawn – Stabbing Westward
- Sweat – Tool
- The One" – White Zombie
- Cut Me Out – Toadies
- Pottery – Butthole Surfers
- 10 Seconds Down – Sugar Ray
- Blame (L.A) Remix - Gravity Kills
- Professional Widow – Tori Amos
- Paisley – Ministry
- Fire In The Hole – Orange 9mm
- Escape From The Prison Planet – Clutch
- Et Tu Brute? – CIV
- Foot On The Gas - Sexpod
- Can't Even Breathe - Deftones
Sortie et accueil modifier
Critique modifier
Le film reçoit des critiques mitigées. Sur le site d'agrégation de critiques Rotten Tomatoes, le film 54% d'avis favorables, pour 59 critiques et une note moyenne de 5,6⁄10. Le consensus suivant résume les avis collectés : « Escape from L.A. a ses moments, même s'il souffre certainement de la comparaison avec le classique culte qui l'a précédé[14]. » Sur le site Metacritic, qui utilise une moyenne pondérée, le film obtient la note de 54⁄100 pour 21 critiques[15].
Roger Ebert du Chicago Sun-Times lui donne la note de 3,5⁄4 et souligne l'aspect satirique du projet. Il écrit notamment que le film « a une telle énergie maniaque, une vision si étrange et si arrogante, qu'il peut fonctionner sur certains cinéphiles comme une satire et sur d'autres comme un film réel[16]. »
Dans Variety, Todd McCarthy écrit notamment : « Un film d'action apocalyptique caricatural, ringard et étonnamment campagnard, Escape From L.A. est agrémenté d'un certain nombre d'idées drôles et anarchiques, mais ne parvient pas à les rassembler en un tout cohérent[17]. » Owen Gleiberman de Entertainment Weekly lui donne la note de C+ et écrit : « Carpenter n'a jamais été le cinéaste que son culte prétendait être, mais dans Escape From L.A., il a au moins l'instinct de faire bouger son héros, comme un motard en cuir candide[18]. »
Pour Stephen Holden du New York Times, les blagues du film « contribuent grandement à maintenir à flot une parodie d'aventure désespérément saccadée qui n'essaie même pas d'égaler le surréalisme macabre de son prédécesseur[19]. »
Dans une entrevue publiée en 2015, John Carpenter défend son film :
Le cinéaste reviendra en 2021 sur ces propos : « C'est un meilleur film. Il n'a pas fait ce que le premier a fait pour une raison quelconque. Peut-être qu'il était trop sombre, trop nihiliste. Je ne sais pas. Ils ne l'ont pas autant apprécié que le premier. ça s'est bien passé, mais ce n'était tout simplement pas un succès[21]. » À propos du statut de film culte de Los Angeles 2013, il déclare : « Je suis simplement ravi qu'il gagne en popularité. J'aime vraiment Escape from L.A., et je l'ai toujours fait[2] »
Box-office modifier
Le film ne rencontre pas le même succès que son prédécesseur, New York 1997. Aux États-Unis, les chiffres sont globalement identiques : 25 millions de dollars pour les deux film sur le sol américain[22],[23]. En France, alors que le premier volet avait attiré presque 1,3 million de spectateurs[24], Los Angeles 2013 ne fait que 287 256 entrées[25].
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
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France | 287 256 entrées[25] | - | - |
États-Unis, Canada | 25 477 365 $[22] | - | -
|
Total mondial | 42 179 912 $[25] | - | - |
Distinctions modifier
- Nomination aux Saturn Award du meilleur film de science-fiction et des meilleurs costumes (Robin Michel Bush), décernés par l'Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur en 1997[26].
Répliques célèbres modifier
- Snake Plissken
- « Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes » (« The more things change, the more they stay the same » dans la version originale) citation d'Alphonse Karr dans Les Guêpes.
- « Bienvenue parmi les humains » (« Welcome to the human race » dans la VO).
- « L'avenir c'est maintenant » (VF)
- Dialogue entre Malloy et Snake Plissken
— Malloy : « Les États-Unis sont une nation de non-fumeurs. Pas de cigarettes, pas d'alcool, pas de drogues, pas de femmes. À moins bien sûr d'être marié. Pas d'armes, pas de langage grossier, pas de viande rouge… »
— Snake : « Une terre de liberté. »
Projet de suite modifier
Une suite, intitulée Escape from the Earth (« Échappé de la Terre » en français), a été envisagée dans les années 2000 avec probablement un autre acteur. De la « matière noire » libérée sur Terre aurait transformé 99 % de la population en zombies ; Snake serait alors obligé de s'enfuir de la planète. Le fils de Kurt Russell, Wyatt Russell, est un temps évoqué pour le rôle principal[27].
Notes et références modifier
- (en) « John Carpenter’s other, sillier Escape », sur The Dissolve, (consulté le ).
- « John Carpenter Talks Cult Classic 'Escape from L.A.' and Being Open to Directing Again », sur Forbes
- « John Carpenter Talks Ahead-of-its-Time 'Escape from LA' and 'The Thing' Sequel »,
- (en) sur l’Internet Movie Database
- (en) « Escape from L.A. (1996) », sur The-numbers.com (consulté le ).
- (en) Parental guide sur l’Internet Movie Database.
- En anglais, le surnom de Eddie, « map to the stars », désigne les cartes vendues aux touristes et indiquant les lieux de résidence des célébrités.
- Gilles Boulenger, John Carpenter Prince of Darkness, (Los Angeles, Silman-James Press, 2003), page 246, (ISBN 1-879505-67-3).
- (en) Trivia sur l’Internet Movie Database.
- (en) Locations sur l’Internet Movie Database.
- Soundtrack - Soundtrack.net
- (en) « John Carpenter/ Shirley Walker - Escape from L.A. (Original Score) », sur AllMusic (consulté le ).
- (en) Escape from L.A. - AllMusic
- (en) « John Carpenter's Escape From L.A. », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
- (en) « Escape from L.A. », sur Metacritic (consulté le )
- (en) Roger Ebert, « Escape from L.A. >> Reviews » [archive du ], sur Chicago Sun-Times, (consulté le )
- (en) Todd McCarthy, « Review: 'John Carpenter's Escape from L.A.' » [archive du ], sur Variety, (consulté le )
- (en) Owen Gleiberman, « Escape From L.A. » [archive du ], sur Entertainment Weekly, (consulté le )
- (en) Stephen Holden, « Escape From L.A. » [archive du ], sur The New York Times, (consulté le )
- « "It's Always the Story" - The Craft of Carpenter » [archive du ], sur creativescreenwriting.com (consulté le )
- (en) « John Carpenter interview » [archive du ] (consulté le )
- (en) « Escape from L.A. », sur Box Office Mojo (consulté le )
- (en) « Escape from New York », sur Box Office Mojo (consulté le )
- « New York 1997 », sur JP's box-office (consulté le )
- « Los Angeles 2013 », sur JP's box-office (consulté le )
- (en) Awards - Internet Movie Database.
- « John Carpenter Discusses Escape from New York Threequel, Backs Wyatt Russell as Snake Plissken »,
Annexes modifier
Articles connexes modifier
- New York 1997, le premier film
- Snake Plissken
- Suite d'une œuvre
- Science-fiction post-apocalyptique
- Impulsion électromagnétique nucléaire
Liens externes modifier
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