Artaix

commune française du département de Saône-et-Loire

Artaix
Artaix
L'église Saint-Julien.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Charolles
Intercommunalité Communauté de communes de Marcigny
Maire
Mandat
Éric Nevers
2020-2026
Code postal 71110
Code commune 71012
Démographie
Gentilé Artaisiens
Population
municipale
334 hab. (2021 en augmentation de 3,41 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 14′ 45″ nord, 4° 00′ 42″ est
Altitude Min. 242 m
Max. 331 m
Superficie 21,41 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Paray-le-Monial
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Artaix
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Artaix
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Voir sur la carte topographique de Saône-et-Loire
Artaix
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Artaix
Liens
Site web artaix.fr
molartaix.fr

Artaix est une commune française rurale située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

On ne prononce pas le X de la fin du nom.

C'est l'une des six communes du département de Saône-et-Loire situées sur la rive gauche de la Loire (à l'ouest du fleuve dans cette partie de son cours).

ORIGINE DU NOM ARTAIX Artaius est une épithète (adjectif qualificatif) celtique appliquée au dieu romain Mercure pendant la période romano-celtique.

Étymologie (origine) : en Gaulle, le mot artos signifie «ours», et artaios aurait été un dérivé (signifiant quelque chose comme «ursine» (les Ursinés (Ursinae) est une sous-famille d'ours)

(Miranda Green) considère Mercury Artaius comme ayant été un dieu ours.

Il est également possible qu'Artaius dérive d'un nom de lieu (de sorte que, en tant que "Artaian Mercury", il n'aurait qu'une association indirecte avec des ours.)

Sur la base de l'inscription trouvée à Beaucroissant, en Isére (Auguste Longnon) a supposé que le lieu était appelé Artay. Il existe un seul village du même nom, Artaix en Saône-et-Loire - France.

inscription trouvée : MERCVRIO AVG ARTAIO SACR SEX GEMINIVS CVPITVS EX VOTO.

Mercure auguste Artaius, Sextus Geminius Cupitus (a consacré cette pierre sacrée ) en accomplissant un vœu.

Géographie modifier

Artaix fait partie du Brionnais. On y trouve la halte nautique du bassin d'Artaix, le long du canal de Roanne à Digoin. La commune est traversée par le fleuve la Loire et la rivière l'Arçon, qui coule en aval de la commune et qui se jette dans la Loire, deux kilomètres plus loin.

Les communes proches sont Melay, Chambilly, Saint-Martin-du-Lac, Marcigny et Baugy. Artaix se trouve à proximité de Roanne, à environ 23,9 kilomètres au sud.

Les Bois du Grand ainsi que du Bois du Grand Charmay sont situés à environ 7 kilomètres de la commune.

Communes limitrophes modifier

Risques et catastrophes naturelles répertoriés modifier

La sismicité est faible.

Parmi les risques naturels passés, la commune a subi une tempête en novembre 1982, des inondations et coulées de boue en décembre 1982, en mai 1983, en décembre 2003, juin 2007 et novembre 2008. Elle a également enregistré des mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols du 1er juillet au 30 septembre 2003.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 793 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Briant », sur la commune de Briant à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 930,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,7 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Artaix est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (70,5 %), forêts (12,3 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %), terres arables (3,8 %), eaux continentales[Note 3] (3 %), zones urbanisées (1,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

 
Panneau d'entrée.

Le nom de la commune viendrait du nom gaulois artos ou artaios (ours), pour qualifier le dieu gaulois du commerce et des voies d'eau Lug-Mercure. Cette étymologie rappelle qu'Artaix a été un port commercial important sur la Loire dans le passé[14]. De beaux vestiges du port sur la Loire, comprenant une longue cale et une ancienne auberge, ainsi que la maison du passeur, sont encore bien visibles au lieu-dit le Port[15]. J.B. Derost, dans un article publié dans le Bulletin de la Société d'Etudes du Brionnais avance, lui, que le nom viendrait de celui d'une d'une divinité gauloise, nommée Artaïus[16].

Histoire modifier

Dans sa monographie des communes du Charollais et du Brionnais le frère Maxime Dubois indique qu'Artaix était situé sur les confins du Forez et de la vicomté du Mâconnais[17]. Souvent les habitants durent souvent payer des impôts aux deux. Le bourg était jadis divisé en deux parties, dont l'une dépendait du domaine royal, et l'autre du duché de Bourgogne. La partie en royauté dépendait du bailliage de Mâcon et de la justice du prieuré de Marcigny. La partie en duché formait les .trois quarts de la paroisse et dépendait du bailliage de Semur-en-Brionnais et de la justice du marquisat de Maulévrier[16].

