Coupe du monde de football 1994

15e édition de la Coupe du monde de football

La Coupe du monde de football de 1994 est organisée pour la première fois aux États-Unis du 17 juin au 17 juillet. En choisissant ce pays, la FIFA espérait y implanter durablement le football (appelé « soccer » sur le continent nord-américain). Dans la foulée du mondial, le championnat professionnel Major League Soccer est d'ailleurs relancé.

Coupe du monde de football de 1994
Description de l'image CM football 1994 - Logo.svg.
Généralités
Sport Football
Organisateur(s) FIFA
Éditions 15e
Lieu(x) Drapeau des États-Unis États-Unis
Date
au
Participants 24 (131 partants)
Matchs joués 52 rencontres
Affluence 3 587 538
(moyenne 68 991)
Site web officiel FIFA

Palmarès
Tenant du titre Allemagne (3)
Vainqueur Brésil (4)
Finaliste Italie
Troisième Suède
Buts 141 (moyenne 2,7)
Meilleur joueur Romário[1]
Meilleur(s) buteur(s) Oleg Salenko
Hristo Stoitchkov (6 buts)

Navigation

Plusieurs grandes nations de football sont absentes de cette Coupe du monde comme l'Angleterre, la France, l'Uruguay, et la Tchécoslovaquie (dont l'équipe a terminé les éliminatoires pour le mondial après la dissolution du pays sous la bannière de la « Représentation des Tchèques et des Slovaques ») et l’équipe championne d'Europe en titre, le Danemark, qui ne sont pas parvenus à se qualifier.

L'équipe du Brésil, emmenée par Romário, Bebeto et le capitaine Dunga, domine son groupe du premier tour, élimine les États-Unis en huitièmes de finale (1-0), les Pays-Bas en quarts (3-2), la Suède en demi-finale (1-0) et remporte son quatrième titre mondial en prenant le meilleur sur l'Italie en finale le 17 juillet 1994 au Rose Bowl de Pasadena, dans un match au score vierge conclu 3-2 aux tirs au but. Les Brésiliens dédient leur victoire à Ayrton Senna qui s'est tué en course la même année.

Cette Coupe du monde est notamment marquée par le parcours de la Bulgarie, qui avait éliminé la France lors du dernier match des qualifications européennes, et qui parvient jusqu'en demi-finales où elle est stoppée par un doublé de Roberto Baggio pour l'Italie (2-1). La Bulgarie est ensuite battue par la Suède (4-0) dans la « petite finale » et termine au pied du podium. Avec six réalisations, le Bulgare Hristo Stoitchkov est le co-meilleur buteur de la compétition avec le Russe Oleg Salenko. Ce dernier réalise l'exploit, toujours inégalé dans l'histoire de la Coupe du monde, de marquer cinq buts consécutifs lors d'une rencontre (face au Cameroun lors du premier tour)[2].

Dans le règlement du tournoi, la principale innovation concerne les points attribués lors des matchs de poule. La FIFA décide en effet de mettre de côté le barème historique (2 points pour une victoire, 1 point pour un nul, 0 pour une défaite) et d'expérimenter la victoire à 3 points, cela afin d'inciter les équipes à chercher en priorité la victoire (sachant qu'un nul ne rapporte toujours qu'un petit point) et donc de favoriser le jeu offensif. C'est la première fois que le barème de la victoire à 3 points est appliqué dans une grande compétition internationale.

Sites de la Coupe du monde 1994

Équipes qualifiées

modifier
Les 24 équipes nationales qualifiées pour la phase finale
par confédération et par participations
Carte Europe (UEFA)
13 places
Amérique du Sud (CONMEBOL)
4 places
Afrique (CAF)
3 places
 
Équipes qualifiées pour
la Coupe du monde 1994
Océanie (OFC)
0 place
Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes (CONCACAF)
2 places dont une au pays hôte
Asie (AFC)
2 places

C'est la première participation pour l'Arabie saoudite, la Grèce et le Nigeria, et c'est aussi la première participation de la Russie bien que la FIFA la reconnaisse comme successeur de l'Union soviétique. C'est aussi la première participation depuis 1938 de l'Allemagne réunifiée et c'est la première fois depuis 1950 qu'aucune équipe britannique n'est présente. Grâce au bon parcours du Cameroun en 1990, l'Afrique a obtenu une troisième place qualificative en plus des deux qui lui étaient déjà attribuées.

Tirage au sort

modifier

C'est la dernière Coupe du monde à accueillir 24 équipes en phase finale. Les équipes ont été réparties dans des chapeaux en fonction de leur classement et de leur zone géographique. En effet, aucun groupe ne doit contenir plus d'une équipe provenant d'une même zone géographique hormis l'Europe : seul un groupe peut contenir trois équipes européennes les autres ne devant en contenir que deux.

Le tirage au sort a été effectué le à Las Vegas, aux États-Unis.

Chapeau 1
Têtes de série

Chapeau 2
CAF (Afrique), CONCACAF (Amérique du Nord) et CONMEBOL (Amérique du Sud)

À l'exception du pays hôte, les têtes de série sont choisies en fonction des résultats obtenus lors des trois précédentes éditions de la Coupe du monde (1982, 1986 et 1990).

La Bolivie et la Colombie ne peuvent être dans le même groupe que le Brésil ou l’Argentine.
Le Mexique ne peut être dans le même groupe que les États-Unis.

Chapeau 3
Les 6 équipes les mieux classées de l'UEFA (Europe)

Chapeau 4
AFC (Asie) et les 4 équipes les moins bien classées de l'UEFA (Europe)

Une seule des quatre équipes européennes peut tomber dans un groupe dont la tête de série est européenne (Allemagne, Belgique ou Italie).

Composition des six groupes

modifier

Groupe A
  États-Unis
  Suisse
  Colombie
  Roumanie

Groupe B
  Brésil
  Russie
  Cameroun
  Suède

Groupe C
  Allemagne
  Bolivie
  Espagne
  Corée du Sud

Groupe D
  Argentine
  Grèce
  Nigeria
  Bulgarie

Groupe E
  Italie
  République d'Irlande
  Norvège
  Mexique

Groupe F
  Belgique
  Maroc
  Pays-Bas
  Arabie saoudite

Dans chaque groupe les équipes disputent trois matches, un contre chaque autre équipe. Les deux premiers du classement de chaque poule ainsi que les quatre meilleures troisièmes sont qualifiés pour les huitièmes de finale à élimination directe. Ce format est appliqué pour la troisième et dernière fois dans l'histoire de la Coupe du monde, après 1986 et 1990, puisque 32 équipes participeront à partir de 1998.

