Quillan (ancienne commune)
Quillan (occitan : Quilhan) est une ancienne commune française, située dans le département de l'Aude en région Occitanie.
Quillan commune disparue | |
Place de la République. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes des Pyrénées Audoises (siège) |
Code postal | 11500 |
Code commune | 11304 |
Démographie | |
Gentilé | Quillanais, Quillanaises |
Population | 3 220 hab. (2013) |
Densité | 154 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 52′ 34″ nord, 2° 10′ 57″ est |
Altitude | 291 m Min. 261 m Max. 1 122 m |
Superficie | 20,97 km2 |
Élections | |
Départementales | Haute-Vallée de l'Aude (bureau centralisateur) |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Quillan |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés les Quillanais.
Le 1er janvier 2016, la commune de Brenac a fusionné avec Quillan au sein de la commune nouvelle de Quillan[1].
Géographie
modifierLocalisation
modifierLa commune est située au pied des Pyrénées sur l'Aude.
À l'entrée du défilé de Pierre-Lys, Quillan, située à un important carrefour routier, constitue un des meilleurs centres d'excursions pour toute la région peu fréquentée et très pittoresque des avant-monts pyrénéens.
Géologie et relief
modifierSituée en plein contreforts pyrénéens, la commune a un sol composé de calcaires du Crétacé surélevés par la poussée de la plaque africaine qui a engendré la chaine pyrénéenne. Au relief profondément complexe tourmenté par la tectonique, ces calcaires forment des « nappes » qui auréolent les Pyrénées selon un angle globalement ouest-est, entre l'Aquitaine, et jusqu'en Provence. Ces boucliers qui forment les pré-Pyrénées sont particulièrement visibles dans cette partie de l'Aude ainsi qu'en Ariège, où ils forment des collines rectilignes cisaillant le paysage d'Est en Ouest.
Pour se frayer un chemin dans ces ensembles qui lui faisaient barrage, l'Aude a creusé des gorges étroites et raides dans le calcaire au fil des millénaires, déposant des alluvions le long de son cours.
Hydrographie
modifierL'Aude, fleuve méditerranéen, coule sur la commune après avoir traversé le pays de Sault par les gorges de l'Aude, et le défilé de Pierre-Lys. Sur la commune, elle reçoit de petits affluents comme le ruisseau du Coulent en rive gauche, ou le Saint Bretrand en rive droite avant de s'élancer vers Alet-les-Bains, puis Limoux et Carcassonne.
Voies de communication et transports
modifierAccès SNCF gare de Quillan sur la ligne Carcassonne - Rivesaltes. La gare de Quillan est le terminus de la liaison ferroviaire la reliant à Carcassonne, en passant par Limoux. Aujourd'hui, la ligne s'est modernisée et propose plus de rotations journalières avec la mise en service de tout nouveaux TER aux couleurs de la région Languedoc-Roussillon (rouge et jaune).
Des bus relient quotidiennement la ville à Limoux et Carcassonne mais également à Foix et Perpignan (bus à 1 € du conseil général des Pyrénées-Orientales).
Toponymie
modifierAttestée sous la forme Quillianum en 782, du nom de personne latin Quelius suffixé en -anum, mais le document mentionne en fait Quillanet près de Narbonne.
In vila Quillano, en 957, même origine.
Histoire
modifierAu Moyen-Âge, Quillan fait partie du comté de Razès puis à partir de 930 au comté ou au territoire Dunense dont le chef-lieu est Le Bézu (Albedun).
Le site de Saint-Quirgue est occupé depuis l'époque wisigothique[2].
En 909 les églises Saint-Pierre et Saint-Romain sont citées près de Quillan dans une donation que fait une femme appelée Hispana. L'église de Notre-Dame est citée à partir de 930 ainsi qu'un châtelain. Elle est occupée par des chanoines au XIe siècle. À partir de 1121 la seigneurie de Quillan appartient à l'archevêque de Narbonne qui la conservera tout au long du Moyen-Âge. Durant la Croisade contre les Albigeois le roi de France aurait exigé que Quillan lui soit remis car la ville aurait résisté à Simon de Montfort. L'archevêque Arnaud Amaury refuse et affirme que la ville "appartient aux archevêques depuis plus de quatre-vingt ans". En 1230 et 1251 le chevalier Raimon d'Aniort tient Quillan au nom de l'archevêque[3].
Entre 1790 et 1794, la commune de Laval a fusionné avec la commune de Quillan.
La ville fut une sous-préfecture lors de la création du département à la Révolution française.
La commune de Brenac a été fusionnée avec Quillan le 1er janvier 2016.
Politique et administration
modifierAdministration municipale
modifierTendances politiques et résultats
modifierListe des maires
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[6],[Note 2].
En 2013, la commune comptait 3 220 habitants, en évolution de −5,43 % par rapport à 2008 (Aude : +3,25 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La ville de Quillan est la plus importante des communes de la Haute-Vallée de l'Aude et la deuxième de l'arrondissement de Limoux.
Enseignement
modifierManifestations culturelles et festivités
modifierLa commune accueille chaque année critérium cycliste international de Quillan qui fut le 1er critérium de France et qui accueillait les meilleurs champions de cyclisme. Carlos Sastre y est passé en 2008.
Santé
modifierSports
modifierL'Union sportive Quillan Haute vallée a été championne de France de rugby à XV saison 1928-1929 et évolue en championnat de France de 3e division fédérale depuis la saison 2005/2006. En 2012, elle est repassée en 2e division.
Économie
modifierL'économie de la ville de Quillan dépendait jadis de son activité manufacturière : chapellerie, industrie de la chaussure (cuir et toile) et des matières plastiques, fabriques de meubles. Le tourisme est désormais une des principales sources d'emploi et d'activité de la ville.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Le Pont sur l'Aude
- Le Pont Susane
- Le Château de Quillan
Personnalités liées à la commune
modifier- Napoléon III (1808-1873) : l'Empereur aimait séjourner à Quillan ;
- Henri Boudet (1837-1915) : curé de Rennes-les-Bains né à Quillan ;
- Joachim Estrade (1857-1936) : ingénieur ayant électrifié la région et dirigé la construction de la ligne de chemin de fer jusqu'à Quillan ;
- Jean Guiraud (1866-1953) : historien né à Quillan ;
- Charles Marx (1903-1946) : médecin à Quillan et résistant
- André Desseilles (1914-1999) : homme d’affaires ayant vécu à Quillan ;
- Louis Cardaillac (1933-2015) : auteur et professeur-chercheur en lettres, né et enterré à Quillan ;
- Jean-Claude Rouan (1933-) : joueur de rugby à XV né à Quillan ;
- Laurent Reverte (1971-) : auteur-compositeur-interprète né à Quillan ;
- Robert Punzano (1973-) : auteur et comédien ayant grandi et vécu à Quillan.
Héraldique
modifierBlasonnement de la commune : D'azur au besant d'or accompagné de trois quilles du même.
Blasonnement de la commune tel que décrit en 1696 par Charles d'Hozier : D'azur écartelé d'or à un besant tourteau de l'un en l'autre[9].
Blasonnement du hameau de Laval tel que décrit en 1696 par Charles d'Hozier : De sable tranché, cannelé d'or[10].
Culture populaire
modifier- Cinéma
La commune a accueilli[Quand ?] une partie du tournage du film de Bertrand Tavernier, La Passion Béatrice.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Thierry Meynier et Robert Baraybar, Quillan et son canton, A. Sutton, Joué-lès-Tours, 1999, 128 p. (ISBN 2-8425-3435-2)
Articles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Émile Goize était en fonction en 1890. Il n'est pas certain que c'était la première année de son mandat.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
modifier- « recueil des actes administratifs de l'Aude » (consulté le )
- Ournac, Perrine,, Rancoule, Guy,, Leclant, Jean, (1920-2011), et Académie des inscriptions et belles-lettres (France),, L'Aude, vol. 11/2, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, , 573 p. (ISBN 978-2-87754-233-3 et 2877542335, OCLC 690585211, lire en ligne)
- Antoine Rocque, Inventaire des actes de l'Archevêché de Narbonne, Narbonne, (lire en ligne)
- « QUILLAN PREMIÈRE VILLE DU DÉPARTEMENT DE L’AUDE ÉCLAIRÉE À L’ÉLECTRICITÉ », sur patrimoine-quillan.com (consulté le ). Voir document : "Ville de Quillan - Éclairage à l'électricité - Adjudication".
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- Armorial général des personnes, domaines, compagnies, corps et communautés (circonscription actuelle de l'Aude) / extrait de l'Armorial général (manuscrit), dressé en vertu de l'édit de 1696 par Charles d'Hozier, éd. de Carcassonne, 1876, page 15, (texte sur Gallica)
- Armorial général des personnes, domaines, compagnies, corps et communautés (circonscription actuelle de l'Aude) / extrait de l'Armorial général (manuscrit), dressé en vertu de l'édit de 1696 par Charles d'Hozier, éd. de Carcassonne, 1876, page 12, (texte sur Gallica)