Artaix a été le lieu d'un gros incendie d'un stock de pneus en 2002 ce qui a soulevé le problème du traitement de ces déchets[18].

Politique et administration modifier

 
Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1996 mars 2001 François Pegon    
mars 2001 mars 2014 Georges Borde    
mars 2014 en cours Éric Nevers[19] DLF  
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 334 habitants[Note 4], en augmentation de 3,41 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
870881944867859926839884945
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
974891898897875825817805770
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
754770735634646654617545587
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
576523429416352336392401339
2018 2021 - - - - - - -
329334-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Secteurs d'activité présents sur la commune modifier

Les principales entreprises de la commune sont dans les secteurs de la culture et la production animale, les activités immobilières, les travaux de construction spécialisée, les activités d'architecture et d'ingénierie et les activités de contrôle et analyses techniques.

Appellations d'origine contrôlée (AOC) et Indications géographiques protégées (IGP) modifier

Artaix est située dans la zone des AOC pour le bœuf de Charolles et les fromages Charolais.

La commune est également dans le périmètre des IGP pour le bœuf charolais du Bourbonnais, l'agneau du Bourbonnais, le porc d'Auvergne, les volailles d'Auvergne, les volailles de Bourgogne, les volailles du Charolais, les volailles du Forez, l'emmental français est-central, la pâte de moutarde moutarde de Bourgogne ainsi que les vins de Saône-et-Loire blanc, rosé et rouge.

Enseignement modifier

Un RPI (regroupement pédagogique intercommunal) regroupe les écoles de Melay, Chenay-le-Châtel et Artaix.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Lieu-dit la Cuvette

Elle fait référence à une fondation bétonnée remarquable permettant de soutenir le canal de Roanne à Digoin, passant à cet endroit précis sur l'aqueduc de l'Arçon. Une série considérable de pylônes discrètement cachée sous les arbres constitue une vaste cavité qui peut se visiter à pied. Cette structure fut construite des suites d'une grave rupture de digue de l'ancienne cuvette dans la nuit du 2 au 3 février 1933, entraînant l'effondrement de la rive gauche de l'aqueduc sous laquelle coule la rivière Arçon. Le marinier Henri Lespinasse perdit la vie dans l'accident.

Église Saint-Julien

Ancienne chapelle au lieu-dit Saint-Loup (du nom de dieu LUG-Loup à l'époque de la Gaule) dont l'emplacement était visible jusqu'au XIXe siècle. Il y a une fontaine, de laquelle on espérait jadis obtenir la guérison de la fièvre et des maux des yeux[24]. La commune était autrefois un lieu de purification au confluent des deux rivières.

Personnalités liées à la commune modifier

  • José Pelletier : coureur cycliste est né à Artaix le 30 août 1888. Il remporta entre autres le tour de Tarragone 1919, le Circuit du Midi 1919, le Tour de Catalogne 1920.
  • Gabriel Rabot, résistant au sein des FTPF, né le 21 juillet 1914 à Artaix (Saône-et-Loire). Fusillé le 26 février 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; tourneur sur métaux ; militant communiste[25].

Héraldique modifier

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Artaix et Briant », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Briant », sur la commune de Briant - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Briant », sur la commune de Briant - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Mario Rossi, Les noms de lieux du Brionnais-Charolais, , 579 p. (ISBN 978-2-7483-5072-2, lire en ligne), p. 91.
  15. Alain Dessertenne, Françoise Geoffray, Flâneries entre Loire et canal de Roanne à Digoin, revue « Images de Saône-et-Loire », n° 196, décembre 2018, pp. 12-13.
  16. a et b J.B. Derost, « Le canon de Marcigny. Géographie et histoire », Bulletin de la Société d'études du Brionnais,‎ , p. 197-200
  17. Frère Maxime Dubois Monographie des communes du Charollais et du Brionnais : département de Saône-et-Loire, t.2. 1904, Charlieu, Impr. de E. Micolon t.2 lire en ligne sur Gallica
  18. « aria.developpement-durable.gou… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  19. Le Journal de Saône-et-Loire, édition du 17 avril 2014, p.  2
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Source : André Jeannet, Légendes, superstitions, pèlerinages : inventaire des Fontaines de Saône-et-Loire, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 31 (novembre 1976), pp. 15-18.
  25. « RABOT Gabriel [dit Philippe] - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le ).