L'innovation de ce mondial concerne le barème : une victoire rapporte désormais 3 points au lieu des 2 points traditionnels.

Effectif des équipes

modifier

Voir l'article : Effectif des équipes à la Coupe du monde de football 1994

Premier tour

modifier

Groupe A

modifier

Le groupe A sera marqué par deux moments historiques pour le football international. Le premier est le match entre les États-Unis et la Suisse, disputé en intérieur sous le toit du Silverdome à Détroit. Le second est l'assassinat du défenseur colombien, Andrés Escobar, tué par balle lors de son retour en Colombie, très probablement à cause de son but marqué contre son camp contre les États-Unis. La Colombie avait la faveur des pronostics dans ce groupe au début du tournoi, mais encaisse deux défaites, contre la Roumanie (3-1), puis face au pays hôte à Pasadena (2-1). Malgré une belle victoire contre la Suisse lors de la dernière journée, la Colombie termine dernière du groupe, éliminée. Les victoires contre la Colombie et les États-Unis devant 93 869 spectateurs suffisent à la Roumanie pour s'emparer de la première place du groupe, en dépit d'une lourde défaite 4-1 face à la Suisse. Une différence de buts favorable permet aux Suisses de finir deuxièmes au détriment des Américains. Ces derniers sont toutefois repêchés parmi les meilleurs troisièmes et accèdent également aux huitièmes de finale.

Classement final
Équipe Pts J G N P BP BC Diff
1   Roumanie 6 3 2 0 1 5 5 0
2   Suisse 4 3 1 1 1 5 4 +1
3   États-Unis 4 3 1 1 1 3 3 0
4   Colombie 3 3 1 0 2 4 5 -1
18 juin États-Unis   1 1   Suisse
18 juin Roumanie   3 1   Colombie
22 juin Suisse   4 1   Roumanie
22 juin Colombie   1 2   États-Unis
26 juin Colombie   2 0   Suisse
26 juin Roumanie   1 0   États-Unis

1re journée

États-Unis   1 - 1   Suisse Silverdome, Pontiac
11:35
  Historique des rencontres
Wynalda   45e (1 - 1)   39e Bregy Spectateurs : 73 425
Arbitrage : {ARG-d}} Francisco Oscar Lamolina
Rapport

Colombie   1 - 3   Roumanie Rose Bowl, Pasadena
16:35
  Historique des rencontres
Valencia   43e (1 - 2)   16e   89e Răducioiu
  34e Hagi
Spectateurs : 93 586
Arbitrage :   Jamal Al Sharif
Rapport

2e journée

Roumanie   1 - 4   Suisse Silverdome, Pontiac
16:05
  Historique des rencontres
Hagi   36e (1 - 1)   16e Sutter
  53e Chapuisat
  66e   72e Knup
Spectateurs : 61 428
Arbitrage :   Neji Jouini
Rapport

États-Unis   2 - 1   Colombie Rose Bowl, Pasadena
16:35
  Historique des rencontres
Escobar   34e (csc)
Stewart   52e
(1 - 0)   89e Valencia Spectateurs : 93 689
Arbitrage :   Fabio Baldas
Rapport

3e journée

Suisse   0 - 2   Colombie Stanford Stadium, Palo Alto
13:05
  Historique des rencontres
(0 - 1)   44e Gaviria
  89e Lozano
Spectateurs : 83 401
Arbitrage :   Peter Mikkelsen
Rapport

États-Unis   0 - 1   Roumanie Rose Bowl, Pasadena
13:05
  Historique des rencontres
(0 - 1)   17e Petrescu Spectateurs : 93 869
Arbitrage :   Mario van der Ende
Rapport

Groupe B

modifier

Le groupe B est l'une des deux poules où seulement deux équipes obtiennent finalement leur qualification pour le tour suivant. Le Brésil et la Suède, deux des quatre futurs demi-finalistes de ce mondial, démontrent leurs supériorité face aux deux autres adversaires dans chaque compartiment de jeu. Les Auriverdes disposent ainsi aisément des Russes (2-0) puis des Camerounais (3-0) avant de faire match nul (1-1) contre les Suédois pour assurer la première place. Avec cinq points, la Suède, également invaincue, s'empare de la deuxième place. Le match Russie-Cameroun voit établir deux nouveaux records. Le Russe Oleg Salenko devint le premier — et actuellement le seul — à inscrire cinq buts au cours d'un match de Coupe du monde, pour une écrasante victoire 6-1 face aux Camerounais. Salenko finira avec Hristo Stoitchkov co-meilleur buteur du mondial (six buts chacun). En marquant face aux Russes, Roger Milla devint, à 42 ans, le plus vieux buteur en phase finale de Coupe du monde. Cette large victoire ne permet cependant pas à la Russie de compenser ses deux défaites face au Brésil (2-0) et à la Suède (3-1) et de figurer dans les troisièmes de groupe repêchés.

Classement final
Équipe Pts J G N P BP BC Diff
1   Brésil 7 3 2 1 0 6 1 +5
2   Suède 5 3 1 2 0 6 4 +2
3   Russie 3 3 1 0 2 7 6 +1
4   Cameroun 1 3 0 1 2 3 11 -8
19 juin Cameroun   2 2   Suède
20 juin Brésil   2 0   Russie
24 juin Brésil   3 0   Cameroun
24 juin Suède   3 1   Russie
28 juin Russie   6 1   Cameroun
28 juin Brésil   1 1   Suède

1re journée

Cameroun   2 - 2   Suède Rose Bowl, Pasadena
16:35
Embé   31e
Omam-Biyik   47e
(1 - 1)   8e Ljung
  75e Dahlin
Spectateurs : 93 194
Arbitrage :   Alberto Tejada Noriega
Rapport

Brésil   2 - 0   Russie Stanford Stadium, Palo Alto
13:05
  Historique des rencontres
Romário   26e
Raí   52e (pen.)
(1 - 0) Spectateurs : 81 061
Arbitrage :   Lim Kee Chong
Rapport

2e journée

Brésil   3 - 0   Cameroun Stanford Stadium, Palo Alto
13:05
  Historique des rencontres
Romário   39e
Márcio Santos   66e
Bebeto   73e
(1 - 0) Spectateurs : 83 401
Arbitrage :   Arturo Brizio Carter
Rapport

Suède   3 - 1   Russie Silverdome, Pontiac
19:35
  Historique des rencontres
Brolin   37e (pen.)
Dahlin   59e   81e
(1 - 1)   4e (pen.) Salenko Spectateurs : 71 528
Arbitrage :   Joël Quiniou
Rapport

