Liste des gouverneurs des Pays-Bas espagnols et autrichiens

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À la mort en 1482 de Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire et épouse de Maximilien d'Autriche (1459-1519), les Pays-Bas bourguignons reviennent à leur fils Philippe le Beau (1478-1506), puis à leur petit-fils Charles Quint (1500-1558), héritier présomptif des couronnes d'Espagne détenues par sa mère Jeanne la Folle (1479-1555) ; en 1555, après la mort de Jeanne, Charles Quint, abdiquant toutes ses fonctions, attribue les Pays-Bas à son fils Philippe, héritier des couronnes d'Espagne, tandis que les possessions autrichiennes des Habsbourg sont attribuées à Ferdinand, frère cadet de Charles, qui lui succède aussi comme empereur.

Armoiries d'Albert VII, Duc d'Autriche et gouverneur général des Pays-Bas de 1595 à 1598.

Dès la mort de Marie de Bourgogne, les Pays-Bas deviennent donc une partie du vaste ensemble détenu par le chef de la maison de Habsbourg. Dans chacune des dix-sept provinces des Pays-Bas bourguignons, il détient (en tant que régent pour ce qui est de Maximilien d'Autriche) un titre de souveraineté d'origine féodale : par exemple, duc de Brabant, comte de Flandre, comte de Hollande, etc. Il désigne dans chacune des provinces un gouverneur, appelé stathouder (« lieutenant ») en néerlandais.

Mais très vite, un dignitaire est aussi désigné pour représenter le souverain à l'échelle des dix-sept provinces : le gouverneur des Pays-Bas (en néerlandais landvoogd van der Nederlanden), couramment appelé « gouverneur général » en français.

Cette fonction devient très importante lorsque les Néerlandais, mécontents de leur souverain Philippe II, se lancent en 1566 dans une insurrection (révolte des Gueux, puis guerre de Quatre-Vingts Ans) qui aboutira à la sécession des Provinces-Unies en 1581. Cette période est marquée par les gouvernorats du duc d'Albe (1567-1573), de don Juan d'Autriche (1576-1578) et d'Alexandre Farnèse (1578-1592), ces deux derniers fils et petit-fils de Charles Quint.

À partir de 1585, la souveraineté de Philippe II ne s'exerce plus, de facto, que sur les Pays-Bas méridionaux, situation qui sera officialisée par le traité de Munster en 1648. En 1714, à la suite de la guerre de Succession d'Espagne, les Pays-Bas espagnols passent à la maison d'Autriche, revenant ainsi aux Habsbourg, devenant les « Pays-Bas autrichiens ».

En ce qui concerne le territoire des dix-sept provinces, il est formellement séparé du Saint Empire à partir de la Pragmatique Sanction de 1549. Il inclut des territoires aujourd'hui français : la Flandre française (Lille), le Hainaut français (Valenciennes) le comté d'Artois, le Douaisis et le Cambrésis, ainsi que le duché de Luxembourg. En revanche, la principauté de Liège, fief épiscopal, fait partie du Saint Empire jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

En gras, les membres de la maison régnante et leurs proches parents.

Les sept provinces du Nord des Pays-Bas à majorité protestante proclament la déchéance de Philippe II par l'acte de La Haye en 1581, tandis que les dix provinces méridionales restent sous le contrôle de l'Espagne.

À partir de 1581, les gouverneurs n'ont plus d'autorité que sur les Pays-Bas méridionaux. Les provinces septentrionales se cherchent un souverain jusqu'en 1588 puis s'organisent peu à peu en république.

Par le traité de Rastatt, les Pays-Bas Espagnols passent à l'Autriche, restant possession de la Maison de Habsbourg (Habsbourg-Lorraine en 1765).

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Notes et références

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  1. Louis-Prosper Gachard, Biographie nationale de Belgique, vol. 1, Bruxelles, H. Thiry-Van Buggenhoudt (pour l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique),
  2. Leurs portraits se retrouvent à l'hôtel de ville de Bruxelles et également dans un salon du Concert Noble de Bruxelles