Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou
Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou ou FESPACO est l'un des plus grands festivals de cinémas en Afrique. Créé en 1969, il se déroule tous les deux ans à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Organisé par la « Délégation générale du FESPACO » il est également l'un des rares festivals de cinéma d'État encore existants dans le monde[1].
FESPACO Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou | |
Logo du FESPACO Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou | |
Date de création | 1969 |
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Créateur | François Bassolet Claude Prieux Louis Thiombiano, premier secrétaire général du FESPACO Alimata Salambéré |
Prix principal | Étalon de Yennenga |
Édition courante | FESPACO 2023 |
Durée | 8 jours (tous les 2 ans, entre février et mars) |
Direction générale | Alex Moussa Sawadogo |
Lieu | Ouagadougou Burkina Faso |
Site web | fespaco.org |
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Présentation
modifierL’objectif du festival est de « favoriser la diffusion de toutes les œuvres du cinéma africain, de permettre les contacts et les échanges entre professionnels du cinéma et de l'audiovisuel, et de contribuer à l'essor, au développement et à la sauvegarde du cinéma africain, en tant que moyen d'expression, d'éducation et de conscientisation »[2].
Histoire et création
modifierEn 1969, il est appelé « Festival de cinéma africain de Ouagadougou », avant de devenir « Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou » (FESPACO) lors de sa troisième édition en 1972. C'est un événement internationalement reconnu et respecté, considéré comme le principal rendez-vous des cinémas d'Afrique[3]. Le FESPACO est reconnu officiellement en tant qu'institution par décret gouvernemental le 7 janvier 1972. La cérémonie de remise des prix et le siège du FESPACO sont situés à Ouagadougou.
En 1972, le prix Étalon de Yennenga est créé en l'honneur de la princesse Yennenga, pour récompenser le long métrage le plus représentatif de l'identité africaine[4]. Le premier lauréat de ce prix du meilleur film a été Le Wazzou Polygame d'Oumarou Ganda[5].
Dates-clefs
modifier- Le festival est créé en 1969 à Ouagadougou au Burkina Faso.
- Il s'institutionalise en 1972 et devient le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO), sous la coupelle de l'Etat. Il devient compétitif et décerne comme grand prix l'Étalon de Yennenga.
- En 1973 est inaugurée l'extension du festival à Bobo-Dioulasso[6].
- En 1973, les cinéastes demandent une alternance avec les Journées cinématographiques de Carthage de Tunis : les deux gouvernements s'accordent pour que les JCC se tiennent les années paires et le Fespaco les années impaires, durant la semaine à cheval sur février et mars. C'est durant cette édition que le Fespaco devient thématique[7].
- L'édition de 1975 est cependant reportée d'un an en raison du conflit frontalier entre le Mali et la Haute-Volta[7].
- Le MIFA (Marché international du film africain) est créé en 1983, auquel s'ajoute en 1987 le MEPT (Marché d'échange des productions télévisuelles. Ils fusionnent en 1989 au sein du MICA (Marché international du cinéma africain), dont la dénomination apparaît dès 1987[8],[9].
- En 1981 est créé le prix Oumarou Ganda de la 1re œuvre tandis qu'un nouveau règlement précise les nombreux prix à attribuer. Durant cette édition est créé le Collectif de L’œil vert[10].
- L'édition de 1985, souvent nommée "le Fespaco de Sankara", innove avec un prix du public, l'organisation de la "rue marchande" (marché de produits régionaux) et du premier colloque[7].
- En 1987, sans changer d'acronyme, le Fespaco devient le "Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou"[9]. Le monument de la place des cinéastes est inauguré, qui représente une caméra dont l’objectif est pointé vers le ciel[11].
- En 1989 est créé le prix Paul Robeson attribué à un film de la diaspora.
- Jusqu'en 1991, le Fespaco boycotte l'Afrique du Sud. Trois films sud-africains sont projetés au Fespaco de 1993 et c'est en 1995 que ce pays accède à la compétition.
- La 13e édition de 1993 voit l'introduction d'une compétition TV/Vidéo professionnelle dotée d'un jury autonome, laquelle s'ouvre au grand public en 1997. En 1995, le jury officiel est divisé en deux : l'un pour les longs métrages et l'autre pour les courts métrages et documentaires.
- En 1995, à l'occasion de la 14ème édition, est inaugurée la Cinémathèque africaine de Ouagadougou près pont Kadiogo, dans le secteur 2 de la ville. Sa gestion est confiée au Secrétariat général permanent du Fespaco[12].
- En 1999, le festival se dote d'un comité de sélection des films, rompant avec l'opacité précédente mais toujours sans transparence sur la manière d'opérer[13].
- En 2000, le festival publie avec l'association des Trois mondes le dictionnaire des Cinémas d'Afrique qui liste les films africains de 1960 à 2000[14], lesquels sont dorénavant intégrés dans la base de données Sudplanète d'Africultures et de la Fédération africaine de la critique cinématographique[15].
- En 2005 le grand prix se divise en trois : or, argent et bronze, si bien que l'Etalon de Yennenga devient l'Etalon d'or de Yennenga, conçu par le sculpteur burkinabé Ali Nikiéma[16].
- Le nouveau siège du Fespaco (précédemment situé dans les locaux du Conseil économique et social près du Rond-point des États-Unis) et dont les travaux ont été entamés en 1994, est inauguré en 2005 non loin de la Cinémathèque africaine[17].
- Les inondations de septembre 2009 atteignent la Cinémathèque africaine de Ouagadougou avec de grosses conséquences pour l'état des copies et son fonctionnement[18].
- Le gros œuvre du nouveau bâtiment situé à côté du siège et devant accueillir un amphithéâtre de projection principale, des salles d'atelier et de réunion ainsi que des galeries en escargot pour des expositions est terminé en 2007 et la charpente est posée mais le 15 janvier 2013, un incendie ravage le chantier au moment du goudronnage du toit[19].
- En 2021, le Fespaco inaugure autour du siège le "Fespaco Pro" : un dispositif d’accompagnement des films au stade de post-production, l’immersion des aspirants aux métiers du cinéma, et le programme de formation "Yennenga Académie". Ce dispositif est confirmé et développé en 2023[20].
- En 2021 est coédité en anglais et en français avec le Fespaco et l'Institut Imagine dirigé par Gaston Kaboré un numéro de la revue américaine Black Camera de 786 pages entièrement consacré au festival et à son histoire[21].
- Le saccage de l'Institut français lors des manifestations au lendemain du coup d’État de septembre 2022 prive le festival de deux salles de projection en centre-ville.
Thématiques et colloques
modifierA partir de 1973, chaque édition annonce une thématique tenant compte des préoccupations des professionnels du cinéma et des enjeux du moment. Elle ne constitue pas un critère de compétition[22].
- 1973 : Le rôle du cinéma dans l'éveil d'une conscience de civilisation noire.
- 1976 : Le cinéaste africain du futur : implication éducative.
- 1979 : Le rôle du critique du film africain.
- 1981 : La production et la distribution.
- 1983 : Le cinéaste africain face à son public[23].
A partir de 1985, un colloque est organisé dont le thème est différent de la thématique choisie. Ces colloques n'ont que très rarement fait l'objet d'une publication des actes.
- 1985 : Cinéma et libération des peuples.
Colloque : Littérature et cinéma africain.
- 1987 : Cinéma et identité culturelle.
Colloque : Tradition orale et nouveaux médias[24].
- 1989 : Cinéma et développement économique.
Colloque : Cinéma, femmes et pauvreté.
- 1991 : Cinéma et environnement.
Colloque : Partenariat et cinéma africain.
- 1993 : Cinéma et libertés.
Colloque : Cinéma et droits de l'enfant.
- 1995 : cinéma et Histoire de l'Afrique.
Colloque 1 : Le centenaire du cinéma.
Colloque 2 : Cinéma et Histoire.
