Bioncourt

commune française du département de la Moselle

Bioncourt
Bioncourt
L'église Saint-Remi.
Blason de Bioncourt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarrebourg-Château-Salins
Intercommunalité Communauté de communes du Saulnois
Maire
Mandat
Patrick Michel
2020-2026
Code postal 57170
Code commune 57084
Démographie
Gentilé Bioncourtois, Bioncourtoises
Population
municipale
300 hab. (2021 en diminution de 7,41 % par rapport à 2015)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 47′ 39″ nord, 6° 21′ 46″ est
Altitude Min. 194 m
Max. 290 m
Superficie 8,21 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Saulnois
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Bioncourt
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Bioncourt
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Bioncourt
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Bioncourt

Bioncourt est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.

Géographie modifier

Le village est construit sur le pan sud-ouest d'une colline. C'était à l'origine un village-rue qui s'est développé en plan circulaire.

Écarts et lieux-dits modifier

  • Alincourt.
  • Rhin de Bois

Hydrographie modifier

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Seille, le ruisseau de Alaincourt, le ruisseau des Planches, le ruisseau des Vignes et le ruisseau Mazerulles[Carte 1].

La Seille, d'une longueur totale de 137,7 km, prend sa source dans la commune de Maizières-lès-Vic et se jette dans la Moselle à Metz en limite avec Saint-Julien-lès-Metz, après avoir traversé 57 communes[1].

 
Réseaux hydrographique et routier de Bioncourt.

La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Seille, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 791 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Bioncourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,7 %), terres arables (42,3 %), forêts (6,4 %), zones urbanisées (3,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Fréquemment rencontré dans les toponymes d'origine gallo-romaine et fortement calqué sur une construction germanique[15], le suffixe « -court » (bas latin curtis, latin cohorse) présume d'un domaine relevant d'une personnalité locale. La racine « Bion- » découlerait du nom propre d'un Gaulois (*Bios), latinisé en Bius ou d'un Germain appelé Bîdo [16]. Selon les évolutions toponymiques attestées au fil du temps, on compte

  • pour Bioncourt : Bionis curtis (933), Byoncort (1275), Biencort (1282), Byoncourt (1296), Bionshofen (1915-1918).
  • pour Alincourt : Alincort (1180), Allincort (1252), Ailleincourt (1285)[17].

Histoire modifier

  • La terre de Bioncourt, qui a donné son nom à une illustre famille de nom et d'armes depuis longtemps éteinte, passe dans maison de Guermange puis dans celle de Custines au XVIIe siècle[18].
  • La seigneurie de Bioncourt est achetée en 1730 par la famille Catoire (anoblie en 1760 par charge de trésorier au bureau des finances de Metz) dont une branche en porte le nom et qui la revend en 1780.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2014 En cours Christine Perrin / /

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

En 2021, la commune comptait 300 habitants[Note 4], en diminution de 7,41 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
356364398386416500502515510
1856 1861 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900
467482441413380363351356338
1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
350316258245252256284258223
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
233224282310309311311325307
2021 - - - - - - - -
300--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Château de Bioncourt : à partir de 1808 le baron de Vincent fit construire un château, puis, après avoir pris sa retraite de diplomate, une nouvelle ferme, entre 1828 et 1832, et reconstruire la tour de Galvan en 1834[23] sur les restes d'un édifice plus ancien[24]. Ce bâtiment a été détruit pendant la guerre de 1939-1945.
  • Mausolée du baron de Vincent (mort en 1834) dans le cimetière.
  • Plusieurs fontaines en haut et en bas du village.
  • Église Saint-Rémi de style néo-gothique construite après 1920 avec un monument à côté.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Jean-Batiste-Nicolas Catoire seigneur de Bioncourt qu'il acquit en 1730 et revendit en 1780.
  • Jean-Batiste-Nicolas Catoire, écuyer, seigneur de la baronnie de Bioncourt, seigneur de Delme, Puzieux, Alincourt, fit des essais pour rendre la Seille navigable et flottable. Il remonta la rivière de Bioncourt à Dieuze avec une petite flottille (40 voiles de bois de chêne de 400 à 500 pieds de long) puis redescendit jusque Metz. Il réussit (avec beaucoup de difficultés), mais le débit et le niveau de l'eau étaient particulièrement favorables ce jour-là. Une foule d'autres mémoires et de projets de canaux ont été publiés depuis un siècle ; des propositions même ont été faites par des compagnies : mais à l'exception des travaux exécutés sur la Seille par Jean-Batiste-Nicolas Catoire de Bioncourt, aucun de ces projets n'a eu de suite.
  • Nicolas-Charles, baron de Vincent et du Saint Empire, ambassadeur d'Autriche.

Héraldique modifier

  Blason
D'argent à la fasce d'azur[25].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Bioncourt » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Sandre, « la Seille »
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Bioncourt et Tomblaine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nancy », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Morlet, Marie-Thérèse, La toponymie de la Thiérache in Revue internationale d'onomastique (année 1954) pp. 19-29
  16. Pitz, Martina, Nouvelles données pour l'anthroponymie de la galloromania : les toponymes mérovingiens du type Avricourt, Revue de linguistique romane, No 66, Université de Sarrebruck.(année 2002), page 436
  17. Dictionnaire géographique de la Meurthe, avec une carte du Département - Henri Lepage
  18. Henri Le Page "Le département de La Meurthe: statistique, historique et administrative" 1843, volume 2, page 68.
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Marie-France Jacops, « Le baron de Vincent (1757-1834), officier et diplomate au service de l'Autriche et la terre de Bioncourt en Lorraine », 1988, p. 269-310 (lire en ligne)
  24. Henri Le Page Le département de La Meurthe: statistique, historique et administrative », 1843 Volume 2, page 68.
  25. Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique historique et administrative, deuxième partie, 1843