3e journée

Russie   6 - 1   Cameroun Stanford Stadium, Palo Alto
13:05
  Historique des rencontres
Salenko   15e   41e   44e (pen.)   72e   75e
Radchenko   81e
(3 - 1)   46e Milla Spectateurs : 74 914
Arbitrage :   Jamal Al Sharif
Rapport

Brésil   1 - 1   Suède Silverdome, Pontiac
16:05
  Historique des rencontres
Romário   46e (0 - 1)   23e Andersson Spectateurs : 77 217
Arbitrage :   Sándor Puhl
Rapport

Groupe C

modifier
 
Équipe d'Espagne en 1994

L'Allemagne, tenant du titre, remporte le match d'ouverture de la compétition contre la Bolivie (1-0). Les deux équipes européennes, l'Allemagne et l'Espagne, franchissent logiquement le premier tour en terminant celui-ci invaincues respectivement à la première et à la deuxième place, mais sans toutefois surclasser leurs adversaires au tableau d'affichage. La Corée du Sud fait preuve de caractère en remontant deux buts de retard en quatre minutes face à l'Espagne pour arracher le match nul 2-2 puis en s'inclinant de peu (3-2) contre l'Allemagne après avoir été menée 3-0 à la mi-temps. Cependant, pour ne pas avoir réussi à gagner contre la Bolivie lors de la deuxième journée, la Corée du Sud termine avec deux points et figure parmi les deux troisièmes de groupe éliminés. La Bolivie ferme la marche avec un petit point et, en trois participations en phase finale, n'a toujours pas remporté une seule rencontre.

Classement final
Équipe Pts J G N P BP BC Diff
1   Allemagne 7 3 2 1 0 5 3 +2
2   Espagne 5 3 1 2 0 6 4 +2
3   Corée du Sud 2 3 0 2 1 4 5 -1
4   Bolivie 1 3 0 1 2 1 4 -3
17 juin Allemagne   1 0   Bolivie
17 juin Espagne   2 2   Corée du Sud
21 juin Allemagne   1 1   Espagne
23 juin Corée du Sud   0 0   Bolivie
27 juin Espagne   3 1   Bolivie
27 juin Allemagne   3 2   Corée du Sud

1re journée

Match d'ouverture Allemagne   1 - 0   Bolivie Soldier Field, Chicago

14:05
  Historique des rencontres
Klinsmann   61e (0 - 0) Spectateurs : 63 117
Arbitrage :   Arturo Brizio Carter
Rapport

Espagne   2 - 2   Corée du Sud Cotton Bowl, Dallas
18:35
  Historique des rencontres
Salinas   51e
Goikoetxea   55e
(0 - 0)   85e Hong Myung-bo
  90e Seo Jung-won
Spectateurs : 56 247
Arbitrage :   Peter Mikkelsen
Rapport

2e journée

Allemagne   1 - 1   Espagne Soldier Field, Chicago
15:05
  Historique des rencontres
Klinsmann   48e (0 - 1)   14e Goikoetxea Spectateurs : 63 113
Arbitrage :   Ernesto Filippi Cavani
Rapport

Corée du Sud   0 - 0   Bolivie Foxboro Stadium, Foxborough
19:35
  Historique des rencontres
(0 - 0) Spectateurs : 54 453
Arbitrage :   Leslie Mottram
Rapport

3e journée

Bolivie   1 - 3   Espagne Soldier Field, Chicago
15:05
  Historique des rencontres
Sánchez   67e (0 - 1)   19e (pen.) Guardiola
  66e   70e Caminero
Spectateurs : 63 089
Arbitrage :   Rodrigo Badilla
Rapport

Allemagne   3 - 2   Corée du Sud Cotton Bowl, Dallas
15:05
  Historique des rencontres
Klinsmann   12e   37e
Riedle   20e
(3 - 0)   52e Hwang Sun-hong
  63e Hong Myung-bo
Spectateurs : 63 998
Arbitrage :   Joël Quiniou
Rapport

Groupe D

modifier

L'Argentine, tête de série du groupe, fait le plein de points lors des deux premières journées, battant la Grèce 4-0 au Foxboro Stadium, puis disposant difficilement 2-1 des coriaces Nigérians quatre jours plus tard dans le même stade. Le match contre la Grèce est remporté de belle manière grâce à un coup du chapeau de Gabriel Batistuta et un autre but de Diego Maradona. Cependant, la célébration un peu trop zélée par Diego Maradona de son but suscite le doute quant à une possible prise de drogue. Contrôlé positif au test antidopage, Diego Maradona est exclu du tournoi après la rencontre contre le Nigeria. Privée de son joueur vedette, l'Argentine perd le troisième match contre la Bulgarie. Le Nigeria dégage une excellente impression et, malgré une courte défaite face aux Argentins, termine premier du groupe à la différence de buts grâce à de confortables victoires contre la Bulgarie et la Grèce. La Bulgarie est elle aussi une révélation. N'ayant jamais gagné le moindre match en phase finale de Coupe du monde, elle débute mal le tournoi avec une sèche défaite face au Nigeria, 3-0. Mais elle enchaîne enfin par deux belles victoires, les premières à ce niveau, faisant exploser la Grèce 4-0 (qui s'était inclinée cinq jours plus tôt sur le même score), et battant l'Argentine lors de la dernière journée. L'Argentine et la Bulgarie se retrouvant à égalité parfaite au classement (points, différence de but, buts pour et contre), c'est le résultat de leur confrontation directe qui décide du départage : la Bulgarie prend ainsi la deuxième place du groupe, tandis que l'Argentine se classe troisième tout en étant assurée de figurer parmi les meilleurs troisièmes grâce à ses six points. L'Argentine était d'ailleurs virtuellement première du groupe en fin de match de la dernière journée, jusqu'au second but bulgare de Nasko Sirakov à la 90+1e minute. La Grèce, plus mauvaise équipe du tournoi, sera la seule à perdre ses trois matchs, à ne pas marquer un seul but, et, autre fait assez étrange, à utiliser ses trois gardiens de but en changeant de portier à chaque match.

Classement final
Équipe Pts J G N P BP BC Diff
1   Nigeria 6 3 2 0 1 6 2 +4
2   Bulgarie 6 3 2 0 1 6 3 +3
3   Argentine 6 3 2 0 1 6 3 +3
4   Grèce 0 3 0 0 3 0 10 -10
21 juin Argentine   4 0   Grèce
21 juin Nigeria   3 0   Bulgarie
25 juin Argentine   2 1   Nigeria
26 juin Bulgarie   4 0   Grèce
30 juin Bulgarie   2 0   Argentine
30 juin Nigeria   2 0   Grèce

Note : la Bulgarie et l'Argentine sont à égalité parfaite (points, différence de buts, buts pour et buts contre). La Bulgarie se classe deuxième devant l'Argentine (troisième), grâce au résultat de la confrontation directe entre les deux équipes (victoire bulgare).
1re journée

Argentine   4 - 0   Grèce Foxboro Stadium, Foxborough
12:35
Batistuta   2e   45e   89e (pen.)
Maradona   60e
(2 - 0) Spectateurs : 54 456
Arbitrage :   Arturo Angeles
Rapport

Nigeria   3 - 0   Bulgarie Cotton Bowl, Dallas
18:35
  Historique des rencontres
Yekini   21e
Amokachi   43e
Amunike   55e
(2 - 0) Spectateurs : 44 132
Arbitrage :   Rodrigo Badilla
Rapport

2e journée

Argentine   2 - 1   Nigeria Foxboro Stadium, Foxborough
16:05
  Historique des rencontres
Caniggia   21e   28e (2 - 1)   8e Siasia Spectateurs : 54 453
Arbitrage :   Bo Karlsson
Rapport

Bulgarie   4 - 0   Grèce Soldier Field, Chicago
11:35
  Historique des rencontres
Stoitchkov   5e (pen.)   55e (pen.)
Letchkov   65e
Borimirov   90e
(1 - 0) Spectateurs : 63 160
Arbitrage :   Ali Bujsaim
Rapport

3e journée

Argentine   0 - 2   Bulgarie Cotton Bowl, Dallas
18:35
  Historique des rencontres
(0 - 0)   61e Stoitchkov
  90e Sirakov
Spectateurs : 63 998
Arbitrage :   Neji Jouini
Rapport

Grèce   0 - 2   Nigeria Foxboro Stadium, Foxborough
19:35
  Historique des rencontres
(0 - 1)   45e Finidi
  90e Amokachi
Spectateurs : 53 001
Arbitrage :   Leslie Mottram
Rapport

Groupe E

modifier

Le groupe E reste à l'heure actuelle le seul groupe dans l'histoire de la Coupe du monde où les quatre équipes terminèrent avec le même nombre de points. Cela débuta par un but de Ray Houghton, permettant à l'Irlande de s'imposer 1-0, et par la même occasion, de prendre sa revanche sur l'Italie, qui l'avait battu sur un score identique en quarts de finale, quatre ans auparavant. Le lendemain, à Washington, un but de Rekdal à cinq minutes du coup de sifflet final permit à la Norvège de s'imposer face au Mexique, au terme d'un match extrêmement intense. Cependant, le Mexique joua son match suivant contre l'Irlande dans de meilleures conditions, à Orlando, prouvant que la chaleur était un facteur clé. Un doublé de Garcia permit aux Mexicains de mener et contrôler le match, avant un gros coup de colère de Jack Charlton, le sélectionneur irlandais, et de son attaquant John Aldridge, énervés par un officiel qui retardait la rentrée d'Aldridge. Heureusement, ce dernier parvint à se reconcentrer et réduisit l'écart en marquant à six minutes de la fin. Malgré une défaite 2-1, le but de Aldridge fut crucial pour le classement final. La veille, à New York, les espoirs italiens fondaient à vue d'œil après l'expulsion du gardien de la Squadra Azzurra Gianluca Pagliuca, alors que le score était de 0-0. En dépit de cela, l'Italie parvint à arracher une victoire 1-0. La Norvège paya au prix fort le fait de ne pas avoir réussi à prendre l'avantage malgré l'expulsion de Pagliuca. Avec les quatre équipes à égalité de points, les deux derniers matchs de groupe pouvaient ne rien changer au classement, surtout s'ils se concluaient par des résultats nuls. L'Irlande le fit après un terne 0-0 face à la Norvège, pendant que l'Italie était tenue en échec 1-1 par le Mexique, le milieu Bernal répondant au buteur Massaro. Ces résultats signifièrent que le Mexique termina premier grâce au plus grand nombre de buts inscrits, alors que l'Irlande et l'Italie purent passer au second tour. Les Irlandais devancèrent les Italiens grâce à leur victoire obtenue lors de leur confrontation directe. La faiblesse offensive de la Norvège la condamna à l'élimination.

Classement final
Équipe Pts J G N P BP BC Diff
1   Mexique 4 3 1 1 1 3 3 0
2   République d'Irlande 4 3 1 1 1 2 2 0
3   Italie 4 3 1 1 1 2 2 0
4   Norvège 4 3 1 1 1 1 1 0
18 juin République d'Irlande   1 0   Italie
19 juin Norvège   1 0   Mexique
23 juin Italie   1 0   Norvège
24 juin Mexique   2 1   République d'Irlande
28 juin Italie   1 1   Mexique
28 juin République d'Irlande   0 0   Norvège

Note : les quatre équipes sont à égalité de points et de différence de buts. Le Mexique se classe premier grâce au nombre de buts marqués (3). L'Irlande et l'Italie ayant toutes deux marqué le même nombre de buts (2), sont à égalité parfaite. L'Irlande se classe deuxième devant l'Italie (troisième), grâce au résultat de la confrontation directe entre les deux équipes (victoire irlandaise). La Norvège, avec un seul but marqué, se classe quatrième et est éliminée.

1re journée

Italie   0 - 1   République d'Irlande Giants Stadium, East Rutherford
16:05
(0 - 1)   11e Houghton Spectateurs : 75 338
Arbitrage :   Mario van der Ende
Rapport

Norvège   1 - 0   Mexique RFK Stadium, Washington
16:05
Rekdal   84e (0 - 0) Spectateurs : 52 395
Arbitrage :   Sándor Puhl
Rapport

2e journée

Italie   1 - 0   Norvège Giants Stadium, East Rutherford
16:05
  Historique des rencontres
D. Baggio   69e (0 - 0) Spectateurs : 74 624
Arbitrage :   Hellmut Krug
Rapport

Mexique   2 - 1   République d'Irlande Citrus Bowl, Orlando
12:35
García   42e   65e (1 - 0)   84e Aldridge Spectateurs : 60 790
Arbitrage :   Kurt Röthlisberger
Rapport

