Cloyes-sur-le-Loir

ancienne commune française du département d'Eure-et-Loir
(Redirigé depuis Cloyes)

Cloyes-sur-le-Loir
Cloyes-sur-le-Loir
Prieuré de Notre-Dame d'Yron
Logo monument historique Inscrit MH (1929)[1].
Blason de Cloyes-sur-le-Loir
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Châteaudun
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Châteaudun
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Claude Martin (UDI)
2017-2020
Code postal 28220
Code commune 28103
Démographie
Gentilé Cloysien, cloysiens, cloysienne, cloysiennes
Population 2 833 hab. (2014 en augmentation de 5.24 % par rapport à 2009)
Densité 143 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 59′ 52″ nord, 1° 14′ 09″ est
Altitude Min. 92 m
Max. 152 m
Superficie 19,85 km2
Élections
Départementales Brou
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Cloyes-les-Trois-Rivières
Localisation
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Cloyes-sur-le-Loir

Cloyes-sur-le-Loir est une ancienne commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire et se trouve à la fois à la porte du Perche au Nord et de la Beauce au Sud.

Depuis le , Cloyes-sur-le-Loir est intégrée à la commune nouvelle de Cloyes-les-Trois-Rivières dont elle devient le chef-lieu, avec statut de commune déléguée. Elle fait partie du réseau Village étape depuis 2017.

Géographie modifier

Situation modifier

Communes et département limitrophes modifier

Hydrographie modifier

La commune accueille, au sud de la ville, le point de confluence de la rivière Egvonne avec le Loir, sous-affluent du fleuve la Loire par la Sarthe et la Maine.

La commune bénéficie depuis 1850 d'une station hydrologique sur le Loir : la hauteur maximale instantanée, relevée à Cloyes-sur-le-Loir le , est de 0,891 m[2].

Voies de communication et transports modifier

Desserte ferroviaire modifier

Toponymie modifier

Selon une théorie, déjà fort ancienne, de nombreux toponymes, analogues à Cloyes ou Clayes , auraient Cleta, terme celtique, pour origine. Jadis Cloie (mot du XIIe siècle), remonte bien à Cleta (claie, lieu clos) fabriqué à partir, le plus souvent, de l'entrelacement de lames de bois, mais également de brins d'osier[3].

Le Loir est une rivière du centre-ouest de la France, dans les quatre départements d'Eure-et-Loir, de Loir-et-Cher, de Maine-et-Loire, de la Sarthe, dans les deux régions Centre-Val de Loire et Pays de la Loire.

Histoire modifier

Moyen Âge modifier

L'ancien prieuré bénédictin de l'abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron fut fondé en 1115[1]. L'église de Cloyes servit de halte aux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle[réf. nécessaire]. En 1212, le jeune berger Estienne rassembla des jeunes (ou pauvres) de la région pour ce que l'on appela la croisade des enfants[réf. nécessaire]. Légende ou réalité, Estienne de Cloyes est longuement intégré dans le documentaire La croisade des enfants de Martin Papirowski (de) en 2020.

Époque moderne modifier

Cloyes-sur-le-Loir fut érigée en ville par François Ier en 1545[réf. nécessaire].

Époque contemporaine modifier

Émile Zola s'inspira du lieu où il séjourna et de Romilly-sur-Aigre (Rognes) pour son roman la Terre[réf. nécessaire].

Entre le 29 janvier et le 8 février 1939, plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la Guerre civile espagnole, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution[4], dont Cloyes-sur-le-Loir[5]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[6]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre, 922 ont préféré rester et sont rassemblés à Dreux et Lucé[7].

Le , Cloyes-sur-le-Loir est intégrée à la commune nouvelle de Cloyes-les-Trois-Rivières dont elle devient le chef-lieu, avec statut de commune déléguée[8].

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs de 1900 à 2016
Période Identité Étiquette Qualité
1900 1913 Eugène Frédéric
Maudemain
  Instituteur
1913 1919 Émile Alloin   Pharmacien
1919 1923 Joseph Metrot   Percepteur des contributions directes, conseiller d'arrondissement
1923 1929 Auguste Legrand    
1929 1941 Jean Gautier   Ferrailleur, conseiller d'arrondissement
1941 1944 Alfred Bellargent   Directeur d'école normale
1944 1945 Estave Clotaire Joseph   Vétérinaire
1945 1947 Robert Émile Perche   Boulanger
1947 1969 Yves Hervé Rad. Commerçant
Conseiller général du canton de Cloyes-sur-le-Loir (1951 → 1953)
1969 1974 Jacques Jouvelet   Docteur en médecine
1974 1983 André Viron   Agent d'assurance
1983 1995 Raymond Conard[9]   Commerçant
1995 2001 Jacques Jouvelet   Docteur en médecine
mars 2001 31 décembre 2016 Philippe Vigier UDI Pharmacien
Député de la 4e circonscription d'Eure-et-Loir (2007 → )
Président de la communauté de communes des Trois Rivières (2001 → 2016)
Les données manquantes sont à compléter.

