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Clément Blanc
Gabuzomeu19/Brouillon
Général Clément Blanc

Naissance
à Amélie les Bains
Décès (à 85 ans)
à Paris
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Armée française
( Armée de Vichy 1940-42)
Arme Artillerie
Grade Général d'armée
Années de service 19161958
Commandement 63ème Régiment d'Artilerie d'Afrique (Fès, Maroc)
Chef d'Etat-Major de l'Armée de terre
Conflits Première Guerre mondiale
Guerre du Rif
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Distinctions Grand Officier de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
Caporal-Chef honoraire de la Légion Etrangère
Autres fonctions Conseil d'Etat

Clément Blanc, né le à Amélie les Bains (Pyrénées-Orientales) et mort le à Paris (16e arrondissement), est un général d'armée français, Chef d'Etat-Major de l'Armée de terre de 1949 à 1955.

Origines modifier

Clément Blanc naît le 1er octobre 1897 à Amélie les Bains, de Germain Blanc, adjudant de gendarmerie, et de Thérèse Ramon. Il suit ses études à l'école des enfants de troupe , puis au lycée Arago de Perpignan.

Première Guerre Mondiale modifier

En octobre 1915, il devance l'appel et il s'engage au 56è Régiment d'Artillerie à Montpellier. Admis à l'Ecole d'Application de l'Artillerie de Fontainebleau, il en sort aspirant début 1916. Affecté au sein du 15e régiment d'artillerie, il participe aux batailles de Verdun, de la Somme, de Craonne ,aux Combats au Sud de Dormans puis dans le Secteur d'ALSACE et enfin au forcement du Canal de la Sambre et poursuite jusqu'en BELGIQUE du 26 10 18 au 11 11 18 [1] Sous-Lieutenant depuis avril 1917, il est cité à trois reprises , dont une citation à l'ordre de l'armée.

Entre-deux-guerres modifier

Après une période d'occupation en Allemagne au sein du 15è RA, Clément Blanc prépare à Nancy, en tant que militaire, le concours de l'Ecole Polytechnique, auquel il est reçu au sein de la promotion 1919 Spéciale qui rassemble des élèves ayant servi pendant la guerre. A sa sortie, il choisit de poursuivre sa carrière dans l'armée, et il prend part comme Lieutenant au 4ème Groupe d'Artillerie d'Afrique à la guerre du Rif , notamment aux opérations de la tâche de Taza en 1923 et 1924. Participant à 16 combats, il y est blessé, et reçoit le titre de Chevalier de Légion d'Honneur à titre exceptionnel.[2] Il passe ensuite 4 ans comme instructeur à Fontainebleau puis commande comme capitaine les batteries àcheval de la 1ere division de Cavalerie. Il sort second de l'école de Guerre (1932-1934)


La Seconde Guerre mondiale modifier

La campagne de France modifier

La mobilisation de 1939 le trouve Chef de la Section des Transports Stratégiques au 4è Bureau (transports et ravitaillement) de l'Etat Major de l'Armée, et il contribue lors de la Bataille de France en mai-juin 1940 à organiser les transports vers le front et le retour des réfugiés.(reference)

L'Armée de Vichy modifier

Nomme Chef du 4e Bureau de l'E.M.A., il part pour le Maroc en 1942 où, colonel, il prend le commandement du 63° Régiment d'Artillerie d'Afrique à Fes. En continuité de son action en métropole, et en cachette des commissions d'armistice italiennes et allemandes, il entreprend de maintenir la préparation de ses hommes à la reprise des combats.

