Goudelancourt-lès-Berrieux

commune française du département de l'Aisne

Goudelancourt-lès-Berrieux
Goudelancourt-lès-Berrieux
Mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Laon
Intercommunalité Communauté de communes du Chemin des Dames
Maire
Mandat
François Rahon
2020-2026
Code postal 02820
Code commune 02349
Démographie
Gentilé Goudelancourtois(es)
Population
municipale
59 hab. (2021 en augmentation de 11,32 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 29′ 51″ nord, 3° 51′ 00″ est
Altitude Min. 72 m
Max. 200 m
Superficie 5,54 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Reims
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villeneuve-sur-Aisne
Législatives Première circonscription
Localisation
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Goudelancourt-lès-Berrieux
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Goudelancourt-lès-Berrieux

Goudelancourt-lès-Berrieux est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie modifier

Le village est situé sur le flanc ouest des collines du Laonnois, en face de la plaine débouchant sur la Champagne, à côté de la commune de Berrieux. Le village repose entièrement sur d’anciennes carrières, desquelles on tirait la craie qui a servi à bâtir les maisons de Goudelancourt[1].

Les communes limitrophes sont : Berrieux au sud, Saint-Thomas à l'est, Saint-Erme-Outre-et-Ramecourt au nord et Amifontaine à l'est.

Localisation modifier

  Saint-Erme-Outre-et-Ramecourt  
Saint-Thomas N Amifontaine
O    Goudelancourt-lès-Berrieux    E
S
Berrieux
 
Entrée de Goudelancourt venant de la D 12.
 
Carte de Goudelancourt-lès-Berrieux par rapport aux communes limitrophes.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 727 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Martigny-Courpierre à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Goudelancourt-lès-Berrieux est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (73,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,5 %), forêts (23,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %), zones urbanisées (0,1 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le toponymiste Ernest Nègre indique que le nom de la commune vient de Gundelinus, nom germanique, + cortem, curtis, ferme[14]. Il y a diverses variantes à travers les siècles : au XIIe siècle, Gundelencourt, Gundeleincourt, Gondelencourt et Gondelaincourt. En 1340, Goudelaincurt et Godalaincourt ; Goudelancourt les Berrieu, la première mention connue du nom long, est de 1405 ; en 1729, on trouve Goudelaincourt les Berieux[15].

La préposition « lès » permet de signifier la proximité d'un lieu géographique par rapport à un autre lieu. En règle générale, il s'agit d'une localité qui tient à se situer par rapport à une ville voisine plus grande. La commune de Goudelancourt indique qu'elle se situe près de Berrieux.

Histoire modifier

Les habitants de Goudelancourt furent affranchis du servage en 1194, par Verric, abbé de Lobbes, et rassemblés en une seule et même commune avec ceux de Berrieux, Saint-Erme, Outre, et Ramecourt. Goudelancourt dépendait autrefois de la généralité de Soissons, des bailliage, élection et diocèse de Laon[16].

Goudelancourt est un des villages traversés et mis à contribution en 1712 par l'expédition du comte de Growestein, partisan hollandais sous les ordres du prince Eugène de Savoie-Carignan pendant la guerre de Succession d'Espagne[17].

Politique et administration modifier

Découpage territorial modifier

La commune de Goudelancourt-lès-Berrieux est membre de la communauté de communes du Chemin des Dames, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Craonne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[18].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Laon, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[19]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villeneuve-sur-Aisne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[19], et de la première circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[20].

Administration municipale modifier

Le nombre d'habitants de la commune étant inférieur à 100, le nombre de membres du conseil municipal est de 7[21].

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs[22]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1793 1800 François le Comte    
1800 1804 Daniel Mathieu Lalain    
1804 1808 Brisfert    
1808 1811 François le Comte    
1811 1815 Jean François Charles Alphonse de Miremont[Note 3]    
1815 1828 Simon Longuet    
1828 1837 (Jacques-)Théodore Olivier    
1837 1853 Jean-Pierre Benoit    
1853 1854 Joseph Justin, comte de Montangon    
1854 1867 Antoine Joseph Pierre Lacombre    
1867 1874 Louis-Antoine-Paulin de Joybert   Maire, en 1870-1871 président de la commission municipale[Note 4], puis maire ; en 1874 maire démissionnaire
1874 1876 Remi Payen   maire intérimaire (adjoint)
1876 1888 Alexis Benoni Daly   maire intérimaire (adjoint), puis maire
1888 1892 Victor Louis    
1892 18.. Alexis Benoni Daly    
1987 2001 Gérard de Francqueville[Note 5]    Gérard de Francqueville s'est engagé dans la 2e DB avec laquelle il a combattu jusqu'à Berchtesgaden. Il a créé le musée de la Caverne du Dragon, lieu stratégique de la bataille du chemin des Dames.
mars 2001 mars 2008 François Rahon    
mars 2008[23] mars 2014 Bruno Daly    
mars 2014[24] En cours
(au 12 juillet 2020)
François Rahon SE Fonctionnaire
Réélu pour le mandat 2020-2026

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

En 2021, la commune comptait 59 habitants[Note 6], en augmentation de 11,32 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
170153174212202207179182155
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
16116214513312012211911795
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
95123954064851026462
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
546470556574727254
2017 2021 - - - - - - -
5759-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Charles-Jean-François-Alphonse, comte de Miremont, chevalier, capitaine au régiment de chasseurs du Languedoc, député aux États généraux de 1789 pour la noblesse du bailliage du Vermandois à Laon
  4. Pendant la guerre de 1870-1871, le Gouvernement de la Défense nationale installe dès septembre 1870 une commission administrative municipale dans toutes les communes en remplacement du conseil municipal
  5. famille de Francqueville
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Archives de l'Aisne, Monographie manuscrite de Goudelancourt-lès-Berrieux par l'instituteur, sans date (vers 1885)
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Goudelancourt-lès-Berrieux et Martigny-Courpierre », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Martigny-Courpierre » (commune de Martigny-Courpierre) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Martigny-Courpierre » (commune de Martigny-Courpierre) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, 1999, [lire en ligne], consulté le 20 septembre 2015.
  15. Dictionnaire topographique de la France. Imprimerie nationale 1871.
  16. Maximilien Melleville, Dictionnaire historique du département de l'Aisne, Volume 1, 1865, p. 426-427 et p. 104
  17. Jacques-François-Laurent Devisme, Manuel historique du département de l'Aisne, F. Le Blancourtois, 1826, p. 131
  18. « communauté de communes du Chemin des Dames - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  19. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Goudelancourt-lès-Berrieux », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  20. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  21. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
  22. Pour les années 1792-1892: Actes état civil de Goudelancourt-lès Berrieux, archives de l'Aisne. Pour les années 1800, 1804, 1808 il y a une incertitude d'un an.
  23. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  24. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

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