Argenton-Notre-Dame

ancienne commune française du département de la Mayenne

Argenton-Notre-Dame
Argenton-Notre-Dame
L'église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Château-Gontier
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Nathalie Porcher
2020-2026
Code postal 53290
Code commune 53006
Démographie
Gentilé Argentonais
Population 216 hab. (2020)
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 46′ 48″ nord, 0° 35′ 20″ ouest
Altitude Min. 33 m
Max. 82 m
Superficie 6,77 km2
Élections
Départementales Azé
Historique
Fusion 2019
Commune(s) d'intégration Bierné-les-Villages
Localisation
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Argenton-Notre-Dame

Argenton-Notre-Dame est une commune déléguée, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 216 habitants[Note 1]. Depuis le 1er Janvier 2019, Argenton-Notre-Dame est intégré dans la commune nouvelle de Bierné-les-Villages née de la fusion avec Bierné, Saint-Michel-de-Feins et Saint-Laurent-des-Mortiers[1].

La commune fait partie de la province historique de l'Anjou (Haut-Anjou)[2].

Géographie modifier

Le territoire d'Argenton recouvre une superficie de 677 hectares. C'est un terrain plat, légèrement incliné de l'est à l'ouest, où l'altitude varie de 82 à 33 m. Le Béron le limite au nord, sur une longueur 5 à 6 km.

Toponymie modifier

La seule attestation ancienne qu'on ait est celle donnée par Jeanne Duval[3] qui mentionne "Argentonio en 1188 dans le cartulaire de l'Hôtel-Dieu d'Angers".

Le second élément, Notre-Dame a été ajouté en 1919, afin d'éviter des confusions avec les communes homonymes (dans l'Indre, les Deux-Sèvres, etc.).

Xavier Delamarre[4] explique ces différents Argenton comme d'anciens argentomagos, autrement dit des « marchés de l'argent ». Le nom de l'argent, argenton, est un mot gaulois que le latin a adopté sous la forme argentum.

Histoire modifier

Moyen Âge et époque moderne modifier

Le bourg présente un aspect typiquement angevin. Michel Possart, sieur de la Sionnière acheta la seigneurie en 1460 pour 1 500 écus écus d'or. Sa veuve, née Rossignol, fit tenir des assises sur un terrain dépendant du fief curial, en 1480. Mais comme elle avait négligé de payer au curé de la paroisse « les cousterets » de vin et le blé qu'elle lui devait sur la Sionnière et sur l'Hommée, on lui dit reconnaitre ces devoirs qu'on évalua approximativement à six boisseaux de froment, 18 boisseaux de seigle et une busse[Note 2] de bon vin. La châtelaine en profita alors pour remettre certains droits féodaux aux curés « afin que ceux-ci priassent plus volontiers pour elle ». Ce fut ainsi que le seigneur de la Sionnière reçut le titre de la paroisse d'Argenton. En 1776, Hyacinthe-Roger de Quatrebarbes obtenait des lettres patentes qui réunissaient les justices d'Argenton, de la Sionnière et des châtellenies de Châtelain et de Romfort. Argenton relevait alors du marquisat de Château-Gontier. De temps immémoriaux, les propriétaires de champ de Thubœuf (qui jouxte la Sionnière) étaient tenus de donner toute la paille nécessaire pour mettre dans les sabots des paroissiens qui venaient à la messe de Ménil.

En 1680, on y dénombrait onze métairies qui se partageaient 746 arpents. Leur fonds était très bon. On comptait 314 arpents de terres labourables, 138 en prés, 16 en bois, 80 en landes et 42 en vignes. On note que le vin y était relativement bon. Au siècle suivant, un autre mémoire relate que « la moitié des terres produisent du froment, du seigle, du blé noir et un peu d'avoine ». Dès le XIXe siècle, les landes avaient laissé leur place aux terres labourables et aux prairies et l'on s'adonnait déjà à la culture intensive des céréales et à l'élevage d'un riche bétail des meilleures races qui faisait la richesse du pays. Ce fut sans doute pour cette raison que dans cette région, trois petites localités ont été qualifiées dans un dicton populaire : « Saint-Laurent de paille, Saint-Michel de beurre et Argenton de foin ». De nos jours la commune arbore des bois et de verts pâturages. On y cultive des plantes fourragères et des céréales et on élève des bovins et des porcins.

