Knœringue
Knœringue (Knöringen en allemand) est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Knœringue
Knöringen | |
Vue du village. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Mulhouse |
Intercommunalité | Saint-Louis Agglomération |
Maire Mandat |
André Ueberschlag 2020-2026 |
Code postal | 68220 |
Code commune | 68168 |
Démographie | |
Gentilé | Knœringuois |
Population municipale |
374 hab. (2021 ) |
Densité | 80 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 33′ 50″ nord, 7° 24′ 12″ est |
Altitude | Min. 382 m Max. 452 m |
Superficie | 4,68 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Bale - Saint-Louis (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Louis |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
modifierKnœringue est une commune du Sundgau (partie méridionale de l'Alsace située entre Mulhouse et la frontière suisse).
Le village se trouve à trente kilomètres au sud de Mulhouse, quinze kilomètres à l'est d'Altkirch (capitale du Sundgau) et quinze kilomètres à l'ouest de Saint-Louis et de sa voisine, la ville suisse de Bâle (Basel).
Le point de jonction entre les trois frontières, française, allemande et suisse est distant d'une vingtaine de km. L'aéroport international de Bâle-Mulhouse-Fribourg (Euroairport) est situé à une quinzaine de kilomètres.
Knœringue est le village situé le plus haut dans la vallée de Hundsbach.
Il est traversé par le Thalbach, petit affluent de l'Ill qui prend sa source près de la commune voisine de Folgensbourg.
Il est également situé sur l'ancienne voie romaine qui reliait Hirsingue à Folgensbourg.
Hydrographie
modifierLa commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Thalbach[1],[Carte 1].
Le Thalbach, d'une longueur de 21 km, prend sa source dans la commune de Folgensbourg et se jette dans l'Ill à Walheim, après avoir traversé 15 communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques du Thalbach sont données par la station hydrologique située sur la commune de Berentzwiller. Le débit moyen mensuel est de 0,064 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 0,851 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 1,6 m3/s, atteint le [3].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 846 mm, avec 9,3 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bâle-Mulhouse », sur la commune de Saint-Louis à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 764,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,5 °C, atteinte le [Note 3],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Knœringue est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bâle - Saint-Louis (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[12]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,7 %), zones agricoles hétérogènes (29,5 %), forêts (15,8 %), zones urbanisées (5,7 %), prairies (0,2 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
Toponymie
modifierHistoire
modifierLe site devait être occupé très tôt par les hommes, les traces les plus anciennes remontent au Néolithique (âge de la pierre polie). On a découvert à Knœringue une quinzaine d'outils dont une ébauche de hache rectangulaire.
En 58 av. J.-C. eut lieu la bataille entre Jules César et Arioviste, au lieu-dit Ochsenfeld près de Cernay.
Après la victoire de César, le Sundgau devient province romaine et une voie romaine traverse Knoeringue (d'où l'actuelle rue des Romains).
Les Alamans ont probablement donné son nom au village (désinence ingen signifiant « les gens d'un nommé Knorr » ou « … Knodrich »).
Deux sépultures datant de cette époque ont été retrouvées ainsi qu'un cimetière du haut Moyen Âge.
Le village est cité pour la première fois en 1090 sous le nom de Cnoringen.
La première communauté villageoise est citée en 1289.
Du XIIe au XVe siècle, une famille de petite noblesse porte le nom de Knoeringen.
La tradition orale laisse supposer qu'elle possédait un château dans l'actuelle rue de la Paix, autrefois appelée Burggasse (rue du château).
En août 1445, Knoeringue est réduit en cendres par les Bâlois lors d'un conflit les opposant aux Armagnacs.
En 1634, pendant la guerre de Trente Ans, les bandes suédoises passent par Knoeringue.
Cette guerre laisse le village dans un état de désolation et de grande misère.
Après le traité de Westphalie (1648) le village est repeuplé par des émigrants venant principalement de Suisse alémanique.
En 1787 est mise en place la première assemblée municipale composée du seigneur (duc de Valentinois), du curé et de trois autres membres, habitants du village. En 1790 Knoeringue est rattaché au canton de Huningue.
En 1871, Knoeringue devient allemande, avec l'Alsace-Lorraine annexée, et redeviendra française en 1918.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, le 1er septembre 1939, les habitants du village sont évacués à Saint-Sever et Lacquy dans les Landes. Ils reviennent un an plus tard en Alsace annexée.
Le 20 novembre 1944, Knœringue est libérée par la Première Armée française de De Lattre de Tassigny en route vers le Rhin.
Héraldique
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Les armes de Knœringue se blasonnent ainsi : |
La bande rouge fait référence aux sires du Knoeringen, seigneurs du village, mentionnés du XIIe au XVe siècle, gueules et or sont les couleurs des armoiries des comtes de Ferrette et la croix pattée est celle sculptée sur une pierre d'angle de l'église Saint-Jacques le Majeur.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2021, la commune comptait 374 habitants[Note 5], en évolution de −1,84 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Monument religieux
modifierÉglise Saint-Jacques le Majeur
La première mention d'une église date de 1302.
L'édifice actuel porte les dates 1608 (portail ouest et baie nord de la nef) et 1620 (chœur). Ces dates s'accordent avec le style Renaissance du portail ouest et de la porte murée au nord, mais le style du chœur et de trois baies de la nef est gothique.
Soit l'église date de la fin du Moyen Âge (XVe siècle) et a été fortement remaniée au début du XVIIe siècle, soit elle a été reconstruite entre 1608 et 1620 dans la tradition gothique, en intégrant quelques éléments Renaissance.
L'intérieur a été entièrement rénové en 1999.
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Place de l'église.
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L'église.
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Intérieur de l'église.
Maisons remarquables
modifierLes nombreuses maisons à colombages bien entretenues font la fierté du village.
Elles sont constituées d'une ossature des murs et d'une charpente en bois, l'espace entre les poutres étant rempli de briques ou de matériaux légers (torchis) puis crépi.
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Construction 1803.
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Construction début du XIXe siècle.
Personnalités liées à la commune
modifierEugène Wacker (1878-1943)
Fils de Meinrad Wacker et Françoise Sturchler, né à Knoeringue le 23 octobre 1878, mort à Richwiller le 31 décembre 1942.
Passionné d'histoire, membre de la Société d'Histoire du Sundgau, il écrit de nombreux articles dans l'annuaire de cette dernière ainsi que dans diverses revues régionales et rédige avec Paul Stintzi les Pages Sundgoviennes en deux volumes.
Une rue de Knœringue porte son nom.
Activités économiques
modifierComme dans beaucoup de villages de la région le commerce de proximité a disparu. Les habitants, quittant le village pour travailler, font également leurs achats à l'extérieur.
Les acteurs économiques du village sont le restaurant, le centre équestre, un agriculteur qui produit annuellement 350 000 litres de lait et un autre qui transforme et commercialise les produits de son élevage bovin et porcin.
Voir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes et cartes
modifierNotes
modifier- Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 08/03/2024 à 03:06 TU à partir des 46 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/2020 au 01/01/2024.
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Knoeringue » sur Géoportail (consulté le 14 juin 2024).
Références
modifier- « Fiche communale de Knoeringue », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « le Thalbach »
- « Station hydrométrique Le Thalbach à Berentzwiller », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Knœringue et Saint-Louis », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bâle-Mulhouse », sur la commune de Saint-Louis - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bâle-Mulhouse », sur la commune de Saint-Louis - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Knœringue ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bâle - Saint-Louis (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin - Georges Stoffel (1868)
- Liste des maires : http://www.archives.cg68.fr/Detail_Archives_Contemporaines.aspx?id=355
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.