Laons

commune française du département d'Eure-et-Loir

Laons est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir, en région Centre-Val de Loire.

Laons
Laons
Place de l'église à Laons.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Dreux
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Dreux
Maire
Mandat
Laurent Tremblay
2020-2026
Code postal 28270
Code commune 28206
Démographie
Population
municipale
663 hab. (2021 en diminution de 5,69 % par rapport à 2015)
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 42′ 16″ nord, 1° 10′ 37″ est
Altitude Min. 149 m
Max. 180 m
Superficie 15,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Lubin-des-Joncherets
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Laons
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Laons
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Laons
Liens
Site web http://www.laons.fr/

Géographie modifier

Situation modifier

Communes limitrophes modifier

Hydrographie modifier

La commune abrite la source de la rivière la Pluche, affluent en rive droite de l'Avre, sous-affluent du fleuve la Seine par l'Eure.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 628 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 561,4 mm[3],[4]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[5].

Statistiques 1991-2020 et records LAONS (28) - alt : 171m, lat : 48°42'24"N, lon : 1°10'23"E
Records établis sur la période du 01-01-2006 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,8 1,2 2,5 4 7,1 10,4 12,2 12,1 9,9 8 4,9 2,1 6,4
Température moyenne (°C) 4,4 4,6 7 10 12,9 16,5 19,1 18,4 15,8 12 7,9 4,9 11,1
Température maximale moyenne (°C) 7,1 8,1 11,5 16 18,7 22,6 25,9 24,8 21,6 16,1 10,9 7,7 15,9
Record de froid (°C)
date du record
−15,2
08.01.10
−17,5
07.02.12
−13,5
13.03.13
−5
06.04.21
−1,8
06.05.19
0,7
01.06.06
3,1
31.07.15
4,5
21.08.14
0,2
30.09.18
−2,8
21.10.10
−10,4
30.11.10
−10,4
26.12.10
−17,5
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
15,6
01.01.22
20,9
27.02.19
24,2
31.03.21
27,9
20.04.18
28,8
21.05.20
36,8
27.06.11
41,4
25.07.19
38,1
11.08.20
36,2
09.09.23
29,3
02.10.23
20,1
01.11.14
15,3
30.12.22
41,4
2019
Précipitations (mm) 42,4 37,8 45,2 36,6 63,5 60,3 38,9 45,6 31,7 50,5 52,8 56,1 561,4
Source : « Fiche 28206001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Urbanisme modifier

Typologie modifier

Laons est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94,4 %), zones urbanisées (3,4 %), forêts (2,2 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Laons est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[12]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[13].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Pluche. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1994 et 1999[14],[12].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Laons.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[15]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[16].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 43,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 331 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 230 sont en aléa moyen ou fort, soit 69 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[12].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[18].

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Loum en 1158, Loun en 1162, Laon en 1238, Loon vers 1270[19], Laudunum en 1300, Longs en 1609, Laong en 1618, Saint Martin de Laons en 1736[20].

Histoire modifier

Moyen Âge modifier

Les Templiers modifier

Hervé de Châteauneuf, seigneur de Brezolles, fils de Gervais II de Châteauneuf, confirma aux Templiers en 1245 la donation de La Villedieu. La donation fut confirmé en 1260 par son frère Hughes IV.

Époque contemporaine modifier

 
Le Tramway d'Eure-et-Loir en gare de Laons.
  • De 1899 à 1933 la commune est desservie par la ligne Dreux-Brezolles des Tramways d'Eure-et-Loir.
  • Entre le et le , plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution[21], dont Laons[22]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[23]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre, 922 ont préféré rester et sont rassemblés à Dreux et Lucé[24].

Politique et administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires à partir de 1945
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
2001 2014 Françoise Guillemet    
2014 2020 Didier Martin SE Retraité
2020 En cours Laurent Tremblay    

Politique environnementale modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8849491 0261 021859834865855798
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
782759761683627660664637634
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
625607583566566555551550535
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
491426488494523660713729693
2021 - - - - - - - -
663--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Manifestations culturelles et festivités modifier

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Église Saint-Martin, XIIe siècle ; l'église est ornée de douze grands vitraux réalisés par le maître verrier Charles Lorin de Chartres, de 1921 à 1924[27].
  • Au cimetière de Laons se trouvent les tombes de 6 aviateurs, 5 canadiens et un britannique, abattus le [28]. Les six aviateurs tués reposent depuis 1944 dans le cimetière du village : William Baird 20 ans, Thomas Jenkins 21 ans, Robert Longley 22 ans, James Marler 32 ans, Donald Wilson 23 ans, et William Winder 21 ans. Le navigateur, John Harvie, qui a réussi à sauter en parachute a raconté son histoire dans un livre, "Missing in action"[29].

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Station Météo-France « Laons » - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  4. « Station Météo-France « Laons » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  6. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  8. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Laons », sur Géorisques (consulté le ).
  13. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  14. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  15. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  16. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Laons », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  18. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  19. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, Droz, , p. 1990.
  20. Celticum IV : Congrès international d'études gauloises, celtiques et proto-celtique, , p. 371.
  21. Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps. 1996, no 44. p. 43.
  22. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 46.
  23. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 43-44.
  24. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 47.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. L'Écho républicain, « Des vitraux d’exception à l’église », sur lechorepublicain.fr, .
  28. Laons Communal Cemetery, sur Commonwealth war graves commission, https://www.cwgc.org.
  29. (en) John D. Harvie, Missing in Action: An RCAF Navigator's Story, McGill-Queen's University Press, , 272 p. (ISBN 978-0773513501).