Ernest Boulanger (compositeur)
Henri Alexandre Ernest Boulanger, né le [1] à Paris et mort le à Paris, est un compositeur français.
Biographie
modifierErnest Boulanger est issu d'une famille de musiciens. Son père, Frédéric Boulanger (en), né en 1777 à Dresde, est d'abord premier prix de violoncelle au Conservatoire de Paris, créé en 1795. En 1797, il y est nommé professeur de violoncelle et professeur de chant[2]. En tant que musicien, il sera également attaché à la Chapelle du Roi Louis XVIII. La mère d'Ernest, Marie-Julie Boulanger, née Marie-Julienne Halligner, débute comme mezzo-soprano en 1811 au Théâtre de l'Opéra-Comique de Paris dans une œuvre de Grétry, elle est premier prix du Conservatoire en 1812, elle y chante jusqu'en 1845. Elle avait épousé son professeur de chant au Conservatoire, Frédéric Boulanger.
Il rencontre Raïssa Ivanovna Mychetsky en Russie en 1873, elle le suit à Paris et rejoint sa classe de chant au Conservatoire en 1876. Ils se marient en Russie en 1877, Ernest a alors 62 ans et Raïssa 21. Après une première fille, décédée en bas âge, naissent Nadia, en 1887, puis Lili, en 1893. Le couple Boulanger a 4 enfants, dont deux sont morts en bas âge.
Ernest Boulanger a étudié au conservatoire de Paris et est lauréat du grand prix de Rome à l'âge de 19 ans en 1835 avec sa Cantate Achille. En 1842, il commence à se faire un nom dans le tout-Paris musical à la fois en tant que compositeur d'opéras-comiques (une dizaine d'opéras-comiques entre 1842 et 1877) et comme chef d'orchestre. Fétis dit qu'après La Cachette, il « semble avoir désespéré de lui-même. ».
En , il est fait chevalier de la Légion d'honneur[réf. souhaitée]. En , il devient professeur de chant au Conservatoire. Il y rencontre Raïssa Ivanovna Mychetsky, une jeune princesse russe âgée de dix-huit ans, qu'il épouse à Saint-Pétersbourg en 1877[3]. En 1881, il est élu à l'académie des Beaux-Arts. Son épouse lui donnera quatre filles dont ne survivront que la très célèbre pédagogue Nadia Boulanger, également chef de chœur et chef d'orchestre, et la non moins célèbre compositrice Lili Boulanger.
Ernest Boulanger devint membre du jury du Prix de Rome. Au sein du monde culturel de Paris, Ernest Boulanger avait des relations amicales avec Charles Gounod, Jules Massenet, Camille Saint-Saëns et William Bouwens.
Œuvres
modifier- Le Moulin (1840, Livret d’Eugène de Planard)
- Le Diable à l'École (Livret d’Eugène Scribe) (1842)
- Les Deux Bergères (1843)
- La Cachette (1847)
- Le aux champs (1852, Livret de Michel Carré)
- Les Sabots de la Marquise (1854, Livret de Michel Carré et Jules Barbier)
- L'Éventail (1860, Livret de Michel Carré et Jules Barbier)
- Don Quichotte (1896, Livret de Michel Carré et Jules Barbier)
- Don Mucarade[4] (1902, Livret de Michel Carré et Jules Barbier)
Notes et références
modifier- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Ernest Boulanger » (voir la liste des auteurs).
- Archives de Paris en ligne, fichier alphabétique de l'état civil reconstitué
- (en) Caroline Potter, Nadia And Lili Boulanger, Ashgate Publishing, Ltd., (ISBN 978-0-7546-0472-3, lire en ligne), p. 2.
- Archives de Paris, acte de mariage n°115 transcrit au 9e arrondissement le 11/02/1878, vue 30 / 31
- « Don Mucarade : opéra-bouffe en un acte », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
Bibliographie
modifier- (en) Léonie Rosenstiel, The Life and works of Lili Boulanger, Londres, Associated University presses, , 315 p. (ISBN 0-8386-1796-4, présentation en ligne)
Liens externes
modifier- Notice sur Ernest Boulanger, grand prix de Rome en 1835 sur musimem.com
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :