Fabrice Éboué

acteur et humoriste français
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Fabrice Éboué
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Nom de naissance Fabrice Éboué
Naissance (46 ans)
Maisons-Alfort
(Val-de-Marne, France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Humoriste, metteur en scène, acteur, scénariste et réalisateur
Films notables Case départ
Le Crocodile du Botswanga
Coexister
Barbaque

Fabrice Éboué, né le à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), est un humoriste, metteur en scène, acteur, scénariste et réalisateur français.

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

Né le à Maisons-Alfort (Val-de-Marne)[1],[2], Fabrice Éboué est élevé à Vincennes puis à Nogent-sur-Marne[2],[3]. Son père, qui a grandi au Cameroun dans un « milieu privilégié en Afrique », est venu en France pour faire des études de médecine ; il exerce aujourd'hui le métier de gynécologue-obstétricien. Sa mère, originaire de Beuvron-en-Auge (Calvados) est professeur agrégée d'histoire. Ses parents se sont rencontrés à Caen pendant leurs études[2]. Fabrice Éboué a quatre frères et sœurs[3].

Durant sa jeunesse, Fabrice Éboué fait partie du groupe de rap Club Splifton, produit par le rappeur-producteur de G-funk français Aelpéacha, résident de Joinville-le-Pont, et dont il est resté un ami. Le rappeur mentionne cette amitié en interview : « Fabrice Éboué alias Mr. Faf est un pote de plus de quinze ans maintenant. […] Il est sur le premier Splifton d’ailleurs, Embauche pour la débauche, sorti en 1999. Il rappe sous le pseudonyme de Mr. Faf et il n'a pas qu'un couplet »[4].

Après s'être fait renvoyer du lycée privé Albert-de-Mun, il continue sa scolarité à Branly et Montalembert (Nogent-sur-Marne) ainsi qu'à La Providence d'Amiens[5]. Il était donc dans le même établissement qu'Emmanuel Macron, né la même année. Cependant comme il l'explique dans son sketch, il avait précédemment redoublé tandis qu'E. Macron avait une année d'avance. Il arrête le lycée en première, avant de décrocher son baccalauréat en candidat libre[3].

2000-2008 : débuts sur les planches et révélation comique au cinéma et à la télévision modifier

Depuis 2000, il se produit sur diverses scènes parisiennes : aux Blancs Manteaux, en 2005, au Théâtre de Dix Heures, au Trianon. Il a ainsi joué deux spectacles, Alleluia ! et Envers et contre tout !, mis en scène par Kader Aoun.

En 2005, il joue le rôle d'un curé fou dans un court-métrage de Francis Lalanne, aux côtés de Jean-Pierre Castaldi et de Christian Décamps[6].

Mais c'est l'année 2006 qui marque un tournant : il fait partie de la bande de jeunes humoristes choisis par Jamel Debbouze pour former la bande du Jamel Comedy Club. Il est sociétaire de la troupe jusqu'en 2008, aux côtés notamment de Frédéric Chau, Amelle Chahbi, Blanche Gardin ou encore Thomas N'Gijol. Avec ces deux derniers, il écrit une série imaginant les coulisses de leurs aventures, intitulée Inside Jamel Comedy Club. Composée de huit épisodes, l'unique saison est diffusée par Canal+ début 2009.

Parallèlement, il se fait connaître dans une émission télévisée : jusqu'à l'arrêt du programme en , il participe aussi à T'empêches tout le monde de dormir, l'émission de Marc-Olivier Fogiel sur M6.

2008-2014 : la radio, la scène, débuts au cinéma, auteur pour la télévision modifier

De 2008 à 2014, il officie régulièrement en tant que chroniqueur dans On va s'gêner, l'émission de Laurent Ruquier sur Europe 1. Il s'impose même en tant que pilier de l'émission durant les dernières années. En 2014, il suit Laurent Ruquier et rejoint ainsi Les Grosses Têtes sur RTL, dans laquelle il intervient moins régulièrement.