Révolution française modifier

Pendant la Révolution française, Argenton fut très attaché à la religion catholique et à son curé. Et cet attachement devait susciter des convoitises et aussi des persécutions des paroisses voisines, des localités qui souhaitaient s'agrandir aux dépens de la petite commune. Le 2 mars 1792, les municipalités de Daon, Bierné, Châtelain et Coudray se plaignent au Directoire de Château-Gontier : elles étaient outrés de voir, chaque dimanche, 2 000 à 3 000 personnes qui venaient assister à la messe dite par le curé « non assermenté » d'Argenton, celui-ci ne faisant que « confesser les lymphatiques ». Elles demandèrent son remplacement par un prêtre constitutionnel mais, comme ses prêtres n'étaient pas assez nombreux, leur demande ne put être prise en considération et les gardes nationaux de Châtelain, Coudray et Ménil vinrent fermer l'église. Pour unique répression, le Directoire autorisa le curé à dire sa messe seulement pendant deux jours dans la paroisse puis il pensa à la réunir à Châtelain afin que les habitants de cette localité puissent faire leurs Pâques, et, pour terminer, le curé irait à Laval. Non satisfaits de ces mesures, des démagogues, sous le commandement de Dutertre, juge de paix à Chemazé se déplacèrent à Argenton pour fermer une nouvelle fois l'église. La commune reçut très souvent la visite de Coquereau, celui-ci y vint en particulier en août 1794 pour y célébrer un festin à la victoire qu'il venait de remporter à Cherré. Mais pendant les préparatifs, les républicains de Châteauneuf-sur-Sarthe le surprirent et ses hommes prirent la fuite sans opposer la moindre résistance. À la fin de l'année 1795, Gaullier livra lui aussi un combat à Argenton, à proximité de la ferme de Cry, où Lezay, dit « Sabre-Tout », qui a dirigé la Compagnie de Fromentières, fut mortellement blessé.

XXIe siècle modifier

Le préfet de la Mayenne approuve le la fusion des communes d'Argenton-Notre-Dame, Saint-Michel-de-Feins, Saint-Laurent-des-Mortiers et Bierné pour créer la commune de Bierné-les-Villages le [5].

Politique et administration modifier

Administration municipale modifier

Administration actuelle modifier

Depuis le , Argenton-Notre-Dame constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Bierné-les-Villages, et dispose d'un maire délégué.

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2019 mai 2020 Dominique Mourin [6] SE Ouvrier d'usine
mai 2020 En cours Nathalie Porcher [7]   Agricultrice

Administration ancienne modifier

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
? av 1867 Hyacinthe de Quatrebarbes   Sous-préfet
Conseiller général du canton de Bierné (1848-1852)
1881 av 1930 Louis-Marie Marquis de Quatrebarbes   Conseiller général du canton de Bierné (1879-1930)
Les données manquantes sont à compléter.
1945 1965 Georges Rousselet   Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.
1971 1995 Georges Rousselet[8]   (Fils du précédent)
1995[8] mars 2014 Christian Boivin SE Agriculteur
mars 2014[9] décembre 2018 Dominique Mourin SE Ouvrier d'usine

Démographie modifier

En 2020, la commune comptait 216 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour Argenton-Notre-Dame[10]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 3].

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
453282322261281332328326300
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
303303360393360325332304283
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
281277256229217221209211221
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2011 2016
236195188161187181206205210
2019 - - - - - - - -
216--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Sources modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale 2020, légale en 2023.
  2. Sorte de grand tonneau (Littré).
  3. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références modifier

  1. « recueil des actes administratifs »
  2. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 1, , p. 151
  3. Dictionnaire des noms de lieux - Mayenne, éd.Archives & Culture, 2009.
  4. Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne, Errance, 2012.
  5. « Recueil des actes administratifs du 19 novembre 2018 » [PDF], sur le site de la préfecture de la Mayenne (consulté le )
  6. « Bierné-les-Villages. Marie-Noëlle Tribondeau est élue maire de la commune nouvelle », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  7. « Municipales à Bierné-les-Villages. Marie-Noëlle Tribondeau a été réélue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  8. a et b « Élections municipales. Le maire Christian Boivin ne se représentera pas », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  9. « Argenton-Notre-Dame (53290) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  10. Date du prochain recensement à Argenton-Notre-Dame, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .