Jacques Ginoulhiac

prélat catholique

Jacques Ginoulhiac
Image illustrative de l’article Jacques Ginoulhiac
Biographie
Naissance
Montpellier (France)
Ordination sacerdotale
Décès (à 68 ans)
Montpellier
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par
Pierre Darcimoles
Archevêque de Lyon et de Vienne
(Primat des Gaules)
Évêque de Grenoble

Blason
Prima sedes galliarum.
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Jacques Marie Achille Ginoulhiac est un prélat français (né à Montpellier le et mort le dans cette même ville) sous le pontificat de Pie IX. D'une famille originaire des Cévennes, il est le fils de Pierre Ginoulhiac, négociant, et de son épouse, née Pierrette Élisabeth Nourrit.

Grandes étapes de son sacerdoce modifier

 
Le Pape Pie IX

Période grenobloise modifier

  • 1853 : nommé évêque de Grenoble le , il reçoit ses bulles le et est sacré le 1er mai suivant par Pierre-Marie-Joseph Darcimoles, archevêque d'Aix, assisté de Eugène-Charles-Joseph de Mazenod et Jean-Irénée Depéry, évêques de Marseille et de Gap.
  • 1854 : il est nommé assistant du trône pontifical et fait Chevalier de la Légion d'honneur.
  • 1855 : il confirme, après enquête, l'authenticité de l'apparition de Notre-Dame de la Salette, déjà reconnue par son prédécesseur, mais ne donne pas caution aux prédictions qui l'auraient accompagnée; sur la « Sainte Montagne », il déclare le , date anniversaire de l'événement, dans une homélie solennelle : « La mission des bergers est finie, celle de l'Église commence ».
  • 1868 : il publie un organe officiel régulier, la Semaine religieuse du diocèse de Grenoble (premier numéro paru le ).
  • 1869 et 1870 - Au Ier concile œcuménique du Vatican (Vatican I), il s'exprime publiquement sur la doctrine de la foi, se montre favorable à la liberté de la science et s'affiche comme un des principaux opposants à la définition du dogme de l'Infaillibilité pontificale, auquel il finira par adhérer lors de sa proclamation.

Période lyonnaise modifier

  • 1870 : en plein concile, il est nommé archevêque de Lyon et de Vienne par l'empereur Napoléon III (). Craignant l'invasion des Prussiens, qui sont aux portes de la Bourgogne, les Lyonnais font vœu d'ériger une basilique si la ville est épargnée. La promesse, signée par des milliers de personnes, est déposée sur l'autel de la Sainte Vierge par l'archevêque lui-même. L'armée de Bismarck bat en retraite, la ville est épargnée. Une souscription est lancée.
  • 1873 : promesse tenue : Jacques Ginoulhiac pose la première pierre de l'édifice qui se dresse maintenant sur la colline de Fourvière, lieu hautement symbolique où avait été inaugurée, le , une Vierge en bronze doré, origine de la fête des Illuminations.
  • 1875 : son oraison funèbre est prononcée par {Charles Cotton, évêque de Valence.

Jacques Ginoulhiac ne fut pas élevé à la dignité de cardinal, peut-être à cause de ses positions libérales.

Distinctions modifier

Bibliographie modifier

Correspondance pastorale (mandements, circulaires...) modifier

  • 1860 - Lettres à propos du statut des États pontificaux
  • 1863 - Lettres à propos de la Vie de Jésus, de Renan, où l'écrivain développait une thèse controversée selon laquelle la biographie de Jésus devait être écrite comme celle de n’importe quel autre homme.
  • 1865 - Lettres à propos des accusations de la presse concernant l'encyclique Quanta Cura du et du Syllabus qui l'accompagne.

Principaux ouvrages modifier

Autres références modifier

  • 1876 - La France ecclésiastique (Paris)
  • 1907 - L'épiscopat français (Paris)
  • 1983 - Histoire des diocèses de France - Lyon, sous la direction de Jacques Gadille - Éd. Beauchesne (Paris)

Iconographie modifier

 
Stèle de Jacques Ginoulhiac en la primatiale Saint-Jean de Lyon, par Joseph-Hugues Fabisch, sur dessin de Tony Desjardins.

Armes modifier

Écartelé aux 1 et 4 de gueules au lion d'argent couronné d'or, aux 2 et 3 d'or au dauphin d'azur.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )