Liste des rois des Romains ayant été sacrés à Aix-la-Chapelle

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  1. Otton Ier, duc de Saxe, le  ;
  2. Otton II, le  ;
  3. Otton III, le  ;
  4. Henri II, le (un premier sacre avait eu lieu à Mayence, le ) ;
  5. Henri III, le  ;
  6. Henri IV, le  ;
  7. Conrad, fils d'Henri IV, le  ; il ne régna pas ;
  8. Henri V, le , une seconde fois à la Cathédrale Saint-Martin de Mayence en 1106 ;
  9. Lothaire II de Supplinburg, le  ;
  10. Conrad III, duc de Souabe, le  ;
  11. Henri, fils de Conrad, le ; il ne règne pas ;
  12. Frédéric Barberousse, le  ;
  13. Henri VI, le  ;
  14. Otton IV, comte de Poitou, le  ;
  15. Philippe de Hohenstauffen et sa femme Irène de Constantinople, le (à Mayence d'abord, le ) ;
  16. Frédéric II, le  ;
  17. Henri, fils de Frédéric, le  ; il ne règne pas ;
  18. Guillaume de Hollande, le ler  ;
  19. Richard de Cornouailles et sa femme Sanctia, le  ;
  20. Rodolphe de Habsbourg et sa femme Anne, le  ;
  21. Adolphe de Nassau et sa femme Imagina, le  ;
  22. Albert d'Autriche, le  ;
  23. Henri VII et sa femme Marguerite de Brabant, le  ;
  24. Louis IV de Bavière et sa femme Béatrix, le  ;
  25. Charles IV, le  ; il avait été déjà couronné à Bonn en 1346 ;
  26. Wenceslas de Luxembourg et sa femme Jeanne de Bavière, le  ;
  27. Robert de Wittelsbach, le  ; il ne prit que la couronne, sans être oint ; il avait été sacré à Cologne, le  ;
  28. Sigismond et sa femme Barbe de Slovénie, le  ;
  29. Albert II, le  ;
  30. Frédéric III, le , le dernier des empereurs couronnés à Rome ;
  31. Maximilien Ier, le  ;
  32. Charles Quint, le  ;
  33. Ferdinand Ier, le .

Après cette date, malgré les prescriptions de la bulle d'Or, la ville de Francfort fut préférée à Aix-la-Chapelle pour le couronnement des souverains allemands.

La cérémonie modifier

 
Le buste de Charlemagne.

On reçoit le roi processionnellement aux portes de la ville. Le roi salue le clergé et le conseil, baise la croix de Lothaire et s'incline devant le buste-reliquaire de Charlemagne. Puis, entre deux évêques, il s'achemine à cheval vers la chapelle.

Il doit passer dans la chapelle particulière dédiée à Charlemagne la nuit qui précède le sacre. Pour éviter la foule et les accidents, on commence parfois la cérémonie peu après minuit. C’est le cas pour Albert Ier. Après une prière de l'archevêque consécrateur, le roi dépose son manteau et se prosterne tout de son long devant l'autel avec les évêques et les prêtres, tandis que le clergé inférieur prie et chante les litanies des saints.

Une fois relevé, le roi s'approche de l'archevêque, qui lui pose, l'une après l'autre, six questions : « Est-il disposé…

  1.  … à garder et à défendre la foi de l'Église catholique ? »
  2.  … à protéger l'Église et ses serviteurs ? »
  3.  … à gouverner son royaume d'après le droit établi par ses prédécesseurs ? »
  4.  … à maintenir les droits et les possessions de la couronne ? »
  5.  … à défendre les pauvres comme les riches, les veuves et les orphelins ? »
  6.  … à rester soumis et fidèle au pape et à l'Église romaine ? »

Le prince répond affirmativement à chaque question, à haute et intelligible voix, puis s'avance devant l'autel. Il place les deux premiers doigts de la main droite sur l'évangéliaire de Charlemagne et prononce le serment solennel de conformer sa vie à ces promesses, avec l'aide de Dieu et de son saint Évangile.

L'archevêque, s'adresse alors au peuple et lui demande s'il accepte son nouveau souverain.

Après de nouvelles prières, le roi est sacré avec l'huile des catéchumènes. Le Pontificat romain ne prescrit d'oindre que le bras droit. À Aix-la-Chapelle, il est d'usage d'administrer des onctions sur la tête, la poitrine, entre les épaules, aux avant-bras et aux mains. Le roi reçoit ensuite l'épée comme symbole de la puissance souveraine, les bracelets, le manteau et l'anneau à cachet, enfin le sceptre et la couronne royale, le tout entrecoupé de prières et d'allocutions explicatives. Après une dernière bénédiction, le roi est conduit par les évêques au trône de Charlemagne. Le nouvel élu y prend place, reçoit le baiser de paix, puis les hommages de ses vassaux. La cérémonie se terme par le Te Deum et la messe, dont les prières sont empruntées à la fête des trois Rois (au moins dès le sacre d'Henri VII, à l'Épiphanie 1309).

Le roi est ensuite incorporé au chapitre d'Aix-la-Chapelle. En cette dualité, il doit déposer un nouveau serment sur l'évangéliaire de Charlemagne et sur le reliquaire de saint Étienne. La bulle d'Or prescrit l'emploi de ces deux reliques aux cérémonies du sacre, ainsi que de l'épée de Charlemagne.

L'historien saxon Widukind de Corvey a décrit le sacre d'Otton Ier. (Monum. Germ. Script., t. III, p.437), et le cérémonial du sacre de Rodolphe Ier nous est rapporté par Dom Martène dans son ouvrage De antiq. Ecclesiae ritibus, t. IV, p. 759.

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