Vittel

commune française du département des Vosges

Vittel
De haut en bas et de gauche à droite: panorama de la ville; la source Hépar; l'Hôtel-de-Ville; publicité lors du Tour de France; le casino; l'église St-Rémy; le Grand-Hôtel; l'usine d'embouteillage.
Blason de Vittel
Blason
Vittel
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes Terre d'Eau
Maire
Mandat
Franck Perry
2020-2026
Code postal 88800
Code commune 88516
Démographie
Gentilé Vittellois, Vittelloise
Population
municipale
4 793 hab. (2021 en diminution de 8,06 % par rapport à 2015)
Densité 199 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 12′ 09″ nord, 5° 57′ 01″ est
Altitude 335 m
Min. 322 m
Max. 457 m
Superficie 24,13 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Vittel
(ville isolée)
Aire d'attraction Vittel - Contrexéville
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Vittel
(bureau centralisateur)
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Vittel
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Vittel
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Vittel
Liens
Site web www.ville-vittel.fr

Vittel est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est, connue mondialement pour son eau minérale.

Ses habitants sont appelés les Vittellois.

Géographie modifier

Localisation modifier

Vittel est située à environ 40 km à l'ouest de la préfecture Épinal, dans l'arrondissement de Neufchâteau et à 1 h au sud de Nancy.

Communes limitrophes modifier

Les communes limitrophes sont They-sous-Montfort, Contrexéville, Haréville, Lignéville, Norroy, Parey-sous-Montfort, Saint-Remimont, Thuillières et Valleroy-le-Sec.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Géologie et relief modifier

Vittel se trouve dans une région vallonnée en bordure du Plateau lorrain à quelques dizaines de kilomètres du massif des Vosges.

La ville est située à quelques kilomètres du bassin houiller keupérien des Vosges[1],[2].

Hydrographie modifier

Réseau hydrographique modifier

 
Réseaux hydrographique et routier de Vittel.

La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau le Petit Vair, le ruisseau de Belle Fontaine, le ruisseau de They, le ruisseau de la Malmaison et le ruisseau du Pre Janneton[3],[Carte 1].

Le Petit Vair, d'une longueur totale de 15,6 km, prend sa source dans la commune de Thuillières et se jette dans le Vair à Saint-Remimont, en limite avec Belmont-sur-Vair, après avoir traversé six communes[4].

Gestion et qualité des eaux modifier

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[5].

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 979 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lignéville », sur la commune de Lignéville à 4 km à vol d'oiseau[8], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 856,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].

Statistiques 1991-2020 et records LIGNEVILLE (88) - alt : 433m, lat : 48°09'38"N, lon : 5°57'40"E
Records établis sur la période du 01-12-2001 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −1 −0,6 1,7 5,1 8,3 12,1 13,8 13,6 10,2 7 3,3 0,2 6,1
Température moyenne (°C) 1,3 2,4 6 10,2 13,3 17,5 19,3 18,8 15,2 10,7 5,9 2,4 10,3
Température maximale moyenne (°C) 3,6 5,4 10,3 15,3 18,4 23 24,7 24 20,2 14,4 8,5 4,6 14,4
Record de froid (°C)
date du record
−12,9
10.01.03
−15
07.02.12
−13,9
01.03.05
−6,9
08.04.03
−0,2
05.05.19
2,9
05.06.09
6,4
02.07.11
6,3
11.08.16
1,6
25.09.02
−4,9
29.10.12
−9,9
30.11.10
−17,5
20.12.09
−17,5
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
14,2
01.01.23
20,2
27.02.19
23,7
31.03.21
27,6
21.04.18
30,2
24.05.09
35,4
26.06.19
38,7
25.07.19
37,8
09.08.03
32,3
16.09.20
26,1
08.10.23
20,9
07.11.15
15,5
17.12.19
38,7
2019
Ensoleillement (h) 579 849 163 2 009 2 163 2 362 252 2 222 1 908 115 625 468 18 483
Précipitations (mm) 73 62 59,5 52,2 78,6 77,8 66 74,4 60,4 90,7 80,6 81,1 856,3
Source : « Fiche 88271001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
3,6
−1
73
 
 
 
5,4
−0,6
62
 
 
 
10,3
1,7
59,5
 
 
 
15,3
5,1
52,2
 
 
 
18,4
8,3
78,6
 
 
 
23
12,1
77,8
 
 
 
24,7
13,8
66
 
 
 
24
13,6
74,4
 
 
 
20,2
10,2
60,4
 
 
 
14,4
7
90,7
 
 
 
8,5
3,3
80,6
 
 
 
4,6
0,2
81,1
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Vittel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vittel, une unité urbaine monocommunale[16] de 5 071 habitants en 2017, constituant une ville isolée[17],[18].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville, dont elle est la commune-centre[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (53,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (25,7 %), prairies (24,5 %), forêts (22,5 %), zones urbanisées (13,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (10,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine modifier

La ville possède un centre historique construit pendant le développement du thermalisme. Le reste de l’agglomération est essentiellement composé de lotissements pavillonnaires tels que : le Gros Buisson, le Brahaut ou la Petite Fin.

Voies de communication et transports modifier

Vittel est desservie par l'autoroute A31, connecté au contournement de la ville, inauguré en 1998, et se situe entre l'autoroute A31 et Épinal.

Les rues principales sont la rue de Verdun où l'on trouve une grande partie des commerces de proximité, ainsi que l'avenue Bouloumié située dans le quartier Thermal de la ville.

Vittel est sur la ligne de Merrey à Hymont - Mattaincourt, à double voie, inaugurée en 1881. Du fait du mauvais entretien et d'une fréquentation faible, le service voyageurs a été interrompu le 17 décembre 2016. Le trafic voyageurs a repris en avril 2019, à raison d’un train tous les vendredis dans le sens Paris - Vittel et un train tous les dimanches dans le sens Vittel - Paris.

L'aérodrome de Vittel - Champ de courses a été fermé en 2004.

Toponymie modifier

In pasturis Vitelli (1195) ; Vitel (XIe ou XIIe siècle) ; Apud Vytel villam (1218) ; De Witello (1250) ; Vittel (1256) ; Viltel (1295) ; Vitels (1299) ; Vitelz (1298) ; Viteilz (XIVe siècle) ; Viteil (1335) ; Vitello (1402).

Histoire modifier

Vittel était partagée en deux sections par le Petit Vair. Sur la rive gauche était le Grand-Ban et sur la rive droite, le Petit-Ban, au duc de Lorraine. Ainsi, bien que compact, le village avait deux justices et deux paroisses. Le Grand-Ban avait pour patron saint Remi, fêté le 1er octobre, et le Petit-Ban, saint Privat, honoré le 21 août. Pour couper court aux querelles, l'évêque de Toul accorda, en 1734, deux fêtes patronales à Vittel[22]. La Révolution mit fin à cette division en faisant de Vittel un chef-lieu de canton.

Station thermale fréquentée par les Romains, elle n'est exploitée à l'époque contemporaine qu'à partir de 1854.

La commune de Vittel voit son destin irrémédiablement lié au thermalisme dès 1854 lorsqu’une fontaine fut achetée par un curiste originaire de Rodez, Louis Bouloumié, avocat convaincu par les bienfaits de l’eau de Vittel.

L’eau issue de la fontaine de Gérémoy, du nom du territoire où elle est située, soignera officiellement dès 1855 la goutte, la gravelle, le diabète, la vessie et les voies urinaires.

L’établissement thermal autorisé par le gouvernement sera la première pierre d’un grand édifice que formera rapidement la station thermale de Vittel.

 
Un encart de réclame en 1905.
 
Plaque émaillée de la bière de Vittel.

Seconde Guerre mondiale modifier

Du au , un camp d'internement dénommé « camp d'accueil », le Camp d'internement de Vittel, fut instauré par l'occupant allemand dans le parc thermal. Il rassembla environ deux mille femmes britanniques, canadiennes puis américaines destinées à servir de monnaie d'échange.

En janvier 1943 s’y ajoutèrent trois cents juifs venus de Drancy, d'URSS et de Pologne. Parmi les internés venus du ghetto de Varsovie figurait Mary Berg. Elle fut échangée contre des prisonniers allemands et partit pour les États-Unis où elle arriva le 16 mars 1944. Elle rédigea un journal, Warsaw Ghetto : A Diary. Elle y décrit un camp destiné à rassurer la Croix-Rouge, où les conditions étaient donc bonnes.

Parmi les autres internés, Sofka Skipwith, et Hillel Seidman.

Madeleine Steinberg, internée britannique, parle également du camp de Vittel dans ses mémoires, Les Camps de Besançon et de Vittel.

Parmi les internés figuraient aussi le poète yiddish Ytshak Katzenelson et son fils Zvi, déportés le 29 avril 1944 à Auschwitz, et gazés dès leur arrivée, le 1er mai 1944, comme le furent presque tous les internés polonais. Katzenelson avait eu le temps d'enterrer son poème Le Chant du peuple juif assassiné, écrit à Vittel.

Édouard Herriot fut interné à la villa Suzanne du 12 avril au 2 août 1943.

La ville fut libérée par la division Leclerc le 12 septembre 1944[23].

Depuis 1945 modifier

1998 : Le contournement de Vittel est inauguré, il contourne la ville par le sud.
2009 : Création de la communauté de communes de Vittel-Contrexéville.

Politique et administration modifier

Budget et fiscalité 2021 modifier

 
Hôtel de ville de Vittel.

En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[24] :

  • total des produits de fonctionnement : 15 068 000 , soit 2 959  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 13 348 000 , soit 2 621  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 4 659 000 , soit 915  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 2 613 000 , soit 513  par habitant ;
  • endettement : 6 909 000 , soit 1 357  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 19,38 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 39,68 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 17,86 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 20,10 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 23 890 [25].

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs[26]
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1947 André Gérard   Notaire
1947 1952 Charles Villeminot    
1952 mai 1953 André Gérard   Notaire
mai 1953 mars 1977 Guy de la Motte-Bouloumié (1920-2022)
Neveu de Jean Bouloumié
RI PDG de la Société des eaux de Vittel
Conseiller général du canton de Vittel (1952 → 1976)
Conseiller régional de Lorraine (1974 → 1977)
mars 1977 juin 1995 Hubert Voilquin (1923-2015) UDF-PR Cadre de direction à la Société des eaux de Vittel
Député de la 4e circonscription des Vosges (1978 → 1981)
Conseiller général du canton de Vittel (1982 → 2001)
juin 1995 mars 2001 Guy de la Motte-Bouloumié (1920-2022) DVD Ancien PDG de la Société des eaux de Vittel
mars 2001 mars 2014 Jean-Claude Millot (1940- ) UMP-DVD Chef d'entreprise retraité
Président de la CC de Vittel-Contrexéville (2012 → 2014)
mars 2014 juillet 2017[27]
(démission)
Jean-Jacques Gaultier (1963- ) UMP-LR Médecin, directeur de laboratoire d'analyses médicales
Député de la 4e circonscription des Vosges (2017 → )
Conseiller général du canton de Vittel (2007 → 2015)
Président de la CC de Vittel-Contrexéville (2014 → 2016)
juillet 2017 En cours Franck Perry (1970- ) DVD-LR Chef d'entreprise
Conseiller régional du Grand Est (2017 → )
5e vice-président de la CC Terre d'Eau (2017 → )
Jumelage
Vittel est jumelée avec :

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].

En 2021, la commune comptait 4 793 habitants[Note 5], en diminution de 8,06 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
1 2211 3851 4251 3011 4261 4051 4131 4041 240
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 3031 3451 3261 3421 5751 6121 6581 6831 713
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
2 2502 5302 4452 7843 3473 5883 7054 0405 012
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
6 3436 7916 4406 2966 1175 7835 6845 4345 177
2019 2021 - - - - - - -
4 8324 793-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

  • Thermalisme : très axée sur des activités sportives, Vittel, confinée jadis dans le traitement des problèmes rénaux et hépatiques, a connu le début d'un renouveau avec l'implantation du Club Méditerranée en 1973. Le lancement du « passeport forme » a confirmé son nouvel envol.
  • Tourisme.
  • Vittel est également la marque d'eau minérale commercialisée dans le monde entier. Elle fait partie du groupe Nestlé depuis 1992.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Patrimoine thermal modifier

La maison du patrimoine permet de se documenter sur l'histoire de Vittel et notamment sur son histoire thermale. L'ensemble des constructions thermales ont été inscrites aux monuments historiques en 1990.

  • Les thermes accueillent des œuvres des architectes Charles Garnier, Fernand César et Auguste Bluysen. On y trouve un édicule qui abrite la source des Demoiselles (1859), l'établissement thermal (1884), le hall de l'établissement thermal (1905), la grande galerie (1897 à 1938), le palmarium avec sa piscine couverte (1911 à 1936), et le pavillon de la Grande-Source (1930). Les thermes sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [32].
  • Le parc Thermal abrite non seulement les thermes mais également un ensemble de petits éléments et d'édicules dessinés par l'architecte Fernand César pour la Société générale des eaux minérales de Vittel au début du XXe siècle qui sont tous inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [33] :
    • le Grand escalier (1902),
    • le Tea-Room ou rotonde (1912),
    • le pavillon Heudebert (1923) construit pour la vente de produits de régime dont les biscuits Heudebert,
    • le chalet d'Aisance (1923) avec des carreaux de faïence montrant des oiseaux lacustres,
    • le chalet des Ânes (1923),
    • le chalet des Enfants (1925),
    • le pavillon des Jouets (1925) avec son décor en panneaux de céramique,
    • le pavillon Émeraude (1925) avec son lanterneau en forme de casque turco-persan,
    • des lampadaires de style Art déco (1928),
    • l'exèdre à musique (1935).
  • Les infrastructures sportives des thermes ont été créées pour la station thermale dans la première moitié du XXe siècle. Elles comprennent des constructions des architectes Fernand César et André Colin : le champ de courses avec la tribune (1904), le pavillon de lawn-tennis (1911), le chalet PMU (1923), l'institut d'éducation physique (1926) avec ses deux pavillons d'escrime sous hangar, le pavillon des cadets (1930) et le pavillon de pesage de (1935). Cet ensemble d'infrastructures sportives est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [34].
  • L'ensemble hôtelier thermal regroupe trois édifices représentatifs de l'hôtellerie de la station thermale : l'hôtel Vittel-Palace (construit par Fernand Nachon en 1900, agrandi par Fernand César de 1932 à 1934) qui possède une coupole vitrée avec des motifs géométriques par le maître-verrier nancéien André Lemoine, le Grand-Hôtel (édifié par Georges Walwein de 1912 à 1920), et l'hôtel Ermitage (construit par Fernand César en 1929). L'ensemble est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [35].
  • Un ensemble de plusieurs villas : la villa Nino (1886-1887 par Charles Garnier pour son fils Christian Garnier), la villa Saint-Pierre (ancienne villa Debrousse de 1893 par Charles Garnier pour Pierre Bouloumié), la villa Minima qui est une extension de la villa Nino (1905) et les villas jumelles Sainte-Marie et Saint-Louis (1912 par André Colin). Cet ensemble est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [36].
  • Le casino de Vittel, créé en 1882 dans le parc thermal, a été reconstruit par Auguste Bluysen en 1929-1930. Il conserve les murs de l'ancien théâtre du casino construit par Fernand Nachon en 1908 et incendié en 1920. Les fontaines et luminaires datent de 1934 et 1937. Le casino été réhabilité dans un décor plus contemporain en 2009. On peut y jouer aux machines à sous, au jackpot, au black jack, à la roulette anglaise et au Texas hold’em poker. Le casino, ainsi que les terrasses avec la fontaine et les luminaires, sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [37].

Monuments religieux modifier

  • L'église Saint-Remy, dite du « Grand-Ban », inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [39], dont la nef et les bas-côtés datent des XVe et XVIe siècles,
    • et l'orgue réalisé par Gonzalez en 1985[40],[41]
  • L'église Saint-Privat, dite du « Petit-Ban », érigée avant le XVIe siècle, à une date inconnue et inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1926[42].
  • L'église Saint-Louis, érigée à partir de 1910 et dénommée en mémoire de Louis Bouloumié, fondateur de la station thermale[43].
  • La chapelle Saint-Éloi[44].
  • Temple protestant de l'Église réformée, construit vers 1905, situé rue du Docteur-Fournier[45].
  • Synagogue ; 211 rue Croix-Pierrot, édification d'une synagogue, style « rétro » 1925/1930. Restaurée dans sa situation actuelle, la synagogue a été inaugurée le 14 juillet 1988[46],[47].

Enceintes sportives et de loisirs modifier

 
L'hippodrome de Vittel.
  • Le centre Pierre-de-Coubertin, créé pour accueillir la délégation française pour sa préparation des Jeux olympiques d'été de 1972, couvre une superficie couverte d'un hectare. Le centre se compose d'une grande halle des sports (avec un indoor d'athlétisme et une salle multisports pour le handball, le basket-ball, le volley-ball, le badminton et le tennis), deux piscines de 25 et 50 mètres et 4 salles spécialisées (pour la musculation, l'haltérophilie, l'escrime et les arts martiaux).
  • Le gymnase Roger-Lefèbvre accueille la salle Émili-Lepennec (pour la gymnastique) et la salle Richar-Dacoury (pour le basket-ball, le volley-ball et le tennis de table).
  • Le stade Jean-Bouloumié regroupe quatre terrains de football ou de rugby, une piste d’athlétisme et des aires de lancers et de sauts. Il peut accueillir 7 500 spectateurs.
  • L'hippodrome de Vittel, créé par la Société Générale des Eaux Minérales de Vittel en 1904, est l'un des deux seuls hippodromes de Lorraine avec celui de Nancy-Brabois.
  • Le golf de Vittel-Ermitage s'étend sur 600 hectares. Il propose trois parcours : le Peulin créé en 1986 (18 trous), le Mont Saint-Jean créé en 1905 (18 trous) et l'Île Verte (9 trous compact).
  • Le golf club de Vittel-Hazeau (9 trous), golf municipal créé en 1991, est situé au cœur du centre Pierre-de-Coubertin
  • Le Club Méditerranée possède deux villages (Vittel Golf Ermitage et Vittel Le Parc).

Espaces culturels modifier

  • Le Musée du patrimoine et du thermalisme : grande exposition sur le l'évolution de Vittel, visite guidée de la station thermale.
  • Les Jardins de la Terre : trois hectares de jardin naturel.
  • La Vigie de l'eau : un espace de culture scientifique, technique et industrielle dédié à l'eau.
  • Cinéma L'Alhambra : salle climatisée de 313 places.
  • Palais des congrès : un amphithéâtre de 1200 places ainsi que de multiples salles.

Cadre de vie modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blasonnement :
Écartelé aux 1 et 4 losangé d'or et de sable qui est de Lignéville, aux 2 et 3 de gueules à deux clefs d'argent en sautoir qui est de Remiremont, sur le tout de gueules taillé ondé d'or.
Commentaires : le blason, associant les armes de deux suzerains, rappelle la partition des deux bans. La devise « Fonte revivisco » (« je revis par une source ») évoque la prospérité récente de Vittel depuis la découverte des eaux minérales en 1854.

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes modifier

"Vittel" Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Vittel » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Bibliographie modifier

Références modifier

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  2. J. Ricours et G. Minoux, Projet complémentaire de recherche de houille triasique dans la région de Vittel-Mirecourt (Vosges), BRGM, (lire en ligne [PDF]).
  3. « Fiche communale de Vittel », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
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  5. « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur gesteau.fr (consulté le ).
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  22. A. Fournier. Bulletin de la Société philomatique vosgienne, 1897-1898
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  24. Les comptes de la commune
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  26. France Gen Web
  27. Élu député, et afin de respecter la loi sur le non-cumul des mandats, il est contraint de quitter ses fonctions de maire.
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  32. « Station thermale : infrastructure thermale », notice no PA00107335, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. « Station thermale : Parc thermal », notice no PA00107336, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  34. « Station thermale : infrastructures sportives », notice no PA00107334, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  35. « Station thermale : ensemble hôtelier », notice no PA00107333, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  36. « Station thermale : ensemble de villas », notice no PA00107337, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  37. « Station thermale : Casino », notice no PA00107331, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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  40. Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 633 à 635
    Présentation des orgues de l’église Saint-Rémy à Vittel
    .
  41. (fr) L'orgue de l’église Saint-Rémy à Vittel
  42. « Église du Petit-Ban », notice no PA00107319, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  43. La chapelle Saint Louis
  44. La chapelle Saint-Éloi
  45. Vittel : le temple
  46. Synagogue de Vittel, 211 rue Croix Perrot
  47. La synagogue mise sur l'ouverture
  48. « Mort du comédien Robert Hossein, amoureux des Vosges, dans une clinique d'Essey-lès-Nancy », sur actu.fr (consulté le ).
  49. « Biographie de François Florentin Brunet, religieux lazariste », sur le site personnel de Bernard Visse (consulté le ).
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  52. Vittel en 1939-1945