Étreillers

commune française du département de l'Aisne
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Étreillers
Étreillers
La mairie.
Blason de Étreillers
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Vermandois
Maire
Mandat
Jean-Marie Rémy
2020-2026
Code postal 02590
Code commune 02296
Démographie
Gentilé Étreillois
Population
municipale
1 182 hab. (2021 en diminution de 2,23 % par rapport à 2015)
Densité 136 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 49′ 47″ nord, 3° 09′ 40″ est
Altitude Min. 81 m
Max. 125 m
Superficie 8,69 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Quentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Quentin-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Étreillers
Géolocalisation sur la carte : France
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Étreillers
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Étreillers
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Étreillers

Étreillers est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie modifier

Représentations cartographiques de la commune
 
  La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
 
Carte OpenStreetMap
 
Carte topographique
 
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes.

Par la route, Étreillers se situe à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Saint-Quentin.

Le territoire est traversé au nord par l'autoroute A29.

Communes limitrophes modifier

Communes limitrophes d’Étreillers
Attilly
Beauvois-en-Vermandois   Savy
Vaux-en-Vermandois Fluquières

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 693 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Clercs à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 683,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Étreillers est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,7 %), zones urbanisées (8,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Aistraillier, Eistraillier (1045) ; altare de Strahileto (1124) ; Astreletum (1142) ; Strateliers (1190) ; Strailiers (1190) ; Strailletum (1221) ; Estraliers (1237) ; Estreiliers (1242) ; Estrelierz (1264) ; Strailetum (1287) ; Étrelliers (1294) ; Estraillers (1295) ; Estraillies (1297) ; Estrellies (1367) ; Estrilliers (1484) ; Estreilliers (1574) ; Estrelly (1665) ; Estreilly (1677) ; Estrilly (1685) ; Étrillier (1718)[13].

Du latin strata (via), qui désignait une « voie couverte de pierres plates ». Étreillers est à proximité de l'ancienne Voie romaine reliant Saint-Quentin à Vermand par Marteville,

Histoire modifier

 
L'église en 1870
(dessin de Joachim Malézieux (1851/1906)).

Selon Louis-Paul Colliette (voir note bibliographique) une charte de 1124 expédiée à la ville de Noyons par Monseigneur Simon, fils de Hughes de France et comte de Vermandois, recommanda sa mère aux chanoines de Saint-Quentin comme elle-même avait recommandé son mari. Simon leur donna en tant qu’évêque de Noyons l’autel de Saint Cyr et de Sainte Julitte d’Estreillers, villages distants de deux lieux de l’Auguste de Vermandois. Il ajouta à ce don celui d’autres biens considérables. Ces chanoines devaient par reconnaissance, prier le Seigneur pour le repos de l’âme du donateur après sa mort et pour celle de sa mère, la comtesse Adèle. Cette même charte érige en église paroissiale celle d’Estreillers que l’on venait d’y bâtir alors en cette terre ; car il n’y en avait pas quelques années auparavant. Simon la dédia aux Martyrs de Tarse (Tharse) en Cilicie parce que la cathédrale de cette ville possédait les cendres de son père Hughes de France qui y était enterré. Estreillers devint donc alors un mausolée élevé à la gloire d’un Prince du sang Français (« François »). L’église n’en a pas de reliques de ses saints patrons, mais le culte y attire, de toute part, des pèlerins qui les invoquent contre la jaunisse. Avant cette époque, Estreillers était un hameau dépendant de la paroisse de Misery-en-Carnoy : cette paroisse, la plus ancienne de son canton, était bâtie dans le bois, pour la commodité de plusieurs villages qui en relevaient au spirituel. Maintenant (c.-à-d. en 1770) cette église était détruite et transférée dans le village d’Holnon où elle garde encore son premier vocable qui est Saint-Quentin, le patron de toute la province.

Estreillers est un mot composé de deux à savoir d’Estrées et de Villers : Villare ad Strata. Il est ainsi nommé parce qu’il est « assis » sur et le long d’un ancien chemin de Ham à Cambrai appelé « la Voie Hamoise » Ôtez les deux dernières lettres d’Estrées et la première de Villers, vous avez le nom d’Estreillers, exprimé par un mauvais latin « Straittetum »

Ces renseignements son tirés de Louis-Paul Colliette (1771 ou 1172): Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique, civile et militaire de la province du Vermandois, Tome 2, vue 189: p. 177; Lien: https://numelyo.bm-lyon.fr/f_view/BML:BML_00GOO0100137001101342157/IMG00000190# visité février 2024

PS: L'auteur Louis-Paul Colliette, fut doyen du doyenné de St Quentin vers la seconde moitié du XVIIIè s.. Il fait œuvre d’historien, mais la teneur et le style de son écrit est hagiographique.

Lors de la guerre franco-allemande de 1870, alors que les combats de la bataille de Saint-Quentin (1871) se situaient à Roupy entre les troupes françaises du général Foerster et les Prussiens le , le maire, l'instituteur, M. Emile Marchand et le curé furent avec MM. Tupigny et Cohardy pris en otages. Un tribunal militaire se réunissait sur la place alors que 100 000 frs étaient demandés en rançon à la ville ; mais les combats se déplaçant vers Savy, le général von Goeben emmenait ses otages qui réussirent à s'évader quelques jours plus tard et ne revinrent au village que la paix signée.

Politique et administration modifier

Découpage territorial modifier

La commune d'Étreillers est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[14].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[15]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Quentin-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[15], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[16].

Administration municipale modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
? en cours en 1871, 75 & 76 Jean-M. Gronier    
mars 2001 En cours
(au 23 mai 2020)
Jean-Marie Rémy Sans étiquette Cadre
Réélu pour le mandat 2020-2026[17],[18],[19]

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

En 2021, la commune comptait 1 182 habitants[Note 3], en diminution de 2,23 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1201 2251 0191 1981 2371 3221 3111 3331 348
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3311 3421 3641 3421 2701 1821 1531 1011 090
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0391 0361 047860893900877875953
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
9779741 0251 0531 1151 1051 0561 0811 198
2014 2019 2021 - - - - - -
1 1961 1971 182------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Personnalités liées à la commune modifier

  • Louis Brassart-Mariage (1875-1933) est l'architecte de la maison de retraite Euphémie-Derche construite en 1910.

Héraldique modifier

  Blason
Écartelé : au 1er d'argent à un coq contourné au trait de sable, au 2e d'argent à trois bandes de gueules, au franc-canton senestre d'argent à une étoile de sable, au 3e d'argent à deux bandes de gueules, au franc-canton senestre d'argent à une étoile de sable, au 4e d'argent à une poule au trait de sable[25].
Détails
Inspiré des armes de la famille Lescot, plus précisément celles de Jacques Lescot, seigneurs du lieu[26].
Adopté par la municipalité en 2018.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Étreillers et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Saint-Quentin - Roupy » (commune de Fontaine-lès-Clercs) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Saint-Quentin - Roupy » (commune de Fontaine-lès-Clercs) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l’Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 102.
  14. « communauté de communes du Pays du Vermandois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
  15. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Étreillers », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  16. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
  17. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  18. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
  19. « Jean-Marie Rémy joue la continuité à la tête de la commune d’Étreillers », L'Aisne nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Seul changement, il y aura trois adjoints au lieu de quatre précédemment ».
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 34 (cf. Étreillers).
  25. « 02296 Étreillers (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  26. Michel Lobjois, « La commune d'Étreillers possède enfin son blason », Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).