Giey-sur-Aujon

commune française du département de la Haute-Marne

Giey-sur-Aujon est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Giey-sur-Aujon
Giey-sur-Aujon
Carte postale ancienne de la place du village.
Blason de Giey-sur-Aujon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Chaumont
Intercommunalité Communauté de communes des Trois Forêts
Maire
Mandat
Yvette Rossigneux
2020-2026
Code postal 52210
Code commune 52220
Démographie
Population
municipale
143 hab. (2021 en évolution de +12,6 % par rapport à 2015)
Densité 4,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 54′ 26″ nord, 5° 04′ 14″ est
Superficie 30,42 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Chaumont
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châteauvillain
Législatives Première circonscription
Localisation
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Giey-sur-Aujon
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Géographie

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Ce village est situé à une trentaine de kilomètres de Langres et Chaumont, traversée par l'Aujon, affluent de l'Aube. Comptant 800 ha de la grande forêt d'Arc-en-Barrois, la commune a vocation à être classés dans le cœur du Parc national des Forêts de Champagne et Bourgogne.

Hydrographie

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La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Aujon, le Fossé 01 de la Combe des Vaux, divers bras de l'Aujon et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].l'Aujon,

L'Aujon, d'une longueur de 68 km, prend sa source dans la commune de Perrogney-les-Fontaines et se jette dans l'Aube à Longchamp-sur-Aujon, après avoir traversé 17 communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Aujon sont données par la station hydrologique située sur la commune de Saint-Loup-sur-Aujon. Le débit moyen mensuel est de 0,623 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 19,2 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 20,5 m3/s, atteint le même jour[3].

 
Réseau hydrographique de Giey-sur-Aujon[Note 2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 939 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-loup-sur-aujon_sapc », sur la commune de Saint-Loup-sur-Aujon à 2 km à vol d'oiseau[6], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 918,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 3],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Giey-sur-Aujon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chaumont, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[12]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (73,9 %), terres arables (16,8 %), prairies (8,4 %), zones urbanisées (0,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

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En 1219, Simon Ier de Châteauvillain fonde le prieuré de Vauclair sur l'Aujon, à l'ouest du village, et dépendant de l'ordre du Val des Choues[16],[17].

La seigneurie de Giey-sur-Aujon est mentionnée dès 1188. Elle dépendait des seigneurs de Châteauvillain. Elle a été affranchie en 1308 par Jean II de Châteauvillain[18].

Des Suisses y ont implanté une fabrique de tissus en 1768. Sous la Restauration, cette industrie a été transformée en une manufacture de porcelaines qui a connu son apogée dans les années 1820-30.

Alors qu’ils sont prévus dans chaque commune par la loi du , le comité de surveillance local ne se crée que le , après la loi du qui précise leur organisation. Ses pouvoirs sont renforcés par la loi du 14 frimaire an II, qui lui attribue la surveillance de l’application des lois en concurrence avec les municipalités. Il se borne toutefois comme la plupart des comités communaux à surveiller les étrangers et désarmer les suspects[19].

En 1879, une ganterie s'installe et 60 à 70 ouvrières y travailleront au début du XXe siècle pour une production largement destinée à l'Amérique. Elle fermera en 1931 alors qu'il ne restait plus que 8 ouvrières.

Dans la nuit du 12 au , un bombardier britannique.Avro Lancaster ND 859 UL-U2 du 576° Squadron de la Royal Air Force en mission contre les installations ferroviaires de Revigny-sur-Ornain s'est écrasé sur la commune après une collision avec un autre Lancaster. Cinq membres d'équipage ont été tués et deux survivants faits prisonniers[20].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Marcel Hugot    
mars 2008 En cours Yvette Rossigneux DVD Conseillère générale puis départementale

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

En 2021, la commune comptait 143 habitants[Note 5], en évolution de +12,6 % par rapport à 2015 (Haute-Marne : −4,53 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
515505720687514545550482519
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
474435437382374333332371379
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
350343322251254238224194245
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
236177150154136145154154158
2014 2019 2021 - - - - - -
131142143------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

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Économie

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Brasserie

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Au Nord-Ouest du village se trouve la Brasserie de Vauclair, sur le site d'un ancien prieuré cistercien de l'abbaye du Val des Choues, fondé en 1219 par Simon Ier de Châteauvillain portant le nom de la combe de dans laquelle il est sied (combe de Vauclair). C'est de cette abbaye mère que la bière produite, la Choue, tient son nom. Cette bière artisanale, diffusée principalement localement (95% de la production écoulée en Haute-Marne[25]) a été de nombreuses fois primée au salon de l'agriculture. Fondée en 2000, la brasserie dépasse les 2 millions de litres brassés en [26].

Héraldique

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Les armes de Giey-sur-Aujon se blasonnent ainsi :

d'argent semé de trèfles de sable au lion du même armé et lampassé de gueules, brochant sur le tout, au chef du même chargé de trois croissants du champ.

Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 223 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/10/2005 au 01/04/2024.
  2. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  3. Les records sont établis sur la période du au .
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Giey-sur-Aujon » sur Géoportail (consulté le 30 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Fiche communale de Giey-sur-Aujon », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
  2. Sandre, « l'Aujon »
  3. « Station hydrométrique L'Aujon à Saint-Loup-sur-Aujon », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Giey-sur-Aujon et Saint-Loup-sur-Aujon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-loup-sur-aujon_sapc », sur la commune de Saint-Loup-sur-Aujon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Saint-loup-sur-aujon_sapc », sur la commune de Saint-Loup-sur-Aujon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Giey-sur-Aujon ».
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chaumont », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Émile Jolibois, La Haute-Marne ancienne et moderne, Chaumont, Imprimerie et lithographie la veuve Miot-Dadant, (lire en ligne), p. 537
  17. Charles-François Roussel, Le diocèse de Langres : histoire et statistique, tome 2, Langres, Librairie de Jules Dallet, éditeur, (lire en ligne), p. 236
  18. Charles Didier, Histoire de la seigneurie et de la ville de Châteauvillain, Chaumont, Imprimerie veuve Miot-Dadant, (lire en ligne), p. 37
  19. Jacques Bernet, « Les fonds des comités de surveillance en 1793-an III », Rives nord-méditerranéennes [En ligne], 18 | 2004, mis en ligne le 12 décembre 2006. p. 2 et 7
  20. « Crash du Avro Lancaster type BIII - Fiche 365 », sur France Crashes 39-45 (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Frédéric Thévenin, « La Choue monte en pression », Le Journal de la Haute-Marne,‎ .
  26. « Et de deux millions en moins de deux ! », sur Le Journal de la Haute-Marne, (consulté le ).
  27. « Lancaster ND859 », sur Aérostèles (consulté le ).