Colloque 3 : Parole et regard de femme.
A partir de 1997, le colloque porte sur la thématique choisie pour le festival.
- 1997 : Cinéma, enfance et jeunesse.
- 1999 : Cinéma et circuits de diffusion en Afrique.
- 2001 : Cinéma et nouvelles technologies.
- 2003 : Le comédien dans la création et la promotion du film africain.
- 2005 : Formation et enjeux de la professionnalisation.
- 2007 : Cinéma africain et diversité culturelle.
Panel : Cinéma d'auteur et cinéma populaire d'Afrique.
- 2009 : Cinéma africain, tourisme et patrimoine culturel.
- 2011 : Cinéma africain et marchés.
- 2013 : Cinéma africain et politiques publiques en Afrique.
- 2015 : Cinéma africain : production et diffusion à l'ère du numérique.
- 2017 : Formation et métiers du cinéma et de l'audiovisuel.
- 2019 : Mémoire et avenir des cinémas africains.
Le colloque de cette édition du cinquantenaire est intitulé : Confronter notre mémoire et forger l'avenir d'un cinéma panafricain dans son essence, son économie et sa diversité.
- 2021 : Cinéma d’Afrique et de la diaspora, nouveaux talents, nouveaux défis.
- 2023 : Cinémas d'Afrique et culture de la paix.
Ouagawood
modifierOuagawood est le nom donné à l'industrie cinématographique africaine dont les films sont présentés à Ouagadougou lors du FESPACO[25],[26].
Employé pour la première fois par des journalistes de la BBC[25] et du quotidien La Libre Belgique lors du FESPACO 2011[26], le terme « Ouagawood » est un mot-valise combinant Ouaga, le diminutif de « Ouagadougou », capitale du Burkina Faso, et celui d'un autre symbole de l'industrie cinématographique, en l'occurrence américaine : « Hollywood » (suivant le même modèle que les expressions Bollywood et Nollywood). Outre le symbole, ce dénominatif reste encore très peu usité.
Éditions
modifier- Grand prix (Étalon de Yennenga) : Le Wazzou polygame d'Oumarou Ganda (Niger)
- Deuxième prix (Prix spécial d'authenticité) : Hyrde diama de Moussa Kémoko Diakité (Guinée)
- Troisième prix : L'Opium et le Bâton de Ahmed Rachedi (Algérie)
- Prix de consolation : Pour ceux qui savent, de Tidiane Aw (Sénégal)
- Premier prix du court métrage : Moseka de Kouami Mambu Zinga (Zaïre)
- Deuxième prix du court métrage : Sur le sentier du requiem de Pierre-Marie Dong (Gabon)
- Grand prix (Étalon de Yennenga) : Les Mille et Une Mains de Souheil Ben Barka (Maroc)
- Prix de l'authenticité africaine : Identité de Pierre-Marie Dong (Gabon)
- Prix du 7e art : Décembre de Mohammed Lakhdar-Hamina (Algérie)
- Prix de consolation : Le Sang des parias de Mamadou Djim Kola (Haute-Volta)
- Prix du court métrage : Accident de Benoit-Maurice Ramampy (Madagascar)
- Félicitations du jury : Oumarou Ganda (Niger)
- Grand prix (Étalon de Yennenga) : Muna Moto de Jean-Pierre Dikongué Pipa (Cameroun)
- Premier prix de consolation : ex æquo Vent du Sud de Mohamed Slim Riadh (Algérie) et Ndiangane de Mahama Johnson Traoré (Sénégal)
- Deuxième prix de consolation : Sur le chemin de la réconciliation de René-Bernard Yonli (Haute-Volta)
- Prix du 7e art : L'Héritage de Mohamed Bouamari (Algérie)
- Prix spécial du jury : ex æquo Sejnane d'Abdellatif Ben Ammar (Tunisie) et Nationalité immigrée de Sydney Sokhona (Mauritanie)
