Nadia Boulanger
Juliette Nadia Boulanger, née le à Paris et morte le dans la même ville[2],[3],[4], est une pédagogue, pianiste, organiste, cheffe de chœur, cheffe d'orchestre et compositrice française. Elle est la sœur aînée de la compositrice Lili Boulanger.
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Juliette Nadia Boulanger |
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Académie américaine des arts et des sciences () Zwia̡zek kompozytorów polskich (en) |
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Orgue (en) |
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Issue d'une famille de musiciens, elle obtient très jeune les honneurs du Conservatoire national de Paris, mais à la mort de sa sœur, estimant ne pas avoir de talent particulier pour la composition, elle abandonne l'écriture musicale pour se consacrer à l'enseignement. Ayant su mobiliser des méthodes et des techniques modernes, Nadia Boulanger est durant plus de soixante-dix ans l'un des professeurs de composition les plus influents du XXe siècle, comptant parmi ses quelque 1 200 élèves[3] plusieurs générations de compositeurs, tels Aaron Copland, George Gershwin, Grażyna Bacewicz, Elliott Carter, Michel Legrand, Lalo Schifrin, Astor Piazzolla, Quincy Jones et Philip Glass. Son activité musicale est étroitement liée à celle du Conservatoire américain de Fontainebleau, qu'elle dirige de 1949 jusqu'à la fin de sa vie.
Boulanger enseigne également aux États-Unis et en Angleterre, travaillant avec des académies de musique telles que la Juilliard School, la Yehudi Menuhin School, la Longy School, le Royal College of Music et la Royal Academy of Music. Mais, elle passe la plus grande partie de sa vie dans l'appartement de sa famille à Paris, où elle enseigne pendant la majeure partie des sept décennies qui ont suivi le début de sa carrière jusqu'à sa mort.
Boulanger est la première femme à diriger plusieurs grands orchestres en Amérique et en Europe, notamment les orchestres symphoniques de la BBC, de Boston, du Hallé et de Philadelphie. Elle dirige plusieurs créations mondiales, notamment des œuvres de Copland et de Stravinsky.
Biographie
modifierUne famille et une enfance musicale
modifierNadia Boulanger est née le dans une famille comptant quatre générations de musiciens. Elle est la fille du compositeur et pianiste français Ernest Boulanger (1815-1900) et de son épouse, la princesse russe Raïssa Ivanovna Mychetsky (1856-1935), une jeune cantatrice[5].
Son père, Ernest Boulanger est le fils de la cantatrice Marie-Julie Boulanger (1786-1850) et du violoncelliste et professeur de chant Louis Frédéric Boulanger (1777-1844)[6],[7]. Ernest étudie au Conservatoire de Paris et, en 1835 à l'âge de 20 ans, il remporte le très convoité prix de Rome pour la composition[7]. Il écrit plusieurs opéras comiques et de la musique de scène pour des pièces de théâtre, mais il était surtout connu pour sa musique chorale. Il s'est distingué en tant que directeur de chœurs, professeur de chant et membre de jurys de concours choraux. Après des années de refus, il est nommé en 1872 professeur de chant au Conservatoire de Paris[8].
Raïssa obtient le titre de préceptrice (ou gouvernante) en 1873. Selon Ernest, Raïssa et lui se sont rencontrés lors d'une tournée de concerts en Russie en 1873, puis celle-ci l'a suivi à Paris[6]. Elle rejoint sa classe de chant au Conservatoire en 1876 et ils se marient en Russie en 1877 ; il a alors 62 ans et elle 18 ans[8]. Le couple a une fille, Ernestine Mina-Juliette, qui meurt en bas âge avant que Nadia ne naisse le jour du 72e anniversaire de son père[9],[6]. Certains historiens laissent penser que la jeune fille ne serait pas l'enfant légitime d'Ernest Boulanger, bien que celui-ci la déclara à sa naissance à la mairie[6].
Pendant ses premières années, bien que ses deux parents soient très actifs sur le plan musical, Nadia s'énerve en entendant de la musique et se cache jusqu'à ce qu'elle s'arrête[10]. En 1892, alors que Nadia a cinq ans, Raïssa tombe à nouveau enceinte. Pendant la grossesse, la réaction de Nadia à la musique change radicalement. « Un jour, j'ai entendu une cloche d'incendie. Au lieu de crier et de me cacher, je me suis précipitée sur le piano et j'ai essayé de reproduire les sons »[11],[6]. Après cela, Nadia Boulanger accorde toute son attention aux leçons de chant que lui donne son père et commence à étudier la musique[12].
En 1893, naît Marie-Juliette Boulanger, mieux connu sous le nom de Lili Boulanger ; Nadia a alors six ans[13]. Celle-ci déclare : « Le jour où mon père m'annonça — tu as une petite sœur —, je suis allée devant le berceau où était cette petite sœur, j'avais six ans et je me suis sentie chargée d'une protection »[6].
Encouragée par son père, Nadia commence à étudier l’orgue et la composition à l'âge de neuf ans. Élevée dans une famille mêlant aristocratie et élite intellectuelle parisienne, elle côtoie en grandissant le milieu du Paris musical et mondain de l’époque ; le salon familial est fréquenté par Gabriel Fauré, proche ami des Boulanger, Charles Gounod, Camille Saint-Saëns, ou encore Raoul Pugno, dont elle tombe éperdument amoureuse[14].
Parcours
modifierAu Conservatoire de Paris, elle entre en 1901 dans la classe de composition de Gabriel Fauré. Elle obtient un Deuxième Prix d'harmonie. En 1902, elle travaille l'orgue avec Alexandre Guilmant, se lie avec Charles Koechlin, Georges Enesco, Florent Schmitt, Ravel, Alfred Cortot, Roger Ducasse[15]. Elle est élève de Louis Vierne et fait une scolarité brillante. Elle suit parallèlement les cours de Georges Enesco[16].
À seize ans, en juillet 1904, elle obtient les premiers prix d’orgue, d’accompagnement, de fugue et de composition[15].
En 1908, après avoir échoué en 1906 et 1907, Nadia Boulanger obtient un Deuxième Grand Prix de Rome avec sa cantate La Sirène, bien qu'elle ait transgressé les règles aux éliminatoires en composant un quatuor à cordes au lieu d'une œuvre vocale. Certains membres du jury, dont Camille Saint-Saëns, voulaient la disqualifier d'autant qu'elle était une femme. Mais l'Académie des Beaux-Arts lui permit de concourir pour la finale. Elle ne se représenta pas en 1909[17].
Sa sœur cadette Lili Boulanger, dont elle s'occupa beaucoup, fut la première femme à remporter le Premier Grand Prix de Rome en 1913.
En décembre 1915, grâce au soutien du Comité franco-américain du Conservatoire national de musique et de déclamation, elle fonde avec sa sœur Lili la Gazette des Classes de Composition du Conservatoire, qui permet aux musiciens engagés dans la guerre d'échanger des nouvelles réciproques. Dix numéros sont publiés, jusqu'en juin 1918[18].
La vocation de professeur
modifierEn 1918, sa sœur Lili Boulanger meurt prématurément à l’âge de vingt-quatre ans[3]. Nadia Boulanger déclare qu’elle ne composera plus et se consacrera à la direction musicale, la diffusion de l’œuvre de sa sœur[3], et, surtout, à la pédagogie. Elle mène son impressionnante carrière de professeur jusqu’à sa mort en 1979, à l'âge de quatre-vingt-douze ans.
Elle vivait 36 rue Ballu (9e arrondissement de Paris) où elle donnait ses cours[19]. En 1970, la voie située devant le bâtiment est renommée place Lili-Boulanger puis en 2021 place Lili-et-Nadia-Boulanger.
La direction du Conservatoire américain de Fontainebleau
modifierNadia Boulanger est professeure du Conservatoire américain de Fontainebleau dès la création de celui-ci en 1921, et directrice de 1948 jusqu'à sa mort en 1979. Dès la première session, elle établit sa réputation de remarquable professeur tant elle semble tout connaître de l’harmonie et de la tonalité occidentales. Au cours de sa longue carrière, les milliers d’étudiants qui viennent de l’étranger pour assister à ses cours sont captivés par son talent, ses connaissances et sa philosophie : « Je suis votre degré de tension le plus élevé, disait-elle. Écoutez-le en vous-même ».
Restée toute sa vie célibataire, « Mademoiselle » (c'est ainsi qu'on l'appelait) était très croyante et catholique pratiquante tout en étant le pilier du salon musical et mondain des époux Dujarric. Elle repose, ainsi que sa sœur, au cimetière de Montmartre (division 33, angle de l’avenue Saint-Charles et du chemin Billaud). Ses traits nous restent fixés par le buste en terre cuite, œuvre du sculpteur Louis-Aimé Lejeune, que conservent Les Maisonnettes à Gargenville[20].
Son activité de pianiste et d'organiste
modifierEn 1903, elle devient organiste suppléante de Gabriel Fauré, puis d’Henri Dallier au grand orgue de l'église de la Madeleine.
En 1907, Nadia Boulanger est nommée professeure de piano et d'accompagnement au Conservatoire Femina-Musica nouvellement créé. L'année suivante, elle forme avec Raoul Pugno un duo de pianos qui se produit à de nombreuses reprises.
En 1924, lors d'un séjour à New York, elle interprète des œuvres pour orgue solo de sa sœur Lili, et elle crée une nouvelle symphonie d'Aaron Copland pour orgue et orchestre, qui lui est dédiée.
En 1936, Nadia Boulanger remplace Alfred Cortot dans certains de ses cours magistraux de piano et d'accompagnement dans des œuvres pour clavier de Mozart.
De retour d'Amérique, elle revient en France en . Elle accepte un poste de professeure d'accompagnement au piano au Conservatoire de Paris.
Son activité de cheffe d'orchestre
modifierC'est en que Nadia Boulanger fait ses débuts comme chef d'orchestre, dirigeant l'orchestre de la Société des Matinées musicales, qui interprète sa cantate La Sirène, deux de ses chants, et le Concertstück de Raoul Pugno pour piano et orchestre. Le compositeur joue en tant que soliste. En 1919, elle se produit dans plus d'une vingtaine de concerts, jouant souvent sa propre musique et celle de sa sœur.
En , au milieu de la grève générale, elle fait ses débuts à Paris avec l'orchestre de l'École normale dans un programme de Mozart, Bach et Jean Françaix. À la fin de l'année, elle dirige l'Orchestre philharmonique de Paris au théâtre des Champs-Élysées avec un programme Bach, Monteverdi et Schütz. En 1936, elle est la première femme à diriger l'Orchestre philharmonique de Londres. En , elle est la première femme à diriger un concert complet de la Royal Philharmonic Society de Londres, qui joue alors le Requiem de Fauré et Amor (Lamento della ninfa) de Monteverdi. Puis c'est le tour de l'Orchestre symphonique de Boston, en 1938. Durant trois mois, elle donne plus d'une centaine de récitals-causeries, des récitals et des concerts. Elle crée le Dumbarton Oaks Concerto de Stravinsky et le concerto pour piano en ré de Jean Françaix. Elle dirige également l'Orchestre philharmonique de New York, au Carnegie Hall, l'Orchestre de Philadelphie et l'Orchestre symphonique national de Washington.
En 1956, elle organise la musique pour le mariage du prince Rainier III de Monaco et de l'actrice américaine Grace Kelly. En 1962, elle se rend en Turquie, où elle dirige des concerts avec sa jeune protégée Idil Biret.
Sa philosophie pédagogique
modifierNadia Boulanger affirmait apprécier toute « bonne musique ». Selon Lennox Berkeley, Nadia considérait qu'une bonne valse a tout autant de valeur qu'une bonne fugue, et cela est parce qu'elle juge une œuvre uniquement sur son contenu esthétique. Elle avait des goûts très éclectiques. Admiratrice de Debussy et disciple de Ravel, elle n'appréciait pas Schoenberg et les dodécaphonistes viennois. En revanche, elle était une ardente défenseuse de Stravinsky.
Nadia Boulanger acceptait les élèves de tous les milieux. Son seul critère était qu'ils aient envie d'apprendre. Elle traitait les étudiants différemment selon leurs capacités. Ses étudiants les plus doués devaient répondre aux questions les plus rigoureuses et bien jouer en situation de stress. Les élèves moins doués, qui n'avaient pas l'intention de suivre une carrière musicale, étaient traités avec plus d'indulgence. Elle avait pour chaque élève une approche différente et essayait de comprendre le don naturel de chacun. Elle utilisait une variété de méthodes d'enseignement, y compris l'harmonie traditionnelle, la lecture de partitions au piano, le contrepoint, l'analyse musicale et le solfège.
Elle a toujours affirmé qu'elle ne pouvait pas donner la créativité à ses élèves. Elle estimait que le désir d'apprendre, de devenir meilleur, était tout ce qui était nécessaire pour atteindre l'excellence. Elle citait les exemples de Rameau (qui a écrit son premier opéra à cinquante ans), Wojtowicz (qui est devenu pianiste de concert à trente et un ans) et Roussel (qui a commencé son apprentissage de la musique à vingt-cinq ans), à contre-courant de l'idée selon laquelle les grands artistes doivent toujours être des enfants surdoués.
Sa mémoire était prodigieuse : à douze ans, elle jouait l'ensemble du Clavier bien tempéré de Bach par cœur. Elle connaissait la musique la plus ancienne et celle de son temps, avant Bach et après Stravinsky. Elle pratiquait la transposition harmonique, la réalisation de basse chiffrée, la lecture à vue de partitions, les registrations d'orgue, connaissait les différentes techniques instrumentales, pratiquait l'analyse structurelle, ainsi que la fugue d'école et la fugue libre, les modes grecs et le chant grégorien.
Son abondante correspondance est conservée à la Bibliothèque nationale de France.
Quelques élèves
modifierLe nombre de ses élèves serait de 1 200[3], parmi lesquels : Grażyna Bacewicz, Dalton Baldwin, Daniel Barenboim, Marion Bauer, Stanley Bate, Robert Russell Bennett, Olivier Bernard, Leonard Bernstein, Idil Biret, Diane Bish, Serge Blanc, Roger Boutry. Virgil Thomson[21],[22], Flore Wend, Antoni Wit, Nicolas Zourabichvili, Jean Françaix, Quincy Jones[23], Émile Naoumoff.
Œuvres composées
modifierEn 1908, elle remporte un deuxième second grand prix de Rome de composition musicale[19].
Contrairement à sa sœur Lili, Nadia Boulanger est plus connue comme professeur, chef de chœur et chef d'orchestre qu'en tant que compositrice.
Musique vocale
modifier- Allons voir sur le lac d'argent (paroles d' A. Silvestre), 2 voix et piano (1905)
- Écoutez la chanson bien douce (paroles de Verlaine), pour voix et orchestre (1905)
- Les Sirènes (paroles de Grandmougin), pour chœur de femmes et orchestre (1905)
- À l'aube (paroles d'A. Silvestre) pour chœur et orchestre (1906)
- Élégie (1906, paroles d'Albert Victor Samain)
- Versailles (1906, paroles d'Albert Victor Samain)
- Soleils couchants (1907, paroles de Paul Verlaine)
- Was will die einsame Träne (1908, paroles d’Heinrich Heine)
- À l'hirondelle (Sully Prudhomme), pour chœur et orchestre (1908)
- La Sirène (E. Adenis/Desveaux), 3 voix et orchestre (1908)
- Cantique (1909, paroles de Maurice Maeterlinck)
- Prière (1909, paroles d'Henry Bataille)
- Chanson (1909, paroles de Georges Delaquys)
- Soir d'hiver pour voix et piano (1914-15)
- Elle a vendu mon cœur (1922, paroles de Camille Mauclair)
- L'Échange (1922, paroles de Camille Mauclair)
- Doute (1922, paroles de Camille Mauclair)
- Le Couteau (1922, paroles de Camille Mauclair)
- Au bord de la route (1922, paroles de Camille Mauclair)
- J'ai frappé (1922, paroles de Renée de Marquein)
- Plus de 30 mélodies pour voix soliste et piano, dont :
- Extase (Hugo) (1901)
- Désespérance (Verlaine) (1902)
- Cantique de sœur Béatrice (Maeterlinck) (1909)
- Une douceur splendide et sombre (A. Samain) (1909)
- Larme solitaire (Heine) (1909)
- Une aube affaiblie (Verlaine) (1909)
- Prière (Bataille) (1909)
- Soir d'hiver (N. Boulanger) (1915)
- Au bord de la nuit, Chanson, Le couteau, Doute, L'échange (Mauclair) (1922)
- J'ai frappé (R. de Marquein) (1922)
Musique de chambre et œuvres pour un seul instrument
modifier- 3 pièces pour orgue (1911), arrangée pour violoncelle et piano (Prélude, Petit Canon et Improvisation)
- 3 pièces pour piano (1914)
- 3 pièces pour violoncelle et piano (1914)
- Pièce sur des airs populaires flamands, pour orgue (1917)
- Vers la vie nouvelle, pour piano (1917)
Œuvres orchestrales
modifier- Allegro (1905)
- Fantaisie variée pour piano et orchestre (1912)
Avec Raoul Pugno
modifier- Les Heures claires, cycle de huit mélodies (1909, paroles d'Émile Verhaeren)
- La Ville morte (Livret de d'Annunzio), opéra, 1910–13
Distinctions
modifier- 1932 : chevalier de la Légion d'honneur
- 1934 : décorée de l’ordre Polonia Restituta
- 1962 : membre de l'Académie américaine des arts et des sciences
- 1962 : Howland Memorial Prize
- 1966 : commandeur de l'ordre des arts et des lettres[24]
- 1975 : médaille d'or de l'Académie des Beaux-Arts de l'Institut de France
- 1977 : grand officier de la Légion d'honneur
- 1977 : décorée de l’ordre de l'Empire britannique
- décorée de l’ordre de Saint-Charles (Monaco)
- décorée de l’ordre de la Couronne (Belgique)
Hommages
modifierMusiques
modifier- Igor Stravinsky, Hommage à Nadia Boulanger, petit canon pour deux voix, 1947[25]
- Henri Dutilleux, Hommage à Nadia Boulanger, pour soprano, trois altos, clarinette, percussion et cithare, 1967[26]
- Geirr Tveitt, Menuett til Nadia Boulanger, pour piano
- Emile Naoumoff, Triptyque "in memoriam Nadia Boulanger" pour violon solo et instruments à cordes (1980)
Autres
modifier- depuis 1980, la bibliothèque du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon porte le nom de médiathèque Nadia-Boulanger[27]
- depuis 1991, un cratère de Vénus s'appelle Boulanger en son honneur[28]
- en 2017 est émis un timbre de La Poste à son effigie[29]
- en 2021, le Conseil de Paris ajoute officiellement son prénom à la place Lili-et-Nadia-Boulanger, dans le 9e arrondissement.
Bibliographie (ordre chronologique)
modifier- Otto Ebel, Les femmes compositeurs de musique. Dictionnaire biographique, Paris, P. Rosier, (lire en ligne).
- Denise Bourdet, « Nadia Boulanger », dans Brèves rencontres, Paris, Grasset, 1963.
- (en) Alan Kendall, The tender tyrant : Nadia Boulanger, a life devoted to music : a biography, Londres, Macdonald & Jane's, 1976 [l'introduction est due à Yehudi Menuhin].
- Bruno Monsaingeon, Mademoiselle : entretiens avec Nadia Boulanger, Luynes, Van De Velde, 1980.
- Christiane Trieu-Colleney, Nadia Boulanger, numéro spécial de la revue Jeunesse et Orgue no 42 (consacré à Nadia Boulanger), 1980.
- (en) Leonie Rosenstiel, Nadia Boulanger : a life in music, New York & Londres, Norton, 1982.
- (en) Don G. Campbell, Master teacher Nadia Boulanger, Washington, Pastoral Press, 1984.
- Jérôme Spycket, Nadia Boulanger, Lausanne, Lattès-Payot, 1987.
- Doda Conrad, Grandeur et mystère d'un mythe : souvenirs de quarante-quatre ans d'amitié avec Nadia Boulanger, Paris, Buchet-Chastel, 1995.
- (en) Caroline Potter, Nadia and Lili Boulanger : a life in music, Ashgate, Aldershot & Burlington, 2006.
- Nadia Boulanger et Lili Boulanger : témoignages et études, sous la dir. d'Alexandra Laederich, Lyon, Éd. Symétrie, 2007 [actes du colloque de musicologie « Nadia et Lili Boulanger », organisé en par l'Académie musicale de Villecroze].
- (en) Jeanice Brooks, The musical work of Nadia Boulanger : performing past and future between the wars, Cambridge, Cambridge University Press, 2013.
- Caterina Menichelli, Nadia Boulanger : la grande prêtresse de la musique, Bari, Florestano Ed., 2016 [ouvrage écrit en italien].
- Maurice Ravel, L'intégrale : Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens : édition établie, présentée et annotée par Manuel Cornejo, Paris, Le Passeur Éditeur, , 1769 p. (ISBN 978-2-36890-577-7 et 2-36890-577-4, BNF 45607052)Contient 9 correspondances de Maurice Ravel à Nadia Boulanger (1912-1930)
- Stéphane Detournay : Nadia Boulanger : une leçon de musique, Le Courrier de Saint-Grégoire, no 82, Tournai, revue électr. de l'AMG, 2020.
- « Les compositrices... empêchées, effacées, oubliées », épisode 20 de 15 minutes [audio], sur France Culture, (consulté le ).
Filmographie
modifier- Bruno Monsaingeon a réalisé en 1977 un film ayant pour titre Nadia Boulanger : Mademoiselle.
Discographie
modifier- Musique vocale
- Lieder und Kammermusik, Melinda Paulsen (mezzo-soprano), Angela Gassenhuber (piano), Friedmann Kupsa (violoncelle), Trouba disc, 1993
- Mélodies, Anna Fabrello (soprano), Rafal Lewandowski (piano), Actes préalables, 2013
- Musique pour orgue
- In memoriam Nadia boulanger, Carolyn Shuster-Fournier (orgue), Magali Léger (Soprano), Ligia, 2010
- Musique de chambre
- Nina Flyer (violoncelle), Chi-Fun Lee (piano), Koch, 1995
- A trois, Belmont Trio, Thorofon, 2002
- Soirées Internationales, Antônio Meneses (violoncelle), Celina Szrvinsk (piano), Avie Records, 2008
- French cello sonatas, Nicolas Altstaedt (violoncelle), José Gallardo (piano), Naxos Laureate series, 2009
- Julian Steckel (violoncelle), Francesco Piemontesi (piano), Primavera
- French cello sonatas, Julian Steckel (violoncelle), Paul Rivinius (piano), 2011
- Nadia & Lili Boulanger : Les heures claires, the complete songs, Lucile Richardot (mezzo-soprano), Anne de Fornel (piano), Stéphane Degout (baryton), Raquel Camarinha (soprano), Sarah Nemtanu (violon), Emmanuelle Bertrand (violoncelle), Harmonia Mundi Musique 902356.58 (2023)
- Interprète, direction d'orchestre
- Médée H 491 opéra de Marc-Antoine Charpentier, extraits, réédition istituto Discografico italiano 1953
- Requiem op. 48 de Gabriel Fauré, Madrigali e Arie profane de Claudio Monteverdi (EMI UK 1988) No IFPI
Notes et références
modifier- ↑ Numéro de contrôle de la Bibliothèque du Congrès (identifiant de publication).
- ↑ Archives de l’état civil de Paris en ligne, Paris 9, V4E 6174, vue 11/31, acte 1622, avec mention marginale du décès.
- (en) « Nadia Boulanger », Biography, sur MusicianGuide.com (consulté le ).
- ↑ « Une vie, une œuvre - Nadia Boulanger (1887-1979), la Musique en personne » [audio], sur France Culture
- ↑ (en) Don G. Campbell, Master Teacher, Nadia Boulanger, Pastoral Press, (ISBN 978-0-912405-03-2, lire en ligne)
- Carole Bertho Woolliams, Lili Boulanger: compositrice du XXe siècle, Jardin d'essai, , 221 p. (ISBN 978-2911822-58-2, lire en ligne), p. 10-12
- 9ème Histoire, « La famille Boulanger dans le 9e arrondissement », sur neufhistoire.fr, (consulté le )
- Rosenstiel 1998, p. 10-13.
- ↑ Rosenstiel 1998, p. 17.
- ↑ Rosenstiel 1998, p. 17-21.
- ↑ Monsaingeon 1985, p. 20.
- ↑ Rosenstiel 1998, p. 26.
- ↑ Rosenstiel 1998, p. 29.
- ↑ Nadia Boulanger, Agenda 1914 (janvier), inédit, Bibliothèque nationale de France, Rés Vmf ms 152 (1), cité dans Alexandra Laederich, Rémy Stricker, « Les trois vies de Nadia Boulanger : extraits inédits de la valise protégée », Revue de la BnF, 2014/1, no 46, p. 77-78, disponible en ligne sur http://www.cairn.info/revue-de-la-bibliotheque-nationale-de-france-2014-1-page-77.htm [archive].
- Jérôme Spycket, Nadia Boulanger, Lausanne, Lattès-Payot, , 192 p., Page 20
- ↑ France Culture, Emission "Une vie, une œuvre", « Nadia Boulanger (1887-1979), la Musique en personne » , (consulté le )
- ↑ Jérôme Spycker, Nadia Boulanger, Lausanne, Lattès-Payot, , 192 p., Page 28
- ↑ « Gazette des classes de composition / Comité franco-américain ; rédactrices Nadia et Lili Boulanger ; croquis de Jacques Debat-Ponsan », sur Gallica - Bibliothèque nationale de France.
- Brice Miclet, « Nadia Boulanger, femme de l'ombre et d'influence du milieu classique parisien », sur Slate, (consulté le ).
- ↑ Dartagnans, « Les Maisonnettes », Gargenville, présentation des collections
- ↑ (en) Encyclopedia of Music in the 20th Century éditeurs - Lee Stacey & Lol Henderson. Routledge, New York 2013 p. 631 Virgil Thomson sur books.google
- ↑ (en) Encyclopedia Britanica Virgil Thomson sur www.britannica.com
- ↑ (en-US) « Quincy Jones's Biography », sur The HistoryMakers (consulté le ).
- ↑ « BODMR n°15 du 6 décembre 1966 page 577 », sur legifrance.gouv.fr (consulté le )
- ↑ « Hommage a Nadia Boulanger, Igor Stravinsky », sur brahms.ircam.fr (consulté le )
- ↑ « Hommage à Nadia Boulanger, Henri Dutilleux », sur brahms.ircam.fr (consulté le )
- ↑ Laurence Languin, « La médiathèque Nadia-Boulanger », dans François Sabatier, 25 ans CNSMD Lyon, Lyon, Symétrie, , 257 p. (ISBN 2-914373-19-8, BNF 40067701), p. 197-205
- ↑ « Planetary Names: Crater, craters: Boulanger on Venus », sur planetarynames.wr.usgs.gov (consulté le )
- ↑ « Un timbre à l'effigie de Nadia Boulanger », sur Gargenville (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
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