Belleville (Rhône)
Belleville est une ancienne commune française, située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Belleville | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Villefranche-sur-Saône |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Malik Hechaïchi 2020-2026 |
Code postal | 69220 |
Code commune | 69019 |
Démographie | |
Gentilé | Bellevillois, Bellevilloises |
Population | 8 262 hab. (2016 ) |
Densité | 793 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 06′ 34″ nord, 4° 45′ 00″ est |
Altitude | Min. 169 m Max. 225 m |
Superficie | 10,42 km2 |
Élections | |
Départementales | Belleville (chef-lieu) |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Belleville-en-Beaujolais |
Localisation | |
modifier |
Elle fait partie depuis 2019 de la commune nouvelle de Belleville-en-Beaujolais.
Géographie
modifierBelleville est située à environ 45 km au nord de Lyon, au bord de la Saône.
Communes limitrophes
modifierSaint-Lager | Saint-Jean-d'Ardières | Taponas | ||
Charentay | N | Guéreins (Ain) Montmerle-sur-Saône (Ain) | ||
O Belleville E | ||||
S | ||||
Saint-Georges-de-Reneins |
Transports
modifierBelleville possède une gare SNCF. De 1869 à 1987, il y avait aussi un chemin de fer (ligne de Belleville à Beaujeu) qui est devenu aujourd'hui la voie verte du Beaujolais. De nombreux bus passent par Belleville, dont une navette faisant le tour de la ville et des transports scolaires.
Toponymie
modifierBelleville est parfois appelée, à titre d'usage, Belleville-sur-Saône, mais l'appellation officielle, retenue par le code officiel géographique de l'INSEE, reste Belleville. L'appellation Belleville-en-Beaujolais a été également un temps envisagée et même retenue pour la dénomination inscrite sur les plaques de rues. Cette appellation a été in fine officialisée dans le cadre de la fusion avec la commune de Saint-Jean-d'Ardières[1]
Histoire
modifierLe lieu a été habité dès la préhistoire, comme le prouvent des objets trouvés au bord de la Saône datant de l'âge de pierre. On attribue à la commune l'ancienne cité romaine de Lunna. Le territoire aurait également été occupé par des gaulois, d'après des fouilles archéologiques. La ville de Belleville a réellement été fondée par les Sieurs de Beaujeu, notamment Hubert III, qui entoure la ville de remparts, lui offre une charte et fonde, en 1158, une abbaye, achevée en 1179 qui devient la nécropole des Sires de Beaujeu. La ville se développe peu à peu, notamment dans le vin. On y expédie également le bois, l'huile le blé et les vins grâce à la Saône.
Au fil des siècles, la ville connait des pillages, des maladies tel la peste, mais respectera sa devise « durablo » (je durerais).
Au XIXe siècle, l'arrivée ferroviaire va également contribuer à l'accroissement de la commune.
Par un arrêté préfectoral du , elle fusionne avec Saint-Jean-d'Ardières pour former la commune nouvelle de Belleville-en-Beaujolais[2].
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierLors des élections municipales 2014[3], la liste conduite par Bernard Fialaire (Belleville au cœur), maire sortant LDD, a été élue dès le premier tour avec 1 736 voix (100 % des suffrages exprimés).
Liste des maires
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[7].
En 2016, la commune comptait 8 262 habitants[Note 1], en évolution de +4,37 % par rapport à 2010 (Rhône : +3,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierBelleville possède deux écoles primaires publiques et une privée.
Le collège public Émile-Zola, rénové en 2006 et 2009, accueille environ 800 élèves (en 2013)[réf. nécessaire]. Il abrite une unité pédagogique d'intégration (ULIS) pour des élèves en situation de handicap et possède une SEGPA (section d'enseignement général et professionnel adapté) qui accueille des élèves de la 6e à la 3e présentant d'importantes difficultés d'apprentissage.
Mitoyen au collège, le lycée Aiguerande, ouvert en septembre 2000, propose une section d'enseignement général et technologique et une section d'enseignement professionnel.
Manifestations culturelles et festivités
modifier- Fête des conscrits le dernier dimanche de février.
Santé
modifierLa ville de Belleville dispose d'un hôpital gériatrique accueillant par ailleurs une maison médicale de garde. Pour une hospitalisation d'un autre type, les habitants peuvent aller à l’hôpital nord-ouest de Villefranche-sur-Saône (Gleizé) ou à Mâcon.
Sports
modifierPlusieurs sports peuvent être pratiqués à Belleville.
Le BCB est le club de Basketball. Avec une équipe en R2, il continue d'évoluer à tout niveau avec des entraîneurs professionnels.
Le RCBB est le club de rugby de la commune. Plusieurs tournois sont organisés dans l'année et il est possible que, pendant les vacances scolaires, il y ait un échange avec un club de rugby d'Angleterre. Il y a également le tennis (tennis club Belleville), la natation (triton club Belleville), le karaté, le cyclisme, le judo, le football ainsi que « gim'saône fitness ».
Le handball. Le Beaujolais Val de Saône Handball créé en 1969 (anciennement CLOB) regroupe plus de 350 licenciés. Label Or des écoles de hand, toutes les équipes jeunes évoluent au niveau régional, et, l'équipe seniors masculins, après avoir remporté la Coupe de France régionale en mai 2013, évolue au niveau National. Le club organise chaque année à Pentecôte le BeaujolHand, l'un des plus importants tournois de handball sur herbe.
La natation. Le triton club Belleville (tcb) fondé en 1973, à la piscine municipale de Belleville.
Belleville offre un cadre de vie serein et paisible, avec beaucoup d'espaces arborés entretenus par la mairie, trois hypermarchés et un marché public.
- Plans d'eau des Sablons : pêche à quatre cannes.
Environnement
modifierLa ville dispose d'un cadre de verdure, de nombreux parcs. La ville dispose également du lac des Sablons, interdit à la baignade.
Économie
modifierBelleville profite de plusieurs entreprises dont le développement est international, notamment le cas des Établissements C. Roux et fils, propriété de la famille Roux.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierReligieux
modifier- Commanderie hospitalière de Belleville au grand prieuré d'Auvergne, actuellement sur le territoire de la commune de Taponas[Note 2]
- L'abbatiale de l'Assomption de Belleville (ou Notre-Dame de Belleville) est un édifice classé monument historique depuis 1862. Témoin majeur de l'art roman dans la région, de par son architecture et ses dimensions, sa construction débute en 1168 par Humbert III, sire de Beaujeu et seigneur du Beaujolais et s'achève seulement 11 ans après, en 1179. L'église est consacré à la Vierge Marie. Il s'agit du cœur d'une abbaye de l'ordre de Saint-Augustin, détruite lors de la Révolution française. L'église Notre-Dame comprenait par ailleurs la nécropole des sires de Beaujeu. Les dimensions de l'édifice sont remarquables : 63 m de long et 28 m de large au niveau du transept. Son architecture extérieure présente une très grande homogénéité de style roman. L'intérieur est également de pur style roman, avec cependant quelques éléments du XIVe siècle dans le chœur. Subsistent à l'intérieur du bâtiment des peintures aux styles et couleurs médiévaux (plafonds, murs, colonnes) datant de la dernière grande restauration du XIXe siècle. Le mobilier liturgique du chœur a été créé en 2004 par l'artiste Goudji. L'église Notre-Dame de Belleville est l'église principale de la paroisse Saint-Augustin en Beaujolais qui regroupe les communes de Belleville, Saint-Georges-de-Reneins, Saint-Jean d'Ardières, Taponas et Dracé.
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Vue depuis le parvis.
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Le clocher.
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Vue arrière.
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Indication du niveau des crues historiques de la Saône sur le mur à gauche du portail.
Civils et économiques
modifier- L'Hôtel-Dieu de Belleville et son apothicairerie sont classés monument historique depuis 1994. Le bâtiment est utilisé par l'office du tourisme, par la bibliothèque municipale et également par un musée.
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Vue de l'Hôtel-Dieu et de son clocher.
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La bibliothèque municipale.
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Entrée du musée.
- Les Établissements C. Roux et fils, fondés par la famille Roux en 1854, spécialisés dans la fabrique de parquet et de tonneaux. L'usine Roux constituait un site patrimonial exceptionnel présentant l'histoire d'une des plus grandes entreprises de la région entre le XIXe et le XXe siècle. La commune a acheté les bâtiments de la tonnellerie en 2015 pour y aménager un musée.
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Ateliers C. Roux et fils - Vue de la parquetterie, de la tonnellerie et des entrepôts
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Vue des établissements C. Roux et fils
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Ateliers C. Roux et fils - Séchage et aperçu de la voie métrique
Espaces verts et fleurissement
modifierEn 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[11].
Héraldique
modifierBlason | D'azur à la salamandre d'argent dans sa patience de gueules. |
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Détails |
Personnalités liées à la commune
modifier- Étienne de Bourbon (1180-1261), prédicateur dominicain, y est né.
- La famille Roux, notamment Charles Roux (1854-1921), César Roux (1884-1927) et Charles Roux (1911-1979), fondateurs et propriétaires des Etablissements C.Roux et Fils, qui firent rayonner la ville de Belleville.
- Victor, Germain Roux (dit Cossieux) (1922-1945), fils de César (1884-1927), directeur des Etablissements C.Roux et fils, et de Blanche Mulsant (1884-1968), Lieutenant l'Armée Secrète, groupe Périclés; instructeur puis chef de groupe à Lyon. Mort pour la France, Croix de guerre 39/45 avec palme, Légion d'Honneur, Médaille de la Résistance. Il grandit à Belleville.
- Jean-Philibert Damiron (1794-1862), philosophe, y est né.
- Philibert Claitte (1859-1938), sculpteur français, y est né.
- Jeanne Amen (1863-1923), peintre, y est née.
- Francis Popy (1874-1928), compositeur de musique, y est mort. L'école de musique de Belleville porte son nom, comme le parc qui l'entoure (et jouxte la mairie) ainsi qu'une rue de la ville.
- Gabriel Voisin (1880-1973), pionnier français de l'aéronautique, y est né.
- Ulysse Jean Ernest Gavignet (dit Galien), héros de la résistance, fondateur du réseau Galien, déporté au camp de Dachau (libéré en 1945). Plusieurs fois parachuté dans la région où il se cachait chez ses beaux-parents (rue Nationale - Belleville-sur-Saône). Mort à Paris en 1974. Il est inhumé dans l'ancien cimetière de Belleville où il fut rejoint par sa femme née Jeanne Mélinand, exactement 30 ans plus tard.
- Philippe Gardent (1964-), ancien joueur de handball, notamment champion du monde, y est né.
- Franck Durix (1965-), ancien joueur professionnel de football, y est né.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
- 46° 06′ 48″ N, 4° 45′ 17″ E.
Références
modifier- #Histoire
- Emmanuel Aubry, « Arrêté relatif à la création de la commune nouvelle de Belleville-en-Beaujolais », Recueil des actes administratifs spécial n°69-2018-089, (lire en ligne [PDF]), à compter du
- Elections municipales 2014
- « Belleville-en-Beaujolais : une direction tricéphale pour la commune nouvelle », Le Progrès, (lire en ligne)
- « Frédéric Pronchery est le nouveau maire de la commune nouvelle », Le Progrès, (lire en ligne)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Anatole de Charmasse, État des possessions des Templiers et des Hospitaliers en Maconnais, Charollais, Lyonnais, Forez et partie de la Bourgogne d'après une enquête de 1333, Paris Autun, H. Champion, , 43 p. (lire en ligne), p. 27« La maison de Belleville jadis du Temple… » (1333). L'auteur indique que la commanderie était sous le vocable de Sainte-Catherine à l'époque des Hospitaliers, ce qui situerait la maison du Temple à l'est en bordure des remparts de la vieille ville où se trouve la chapelle Sainte-Catherine alors que la commanderie hospitalière était 500 mètres au nord-est de la chapelle, aujourd'hui commune de Taponas.
- « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).