- Mention spéciale : Kaddhu Beykat (Lettre paysanne) de Safi Faye (Sénégal) et Saïtane d'Oumarou Ganda (Niger)
- Autre mention spéciale : première participation du Ghana
- Grand prix (Étalon de Yennenga) : Baara de Souleymane Cissé (Mali)
- Prix de l'authenticité : Soleil des hyènes de Ridha Béhi (Tunisie)
- Prix du 7e art : Alyam Alyam d'Ahmed El Maânouni (Maroc)
- Prix du meilleur court métrage : La Boîte dans le désert de Brahim Tsaki (Tunisie)
- Prix spécial de consolation : Yik-Yan de Hamidou-Benoit Ouedraogo (Haute-Volta)
- Prix de l'Agence de Coopération Culturelle et Technique :Béogho naba de Kollo Daniel Sanou (Haute-Volta)
- Grand prix (Étalon de Yennenga): Djeli de Fadika Kramo-Lanciné (Côte d'Ivoire)
- Prix de l'authenticité : La Chapelle de Jean-Michel Tchissoukou (Congo)
- Prix du 7e art : West Indies de Med Hondo (Mauritanie)
- Prix Oumarou Ganda : Love Brewed in the African Pot de Kwaw Ansah (Ghana)
- Prix du meilleur court métrage : Poko d'Idrissa Ouedraogo (Haute-Volta)
- Grand prix (Étalon de Yennenga): Finyè de Souleymane Cissé (Mali)
- Prix Oumarou Ganda : Pawéogo (L'Émigrant) de Kollo Daniel Sanou (Haute-Volta)
- Prix du meilleur court métrage : Certificat d'indigence de Moussa Bathily (Sénégal)
- Prix d'interprétation féminine : Rosine Yanogo dans Wend Kuuni (Haute-Volta)
- Prix d'interprétation masculine : Mohamed Abachi dans Le Coiffeur du quartier des pauvres (Maroc)
- Prix du meilleur scénario : L'Ombre de la terre de Taïeb Louhichi (Tunisie)
- Prix de la meilleure image : Zo Kwe Zo de Joseph Akouissonne (Centrafrique)
- Caméra d'or : Issaka Thiombiano et Sékou Ouedraogo dans Wend Kuuni (Haute-Volta)
- Prix du meilleur opérateur : L'Ombre de la terre de Taïeb Louhichi (Tunisie)
- Grand prix (Étalon de Yennenga) : Histoire d'une rencontre de Brahim Tsaki (Algérie)
- Prix du 7e art : Nelisita de Ruy Duarte (Angola)
- Prix Oumarou Ganda : Jours de tourmente de Paul Zoumbara (Burkina Faso)
- Prix du meilleur court métrage : Mariaamu's Wedding de Nangaoma Ngoge (Tanzanie)
- Prix de la meilleure musique : Pierre Akendengué pour Les Coopérants (Cameroun)
- Prix du public : Rue Cases-Nègres d'Euzhan Palcy (France)
- Prix de la meilleure image : Les Baliseurs du désert de Nacer Khémir
- Grand prix (Étalon de Yennenga) : Sarraounia de Med Hondo (Mauritanie)
- Prix du 7e art : Le Choix d'Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso)
- Prix Oumarou Ganda : Nyamanton de Cheick Oumar Sissoko (Mali)
- Prix du meilleur court métrage : Le Singe fou de Joseph Koumba (Gabon)
- Prix de la meilleure musique : Le Choix d'Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso)
- Prix du public : Nyamanton de Cheick Oumar Sissoko (Mali)
- Grand prix (Étalon de Yennenga) : Heritage Africa de Kwaw Ansah (Ghana)
- Prix Oumarou Ganda : Mortu Nega de Flora Gomes (Guinée-Bissau)
- Prix du meilleur court métrage : La Geste de Ségou (Segu janjo) de Mambaye Coulibaly (Mali)
- Prix Paul Robson de la diaspora : Ori de Raquel Gerber (Brésil)
- Prix d'interprétation féminine : Bia Gomes dans Mortu Nega (Guinée-Bissau)
- Prix d'interprétation masculine : Kofi Bucknor dans Héritage... Africa (Ghana)
- Prix du meilleur scénario : Zan Boko de Gaston Kaboré (Burkina Faso)
- Prix de la meilleure image : La Citadelle de Mohamed Chouikh (Algérie)
