Longchamp-sous-Châtenois

commune française du département des Vosges

Longchamp-sous-Châtenois est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.

Longchamp-sous-Châtenois
Longchamp-sous-Châtenois
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes de l'Ouest Vosgien
Maire
Mandat
Noël Savarit
2020-2026
Code postal 88170
Code commune 88274
Démographie
Gentilé Longchanais, Longchanaises
Population
municipale
82 hab. (2021 en augmentation de 13,89 % par rapport à 2015)
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 17′ 25″ nord, 5° 49′ 45″ est
Altitude 321 m
Min. 309 m
Max. 405 m
Superficie 4,85 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Neufchâteau
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mirecourt
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Géographie modifier

Localisation modifier

La commune est située au sud de Châtenois dont elle est limitrophe. L'autoroute A31 borde son territoire à l'est. Le premier nom de la commune Longus Campus nous permet de connaître le paysage gallo-romain autour du village, il s'agit d'un campus, soit un vaste espace ouvert herbeux et/ou broussailleux, à végétation basse où il est possible de voir au loin. Cet espace ouvert est observable en particulier depuis le petit castellum, qui a engendré le bourg de Châtenois.

Représentation cartographique de la commune

La colline qui supporte le village est constituée d'une roche calcaire à bélemnite et d'un étage de marnes, comprenant un calcaire à Plicatula spinosa. Ce sont des formations résiduelles du Lias.

Communes limitrophes modifier

Communes limitrophes de Longchamp-sous-Châtenois
Châtenois
Darney-aux-Chênes   La Neuveville-sous-Châtenois
Sandaucourt

Hydrographie modifier

La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Bassompre et le ruisseau des Aulnes[1],[Carte 1].

 
Réseaux hydrographique et routier de Longchamp-sous-Châtenois.

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 964 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rollainville », sur la commune de Rollainville à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 860,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,2 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Longchamp-sous-Châtenois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchâteau dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (75,5 %), terres arables (15,5 %), forêts (7,7 %), cultures permanentes (1 %), zones urbanisées (0,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Longus-Campus

Le nom de la commune varie en fonction des changements de nom de Chatenois

Histoire modifier

Époque médiévale et moderne modifier

Une bulle du pape Alexandre III en 1179 confirme les biens autrefois donnés au prieuré de Châtenois par le duc de Lorraine Gérard d'Alsace et son épouse Adwide. Longchamp figure ainsi comme une possession des moines bénédictins de Châtenois.

Au XIVe siècle, Longchamp appartient au doyenné de Châtenois et au diocèse de Toul. Le patronage de la cure de Longchamp est confié à l'abbé de Saint-Epvre, qui dirige un des prestigieux monastères de Toul dédié à saint Epvre. Le curé nominal a le tiers des dîmes, les deux tiers restant, avec le cortège des menues dîmes de Longchamps et Rémois, reviennent aux bénédictins de Châtenois.

En 1412, Edouart, comte de Bar, reçoit l'hommage de la noble Isabelle de Brixey pour ses possessions à Longchamp. Une concentration seigneuriale s'opère ensuite, car l'archiviste retrouve Longchamp-sous-Châtenois avec les communautés de Tilleux, Vouxey, Rouvres (incluant une partie de Rouvres-en-Xaintois), Contrexéville, Le Ménil, Aimbrecourt, Aouze, Balléville et Certilleux. Ce sont les terres de la seigneurie de Removille réunie à la seigneurie du Châtelet, près de l'abbaye de l'Étanche. Antoine de Ville est, en titre et en fonction, seigneur de Removille et bailli des Vosges vers 1534.

Longchamp est une communauté recensée de la prévôté de Châtenois et Neufchâteau, dans le bailliage des Vosges en 1594. En 1621, les biens fonciers de la seigneurie de Removille sont rassemblés dans le marquisat de Removille, érigé au profit de la maison de Bassompierre. Le premier marquis, African de Bassompierre, est aussi bailli des Vosges.

En 1610, un incendie détruit le registre de paroisse. Avec la reconstruction de l'église flambée, une tentative de reconstitution de l'état civil des habitants de Rémois et Longchamp est réalisée, comme en témoignent des pièces d'archives du XVIIIe siècle. Pourtant les débuts des actes de baptême, de mariage et de sépulture datent de 1640. Par des documents d'archives différents, nous savons que le patronyme Olry désigne une famille possessionnée au village. Les enfants et la veuve du peintre Claude Bassot y habitent en 1649.

