André Vessières

gendarme et résistant français

André Vessières (né le à Lagupie (département de Lot-et-Garonne) et mort le à Spire en Allemagne) est un capitaine de gendarmerie, devenu en mars 1943, le chef de la compagnie de gendarmerie du Lot, puis responsable de la gendarmerie à Brive-la-Gaillarde. Il participe à la Résistance. Dénoncé, il est arrêté par la Gestapo le 20 mai 1944. Il est enfermé à la prison Saint-Michel de Toulouse. Il est déporté dans plusieurs camps, dont Dachau, puis de Neckarelz, et au bagne de Vaihingen, où il est atteint du typhus. Il est libéré par l'armée américaine. Il est hospitalisé à Spire en Allemagne et meurt le 10 avril 1945. Son acte de décès mentionne Mort pour la France. Il est décoré de la Médaille de la Résistance

André Vessières
Biographie
Naissance
Décès
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SpireVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Résistant, gendarmeVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Distinction

Biographie modifier

André Vessières est né le 17 février 1896 à Lagupie (département de Lot-et-Garonne), Il est le fils de Pierre Vessières, cultivateur et de Marguerite Margotin[1].

Première Guerre mondiale modifier

Durant la Première Guerre mondiale, la carrière militaire d'André Vessières suit le trajet suivant:

  • 1915: "ajourné pour faiblesse".
  • : déclaré "bon pour le service armé" et incorporé comme appelé de deuxième classe au 7e régiment d’infanterie coloniale (RIC).
  • : rejoint le 42e RIC.
  • : retourne au 7e RIC.
  • : obtient le grade de 1re classe.

Après la guerre: carrière militaire modifier

Puis après la guerre, il continue sa carrière militaire:

  • : passe au 201e régiment d’infanterie (RI).
  • : à nouveau au 7e RIC.
  • 22 juin 1920: rejoint le régiment indigène du Tchad .
  • 1er octobre 1923: sortie de l’École de Saint-Maixent comme sous-lieutenant. Affecté au 14e RI.

Famille modifier

En juin 1922, André Vessières épouse Elisa Loustalot. Ils ont 2 fils et 2 filles[2].

Gendarmerie modifier

André Vessières est admis à l’École d’officier de gendarmerie à Versailles. Son parcours dans la gendarmerie est le suivant:

Seconde Guerre mondiale modifier

  • 25 mars 1943: promu chef d’escadron et placé à la tête de la compagnie de gendarmerie du Lot.
  • 10 mai 1943: affecté à la 17e légion, commandant la compagnie de gendarmerie de Corrèze.

Résistant modifier

À Bazas, il participe à la Résistance[3]. Il est en relation avec le Deuxième Bureau de Toulouse et communique des renseignements sur les mouvements de troupe. Il cache des résistants, falsifie des dossiers des personnes recherchées par les Allemands et les aide à fuir. Il soustrait un dépôt d’armes à la maison d’arrêt de Bazas pour les faire parvenir à la Résistance.

À Cahors, il informe les résistants des actions de police et des opérations militaires. Il couvre des personnes en danger dont, le rabbin de Brive-la-Gaillarde et rabbin de la Corrèze, de la Creuse et du Lot, David Feuerwerker, les aidant à fuir[1]. L'exfiltration du rabbin Feuerwerker se fait entre le 12 avril 1944 et le 31 mai 1944.

Arrestation, déportation et mort modifier

André Vessières est dénoncé et arrêté par la Gestapo le 19 mai 1944[4] ou le 20 mai 1944. Il est enfermé à la prison Saint-Michel de Toulouse. Il est déporté[5] dans plusieurs camps, dont Dachau, puis de Neckarelz, et au bagne de Vaihingen, où il est atteint du typhus. Il est libéré par l'armée américaine. Il est trop faible pour être rapatrié. Il meurt le 10 avril 1945 à l'hôpital de Spire en Allemagne. Son acte de décès mentionne Mort pour la France. Il est décoré de la Médaille de la Résistance[1],[2].

Honneurs modifier

Notes et références modifier