- Prix de la meilleure musique : Francis Bebey pour Yaaba (Burkina Faso)
- Mention spéciale pour la prise de son : Testament de John Akomfrah (Ghana)
- Prix du public : Yaaba d'Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso)
- Grand prix (Étalon de Yennenga): Tilaï d'Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso)
- Prix Oumarou Ganda : Ta Dona d'Adama Drabo (Mali)
- Prix du meilleur court métrage : La Transe (El Hadhra), de Moncef Dhouib (Tunisie)
- Prix du meilleur film documentaire: Yiri Kan d'Issiaka Konaté (Burkina Faso)
- Prix Paul Robson de la diaspora : Almacita Di Desolato de Felix de Rooy (Pays-Bas)
- Mention spéciale (Prix Paul Robson) : Twilight City d'Auguste Reece (Royaume-Uni)
- Autre mention spéciale : Sango Malo de Bassek Ba Kobhio (Cameroun)
- Prix d'interprétation féminine : Mariatou Kouyaté dans Bamunan (Mali)
- Prix d'interprétation masculine : Balla Moussa Keïta dans Séré (Guinée)
- Prix du meilleur scénario : Louss de Rachid Benhadj (Algérie)
- Prix de la meilleure image : Jit de Michael Raeburn (Zimbabwe)
- Prix de la meilleure musique : Abdullah Ibrahim pour Tilaï (Burkina Faso)
- Prix de la meilleure prise de son : Leila, ma raison de Taïeb Louhichi (Tunisie)
- Grand prix (Étalon de Yennenga): Au nom du Christ de Gnoan Roger M'Bala (Côte d'Ivoire)
- Prix Oumarou Ganda : Gito l'ingrat de Léonce Ngabo (Burundi)
- Prix du meilleur court métrage : Denko de Mohamed Camara (Guinée)
- Prix du meilleur film documentaire : Femmes d'Alger de Kamal Dehane (Algérie)
- Prix spécial du jury (longs métrages) : Les Étrangers de Djim Kola (Burkina Faso)
- Prix spécial du jury (courts métrages) : Boxumalen d'Amet Diallo (Sénégal)
- Prix Paul Robson de la diaspora : Lumumba : la mort d'un prophète de Raoul Peck (Haïti)
- Prix d'interprétation féminine : Maysa Marta dans Les Yeux bleus de Yonta (Guinée-Bissau)
- Prix d'interprétation masculine : Joseph Kumbela dans Gito l'ingrat (Burundi)
- Prix du meilleur scénario : Contre le gouvernement d'Atef el-Tayeb (Égypte)
- Prix du meilleur montage : Bezness de Nouri Bouzid (Tunisie)
- Prix de la meilleure image : Sankofa de Hailé Gerima (Éthiopie)
- Prix de la meilleure musique : Cheick Tidiane Seck pour Yelema (Mali)
- Prix du meilleur son : Quartier Mozart de Jean-Pierre Bekolo (Cameroun)
- Grand prix (Étalon de Yennenga) : Guimba de Cheick Oumar Sissoko (Mali)
- Prix du meilleur court métrage : Le Franc de Djibril Diop Mambety (Sénégal)
- Prix de la meilleure interprétation masculine : Mohamed Ali Allalou dans Youcef (Algérie)
- Prix de la meilleure interprétation féminine : Youssra dans Mercedes (Égypte)
- Prix spécial du jury : À la recherche du mari de ma femme de M.A. Tazi (Maroc)
- Mention spéciale du jury : Le Grand Blanc de Lambaréné de Bassek Ba Kobhio (Cameroun)
- Prix Paul Robeson (film de la diaspora) : L'Exil de Behanzin de Guy Deslauriers (Martinique)
- Prix Oumarou Ganda de la première œuvre : Keïta ! L'Héritage du griot de Dani Kouyaté (Burkina Faso)
- Prix des meilleurs costumes et décors : Guimba de Cheick Oumar Sissoko (Mali)
- Prix de la meilleure monteuse : Kahena Attia (Tunisie)
- Prix du meilleur scénario : Khaled El Haggar pour Ahlam Saghira (De petits rêves) (Égypte)
- Grand prix (Étalon de Yennenga) : Buud Yam de Gaston Kaboré(Burkina Faso)
- Prix du meilleur court métrage de fiction : Bouzié de Jacques Trabi
- Prix de la meilleure interprétation masculine : Belkacem Hadjadj dans Machaho
- Prix de la meilleure interprétation féminine : Aminata Ousmane Maïga dans Faraw, mère de sables
- Prix spécial du jury : Taafe Fanga d'Adama Drabo(Mali)
- Prix Paul Robeson (film de la diaspora) : The Last Angel of History de John Akomfrah
- Prix Oumarou Ganda de la première œuvre : Miel et Cendres de Nadia Fares Anliker
- Prix du meilleur montage : Kahena Attia pour Miel et Cendres
- Prix du meilleur scénario : Merzak Allouache pour Salut cousin !
- Prix de la meilleure bande-son : Le Complot d'Aristote de Jean-Pierre Bekolo
- Prix de la meilleure musique de film : Ilhéu da Contenda de Leão Lopes
- Prix de la meilleure image : Tableau Ferraille de Moussa Sène Absa
Longs métrages
modifier- Grand prix (Étalon de Yennenga) : Pièces d'identités de Mwezé Ngangura (République démocratique du Congo)
- Mention spéciale du jury : La Vie sur Terre d'Abderrahmane Sissako (Mauritanie)
- Prix de la meilleure interprétation masculine : Fats Bookholane dans Chikin Biznis (Afrique du Sud)
- Prix de la meilleure interprétation féminine : Dominique Mesa dans Pièces d'identités (RDC)
- Prix Paul Robeson (diaspora) : Sucre amer de Christian Lara (Guadeloupe, France)
- Prix du meilleur montage : Nadia Ben Rachid pour La Vie sur Terre (Mauritanie)
- Prix du meilleur décor : F. Baba Keïta pour La Genèse (Mali)
- Prix de la meilleure musique : Wasis Diop pour Silmandé (Burkina Faso)
- Prix du meilleur son : Tawsi Thabet pour Lalla Hobby (Maroc)
- Prix de la meilleure image : Mustapha Belmihoub pour L'Arche du désert (Algérie)
- Prix du meilleur scénario : Mtutuzeli Matshoba pour Chikin Biznis (Afrique du Sud)
- Prix Oumarou Ganda : Fools de Ramadan Suleiman (Afrique du Sud)
Courts métrages
modifier- Prix du meilleur court métrage de fiction : On the Edge de Newton Aduaka (Nigeria)
- Prix du meilleur documentaire : Hot Irons d'Andrew Dosunwu (Nigeria)
- Prix Paul Robeson (diaspora) : Blue Note de Rahdi Taylor (États-Unis)
Édition 2001 et suivantes
modifier- Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2001
- Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2003
- Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2005
- Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2007
- Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2009
- Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2011
- Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2013
- Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2015
- Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2017
- Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2019
- Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2021
- Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2023
Liste des têtes dirigeantes du FESPACO
modifierEn 1969, Alimata Salambéré préside le comité d'organisation. Elle est remplacée par Simone Aïssé Mensah pour l'édition de 1970[27]. De 1972 jusqu'au décret 99-083 du 6 avril 1999, la tête dirigeante du Fespaco est un Secrétaire permanent. Ensuite, c'est un Délégué général[28].
Rang | Pays | Direction | Date de début | Date de fin |
---|---|---|---|---|
1 | Burkina Faso | Louis Thombiano | 1972 | 1982 |
2 | Burkina Faso | Alimata Salambéré | 1982 | 1984 |
4 | Burkina Faso | Filippe Savadogo | 1984 | 1996 |
5 | Burkina Faso | Baba Hama[29] | 1996 | 2008 |
6 | Burkina Faso | Michel Ouedraogo[30] | 2008 | 2014 |
7 | Burkina Faso | Ardiouma Soma[31] | 2014 | 2020 |
8 | Burkina Faso | Alex Moussa Sawadogo[32] | 2021 | en cours |
Palmarès par nation
modifierSont listés ci-dessous les récipiendaires par nationalité du grand prix Étalon de Yennenga. Le prix initial a connu une séparation en trois prix (Étalon d'or, d'argent et de bronze) à partir de l'édition 2005.
Rang | Pays | Vainqueur | Finaliste | Troisième |
---|---|---|---|---|
1 | Maroc | 4 | 1 | 1 |
2 | Mali | 3 | 0 | 0 |
3 | Côte d'Ivoire | 2 | 0 | 1 |
4 | Mauritanie | 2 | 0 | 0 |
5 | Burkina Faso | 2 | 0 | 2 |
6 | Sénégal | 2 | 0 | 1 |
7 | Algérie | 1 | 2 | 1 |
8 | Cameroun | 1 | 1 | 0 |
9 | Afrique du Sud | 1 | 1 | 0 |
10 | Niger | 1 | 0 | 0 |
11 | Ghana | 1 | 0 | 0 |
12 | RDC | 1 | 0 | 0 |
13 | Nigeria | 1 | 0 | 0 |
14 | Éthiopie | 1 | 0 | 0 |
15 | Rwanda | 1 | 0 | 0 |
15 | Somalie | 1 | 0 | 0 |
16 | Tchad | 0 | 1 | 1 |
17 | Bénin | 0 | 1 | 0 |
18 | Égypte | 0 | 1 | 0 |
19 | Tunisie | 0 | 0 | 1 |
Autres initiatives
modifierLe FESPACO Olvido ou « MINIFESPACO » a pour but de promouvoir le cinéma africain en dehors de la capitale. Il est organisé par l'institut Olvido en partenariat avec le Fespaco. La première édition s'est tenue à Ouahigouya du 5 jusqu'au 8 juin 2013 et a permis la diffusion d'une douzaine de films sélectionnés pour l'édition 2013[33].
Notes et références
modifier- « Fespaco », sur fespaco.org (consulté le )
- « Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou », sur ficdc.org (consulté le )
- Fiche Technique du FESPACO (2003). FESPACO: Fiche Technique. Retrieved 03/26/2006 from « Fiche Technique du FESPACO » [archive du ] (consulté le )
- « Etalon d'or de Yennenga du FESPACO : La légende d'un grand prix convoité - leFaso.net », sur lefaso.net (consulté le )
- « About Fespaco », sur www.bbc.co.uk (consulté le )
- Ouédraogo 1995, p. 191.
- Fespaco, Black Camera et Institut Imagine 2020, Manthia Diawara, « Cinéma africain et festivals : le Fespaco », p. 134.
- Dupré 2012, p. 182.
- Olivier Barlet, « Histoire du Fespaco : entretien avec Filippe Savadogo », sur Africultures,
- « A la recherche du collectif de l’œil vert - Entretien d’Olivier Barlet avec William Ousmane Mbaye », sur Africultures,
- « Boubakar GALBANI : Concepteur du monument de la Place des Cinéastes. », sur fespaco.bf (consulté le )
- « Historique de la Cinémathèque africaine de Ouagadougou », sur cinemathequeafricaine.org (consulté le )
- Dupré 2020, p. 256.
- « Les cinémas d'Afrique », sur Karthala (consulté le ).
- « Africiné - le leader mondial du cinéma africain et diaspora », sur Africiné (consulté le )
- « Ali Nikiéma - Sculpteur Fondeur », sur www.alinikiema.net (consulté le )
- Damien Glez, « [Chronique] Fespaco : des sorciers pour sauver le cinéma ? », sur Jeune Afrique, (consulté le )
- Gervais Hien, « Cinémathèque Africaine de Ouagadougou : après le déluge, la détresse », sur Africiné, (consulté le )
- Issouf Sanogo, « Burkina : à Ouagadougou, le bâtiment maudit du Fespaco », sur L'Express, (consulté le )
- « Fespaco Pro », sur fespaco.org
- Fespaco, Black Camera et Institut Imagine 2020.
- Fespaco, Black Camera et Institut Imagine 2020, Hamadou Sondé, « La question de la mémoire institutionnelle du Fespaco », p. 721.
- Fespaco 1983, Paris, Présence africaine, , 96 p. (ISBN 2-7087-0483-4). Cet ouvrage comporte les documents de travail réalisés pour le séminaire portant sur cette thématique, écrits notamment par Med Hondo, Moussa Yoro Bathily, Paulin Soumanou Vieyra, Férid Boughedir, Inoussa Ousseini et Noureddine Saïl ainsi que les recommandations du séminaire.
- Tradition orale et nouveaux médias, Bruxelles, Editions OCIC, , 270 p. (ISBN 92-9080-023-2) qui reprend les actes du colloque.
- Christian Ndounou-Delwami, « BBC Afrique en direct au FESPACO », sur bbc.co.uk, (consulté le )
- Karin Tshidimba, « Voir Ouaga et revenir », sur lalibre.be, (consulté le )
- Ouédraogo 1995, p. 131.
- Dupré 2012, p. 252.
- « Michel Ouédraogo – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
- Michel Ouedraogo sur Africultures
- « FESPACO : Michel Ouédraogo cède son fauteuil à Ardiouma Soma »
- Le nouveau Délégué général est Moussa Alex Sawadogo sur Africultures
- FESPACO 2013 : les 12 meilleurs films seront projetés à Ouahigouya. Retrieved 05/29/2013 from http://www.ouahigouya.org/index.php?option=com_content&view=article&id=99:fespaco-2013-les-12-meilleurs-films-seront-projetes-a-ouahigouya&catid=1:latest-news
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Lina Bosuma, Les Aspects rituels du Fespaco, mémoire en anthropologie, Université libre de Bruxelles, 2003, 142 p. + annexes.
- Colin Dupré, Le Fespaco, une affaire d'État(s), 1969-2009, L'Harmattan, , 406 p. (ISBN 978-2-336-00163-0)
- Patrick G. Ilboudo, Le FESPACO, 1969-1989 : les cinéastes africains et leurs œuvres, Ouagadougou, Editions La Mante, , 499 p., numéro d'édition CLA0007BBDA
- Hamidou Ouédraogo, Naissance et évolution du FESPACO de 1969 à 1973, Ouagadougou, Chez l'auteur, , 224 p..
- Fespaco, Black Camera et Institut Imagine, Cinéma africain - Manifeste et pratique pour une décolonisation culturelle : Première partie - le FESPACO : création, évolution, défis, Ouagadougou, Auto-édition, , 786 p. (ISBN 978-2-9578579-4-4) - traduction de Black Camera Volume 12, Number 1, Fall 2020, African Cinema: Manifesto & practice for cultural decolonization, part I: FESPACO: Formation, Evolution, Challenges, Indiana University Press
Filmographie
modifier- Les Parias du cinéma, d'Idrissa Ouedraogo, 1997, film documentaire, 6 min.
- Les Fespakistes, d'Eric Münch et François Kotlarski, 1999-2001, film documentaire, 52 min.
- Au bord de la piscine, de Mónica Blanc Gómez, 2006, film documentaire, 13 min
- Dix mille ans de cinéma, de Balufu Bakupa-Kanyinda, 1991, film documentaire, 13 min
Liens externes
modifier- Site officiel
- (en) Fespaco 2009 sur RFI
- Présentation du Fespaco sur Africultures