Le réarmement des Forces Françaises modifier

 
Inspecting US equipment, Col Blanc, General Giraud, Brigadier General Leyer

Dès le débarquement américain du 8 novembre 1942,Opération Torch, les Forces Francaises d'Afrique du Nord reprennent le combat, sous les ordres du général d'armée Alphonse Juin et le colonel Clément Blanc est appelé à Alger pour y prendre les fonctions de premier Sous-Chef de l'Etat-Major General, en charge de l'organisation et du rearmement des Forces Francaises de la Liberation. A ce titre, il participe au Joint Rearmament Council. [3]

En coopération avec Jean Monnet en mission à Alger [4], il met en place la logistique et l'organisation du réarmement. Le convoi « U.G.S. 6 bis », composé de 11 « Liberty ships », transporte 126 000 tonnes de matériel depuis les Etats-Unis. "Le colonel Clément Blanc avait la responsabilité de diriger toutes les opérations de déchargement, de montage, d'évacuation, de distribution. Carte blanche lui fut donnée par le général Giraud. La réquisition joua à plein. Tout ce qu'Alger et sa banlieue comptaient d'usines, d'ateliers, de garages fut prospecté : camions, grues, ponts roulants, treuils électriques changèrent de main aussitôt découverts. Plusieurs kilomètres de route le long de la baie d'Alger (la route « moutonnière ») furent inclus dans une zone interdite où l'on installa des chaînes de montage prêtes à fonctionner simultanément, chacune affectée à une catégorie de matériel. 3 700 hommes et cadres, triés sur le volet, constitués en équipes spécialisées, étaient à pied d'œuvre. Une partie provenait des chantiers de jeunesse du colonel Van Hecke. Lorsque, le 13 avril, le convoi se présenta à l'entrée du port d'Alger, tout était prêt."[5]


Nommé général de Brigade en 1944, il conserve son poste à l'Etat Major Général , à Alger puis à Paris lors des combats de la Libération et jusqu'à la fin de l'annee 1945.

Après guerre modifier

 
Clément Blanc à l'Ecole Militaire

D’octobre 1948 à décembre 1949, il est le chef d'Etat Major du Général de Lattre, premier commandant en chef des Forces terrestres de l’Europe occidentale, auprès du maréchal Montgomery, à Fontainebleau. Il y est actif pour définir la mise en place du traité de Bruxelles traités de Bruxelles.
En décembre 1949, Clément Blanc est nommé Chef d'Etat-Major général des forces armées Guerre (dénomination qui devient en 1951 chef d'Etat Major de l'armée)[6].
Il crée en août 1950, sous l'impulsion du gouvernement, le Bataillon français de l'ONU qui sera actif en Corée notamment. [7] Via le comité des Chefs d'Etat-Major, il est actif pour définir la Communauté Européenne de Défense, et notamment les conditions du réarmement nécessaire de l'Allemagne.(ref needed)

Les débuts de l'arme nucléaire modifier

Conscient de l'importance des nouvelles armes nucléaires, le général Blanc crée en 1950 au sein de la section technique de l'armée de Terre (STAT) le groupement Y qui étudie les appareils de détection associés [8]. En 1952, il confie à Charles Ailleret la création et la direction du Commandement des Armes Spéciales, dont la mission est de coordonner l'ensemble des activités dans le domaine nucléaire au sein de l'armée.[9]

L'Indochine et Dien Bien Phu modifier

Critique de l'engagement fraçais dans la guerre d'Indochine, il écrit un rapport de son inspection en Indochine "Impressions d'Indochine", le 8 septembre 1953, [10]. Il y indique ""Le commandement s'est appliqué suivant les décisions gouvernementales à renforcer la situation militaire en Indochine, mais n'a jamais caché que la solution ne pourrait être attendue d'une victoire de nos armes. Tout au plus était-il possible de rpfiter de succès partiels pour tenter de négocier".
En février 1954, il accompagne en Indochine le ministre René Pleven. Il constate en visitant le camp de Dien Bien Phu que celui est sous le feu de l'artillerie et que la position est intenable: "Ces troupes sont stationnées dans un camp retranché remarquablement organiséet ravitaillé, mais d'une façon précaire eu égard aux conditions météorologiques et au détriment du potentiel aérien. Il n'existe d'autre part aucune possibilité de sortie, toute la cuvette étant sous l'étreinte très rapprochée et continue de l'ennemi, sous le feu de ses armes."
Le 10 février 1954 à Saïgon, il donne un rapport oral [11] à Pleven et Chevigné. Il y explique brutalement que avant le 15 Avril, le camp retranché sera un marécage noyé par la mousson, et qu'y détruire les forces ennemies n'est que pure illusion. Il propose, avec le général Fay, un plan afin d'évacuer le camp retranché. Le général Henri Navarre n'aura connaissance de ce rapport qu'en 1964. Sa prise de position publique lors d'un dîner au même moment est rapportée dans un télégramme du Département d'État des États-Unis du 12 février 1954 [12] qui souligne le scepticisme de Blanc et du général Fay, chef d'etat-major de l'armée de l'air.

Plus tard

Le 15 juin 1955, il est nommé Directeur de l'Institut des hautes études de Défense nationale et directeur du Centre des hautes études militaires. Enfin, le 25 juin 1955, il est nommé Conseiller du Ministre , délégué à la Présidence du Conseil pour les questions militaires. Par décret du 1er Mars 1956, il devient Inspecteur général de l'Armée de Terre. Atteint par la limite d'âge, il est versé le 1er octobre 1958 dans le cadre de réserve.

Autres activités modifier

Nommé Conseiller d'Etat en Juillet 1959, il y siège à la section des Finances jusqu'en 1963. Il prend en 1960 la Présidence du Conseil d'administration de la Caisse Nationale Militaire de la Sécurité Sociale et la Présidence de l'Association générale de prévoyance militaire jusqu'en 1969. A titre privé enfin , il s'intéresse à la discussion autour de la localisation de la bataille d'Alésia.

Hommages modifier

Il existe un rond-point Général Blanc à l'entrée d'Amélie les Bains

Carrière militaire modifier

  • 1915 : engagé volontaire
  • 1917 : sous-lieutenant
  • 1919-1920 : École polytechnique (promotion 1919S)
  • 1919 : lieutenant
  • 1927 : capitaine
  • 1934 : commandant
  • 1940 : lieutenant-colonel
  •  : colonel
  • 1944 : général de brigade
  • 1946 : général de division
  •  : général de corps d'armée
  • 1953 : général d'armée

Décorations modifier

Grand Officier de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
Caporal-Chef honoraire de la Légion Etrangère
Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique
Officier de la Legion of Merit (U.S.A.)
Grand Officier de l'Ordre du Ouissam alaouite (Maroc)
Grand-Croix du Nichan Iftikhar (Tunsie)
Première Classe de l'Ordre des Partisans Yougoslaves
Première Classe du premier Ordre de la valeur Militaire d'Iran

Références modifier

  1. http://www.chtimiste.com/regiments/artillerie1-62.htm#_10ème_Régiment_d'Artillerie_de_Camp
  2. Bulletin de l'AGPM, 1960
  3. Rearming the French, M. Vigneras, Office of the Chief of Military History, Department of the Army, 1957 http://www.history.army.mil/html/books/011/11-6/CMH_Pub_11-6.pdf
  4. p. 150, A. Kaspi, La Mission de Jean Monnet à Alger. Mars-octobre 1943. - Paris: Ed. Richelieu (1971)
  5. Jacques Allard : « Résurrection de l'Armée française », Editions Tallandier, Paris, 1973
  6. p. 182, Les généraux français au XXé siécle, F. Cailleteau, Economica
  7. https://www.revolvy.com/main/index.php?s=French%20Battalion%20in%20the%20Korean%20War&item_type=topic
  8. p. 90, Militaires en République: les officiers, le pouvoir et la vie publique en France, J. Martinant et D. Mongin,
  9. Genèse de l'armement nucléaire français, D. Mongin, n° 262, Revue historique des armées, 2011
  10. Vincennes, Service Historique de l'Armée de Terre, 1 K 145(22)
  11. Bernard B. Fall , Hell in a very small Place 1966
  12. https://history.state.gov/historicaldocuments/frus1952-54v13p1/d557