3e journée

Italie   1 - 1   Mexique RFK Stadium, Washington
12:35
  Historique des rencontres
Massaro   48e (0 - 0)   57e Bernal Spectateurs : 52 535
Arbitrage :   Francisco Oscar Lamolina
Rapport

République d'Irlande   0 - 0   Norvège Giants Stadium, East Rutherford
12:35
(0 - 0) Spectateurs : 72 404
Arbitrage :   José Torres Cadena
Rapport

Groupe F

modifier

Le Maroc perdit ses trois matchs par un but d'écart. La Belgique emprunta le même chemin que l'Argentine, à savoir finir au troisième rang après avoir remporté ses deux premiers matchs et se qualifier parmi les meilleurs troisièmes. Après ses victoires 1-0 face au Maroc et aux Pays-Bas, la Belgique fut battue sur le même score par l'Arabie saoudite, avec notamment l'un des plus beaux buts de l'histoire de la Coupe du monde : Saeed Al-Owairan partant de sa moitié de terrain, slalomant parmi un labyrinthe de joueurs belges pour marquer l'unique but du match. Belges et Saoudiens se qualifièrent. Pour les Pays-Bas, la qualification fut plus tendue et nerveuse. Leur victoire 2-1 lors du premier match face à l'Arabie saoudite fut suivie d'une défaite contre les Diables Rouges avant une autre victoire 2-1 aux dépens du Maroc, leur permettant de finir en tête du groupe. L'ailier Bryan Roy inscrivant le but vainqueur à quinze minutes du terme de la rencontre.

Classement final
Équipe Pts J G N P BP BC Diff
1   Pays-Bas 6 3 2 0 1 4 3 +1
2   Arabie saoudite 6 3 2 0 1 4 3 +1
3   Belgique 6 3 2 0 1 2 1 +1
4   Maroc 0 3 0 0 3 2 5 -3
19 juin Belgique   1 0   Maroc
20 juin Pays-Bas   2 1   Arabie saoudite
25 juin Arabie saoudite   2 1   Maroc
25 juin Belgique   1 0   Pays-Bas
29 juin Arabie saoudite   1 0   Belgique
29 juin Pays-Bas   2 1   Maroc

Note : les Pays-Bas, l'Arabie saoudite et la Belgique sont à égalité de points et de différence de buts. Les Pays-Bas et l'Arabie saoudite ayant marqué 4 buts chacun devancent la Belgique (2 buts pour) et sont en tête à égalité parfaite. Les Pays-Bas se classent premiers devant l'Arabie saoudite (deuxième), grâce au résultat de la confrontation directe entre les deux équipes (victoire néerlandaise). La Belgique se classe troisième.
1re journée

Belgique   1 - 0   Maroc Citrus Bowl, Orlando
12:35
  Historique des rencontres
Degryse   11e (1 - 0) Spectateurs : 61 219
Arbitrage :   José Torres Cadena
Rapport

Pays-Bas   2 - 1   Arabie saoudite RFK Stadium, Washington
19:35
  Historique des rencontres
Jonk   50e
Taument   86e
(0 - 1)   18e Amin Spectateurs : 50 535
Arbitrage :   Manuel Diaz Vega
Rapport

2e journée

Arabie saoudite   2 - 1   Maroc Giants Stadium, East Rutherford
12:35
  Historique des rencontres
Al-Jaber   7e (pen.)
Amin   45e
(2 - 1)   28e Chaouch Spectateurs : 76 322
Arbitrage :   Philip Don
Rapport

Belgique   1 - 0   Pays-Bas Citrus Bowl, Orlando
12:35
  Historique des rencontres
Albert   65e (0 - 0) Spectateurs : 62 387
Arbitrage :   Renato Marsiglia
Rapport

3e journée

Belgique   0 - 1   Arabie saoudite RFK Stadium, Washington
12:35
  Historique des rencontres
(0 - 1)   5e Al-Owairan Spectateurs : 52 959
Arbitrage :   Hellmut Krug
Rapport

Maroc   1 - 2   Pays-Bas Citrus Bowl, Orlando
12:35
  Historique des rencontres
Nader   47e (0 - 1)   43e Bergkamp
  77e Roy
Spectateurs : 60 578
Arbitrage :   Alberto Tejada Noriega
Rapport

Désignation des meilleurs troisièmes

modifier

Classement

modifier

Les quatre meilleures équipes classées troisième de leur poule sont repêchées pour compléter le tableau des huitièmes de finale. Pour les désigner, un classement est effectué en comparant les résultats de chacune des six équipes concernées :

Classement des troisièmes de groupe
Équipe Pts J G N P BP BC Diff
1   Argentine 6 3 2 0 1 6 3 +3
2   Belgique 6 3 2 0 1 2 1 +1
3   États-Unis 4 3 1 1 1 3 3 0
4   Italie 4 3 1 1 1 2 2 0
5   Russie 3 3 1 0 2 7 6 +1
6   Corée du Sud 2 3 0 2 1 4 5 -1

L'Argentine, la Belgique, les États-Unis et l'Italie se qualifient pour les huitièmes de finale.

Appariements en huitièmes de finale

modifier

Puisque quatre des six groupes placent une troisième équipe dans le tableau final, les différentes combinaisons formées par les groupes de provenance des équipes qualifiées servent à les répartir contre les premiers des groupes A, B, C et D (voir tableau final ci-dessus), comme suit :

Appariements des huitièmes de finale en fonction des groupes d'origine des repêchés du premier tour
Groupes d'origine
des meilleurs 3e
Adversaires de
[1A]   Roumanie [1B]   Brésil [1C]   Allemagne [1D]   Nigeria
A B C D [3C]   Corée du Sud [3D]   Argentine [3A]   États-Unis [3B]   Russie
A B C E [3C]   Corée du Sud [3A]   États-Unis [3B]   Russie [3E]   Italie
A B C F [3C]   Corée du Sud [3A]   États-Unis [3B]   Russie [3F]   Belgique
A B D E [3D]   Argentine [3A]   États-Unis [3B]   Russie [3E]   Italie
A B D F [3D]   Argentine [3A]   États-Unis [3B]   Russie [3F]   Belgique
A B E F [3E]   Italie [3A]   États-Unis [3B]   Russie [3F]   Belgique
A C D E [3C]   Corée du Sud [3D]   Argentine [3A]   États-Unis [3E]   Italie
A C D F [3C]   Corée du Sud [3D]   Argentine [3A]   États-Unis [3F]   Belgique
A C E F [3C]   Corée du Sud [3A]   États-Unis [3F]   Belgique [3E]   Italie
A D E F [3D]   Argentine [3A]   États-Unis [3F]   Belgique [3E]   Italie
B C D E [3C]   Corée du Sud [3D]   Argentine [3B]   Russie [3E]   Italie
B C D F [3C]   Corée du Sud [3D]   Argentine [3B]   Russie [3F]   Belgique
B C E F [3E]   Italie [3C]   Corée du Sud [3B]   Russie [3F]   Belgique
B D E F [3E]   Italie [3D]   Argentine [3B]   Russie [3F]   Belgique
C D E F [3C]   Corée du Sud [3D]   Argentine [3F]   Belgique [3E]   Italie
  • Combinaison réalisée

Tableau final

modifier
  Huitièmes de finale Quarts de finale Demi-finales Finale
 
 
  3 Juillet / Pasadena     10 Juillet / Stanford     13 Juillet / Pasadena     17 Juillet / Pasadena
 
    Roumanie 3
 
    Argentine 2  
    Roumanie 2ap (4)
  3 Juillet / Dallas
      Suède 2 tab(5)  
    Suède 3
  9 Juillet / Dallas
    Arabie saoudite 1  
    Suède 0
  4 Juillet / Stanford
      Brésil 1  
    Brésil 1
  13 Juillet / New Jersey
    États-Unis 0  
    Brésil 3
  4 Juillet / Orlando
      Pays-Bas 2  
    Pays-Bas 2
  10 Juillet / New Jersey
    République d'Irlande 0  
    Brésil 0ap (3)
  2 Juillet / Chicago
      Italie 0 tab(2)
    Allemagne 3
   
    Belgique 2  
    Allemagne 1
  5 Juillet / New Jersey
      Bulgarie 2  
    Bulgarie 1ap (3)
  9 Juillet / Foxborough
    Mexique 1 tab(1)  
    Bulgarie 1
  5 Juillet / Foxborough
      Italie 2  
    Italie 2 ap
   
    Nigeria 1   Match pour la 3e place
    Italie 2
  2 Juillet / Washington 16 Juillet / Pasadena
      Espagne 1  
    Espagne 3   Suède 4
   
    Suisse 0     Bulgarie 0
 

Huitièmes de finale

modifier

L'Allemagne ouvre rapidement le score par Völler à la 6e minute, la Belgique égalise deux minutes plus tard par Grün, et très vite l'Allemagne reprend l'avantage par Klinsmann. Avec trois buts marqués en l'espace de cinq minutes, le match est lancé. Rudi Völler signe un doublé à la 40e minute pour le troisième but de l'Allemagne qui prend déjà une option à la mi-temps pour la qualification. La Belgique parvient à réduire le score à la dernière minute du match, mais l'Allemagne l'emporte logiquement 3 à 2 et accède au stade des quarts de finale pour la onzième fois consécutive. Cependant l'arbitrage n'a pas été exempt de reproche, notamment sur une action de jeu à la 70e minute, alors que l'Allemagne menait 3-1 : un penalty n'a pas été sifflé pour la Belgique lorsque l'attaquant belge Josip Weber, seul dans la surface allemande, se vit taclé par derrière. L'arbitre suisse Kurt Röthlisberger, qui avant ce match faisait partie des favoris pour superviser la finale, fut renvoyé à la maison.

Allemagne   3 - 2   Belgique Soldier Field, Chicago
12:00
  Historique des rencontres
Völler   6e   40e
Klinsmann   11e
(3 - 1)   8e Grün
  90e Albert
Spectateurs : 60 246
Arbitrage :   Kurt Röthlisberger
Rapport

La vivacité des attaquants espagnols met à mal la défense suisse. L'Espagne s'impose nettement 3 buts à 0 et se qualifie pour les quarts de finale. À noter que près d'une heure sépare le premier but du second.

Espagne   3 - 0   Suisse RFK Stadium, Washington
16:30
  Historique des rencontres
Hierro   15e
Luis Enrique   74e
Begiristain   86e (pen.)
(1 - 0) Spectateurs : 53 121
Arbitrage :   Mario van der Ende
Rapport

L'épopée saoudienne prend fin avec cette défaite 3-1 contre la Suède. Kennet Andersson, star de cette sélection, réalise lui aussi un doublé.

Arabie saoudite   1 - 3   Suède Cotton Bowl, Dallas
12:05
Al-Ghesheyan   85e (0 - 1)   6e Dahlin
  51e   88e Andersson
Spectateurs : 60 277
Arbitrage :   Renato Marsiglia
Rapport

Le huitième de finale le plus spectaculaire de cette Coupe du monde reste celui opposant la Roumanie à l'Argentine, où le finaliste sortant argentin est défait. C'est le deuxième match sans Maradona, exclu du mondial deux matchs plus tôt à la suite d'une affaire de dopage fondée. Trois des cinq buts du match furent inscrits en 7 minutes, pendant les 20 premières minutes de la partie.

Roumanie   3 - 2   Argentine Rose Bowl, Pasadena
13:35
Dumitrescu   11e   18e
Hagi   58e
(2 - 1)   16e (pen.) Batistuta
  75e Balbo
Spectateurs : 90 469
Arbitrage :   Pierluigi Pairetto
Rapport

L'Irlande ne rééditera pas sa performance de la précédente Coupe du monde. Les Pays-Bas gagnent ce match 2-0 et se qualifient pour les quarts de finale.

Pays-Bas   2 - 0   République d'Irlande Citrus Bowl, Orlando
12:05
  Historique des rencontres
Bergkamp   11e
Jonk   41e
(2 - 0) Spectateurs : 61 355
Arbitrage :   Peter Mikkelsen
Rapport

Le Brésil, grâce à Bebeto, l'emporte sur le plus petit des scores face au pays hôte, qui est éliminé avec les honneurs au stade des huitièmes de finale.

Brésil   1 - 0   États-Unis Stanford Stadium, Palo Alto
12:35
  Historique des rencontres
Bebeto   72e (0 - 0) Spectateurs : 84 147
Arbitrage :   Joël Quiniou
Rapport

L'Italie passe tout près de l'élimination contre une bonne équipe du Nigeria. Le Nigeria ouvre le score à la 25e minute et semble tenir le match en main lorsque l'Italie se retrouve en infériorité numérique à la 76e minute à la suite de l'expulsion sévère de Zola. Pourtant les Italiens ne se découragent pas et à deux minutes de la fin Baggio parvient à égaliser. Durant la prolongation, le match bascule en faveur des Italiens revenus de loin grâce à ce même Baggio qui marque sur pénalty, alors que deux minutes plus tard le Nigeria manque d'égaliser. L'Italie l'emporte difficilement 2-1 et se qualifie pour les quarts de finale.

Nigeria   1 - 2 a. p.   Italie Foxboro Stadium, Foxborough
13:05
Amunike   25e (1 - 0, 1 - 1, 1 - 1)   88e   100e (pen.) R. Baggio Spectateurs : 54 367
Arbitrage :   Arturo Brizio Carter
Rapport

Le Mexique, quart de finaliste en 1970 et en 1986, mais qui n'a jamais réussi à franchir le cap des huitièmes de finale hors de ses terres est à nouveau éliminé à ce stade, cette-fois par la surprenante Bulgarie 1-3 aux tirs au but, à l'issue d'un match nul 1-1 après prolongation.

Mexique   1 - 1 a. p.   Bulgarie Giants Stadium, East Rutherford
16:35
García Aspe   18e (pen.) (1 - 1, 1 - 1, 1 - 1)   6e Stoitchkov Spectateurs : 71 030
Arbitrage :   Jamal Al Sharif
Rapport
García Aspe  
Bernal  
Rodríguez  
Suárez  
Tirs au but
1 - 3
  Balakov
  Guentchev
  Borimirov
  Letchkov

Quarts de finale

modifier

L'Italie monte en puissance et bat l'Espagne par 2 buts à 1. Ce sont les deux Baggio, Dino et Roberto, qui marquent les buts italiens.

Italie   2 - 1   Espagne Foxboro Stadium, Foxborough
12:05
  Historique des rencontres
D.Baggio   25e
R.Baggio   87e
(1 - 0)   58e Caminero Spectateurs : 53 400
Arbitrage :   Sándor Puhl
Rapport

Le Brésil défait les Pays-Bas par 3 buts à 2 au terme d'un match spectaculaire et une seconde mi-temps prolifique.

Pays-Bas   2 - 3   Brésil Cotton Bowl, Dallas
14:35
  Historique des rencontres
Bergkamp   64e
Winter   76e
(0 - 0)   53e Romário
  63e Bebeto
  81e Branco
Spectateurs : 63 500
Arbitrage :   Rodrigo Badilla
Rapport

Les champions sortants allemands sont défaits par les Bulgares, qui créent la grosse surprise de ces quarts de finale, continuant leur route menant en demi-finale dans cette Coupe du monde avec une troisième victoire alors qu'ils n'avaient précédemment jamais remporté le moindre match en cinq phases finales.

Bulgarie   2 - 1   Allemagne Giants Stadium, East Rutherford
12:05
  Historique des rencontres
Stoitchkov   75e
Letchkov   78e
(0 - 0)   47e (pen.) Matthäus Spectateurs : 72 000
Arbitrage :   José Torres Cadena
Rapport

L'incroyable épopée roumaine s'arrête aux tirs au but devant la Suède, après un match nul 2-2, les Suédois se qualifient pour les demi-finales par 5 tirs au but à 4.

Roumanie   2 - 2 a. p.   Suède Stanford Stadium, Stanford
12:35
  Historique des rencontres
Răducioiu   88e   101e (0 - 0, 1 - 1, 2 - 1)   78e Brolin
  115e Andersson
Spectateurs : 83 500
Arbitrage :   Philip Don
Rapport
Răducioiu  
Hagi  
Lupescu  
Petrescu  
Dumitrescu  
Belodedici  
Tirs au but
4 - 5
  Mild
  K. Andersson
  Brolin
  Ingesson
  Nilsson
  Larsson

Demi-finales

modifier

L'Italie moribonde du premier tour réussit le pari de s'inviter pour la finale, une fois n'est pas coutume, grâce à deux buts de Roberto Baggio. La Bulgarie, qualifiée de dernière minute contre la France en phase éliminatoire, ne réalisera pas l'exploit d'atteindre la finale, mais en rivalisant avec les meilleurs elle réussit son mondial au delà de ses espérances. Plus expérimentée, supérieure techniquement et tactiquement, l'Italie se qualifie logiquement pour la finale.

Dans l'autre demi-finale, le Brésil bat la Suède qu'il avait déjà rencontré au premier tour lors d'un match à la physionomie très équilibrée qui s'était alors soldé par un nul 1-1. Cette fois-ci, les Auriverde parviennent à s'imposer 1 à 0 en dominant leurs adversaires la quasi-intégralité de la rencontre. Fatigués de leur éprouvant quart de finale face aux Roumains, et de surcroît handicapés par l'expulsion sévère et controversée[4],[5] à la 63e minute de leur meneur de jeu Jonas Thern, joueur clef et stratège de l'équipe, les Suédois réduits à dix finissent par céder face à la force collective des Brésiliens en encaissant un but de Romário à la 80e minute de jeu. Jusque-là la Suède devait sa survie dans ce match aux arrêts de son gardien Thomas Ravelli et à la maladresse des attaquants brésiliens dans le dernier geste. Menés au score, les Suédois épuisés sont alors incapables de refaire leur retard.

Bulgarie   1 - 2 Italie   Giants Stadium, East Rutherford
16:05
  Historique des rencontres
Stoitchkov   44e (pen.) (1 - 2)   20e   25e Baggio Spectateurs : 74 110
Arbitrage :   Joël Quiniou
Rapport

Suède   0 - 1 Brésil   Rose Bowl, Pasadena
16:35
  Historique des rencontres
(0 - 0)   80e Romário Spectateurs : 91 856
Arbitrage :   José Torres Cadena
Rapport

Match pour la troisième place

modifier

La petite finale opposant les deux équipes qui s'étaient qualifiées dans le groupe de la France en phase éliminatoire promet d'être débridée. La Suède fait exploser la Bulgarie, qui paraissait plus démobilisée, en passant quatre buts en 40 minutes de jeu.

La troisième place de la Suède couronne le jeu offensif produit par cette équipe tout au long de cette coupe du monde et confirme sa bonne performance à l'Euro 1992. La Suède, bien que non favorite au début de la compétition s'est imposée au fil des matches comme un outsider sérieux, en faisant notamment jeu égal face au Brésil durant leurs deux confrontations. La Bulgarie finit à la quatrième place, ce qui est sans doute la plus grosse surprise de ce mondial. Après un tour préliminaire très difficile dans le groupe 6 de la zone UEFA, « miraculeusement » qualifiée à la dernière minute du dernier match contre la France, la Bulgarie n'était pas attendue à ce niveau de la compétition.

Suède   4 - 0   Bulgarie Rose Bowl, Pasadena
12:35
  Historique des rencontres
Brolin   8e
Mild   30e
Larsson   37e
K. Andersson   40e
(4 - 0) Spectateurs : 91 500
Arbitrage :   Ali Bujsaim
Rapport

C'est la deuxième finale qui n'est pas inédite en Coupe du monde. En effet, le Brésil avait battu l'Italie en finale en 1970, date de la dernière présence brésilienne en finale. C'est la première finale où aucune équipe ne marque, ni dans le temps réglementaire, ni en prolongation. C'est la première finale qui se termine sur un match nul. Enfin, le match n'étant pas rejoué, c'est la première fois que le titre est attribué à l'issue d'une séance de tirs au but. La tentative manquée de Roberto Baggio, brillant lors des précédents matchs de l'Italie, sacra le Brésil pour la première fois depuis 24 ans.

Sitôt le titre remporté, Dunga et ses partenaires se rassemblent au milieu du terrain derrière une banderole où est écrit « SENNA… ACELERAMOS JUNTOS, O TETRA É NOSSO! »[6] ce qui signifie « Senna, nous accélérons ensemble, le quatrième est à nous ! », puisque le pilote de Formule 1 visait un quatrième titre de champion du monde avant son accident mortel.

Finale Brésil   0 - 0 a. p.   Italie Rose Bowl, Pasadena

12 h 30
  Historique des rencontres
(0 - 0, 0 - 0, 0 - 0) Spectateurs : 94 194
Arbitrage :   Sándor Puhl
Mazinho   4e
Cafu   87e
Rapport   41e Apolloni
  42e Albertini
Márcio Santos  
Romário  
Branco  
Dunga  
Tirs au but
3 - 2
 
  Baresi
  Albertini
  Evani
  Massaro
  R. Baggio
 
 
 
 
 

Brésil
 
 
 
 
 

Italie
 
BRÉSIL :
  01 Cláudio Taffarel
02 Jorginho   21e
13 Aldair
15 Márcio Santos
06 Branco
08 Dunga  
05 Mauro Silva
09 Zinho   106e
17 Mazinho   4e
07 Bebeto
11 Romário
Remplaçants :
14 Cafu   87e   21e 
21 Viola   106e 
Sélectionneur :
  Carlos Alberto Parreira
 
 
ITALIE :
  01 Gianluca Pagliuca
08 Roberto Mussi   34e
06 Franco Baresi  
05 Paolo Maldini
03 Antonio Benarrivo
13 Dino Baggio   95e
14 Nicola Berti
11 Demetrio Albertini   42e
16 Roberto Donadoni
10 Roberto Baggio
19 Daniele Massaro
Remplaçants :
02 Luigi Apolloni   41e   34e 
17 Alberigo Evani   95e 
Sélectionneur :
  Arrigo Sacchi

Assistants :
  Venancio Conception Zarate
  Davoud Fanaei
Quatrième arbitre :
  Francisco Oscar Lamolina

Meilleurs buteurs

modifier

6 buts

5 buts

4 buts

Premières

modifier
  • L'attaquant russe Oleg Salenko devint le premier joueur à inscrire 5 buts au cours d'un même match de Coupe du monde contre le Cameroun. Lors du même match, Roger Milla devient également le plus vieux joueur à marquer (et à participer) lors d'un mondial, à l'âge de 42 ans.
  • L'Italien Gianluca Pagliuca fut le premier gardien de but à être exclu lors d'une phase finale, pour une main en dehors de la surface contre la Norvège.
  • Les 11 buts marqués par le Brésil lors des 7 matchs jusqu'à la victoire finale représentaient la plus petite moyenne de buts marqués par un vainqueur (record battu depuis par les 8 buts de l'Espagne en 2010). Le Brésil n'encaissa que 3 buts, record à l'époque qui fut battu par les 2 buts encaissés par la France en 1998, l'Italie en 2006 et l'Espagne en 2010.
  • Lors de cette phase finale, différentes couleurs furent utilisées pour les maillots des arbitres, à la place du traditionnel maillot noir. Ceci permettait éventuellement d'éviter de confondre les maillots avec ceux des équipes dont les couleurs se rapprochaient trop. Depuis, cette mode s'est étendue et généralisée au fil des compétitions.
  • Ce fut une première pour l'apparition des numéros des joueurs sur le devant de leur maillot[7], et également leur nom dans le dos, afin de faciliter leur reconnaissance par les commentateurs.
  • Afin de dévaloriser le match nul et donc de motiver les équipes sur le plan offensif, le système de la victoire à 3 points était mis en place pour la première fois.
  • La finale fut la première à se terminer sur un match nul, la première (la seule à ce jour) sans aucun but marqué, ni dans le temps réglementaire, ni au cours de la prolongation, et la première à donner lieu à une séance de tirs au but.

Dernières

modifier
  • Ce fut la troisième et dernière fois en Coupe du monde où quatre équipes classées troisièmes de leur groupe au premier tour étaient repêchées en tant que meilleurs troisièmes pour compléter le tableau des huitièmes de finale.
  • Ce fut la troisième et dernière Coupe du monde jouée par l'avant-centre camerounais Roger Milla. Son retour constitue un exploit : ce dernier était âgé de 42 ans, ce qui est un âge avancé pour un footballeur de haut niveau. Le président de la république du Cameroun interviendra personnellement pour impulser son retour en sélection. À son arrivée sur le sol californien l'attaquant camerounais sera accueilli par le cinéaste Spike Lee[8].

Bibliographie

modifier

Jérôme Bureau, Etats-Unis Coupe du Monde 1994, Espagne, almann Lévy, , 159 p. (ISBN 2-7021-2336-8).

Notes et références

modifier
  1. (en) FIFA World Cup Golden Ball Awards
  2. Eurosport, « Le Top des "serial buteurs" de la Coupe du monde », sur Eurosport, (consulté le )
  3. Faisant suite à sept participations de l’URSS dont la Russie est principale héritière (8e participation selon la FIFA)
  4. [1] Corriere della sera, 15 juin 1994
  5. [2] France soir, 27 juin 2008.
  6. (es) Eduardo Mejía, « El día que Brasil le dedicó la Copa del Mundo al gran Ayrton Senna », sur juanfutbol.com, (consulté le )
  7. Précédemment, le numéro était déjà visible sur le devant du short.
  8. Jérome Bureau, Etats - Unis coupe du monde 1994, Paris, alman Lévy, , 159 p. (ISBN 2-7021-2336-8), page 35 Roger Milla Avec ses meilleurs vieux.

Lien externe

modifier