En 1710, la communauté qui compte 26 foyers fiscaux (peut-être 120 habitants en comptant un cinquième de pauvres exemptés) fait partie de la prévôté unique de Châtenois. En 1751, elle est gérée administrativement dans le bailliage et la maîtrise de Neufchâteau selon la coutume de Lorraine. En 1790, elle intègre le district de Neufchâteau et le canton de Châtenois.

XIXe siècle modifier

L'école communale est construite entre 1834 et 1835. La mairie est installée en 1852 dans une chambre du presbytère, qui servait autrefois au logement de l'instituteur.

Longchamp-sous-Châtenois en 1886 modifier

Longchamp-sous-Châtenois relève toujours à cette époque du canton de Châtenois, arrondissement de Neufchâteau, en 1886. La statistique des Vosges indique que le centre de la commune, sur une petite colline de la vallée du Ziel, à 327 mètres d'altitude, est à 58 km d'Épinal, 16 km de Neufchâteau et 2 km de Châtenois, sur le passage du chemin de grande communication n°16 (2) de Aulnois à Repel.

La commune est sillonnée par 877 mètres de chemins vicinaux ordinaires et 10 066 mètres de chemins ruraux reconnus. La station de chemin de fer la plus proche sur la ligne Neufchâteau-Épinal est à 1,5 km, à Châtenois, ainsi que les postes et télégraphe.

Si le village traversé par le ruisseau du Ziel (encore dénommé Baugney) et ses quelques écarts, parmi lesquels une ferme de huit habitants, isolée par deux barrières de chemin de fer, comptent encore 38 maisons, il n'y a plus que 136 habitants dont seulement 34 électeurs élisent les dix conseillers municipaux. Le vieillissement de la population est significatif, l'école primaire mixte ne compte que 32 élèves et il n'y a aucun conscrit en 1886. La bibliothèque de l'école recèle 110 volumes.

 
Portail de l'église Saint-Élophe.

La surface communale s'étend sur 291 ha, les champs labourés avec 161 ha l'emportent sur les prés 90 ha. Les cultures principales restent le blé (1 050 hl), l'avoine (1 500 hl), la pomme de terre (1 200 hl) mais aussi le tabac (1 014 kg) soit 707,39 francs. Les friches en progression atteignent 6 ha, les vignes qui produisent 315 hl de vin occupent 7 ha sur les sols bien exposés, les jardins près des maisons et les chènevières proches 6 ha. Les bois communaux, estimés à 149030 francs couvrent environ 21 ha.

Le principal commerce concerne le bétail, en particulier les bêtes à cornes.

À l'instar de la brigade de gendarmerie, la perception et recette municipale siège à Châtenois. Le revenu communal s'élève à 1514 francs, la valeur du centime à 16,03 francs, les produits des quatre contributions directes à 2843 francs, dont 101,37 francs de patentes commerciales.

Les habitants bons catholiques se retrouvent chaque dimanche à l'église paroissiale. La paroisse dont la fête patronale est fixée en l'honneur de saint Élophe, le , dépend de la cure de Châtenois.

Mutations administratives modifier

La commune a absorbé sa petite voisine Rémois (code 88384) le (arrêté préfectoral du ). Elle appartient à la Communauté de communes de l'Ouest Vosgien depuis le .

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1983 mars 2014 Fernand Robert DVD  
mars 2014 En cours Noël Savarit    

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

En 2021, la commune comptait 82 habitants[Note 4], en augmentation de 13,89 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
136149149182172189181174155
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
13713711913713612011311094
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
8577607368697868102
1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020
1081037889111112927281
2021 - - - - - - - -
82--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

 
L'église Saint-Élophe.

Lieux et monuments modifier

  • Fontaine Louis-Philippe.
  • Église Saint-Élophe : statues, chaire, autel à retable.
  • Calvaire ancien à Rémois.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Longchamp-sous-Châtenois » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Fiche communale de Longchamp-sous-Châtenois », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Longchamp-sous-Châtenois et Rollainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Rollainville », sur la commune de Rollainville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Rollainville », sur la commune de Rollainville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Neufchâteau », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.