Liste des maires délégués modifier

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2017 4 septembre 2017 Philippe Vigier UDI Pharmacien
Député de la 4e circonscription d'Eure-et-Loir (2007 → )
4 septembre 2017[10] en cours Claude Martin   Chef d'entreprise retraité

Politique environnementale modifier

Cadre de vie modifier

Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[11].

Jumelages modifier

  Hatzfeld (Allemagne)

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 2 833 habitants, en augmentation de 5,24 % par rapport à 2009 (Eure-et-Loir : 1,9 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4041 5871 5121 7681 9842 1602 3242 6502 687
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 5302 4562 6252 3662 3362 3172 4642 3782 341
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 1832 2282 2272 0042 0591 8741 9452 2262 074
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2012 2014
2 3152 4782 5522 6532 5932 6362 6412 7612 833
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Manifestations culturelles et festivités modifier

  • Chandeleur dans la rue : tous les ans en février, organisée par l'association Loups et Confettis
  • Carnaval participatif : tous les ans, en mars, organisé par l'association Loups et Confettis.
  • Bal festif : tous les ans, en novembre, organisé par l'association Loups et Confettis.
  • Grande brocante et vide-greniers du 8 mai organisé par l'U.C.I.A du Pays Cloysien[16].
  • Les Estivales : concerts gratuits sous le kiosque du parc Émile-Zola de juillet à mi-septembre organisés par la municipalité.

Économie modifier

  • Sur la commune est basée une usine de l'allemand Vorwerk, qui produit l'essentiel de ses robots cuiseurs à succès Thermomix et emploie plus de 300 personnes[17].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Édifices religieux modifier

Église Saint-Georges modifier

L'église Saint-Georges est en partie romane. Son clocher date du XVe siècle   Inscrit MH (1927)[18], l'abside du XIIe siècle a été restaurée. On peut y voir une statue de saint Jacques en pierre du XIIe siècle ainsi qu'un Christ en bois du XVIe siècle.

Ancien prieuré de Notre-Dame d'Yron modifier

  Inscrit MH (1929)[1].

L'ancien prieuré de Notre-Dame d'Yron des XIIe et XIIIe siècles dépendait de l'abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron, située à Thiron-Gardais.

Il possède une nef unique à bardeaux de bois. Les peintures murales des XIIe et XIVe siècles ont été restaurées au XXe siècle.

Édifices civils modifier

  • Château de Bouville.
  • Four à chaux, rue Jean-Chauveau (propriété privée), important four à chaux industriel de la fin du XIXe siècle, installé à flanc de coteau, parfaitement conservé et entretenu par ses propriétaires, sa cheminée et son gueulard sont visibles plus haut, avenue du 11-Novembre, en face du cimetière communal.

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d’or au léopard de sable.

Filmographie modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références modifier

  1. a b et c « Ancien prieuré de Notre-Dame d'Yron », notice no PA00097079, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Loir à Cloyes-sur-le-Loir (M1121620) » (consulté le ).
  3. Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest et des musées de Poitiers, Société des antiquaires de l'Ouest, , p. 130.
  4. Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps. 1996, no 44. p. 43.
  5. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 46.
  6. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 43-44.
  7. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 47.
  8. « arrêté de création » (consulté le ).
  9. « Raymond Conard, ancien maire, est décédé », L'Écho républicain,‎ (lire en ligne)
  10. Claude Martin élu maire de Cloyes-sur-le-Loir, sur cloyeslestroisrivieres.fr
  11. Site des villes et villages fleuris, consulté le 22 décembre 2016.
  12. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  13. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  16. U.C.I.A. du Pays Cloysien : Association des Commerçants de Cloyes et de ses environs.
  17. « VORWERK-SEMCO (Cloyes-sur-le-Loir, Centre-Val de Loire) », sur UIMM (consulté le )
  18. « Église Saint-Georges », notice no PA00097080, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  19. Laurent Berec, Paul Hillig, de Cloyes à Auschwitz, Paris, Orizons, 2020, 216 p.