Basilique Santa Croce de Florence

basilique italienne située à Florence

La basilique Santa Croce est un édifice religieux catholique italienne située à Florence (en Italie). Sa construction commença le sur les fondations d'une petite église érigée en 1252 par des franciscains peu après la mort de saint François d'Assise.

Basilique
Santa Croce de Florence
Basilica di Santa Croce
Image illustrative de l’article Basilique Santa Croce de Florence
La façade de l'église
depuis la Piazza Santa Croce.
Présentation
Nom local Basilica di Santa Croce
Culte Catholicisme
Dédicataire Sainte Croix
Type Basilique mineure
Début de la construction 1294
Fin des travaux Rénovation au XIXe siècle
Style dominant Architecture néogothique
Site web (it + en) site officiel
Géographie
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Toscane Toscane
Ville Florence
Coordonnées 43° 46′ 07″ nord, 11° 15′ 44″ est

Carte

Histoire de la basilique

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Basilique Santa Croce.

L'édification de la basilique de Santa Croce à Florence débuta en 1294 sur les plans d'Arnolfo di Cambio ; il s'agit de la plus grande église franciscaine au monde. Construite aux frais du peuple et de la République florentine, elle s'éleva sur les fondations d'une petite église bâtie en 1252 par les frères peu de temps après la mort de saint François, hors des murs de la ville. Les restes de l'ancien édifice ne purent être localisés qu'en 1966 quand, à la suite des inondations qui envahirent et dévastèrent la ville, une partie du pavement de l'église actuelle s'effondra.

Dès son origine, l'histoire de Santa Croce est très intimement liée à l'histoire même de Florence. Au cours des sept siècles qui se sont écoulés depuis sa fondation, elle a constamment fait l'objet de remaniements et de nouveaux projets de modernisation, acquérant ainsi au fur et à mesure de nouvelles connotations symboliques : de sa nature primaire d'église franciscaine jusqu'à acquérir le rôle de municipe religieux pour les grandes familles et les corporations de la Florence médicéenne, de laboratoire et d'atelier artistique — humaniste tout d'abord puis Renaissance — jusqu'à centre théologique, de panthéon des gloires italiennes jusqu'à muer en un lieu de référence, au XIXe siècle, de l'histoire politique de l'Italie pré et post-unitaire.

Symbole de l'art florentin

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Monument à Dante au coin gauche du parvis de l'église Santa Croce.

De tous temps, Santa Croce fut un symbole prestigieux de la ville de Florence et un lieu de rencontre pour les plus grands artistes, théologiens, religieux, hommes de lettres, humanistes et hommes politiques. Mais elle le fut également pour les puissantes familles qui, dans le bonheur comme dans l’adversité, participèrent à la création de l’identité de la Florence de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance. Son couvent offrit l’hospitalité à des personnages célèbres de l’histoire de l’Église, saint Bonaventure, saint Antoine de Padoue, saint Bernardin de Sienne, saint Louis d'Anjou, évêque de Toulouse. Elle fut aussi un lieu de repos et d’accueil pour plusieurs papes, Sixte IV, Eugène IV, Léon X, Clément XIV. Avec son architecture gothique imposante, ses merveilleuses fresques, ses retables d’autel, ses précieux vitraux, ses nombreuses sculptures, cette église représente l’une des pages les plus importantes de l’histoire de l’art florentin dès le XIIIe siècle.

On peut y découvrir des œuvres de Cimabue, Giotto, Brunelleschi, Donatello, Vasari, Ghiberti, Andrea Orcagna, Taddeo Gaddi, Della Robbia, Giovanni da Milano, Bronzino, Michelozzo, Domenico Veneziano, Maso di Banco, Giuliano da Sangallo, Benedetto da Maiano, Canova et bien d’autres encore, comme le tombeau de Cassone della Torre par le sculpteur Tino di Camaino (v.1280-1337)

La présence, notamment, de Giotto, et de toute son école, en fait un ouvrage très complet, précieux témoignage de l’art florentin du XIVe siècle.

Modifications de la basilique

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Les vicissitudes historiques et politiques qui ont accompagné la vie de Santa Croce jusqu’à nos jours ont toujours laissé une trace précise, que ce soit sur le plan des interventions artistiques et architecturales (par exemple, les transformations radicales effectuées par Vasari au milieu du XVIe siècle, ou les efforts déployés au XIXe siècle pour transformer le complexe de Santa Croce en un grand mausolée de l’histoire italienne) ou dans les témoignages précieusement conservés dans ses archives retraçant les étapes de la construction quotidienne au fil des siècles d’un grand projet, avec ses artisans, ses ressources, ses objectifs et ses difficultés. Une nouvelle façade est inaugurée en 1863 (voir plus bas).

Corps principal de la basilique

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La façade

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Elle est d'abord définie par les dessins de Simone del Pollaiolo, mais les travaux sont interrompus en raison d'un différend entre le donateur, Castello Quaratesi, et les ouvriers du chantier. Les travaux ne reprennent que le , en présence du pape Pie IX et la façade est inaugurée le , dessinée par Niccolò Matas en style néogothique. Elle présente trois pointes alignées sur les trois portails, quatre piliers culminant en flèche. Elle est recouverte de marbre blanc et de marbre vert de Prato.

Dans le tympan central, c'est Giovanni Duprè qui en sculpte Le triomphe de la Croix, soutenue par une étoile de David ornée du monogramme du Christ. L'artiste exécute également la statue de Notre Dame des Sept Douleurs, sous la rosace. Le tympan de gauche représente la Découverte de la Croix, par Tito Sarrocchi, et celui de droite la Vision de Constantin, par Emilio Zocchi (en).

 
Nef de la basilique, charpente, tombeaux.
 
Plafond.

La sacristie

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Cette belle salle du XIVe siècle est enrichie de fresques de Taddeo Gaddi (1338) comportant l'évocation de la vie de la Vierge, ainsi que des scènes de la crucifixion. Sur ces fresques, l'artiste joue sur les détails pittoresques et sur une lumière originale. Elle contient également une relique de la bure et de la ceinture de saint François d'Assise.

Sa largeur (38 m) a rendu impossible l'usage des arcs de pierre d'où la couverture par charpente en bois. (Les églises franciscaines ont une décoration dépouillée, c'est pour cette raison que l'on préfère la charpente en bois, exception pour la basilique d'Assise). Contre le 3ème pilier de droite, la très belle chaire en marbre a été sculptée en 1476 par Benedetto da Maiano. Face au 5ème pilier droit, Donatello a réalisé l'élégant bas-relief de l'Annonciation en pierre rehaussée d'or.

Santa Croce a été définie comme le Panthéon des gloires italiennes car l'église accueille les sépultures de personnages aussi illustres que Nicolas Machiavel, Galilée, Michel-Ange, Gioachino Rossini, Michał Kleofas Ogiński, Vasari, Ghiberti, Leonardo Bruni, Vittorio Alfieri et Niccolò Ugo Foscolo, sans oublier le cénotaphe de Dante Alighieri.

Abside ou chapelle majeure

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La chapelle Bardi

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Retable et fresques de la chapelle Bardi.

La chapelle Peruzzi

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La chapelle Bardi di Vernio

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La chapelle Baroncelli

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  • Scènes de l'Histoire de la vie de Marie de Taddeo Gaddi
  • Le Couronnement de la Vierge, école de Giotto

Extérieur

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Le cloître et la chapelle des Pazzi.
 
Le second cloître.

La chapelle des Pazzi

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La chapelle, œuvre de Filippo Brunelleschi, décorée jusqu'en 1478 par Giuliano da Maiano, Luca della Robbia, Donatello, Salvi d'Andrea et Michelozzo, est restée inachevée à la suite de la conjuration des Pazzi qui bannit cette famille opposée aux Médicis de Florence. Elle est restée vide depuis lors.

Premier cloître

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Le cloître du XIVe siècle (mais avec des remplacements et des ajouts d'éléments architecturaux au fil du temps) est situé sur le côté droit de la façade de la basilique et mène à la chapelle Pazzi.

Second cloître

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Le second cloître est de forme carrée, avec un puits central. Cette œuvre élégante de 1453 est souvent attribuée au dessin de Brunelleschi, bien que l'intervention de Bernardo Rossellino soit plus probable.

Musée de l'Œuvre de Santa Croce

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Crucifix de Cimabue.

Notes et références

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  1. (en) Nancy M. Thompson, « The Franciscans and the True Cross: The Decoration of the Cappella Maggiore of Santa Croce in Florence », Gesta, vol. 43, no 1,‎ , p. 61-79.
  2. (it) Cecilia Frosinini (dir.), Agnolo Gaddi e la Cappella Maggiore di Santa Croce a Firenze. Studi in occasione del restauro, Cinisello Balsamo, Silvana Editoriale, (ISBN 9788836629480).
  3. L'art médiéval y est reconnu comme barbare
  4. a et b (it) Giorgio Bonsanti, « Le cappelle Peruzzi e Bardi in Santa Croce a Firenze e gli affreschi di Giotto nella storia del restauro », ICOMOS–Hefte des Deutschen Nationalkomitees, no 37,‎ , p. 77-90.
  5. (en) Jane C. Long, « Franciscan Chapel Decoration: The "St. Silvester Cycle" of Maso di Banco at Santa Croce in Florence », Studies in Iconography, no 30,‎ , p. 72-95 (lire en ligne  ).

Bibliographie

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  • (it) Luisa Becherucci, I Musei di Santa Croce e di Santo Spirito a Firenze, Milan, Electa, , 297 p. (ISBN 88-435-0996-9).
  • (it) E. Borsook, « Notizie su due Cappelle in Santa Croce a Firenze », Rivista d'Arte, vol. 36,‎ , p. 89-93.
  • (it) M. Bucci, La Basilica di Santa Croce, Florence, Sadea/Sanson, .
  • (en) Cecilia Frosinini, Agnolo Gaddi and the Cappella Maggiore in Santa Croce in Florence : studies after its restoration, Milan, Silvana Editoriale, , 338 p. (ISBN 9788836629572).
  • (en) Julian Gardner, « The early decoration of Santa Croce in Florence », The Burlington Magazine, vol. 113, no 820,‎ , p. 391-393 (lire en ligne  ).
  • (it) Monica Maffioli, Santa Croce nell'800 (catalogue d'exposition), Florence, Alinari, , 271 p. (ISBN 88-7292-064-7).
  • (en) Jeni Ryde, « Church or museum? the case of Santa Croce, Florence, Italy », The International Journal of the Inclusive Museum, vol. 2, no 2,‎ , p. 39-42.


Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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