Steve Martin

acteur américain
Steve Martin
Description de cette image, également commentée ci-après
Steve Martin au 120e anniversaire du Carnegie Hall
le .
Nom de naissance Stephen Glenn Martin
Surnom Pig Eye Jackson
Naissance (78 ans)
Waco, Texas, États-Unis
Nationalité Américaine
Profession Acteur
Humoriste
Musicien
Scénariste
Films notables Les Cadavres ne portent pas de costard
Un ticket pour deux
Portrait craché d'une famille modèle
Pas si simple
Séries notables Only Murders in the Building
Site internet www.stevemartin.com

Stephen Martin, dit Steve Martin, est un acteur, humoriste, musicien et scénariste américain, né le à Waco (Texas).

Révélé grâce au Saturday Night Live, Martin est devenu un humoriste réputé, avant de commencer une carrière au cinéma avec succès dans le registre comique avec Un vrai schnock, Les cadavres ne portent pas de costard, Treize à la douzaine, La Panthère rose ou encore Pas si simple. Par ailleurs, Martin démontre qu'il peut jouer avec sobriété et changer de registre, notamment avec Un ticket pour deux, Tout l'or du ciel, Portrait craché d'une famille modèle et La Prisonnière espagnole.

Ne se contentant pas d'être acteur, il est également reconnu comme scénariste, ainsi que comme musicien et écrivain.

Biographie modifier

Enfance modifier

Stephen Glenn Martin, fils de Mary Lee et de Glenn Vernon Martin, agent immobilier et aspirant acteur, est né à Waco[1], puis a été élevé à Inglewood, en Californie et plus tard à Garden Grove, toujours en Californie dans une famille de confession baptiste[n 1].

À Garden Grove, vivant près du parc d'attractions Disneyland, il travaille dans ce même parc d'attractions à l'âge de 11 ans, qui lui permet de se produire devant de petits groupes de visiteurs en faisant des tours de magie ou en escortant des touristes[2].

Carrière modifier

Stand-up modifier

 
Steve Martin en 1977.

Étudiant en philosophie et se destinant à enseigner cette discipline, il change brusquement d'orientation pour écrire des textes comiques, puis jouer lui-même des rôles dans ce registre, sans jamais se départir d'un style qui lui est propre, un peu décalé. Après avoir été réorienté à l'Université de Californie à Los Angeles spécialité théâtre, il commence sa carrière dans des clubs locaux la nuit et arrête ses études à vingt-et-un ans.

En 1967, son ancienne petite amie, danseuse sur le The Smothers Brothers Comedy Hour (en), l'aide à décrocher un emploi dans le show comme scénariste en présentant son travail au scénariste en chef Mason Williams[n 2], qui paie Martin de sa propre poche. Ce premier emploi lui permet avec les autres scénaristes de décrocher un Emmy Award en 1969[3], à seulement 23 ans. Il écrit également pour John Denver, The Glen Campbell Goodtime Hour et The Sonny & Cher Comedy Hour et fait sa première apparition à la télévision dans l'émission The Steve Allen Show (en), en 1969.

Tout en continuant d'écrire, il fait plusieurs apparitions dans des shows télévisées (The Tonight Show Starring Johnny Carson[4], The Gong Show, On Location), mais aussi dans le Saturday Night Live, émission humoristique de NBC, où à chaque apparition, l'audience du show grimpait d'un million de spectateurs et lui permit ainsi d'être révélé au grand public. Martin a popularisé le air quotes, geste avec deux doigts de chaque main pour former des guillemets[5].

Ses apparitions à la télévision dans les années 1970 l'ont conduit à enregistrer des albums humoristiques, dont A Wild and Crazy Guy (1978), qui rencontre un énorme succès, se classant deuxième du Billboard 200[6]. Le titre King Tut, extrait de l'album, connaît également un succès en single. Il lui permet d'obtenir un Grammy Award dans la catégorie « meilleur album de comédie » l'année suivante.

Sur ses albums, Martin utilise l'autoréférence et parfois l'autodérision, son style est décalé et ironique, mais il arrête le stand-up en 1981 pour se concentrer sur sa carrière cinématographique[3].

Cinéma modifier

 
Martin lors de la promotion en Suède du film Les Cadavres ne portent pas de costard, en septembre 1982.

Martin considère l'énorme popularité acquise grâce au stand-up comme un « hasard », alors qu'il voulait faire du cinéma[7].

Sa carrière cinématographique débute en 1977 lorsqu'il écrit et interprète le rôle de Steven dans le court-métrage The Absent-Minded Waiter, qui sera nommé à l'Oscar du meilleur court-métrage en prises de vues réelles l'année suivante[8], suivi du film musical Sgt.Pepper's Lonely Hearts Club Band, inspiré de l'album du même nom des Beatles, film qu'il omet longtemps dans sa filmographie officielle à cause de son échec[9].

Sa rencontre avec l'acteur et réalisateur Carl Reiner est déterminante dans sa carrière. En 1979, Martin coécrit et interprète le rôle principal de la comédie Un vrai schnock, réalisé par Reiner, qui lui permet de rencontrer son premier succès public sur grand écran[10].

Deux ans plus tard, il tente un contre-emploi avec un rôle sérieux dans le drame Tout l'or du ciel qu'il avait hâte de tourner pour éviter d'être catalogué. Pour ce film, il prend des cours de théâtre, ainsi que des cours de claquettes pendant plusieurs mois. Malgré l'échec commercial du film, Martin obtient une nomination au Golden Globes[11].

C'est avec toujours Reiner qu'il obtient son premier grand rôle : celui d'un détective privé ringard dans Les Cadavres ne portent pas de costard, dont il coécrit également le scénario : il s'agit d'un pastiche de vieux films noirs où sont intercalés des extraits de ces classiques qui s'intègrent parfaitement dans la narration d'une intrigue décalée et comique. Une scène célèbre est restée où il sermonne Humphrey Bogart (Philip Marlowe) qui a oublié sa cravate. Il retrouve Reiner pour les films L'Homme aux deux cerveaux et Solo pour deux, qui lui vaut sa seconde nomination aux Golden Globes[11] pour son rôle qui est le plus acclamé par la critique de sa carrière[12],[13].

Il continue dans le registre comique avec Little Shop of Horrors, parodie musicale reprenant les poncifs des films d'épouvante et dont il est également scénariste.

En 1987, il incarne le rôle d'un publicitaire nerveux et pressé dans la comédie Un ticket pour deux, dans lequel il partage la vedette avec son ami John Candy. Ce film devenu culte, permettant de lui confier un rôle marquant, est le préféré de sa carrière[14] et prête ses traits à un pompier amoureux d'une jeune femme dans Roxanne, librement inspiré de Cyrano de Bergerac.

Après avoir partagé la vedette avec Michael Caine dans Le Plus Escroc des deux, il tente un autre virage sérieux dans sa carrière en incarnant un père de famille dans la comédie dramatique Portrait craché d'une famille modèle, qui lui permet d'obtenir son premier grand succès commercial avec plus de 100 millions de dollars de recettes rien qu'aux États-Unis[10].

Alors que les années 1980 se sont déroulées avec succès, les années 1990 marquent un léger déclin de la part du public, tout en obtenant pour la plupart des critiques favorables.

En effet, s'il obtient des succès avec la comédie Le Père de la mariée, remake du film de 1950 et sa suite, le drame Grand Canyon et la comédie dramatique L.A. Story, il connaît toutefois ses premiers échecs commerciaux dans la même période avec Le Cadeau du ciel, Joyeux Noël (remake du Le père Noël est une ordure), Sergent Bilko et Escapade à New York et le demi-échec de Bowfinger, roi d'Hollywood, dont il est le scénariste[10].

De plus, il s'éloigne petit à petit des plateaux de cinéma à la suite du décès de John Candy, survenu en 1994, tombant même dans une dépression pendant quelques mois à la suite de ce drame[15],[14]

Il commence à écrire des articles dans le New Yorker où il rencontre sa nouvelle femme et comprend que les magazines ne s'intéressent pas aux couples dont seul l'un des deux membres est une célébrité[15] et écrit des pièces de théâtre et roman.

C'est pourtant dans un autre registre que Steve Martin donne sa pleine mesure d'acteur : dans le rôle du milliardaire Dell du film La Prisonnière espagnole, de David Mamet en 1998.

Par la suite, il fait son retour en revenant dans le registre comique, il prend la relève de Peter Sellers en interprétant l'Inspecteur Clouseau dans le remake de La Panthère rose, en 2006 après les succès de Bronx à Bel-Air et Treize à la douzaine (respectivement 132 et 138 millions de dollars au box office américain). La Panthère Rose rapporte 158 millions de dollars de recettes mondiales, contrairement au deuxième volet, où il endosse à nouveau le costume de l'inspecteur Clouseau, qui a connu un échec retentissant, aux États-Unis comme en France. Cet échec ne l'empêche pas de triompher de nouveau avec Pas si simple, où il partage la vedette avec Meryl Streep et Alec Baldwin, qui rencontre un succès public, notamment dans le monde, devenant son plus grand succès mondial.

Il a également prêté sa voix à un personnage de la série d'animation Les Simpson et a fait partie des guest-stars de la troisième saison de la série 30 Rock, au côté de Tina Fey (également créatrice, avec lequel elle avait déjà joué avec Martin dans Baby Mama) et Alec Baldwin.

L'auteur modifier

Steve Martin est également écrivain. En 1993, il publie Picasso at the Lapin Agile, une pièce de théâtre qui relate une rencontre imaginaire entre le peintre et Albert Einstein. Trois de ses livres ont déjà été traduits et publiés en France : Mirabelle (Presses de la cité - 2002), Effets indésirables (Buchet/Chastel - 2002) et Un homme de ma trempe (Buchet/Chastel - 2004). Ces trois livres ont obtenu un énorme succès aux États-Unis (500 000 exemplaires vendus de Mirabelle, Shopgirl dans son titre original). Steve Martin a fait paraître son autobiographie, Born standing up, en .

Le musicien modifier

Après trois albums humoristiques, Steve Martin a enregistré deux albums folk, The Crow: New Songs for the 5-String Banjo et Rare Bird Alert, dans lequel il joue du banjo. Bien que ses albums soient mal classés au Billboard 200, il s'est classé numéro un au Billboard US Bluegrass, classement consacré à la musique country[16].

En 2014, il a reçu le Grammy Award de la meilleure chanson de roots américain pour son duo Love Has Come For You avec Edie Brickell.

Filmographie modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

Discographie modifier

Album Année Positions Certifications
USA
[6]
US Bluegrass
[6],[16]
Let's Get Small 1977 10

 : Platine[18]

A Wild and Crazy Guy 1978 2

 : 2× Platine[18]

Comedy Is Not Pretty! 1979 25  : Or[18]
The Steve Martin Brothers 1981 135
Little Shop of Horrors Soundtrack 1986
The Crow: New Songs for the 5-String Banjo 2009 93[19] 1
Rare Bird Alert[20] 2011 43 1
"—" signifie que l'album n'est pas classé dans les charts ou n'est pas sorti dans le pays indiqué.

Singles modifier

Single Année Position
USA
[21]
Grandmother's Song 1977 72
King Tut 1978 17
Cruel Shoes 1979 91

Distinctions modifier

Récompenses modifier

Nominations modifier

Voix françaises modifier

En France, Jacques Frantz (décédé en mars 2021[22]) a été la voix française la plus régulière de Steve Martin. Patrick Préjean l'a également doublé à six reprises.

Au Québec, il est réguilèrement doublé par Jean-Marie Moncelet.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Martin (2007) pp.20-39
  2. Martin, (2007) p. 76
  3. Film sorti en salles en France.

Références modifier

  1. Morris (1999) p 2.
  2. « Steve Martin », sur Première.fr,
  3. a et b (en) « Steve Martin, a Mild and Crazy Guy », sur Time.com (consulté le ).
  4. (en) Steve Martin, « Being Funny », Smithsonian Magazine, (consulté le )
  5. (en) David Frum, How We Got Here : The '70s, New York, Basic Books, , 1re éd., 418 p. (ISBN 978-0-465-04195-4, LCCN 00271770), p. 36–37
  6. a b et c (en) « Steve Martin - Billboard Albums », AllMusic, Rovi Corporation (consulté le )
  7. Fong-Torres, Ben (1982) "Steve Martin Sings: The Rolling Stone Interview". Rolling Stone February 18, 1982. Issue 363
  8. (en) « The Absent-Minded Waiter : Awards », sur IMDb (consulté le ).
  9. « SGT PEPPER'S LONELY HEARTS CLUB BAND », sur Nanarland (consulté le )
  10. a b et c (en) « Steve Martin », sur box-office Mojo (consulté le )
  11. a et b (en) « Distinctions de Steve Martin », sur IMDb (consulté le ).
  12. All of Me at Rotten Tomatoes
  13. « All of Me. New York Times film review. September 21, 1984 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ). Accessed 2010-08-12
  14. a et b (en) « Steve Martin - section Biography », sur IMDb, .
  15. a et b « Steve Martin : Portrait craché d'un comédien modèle », sur Excessif (consulté le ).
  16. a et b "Steve Martin Album & Song Chart History". Billboard.com. Prometheus Media Group. Retrieved January 15, 2011.
  17. (en) « Steve Martin », sur SNL Archives (consulté le ).
  18. a b et c "RIAA - Gold & Platinum". Recording Industry Association of America. Retrieved January 15, 2011.
  19. (en) « Bluegrass Albums | Billboard.com », Billboard, (consulté le )
  20. « rounder.com/2011/03/new-releas… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  21. (en) « Steve Martin - Billboard Albums », AllMusic, Rovi Corporation (consulté le )
  22. Le , Marjorie Frantz annonce la mort de son père, « d'une maladie fulgurante »
  23. « Interview de Patrick Préjean », sur Objectif Cinéma (consulté le ).
  24. a b c d et e « Comédiens ayant doublé Steve Martin en France » sur RS Doublage
  25. Crédité au carton de doublage français.
  26. a b c et d « Comédiens ayant doublé Steve Martin au Québec » sur Doublage.qc.ca, consulté le 6 juin 2011

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :