Charles Rolls

aristocrate de la noblesse britannique

Charles Rolls (Sir Charles Stewart Rolls de Llangattock) (Mayfair, Londres - Bournemouth ) est un aristocrate de la noblesse britannique, originaire du Pays de Galles, ingénieur en mécanique, pilote pionnier de la compétition automobile et de l'histoire de l'aviation, titulaire d'un des premiers brevet de pilote du [1], et cofondateur de la prestigieuse marque automobile de luxe Rolls-Royce en 1904 avec Frederick Henry Royce.

Charles Rolls
Description de l'image Charles-Rolls.jpg.
Nom de naissance Charles Stewart Rolls de Llangattock
Naissance
Berkeley Square, Mayfair, Londres
Décès (à 32 ans)
Bournemouth
Nationalité Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Diplôme
Profession
Activité principale
Autres activités
Pilotes pionnier de compétition automobile, de ballon dirigeable, et d'avion
Formation
Famille
Baron Rolls de Llangattock
Signature de Charles Rolls

Biographie

modifier
 
Manoir familial Rolls The Hendre, de Llangattock Vibon Avel, au Pays de Galles

Il naît le à Berkeley Square, à Londres dans une richissime famille de l'aristocratie britannique, troisième fils du baron John Rolls de Llangattock, de Monmouth au Pays de Galles. Il suit sa scolarité au Collège d'Eton, puis au Trinity College de l'Université de Cambridge, d’où il sort ingénieur en mécanique et en science appliquée.

Importateur de voitures de luxe et compétition automobile

modifier

Passionné par l'automobile, il s'achète une Peugeot Type 15 de 1896 à Paris, pour ses 18 ans, une des premières automobiles du Royaume-Uni, avec laquelle il se rend à l'Université de Cambridge, puis devient un des pilotes pionniers de la compétition automobile, détenteur de quelques records de vitesse de l'époque. Il fonde avec succès une luxueuse concession d'automobiles CSRolls & Co dans le quartier Fulham de Londres, puis sur Piccadilly, où il commercialise auprès de l'aristocratie britannique les premières automobiles de série importées d'Europe (Peugeot, Panhard, Minerva...).

Quelques courses

modifier
 

Gentleman-driver, et membre de l'Équipe de Grande-Bretagne automobile, il participe à de nombreuses courses dont :

 
Avec sa Panhard & Levassor, ses parents, et le futur roi George V, devant le manoir familiale The Hendre.

En 1902, puis mars[4] et [5], Charles Rolls bat officieusement par trois fois le record du kilomètre lancé, à Welbeck Abbey en Angleterre sur la propriété du duc de Portland (à la vitesse de 133 puis de 136,440 km/h en 1903). Mais le parcours comporte une légère montée et une légère descente, ne pouvant ainsi prétendre à une homologation de record de vitesse terrestre.

En 1904, âgé de 27 ans, un ami lui présente Henri Royce, alors âgé de 41 ans, qui vient de fonder la « Royce Company » à Manchester pour fabriquer et commercialiser sa propre première voiture (Royce 10 HP, rebaptisée ensuite en Rolls-Royce 10 HP) de 2 cylindres et 10 chevaux, dont tout le monde fait l'éloge de l'exceptionnelle esthétique, luxe, robustesse, fiabilité, silence, confort, souplesse... Il est emballé par les essais. Enfin une voiture anglaise digne de toutes les louanges, qu'il s'engage à commercialiser sous son nom. Rolls participe à la Coupe Gordon Bennett 1905 sur Wolseley, et rachète à titre personnel la Panhard & Levassor victorieuse du Paris-Marseille-Paris, pilotée par Émile Mayade.

Fondation de Rolls-Royce

modifier

Le [6] Rolls et Royce s'associent et fusionnent leurs entreprises en Rolls-Royce. La marque se fait immédiatement une excellente réputation auprès des clients d'automobiles d'élite et aristocratiques de Charles Rolls, pour leur très haut niveau de qualité et de perfection. Les voitures les plus chères, mais aussi les meilleures du monde qui imposent un respect universel dès 1910. Les premières Rolls-Royce sont présentées avec succès au Salon de l'automobile de Paris de décembre 1904. Les voitures remportent de nombreuses courses des années 1900 où elles se distinguent par leur grande fiabilité.

Charles Rolls abandonne à la célèbre première course du Tourist Trophy de l'Île de Man de 1905, puis gagne l'année suivante au volant d'une Rolls-Royce 30 HP. Il déclare : « Comme je n'ai fait que rester assis à attendre que la voiture franchisse la ligne d'arrivée, le mérite revient à monsieur Royce qui en est le dessinateur et le constructeur ».

Pionnier de l'aviation

modifier
 
Statue de Douvres

Devenu membre de l'Aéro-Club de France, il obtient un des premiers brevet de pilote de l'histoire de l'aviation en 1910[7]. Pilote passionné des premiers avions et ballon dirigeable de série de l'histoire de l'aviation, le , il est le premier homme à faire « l'aller retour » Douvres (en Angleterre) - Calais (en France) sans escales au-dessus de la Manche avec son biplan Wright Model A des frères Wright (la série des Wright Flyer sont à partir de 1903 les premiers avions à moteur à essence de l'histoire de l'aviation) une traversée récompensée par une coupe de 2 000 francs offerte par la famille Ruinart[1] (Louis Blériot est le premier pilote à traverser la Manche le avec son Blériot XI).

La même année, il se tue accidentellement à l'âge de 32 ans, le 12 juillet dans un meeting aérien au-dessus de Bournemouth, alors que son biplan Wright Model A tentait de s'imposer dans un concours d’atterrissage. Son avion s'écrase à la suite de la rupture de la queue stabilisatrice, à environ 15 m d'altitude[8]. Il repose au cimetière de son Manoir familial The Hendre de Llangattock Vibon Avel, au Pays de Galles.

Bibliographie

modifier

Notes et références

modifier
  1. a et b Le 2 juin 1910 dans le ciel : La double traversée de la Manche de Rolls Air-journal.fr 2 juin 2012
  2. http://www.laberezina.com/histoire/chronologie/montagnes/montagnes-1.htm Épreuves de montagne - 1897-1914] (LaBerezina).
  3. 1900 One Thousand Mile Trial (GracesGuide).
  4. La Vie au Grand Air du 14 mars 1903, p. 191.
  5. La Vie au Grand Air du 23 octobre 1903, p. 779.
  6. (en) The Beginning - Historique de la marque sur le site officiel
  7. Charles Rolls sur aviatechno
  8. Le 12 juillet 1910 dans le ciel : Charles Rolls se tue en avion Air-journal.fr 12 juillet 2011

Annexes

modifier

Articles connexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

modifier