Lors de l'ouverture du théâtre Comedy Club, 42, boulevard de Bonne-Nouvelle à Paris, en , Thomas N'Gijol et Fabrice Éboué ont inauguré cette nouvelle scène[7].

En , l'humoriste a été élu « Macho d'argent » par les Chiennes de garde pour la phrase : « Le féminisme, c'est pas seulement des femmes autoritaires ou des mal-baisées, c'est aussi des lesbiennes ! ». Il est venu en personne chercher son prix[8].

En 2010, il tient un second rôle dans la satire Fatal, de Michaël Youn.

 
Fabrice Éboué réalise avec Thomas N'Gijol Case départ, qui est un succès à sa sortie.

En , il réalise son premier film avec son ancien compère du Jamel Comedy Club, Thomas N'Gijol, intitulé Case départ, une comédie sur l'esclavage, dont l'action se passe aux Antilles. Il y est également l'un des acteurs principaux ainsi que le scénariste[9].

En 2011, la chaîne Comédie ! diffuse la série qu'il a écrite avec Jérôme L'Hotsky, United colors of Jean-Luc[10].

2014-2017 : scénariste et réalisateur pour le cinéma modifier

En 2014, il co-réalise et scénarise Le Crocodile du Botswanga, une comédie contemporaine traitant de la Françafrique et qui caricature certains hommes de pouvoir africains[11].

Fin 2016, il renoue avec le métier de réalisateur : il tourne CoeXister, une comédie centrée sur un groupe de musique composée d'un imam (Ramzy Bedia), d'un rabbin (Jonathan Cohen) et d'un curé (Guillaume de Tonquédec). Eboué se confie quant à lui le rôle du producteur du groupe[12]. Le film accumule 650 000 spectateurs pour un budget estimé à 10 millions d'euros.

Depuis 2018 modifier

L'humoriste effectue son troisième one-man-show, Plus rien à perdre, qui reçoit une nomination au Molière de l'humour lors de la 30e cérémonie, face à Jérôme Commandeur, Jamel Debbouze, Blanche Gardin et Manu Payet[13] ; Blanche Gardin remportera la récompense[14].

Fin 2021, il présente son quatrième long métrage comme réalisateur, Barbaque. Il y incarne un boucher de banlieue qui affronte des militants végans.

En 2023, il réalise un film parodiant le Puy du Fou. Tourné sous forme de faux documentaire, Gérald le Conquérant met en scène « un illuminé nostalgique du royaume de Normandie » incarné par le réalisateur[15]. La distribution est complétée par Vincent Solignac, Jean-François Cayrey, Serge Da Silva, Joaquim Fossi et Alexandra Roth entre autres[16]. Tourné en Normandie, le film est produit par Cinéfrance Studios et distribué UGC[17].

Vie privée modifier

Depuis 2007, Fabrice Éboué est le compagnon de la comédienne et humoriste Amelle Chahbi. Le , Amelle a donné naissance à leur premier enfant, un garçon prénommé Naël.

Le , il révèle sur le plateau de l'émission Les Terriens du samedi ![18] être séparé de sa compagne, après onze ans de vie commune[18].

Spectacles modifier

Comédien modifier

Metteur en scène modifier

Filmographie modifier

Acteur modifier

Cinéma modifier

Doublage modifier

Scénariste modifier

Réalisateur modifier

Parcours en radio modifier

Musique modifier

  • 1999 : Rappeur sur Embauche pour la débauche du Club Splifton sous le nom de Mr. Faf
  • 2004 : Interlude sur l'album J'arrive Jamais d'Aelpéacha sous le nom de Dr Fabrice
  • 2006 : Rappeur sur le titre Fais ce qu'il te plait sur l'album-compilation Lâche 7 M*rde d'Aelpéacha sous le nom de Dr Fabrice
  • 2007 : Interlude sur l'album 50/50 d'Aelpéacha & J'L'Tismé (de Tout simplement noir)
  • 2008 : Interlude sur l'album Le Pèlerinage d'Aelpéacha sous le nom de Pasteur Fabrice
  • 2008 : Citation du poème Le Mal sur l'album hommage à Arthur Rimbaud réalisé par le compositeur / joueur de didgeridoo Raphaël Didjaman sur le label Musical Tribal zik Records
  • 2009 : Interlude sur l'album Le Pèlerinage : Golden Throat Edition d'Aelpéacha sous le nom de Pasteur Fabrice
  • 2009 : Rappeur sous le nom de Dr Fabrice et une interlude sous le nom de Pasteur Fabrice sur l'album Studio Delaplage : Chargé d'Aelpéacha.
  • 2010 : Il parodie Mignon, Mignon, le tube de René la Taupe, en se déguisant en lézard avec des paroles provocatrices.
  • 2011 : Lors du tournage de son film Case départ, il participe à La Zagada avec Thomas N'Gijol, morceau qui parodie les tubes de l'été, et le style de musique Coupé-décalé (notamment les chansons du groupe Magic System).

Distinctions modifier

Nominations modifier

Décorations modifier

Notes et références modifier

  1. [audio]Émission On va s'gêner sur Europe 1, 15 novembre 2011, h 43 min 17 s.
  2. a b et c Émmanuèle Frois, « Éboué et Ngijol : un tandem qui ne manque pas de culot » sur Le Figaro, 5 juillet 2011.
  3. a b et c Pour l'acteur Fabrice Eboué, "c'était génial de grandir à Nogent" sur Le Parisien, 21 février 2014
  4. « Aelpéacha - Interview », sur abcdrduson.com, (consulté le ).
  5. « Retour décapant », sur amiens.fr, (consulté le ).
  6. Storyboard Sextine
  7. Céline Galoffre, « La nouvelle scène selon Jamel », sur batiactu.com, (consulté le ).
  8. Laure Daussy, « Mgr André vingt-trois sacré « Macho de l'année » », Le Figaro, (consulté le ).
  9. Retour à la "Case départ" pour Thomas Ngijol et Fabrice Eboué, AlloCiné, le 19 octobre 2010
  10. United Colors of Jean-Luc, la série de Fabrice Éboué, Nouvel Obs, le 27 janvier 2011
  11. « «Le Crocodile du Botswanga» : Black micmac au Botswanga », sur leparisien.fr, .
  12. « toutlecine.challenges.fr/actua… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  13. Cérémonie des Molières 2019 : Nominations et gagnants
  14. « Molières 2018 : le sketch hilarant de Blanche Gardin qui se remet le prix de l'humour », sur La Dépêche du Midi, .
  15. Jérôme Lachasse, « Fabrice Éboué tourne sa nouvelle comédie Gérald le Conquérant, une parodie du Puy du Fou », sur BFM TV, (consulté le ).
  16. Marc-Aurèle Garreau, « Le nouveau film de Fabrice Éboué sera un délire façon « Puy du Ouf » », sur cineserie.com, (consulté le ).
  17. Élodie Bardinet, « Après Barbaque, Fabrice Éboué tourne Gérald le Conquérant », sur Première, (consulté le ).
  18. a et b « Fabrice Éboué et Amelle Chahbi, la rupture : "Je suis séparé depuis peu" », sur purepeople.com (consulté le ).
  19. Anne Elizabeth Philibert, « Carton plein pour l'impertinent Fabrice Éboué dans "Plus rien à perdre" » sur le site de France Télévisions, 25 février 2018
  20. « Avec Adieu hier, Fabrice Éboué parle terrorisme, cancel culture et grand remplacement », sur LeFigaro.
  21. Lucas Hobe, « Pour son prochain film tourné en Normandie, Fabrice Éboué recherche plusieurs comédiens de 16 à 90 ans », France 3 Normandie, .
  22. « Fabrice Éboué pose à Caen pour le tournage de son nouveau film », sur news.dayfr.com, (consulté le ).
  23. « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres septembre 2012 », Ministère de la Culture, .

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