Les Loges-Margueron
Les Loges-Margueron | |
![]() Château de Crogny. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Arrondissement de Troyes |
Canton | Les Riceys |
Intercommunalité | Communauté de communes du Chaourçois |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Chantepié 2014-2020 |
Code postal | 10210 |
Code commune | 10202 |
Démographie | |
Population municipale |
197 hab. (2016 ![]() |
Densité | 6,3 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 05′ 15″ nord, 4° 06′ 37″ est |
Altitude | Min. 133 m Max. 174 m |
Superficie | 31,21 km2 |
Localisation | |
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Les Loges-Margueron est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Sommaire
GéographieModifier
Ce village se trouve au sud de l'Aube en Champagne méridionale, et non loin de l'Yonne, département limitrophe. Il se trouve à 5 km de Chaource qui est le chef-lieu de son canton. Le village des Loges-Margueron se trouve à côté de la D 444 qui relie Troyes àTonnerre.
L'altitude moyenne est de 150 m et la surface du territoire communal est de 3120 ha.
ToponymieModifier
Loge est issue du vieux bas-francique *laubja , de l'allemand Laub « feuillage », Laube « tonnelle », du néerlandais loof[réf. nécessaire]. Son sens a évolué vers celui de hutte puis de cabane en bois, de hangar ou d'abri pour les animaux recouverts de feuillage, et enfin vers les sens modernes que nous connaissons[réf. nécessaire].
Ici, Les Loges sont accompagnées du nom de leur propriétaire.
HistoireModifier
PalluauModifier
Ancienne seigneurie qui a été un village de l'élection de Troyes[1]. Il a aussi été nommé Maison-Neuve et comprenait un bois, huit fermes et un château, un étang et un moulin. Ce château avec chapelle, quatre tours et bâtiments est attesté jusqu'en 1741[2].
DiversModifier
Le nom de Loges dérive du germanique laubja signifiant "cabane couverte de feuillage" et peut par conséquent avoir désigné un abri ou un habitat plus ou moins provisoire établi sur les lieux à défricher. Margueron se réfère à un nom de personne.
Le domaine de Montchevreuil en pleine forêt d'Isle, était occupé depuis fort longtemps puisqu'en 1336, le duc de Bourgogne y avait installé un veneur qui pratiquait la chasse aux loups et l'élevage de sangliers. L'actuel chalet, en bordure de la route Troyes - Chaource fut construit en 1631 sur l'emplacement d'une grange appartenant à l'abbaye de Mores, par Louis de Vienne, seigneur de Presle (Savoie).
Ce charmant chalet à pans de bois et briques est accolé de deux petites tourelles. En 1893, il y avait encore la chapelle, détruite depuis, où l'on célébrait la messe, le jour de la Saint-Louis. L'édification de cette chapelle avait été autorisée à l'issue du démembrement de la paroisse d'Isle-Aumont entre 1508 et 1515. Une tuilerie avoisinant le chalet, construite en 1842, donc peu après la construction de la route Troyes - Tonnerre, fonctionnait jusqu'à la fin du XIXe siècle.
La décharge ChazelleModifier
En 1989, les Établissements Chazelle annonçaient la création d'un site de stockage de déchets industriels banals au lieu-dit le Bois du Petit Palluau, plus connu sous le nom de ferme des Colons, sur le territoire de la commune, dans le massif forestier de Chaource-Rumilly.
Ce projet, une fois connu, devait entrainer une réaction rapide des opposants qui créèrent en 1990 l'Association de défense de la forêt de Chaource et du Vaudois. Ceux-ci se heurtent d'abord au conseil municipal des Loges, intéressé par les retombées économiques et financières espérées, et qui propose une modification de son plan d'occupation des sols pour permettre la création de la décharge sur son finage.
Après étude, le préfet de l'Aube, par arrêté du 30 juin 1994, autorise l'ouverture de cette décharge. Cette action déterminante est raidement battue en brèche par le tribunal administratif de Chalons qui constate un fatal dépassement des délais.
Un an s'écoule et les établissements Chazelle sont contraints de déposer une nouvelle demande d'autorisation préfectorale qui sera signée le 1/12/1995 malgré l'opposition des communes lors de la nouvelle enquête d'utilité publique.
En octobre 1996, les Établissements Chazelle sont rachetés par l'entreprise Dectra, filiale de la Lyonnaise des eaux, et le projet de décharge est maintenu.
L'association de défense de la forêt dépose un recours devant le tribunal administratif de Nancy. Le 25 juin 1998, celui-ci, en délibéré, confirme l'annulation de la première autorisation préfectorale du 30 juin 1994, jugeant que l'étude d'impact, depuis le début, ne comporte pas assez d'informations sur les conséquences de l'exploitation pour l'environnement.
La société Dectra doit donc interrompre les travaux commencés en juin 1998 et ne fait pas appel de cette décision du tribunal.
Politique et administrationModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[6].
En 2016, la commune comptait 197 habitants[Note 1], en diminution de 14,35 % par rapport à 2011 (Aube : +1,62 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Patrimoine culturelModifier
(liste non exhaustive)
TableauxModifier
- Apparition de la Vierge à saint-Robert en dépôt à l'église Saint-Jean-Baptiste de Chaource
Lieux et monumentsModifier
- Le monument aux morts est un souvenir de la guerre de 1914-1918.
- L'église Saint-Robert bâtie en 1830 est toujours présente bien qu'elle ne sonne plus. Elle est de construction récente.
- Le château de Crogny fait partie d'un lycée forestier depuis le début des années 1960.
Personnalités liées à la communeModifier
Voir aussiModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
RéférencesModifier
- Archives départementales de l'Aube, C 1607.
- Archives départementales de l'Aube, G 47.
- « Cote LH/1929/25 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Site officiel de la préfecture de l'Aube
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.