Camille Ayglon-Saurina

handballeuse française

Camille Ayglon-Saurina
Image illustrative de l’article Camille Ayglon-Saurina
Fiche d’identité
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance (38 ans)
Lieu Avignon (Vaucluse)
Taille 1,80 m (5 11)[1]
Masse 66 kg (145 lb)[1]
Poste arrière droite, ailière droite
Surnom(s) Ka, Bambi
Situation en club
Club actuel fin de carrière
Parcours professionnel *
SaisonsClub M. (B.)
2003-2008 HBC Nîmes
2008-2010 Metz Handball
2010-2016 HBC Nîmes
2016-2018 CSM Bucarest
2018-2021 Nantes Atlantique
*Statistiques en compétitions nationales et continentales.
Sélections en équipe nationale
Année(s)Équipe M. (B.)
2007-2019 France 270 (550)[1]

Camille Ayglon-Saurina, née Camille Ayglon le à Avignon, est une handballeuse française, évoluant principalement au poste d'arrière droite et parfois sur le poste d'ailière droite. Internationale française, elle est vice-championne du monde 2009 et 2011, médaillée d'argent aux Jeux olympiques 2016, championne du monde en 2017 et championne d'Europe en 2018. Elle est mariée au handballeur français Guillaume Saurina.

Biographie modifier

Venue sur le tard au handball, elle intègre le groupe de l'Équipe de France durant l'hiver 2006-07, obtenant sa première sélection en mars 2007 contre la Chine[2]. Le sélectionneur national Olivier Krumbholz lui offre une chance sur un poste, arrière droit, traditionnellement difficile pour l'Équipe de France. Son travail, son écoute des consignes lui octroie finalement une place parmi les joueuses choisies pour défendre les couleurs françaises lors du mondial 2007 qui se déroule en France. Elle connaît un début de compétition légèrement difficile avant de se reprendre face à la Macédoine puis la Norvège, deux rencontres remportées par les Françaises lors du tour principal et qui leur permettent d'atteindre les quarts de finale[3]. Opposées aux Roumaines, la France s'incline finalement au bout d'une double prolongations sur le score de 34 à 31[4]. la France remporte ensuite deux victoires lors des matchs de classement pour terminer à la cinquième place.

En 2008, elle participe à la qualification de l'équipe de France pour les jeux olympiques de Pékin en remportant le tournoi de Nîmes avec deux victoires 30 à 10 face à la Côte d'Ivoire - 3 buts de Camille Ayglon sur quatre tirs et nul 25 partout face à la Corée du Sud[5]- et 36 à 19 face au Congo avec un cinq sur huit de Ayglon[6]. Lors de la première rencontre de ces jeux, remportée 32 à 21 face à l'Angola, elle se blesse au visage[7]. Elle reste toutefois dans le groupe des Françaises qui s'impose face au Kazakhstan mais s'incline ensuite face à la Roumanie sur le score de 34 à 20, la Norvège - 34 à 24 et trois buts de Ayglon[8] et la Chine - 21 à 18 avec cinq buts de Ayglon dont un jet à sept mètres[9]. La France est opposée à la Russie en quart de finale. Lors de cette rencontre, où Camille Ayglon inscrit un but, la France, qui mène tout le long de la rencontre, contraint les championnes du monde à disputer des prolongations. La première de celle-ci se termine de nouveau sur un score de parité, 28 partout, alors que les Françaises se voient refuser un but en fin de cette prolongation[10]. La Russie s'impose finalement 32 à 31. Lors des matchs de classement, la France prend sa revanche sur la Roumanie, victoire 36 à 34 après une prolongation et un but de Ayglon[11] puis termine à la cinquième place après une victoire 31 à 23 sur la Chine.

Camille Ayglon est de nouveau présente dans le groupe des Françaises qui disputent le championnat d'Europe en fin d'année 2008[12]. La France figure au premier tour dans un groupe difficile avec la présence du Danemark, de la Roumanie et de la Hongrie. Elle concède trois défaites, 24 à 23 face aux Danoises, 30 à 25 face aux Roumaines et 29 à 26 face aux Hongroises.

La France commence le mondial 2009 par deux défaites, 22 à 20 face au Brésil[13] puis 24 à 16 face aux Danoises, avant de remporter ses trois matchs suivant face à la Suède, le Congo et l'Allemagne. Cela lui permet d'atteindre le tour principal où elle remporte ses trois matchs, 33 à 24 sur l'Angola, 24 à 23 face à la Russie et 35 à 20 face à l'Autriche dont quatre buts de Camille Ayglon[14]. La première place du groupe lui permet de disputer les demi-finales[15]. Opposées aux Espagnoles, les Françaises l'emportent 27 à 23, Camille Ayglon inscrivant cinq buts pour les Bleues[16]. En finale, les Françaises retrouvent les Russes. Celles-ci dominent la rencontre, menant de trois buts à la pause, pour finalement l'emporter sur le score de[17],[18].

La France commence l'Euro 2010 face à deux gros adversaires, la Norvège avec une défaite 33 à 22 et un but pour Ayglon[19], et la Hongrie, défaite 21 à 18[20]. La France se reprend et remporte sa troisième rencontre face à la Slovénie, 29 à 19, avec un cinq sur cinq de Camille Ayglon[21]. La France remporte ensuite ses trois rencontres du tour principal, 23 à 21 face aux Pays-Bas, 22 à 21 face à la Suède et 31 à 19 face à l'Ukraine mais cela s'avère insuffisant pour accrocher une place pour les demi-finales. La France termine sa compétition par une victoire 23 à 19 sur le Monténégro pour terminer au cinquième rang de la compétition.

Après un début de carrière à Nîmes, elle rejoint le club de Metz pour le début de la saison 2008-2009[22]. Avec celui-ci, elle remporte son premier titre de championne de France et une coupe de la Ligue. En Europe, Metz échoue à la troisième place de son groupe en ligue des champions 2008-2009 avant de se voir renverser en coupe des coupes où elle s'incline en quart de finale face au futur vainqueur, le FCK Håndbold. Dans ces deux compétitions européennes, Camille Ayglon inscrit respectivement 15 puis 9 buts[23]. L'année suivante, Metz se fait de nouveau éliminer en ligue des champions puis dispute la coupe des coupes. Elle échoue en demi-finale face au club du Monténégro Budućnost T-Mobile qui s'impose 28 à 21 à l'aller et 28 à 27 à Metz, rencontre où Ayglon inscrit 5 buts. Ses statistiques européennes sont de 16 buts en ligue des champions et 17 en coupe des coupes[24]. En France, elle remporte deux nouveaux titres : la coupe de la Ligue et la coupe de France. Elle est également récompensée à titre individuel d'un titre de meilleure arrière droite du championnat[25].

Après deux saisons passées en Moselle, elle retrouve son ancien club de le HBC Nîmes. Comme la saison précédente, elle est élue meilleure arrière droite du championnat[26], même si elle ne remporte aucun trophée avec son club, s'inclinant en finale de la coupe de France et en demi-finale de la coupe Challenge sur le plan européen.

En 2013, Ayglon et les nîmoises atteignent la finale de la coupe de la Ligue, mais s'inclinent face à l'Issy Paris Hand.

Le , elle donne naissance à son premier enfant avec son compagnon, le handballeur de l'USAM Nîmes, Guillaume Saurina[27]. Pour cette raison, elle ne peut participer au Championnat du monde 2013 et rate ainsi sa première compétition avec l'équipe de France depuis ses débuts en 2007.

Elle retrouve les parquets en janvier 2014 avec une victoire face au Havre (29-26), mais son retour conduit à un imbroglio : son certificat médical ayant été envoyé trop tard à la Ligue, et Nîmes subit une défaite sur tapis vert (20-0)[28]

Après le dépôt de bilan du HBC Nîmes au printemps 2016, elle s'engage en Roumanie avec le CSM Bucarest pour la saison 2016-2017, pour sa première expérience à l'étranger[29].

Elle fait partie des joueuses retenues en équipe de France pour disputer les Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro[30]. En finale, la France s'incline face à la Russie et se contente d'une médaille d'argent[31]. Avec un important temps de jeu, Camille Ayglon fait partie des joueuses les plus utilisées et participe grandement à l'obtention de cette médaille d'argent[32].

Avec le club roumain qui a remporté la Ligue des champions en 2016, elle atteint à deux reprises la demi-finale de la compétition et, sur le plan national, réalise deux triplés Championnat-Coupe-Supercoupe de Roumanie.

En 2018, elle choisit de rentrer en France en signant au Nantes Atlantique Handball[33], club ambitieux ayant pris pour entraîneur Frédéric Bougeant et comme entraîneur adjoint son mari Guillaume Saurina qui vient d'arrêter sa carrière au HBC Nantes. Elle finit l'année 2018 de la plus belle des manières en obtenant à domicile le titre de championne d'Europe avec ses coéquipières de l'équipe de France.

En mai 2021, après avoir permis au club nantais de remporter la Ligue européenne et d'atteindre pour la première fois la finale de la Coupe de France, elle décide de mettre un terme à sa carrière à 36 ans[34].

Palmarès modifier

Sélection nationale modifier

Jeux olympiques
championnats du monde
championnats d'Europe
autres

Club modifier

compétitions internationales
compétitions nationales

Distinctions individuelles modifier

  • élue meilleure arrière droite du championnat de France en 2010[25] et 2011[26]

Distinctions modifier

Galerie modifier

Notes et références modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. a b et c « Profil de Camille Ayglon »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Page de l'équipe de France féminine, Fédération française de handball (consulté le ).
  2. « Les bleues en préparation contre la Chine », sur handzone.net, (consulté le ).
  3. « Mondial de hand féminin: la France bat la Macédoine et s'approche des quarts »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur actu.ma, (consulté le ).
  4. Cédric Callier, « Les Bleues finissent par céder », (consulté le ).
  5. Olivier Stephan, « Les Françaises font le show », sur handzone.net, (consulté le ).
  6. Olivier Stephan, « TQO : Pékin express ! », sur handzone.net, (consulté le ).
  7. Yannis Drapier, « Camille Ayglon blessée », sur handzone.net, (consulté le ).
  8. « Handball JO Femmes 2008 Norvège 34 - 24 France », sur lequipe.fr, l'Équipe, (consulté le ).
  9. « Handball JO Femmes 2008 France 18 - 21 Chine », sur lequipe.fr, l'Équipe, (consulté le ).
  10. « Les Françaises en enfer après 2 prolongations », sur francetv.fr, (consulté le ).
  11. Peggy Bergere, « JO - Hand (F) - Oh les belles Bleues ! », (consulté le ).
  12. « Les 16 pour l'Euro », sur handzone.net, (consulté le ).
  13. Cédric Callier, « Mondial 2009 F, France-Brésil - Un sombre avenir », (consulté le ).
  14. « Mondial dames. France - Autriche : 35-20 Et maintenant, une médaille ! », sur letelegramme.com, (consulté le ).
  15. « Mondial de hand: les Françaises qualifiées en demi-finales », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  16. « Mondial-2009 dames. Les Bleues époustouflantes ! », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  17. Julien Giovanella, « Les Bleues en argent », (consulté le ).
  18. Philippe Pailhories, Le livre de l'année 2010, L'Équipe & Co, (ISBN 9782915535990), « De l'argent pour bâtir », p. 13
  19. « Les Bleues mordent la poussière », sur léquipe.fr, l'Équipe, (consulté le ).
  20. « Ça se complique... », sur eurosport.fr, eurosport, (consulté le ).
  21. « La France redresse la tête », sur eurosport.fr, eurosport, (consulté le ).
  22. Yannis Drapier, « Camille Ayglon future messine », sur handzone.net, (consulté le ).
  23. (en) « Camille Ayglon 2008/09 Season », sur eurohandball.com (consulté le ).
  24. (en) « Camille Ayglon 2009/10 Season », sur eurohandball.com (consulté le ).
  25. a et b [PDF] « Nuit des Étoiles 2010 », Fédération française de handball (consulté le ), p. 4.
  26. a et b « Nuit des Étoiles 2011 », sur handzone.net, (consulté le ).
  27. « Camille Ayglon maman d'un petit Milo ! »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Site officiel de l'équipe de France féminine, (consulté le ).
  28. « NÎMES PERD SUR TAPIS VERT FACE AU HAVRE »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Handnews, (consulté le ).
  29. « L'arrière droite Camille Ayglon a signé à Bucarest », sur lequipe.fr, L'Équipe, .
  30. « Rio 2016 – La liste des Bleues retenues pour les JO », sur handlfh.org, Ligue féminine de handball, .
  31. « JO F : Si près des étoiles… », sur handzone.net, .
  32. (en) « Rio 2016 - Handball Women - FRA - France - Cumulative Statistics »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ihf.info, Fédération internationale de handball (consulté le ).
  33. « Camille Ayglon estime que c'est «le bon timing pour rentrer» en France », L'Equipe, (consulté le ).
  34. « Camille Ayglon-Saurina (Nantes) arrête sa carrière à la fin de la saison », L'Équipe, (consulté le ).
  35. Décret du 30 novembre 2016 portant promotion et nomination

Liens externes modifier