Jerez de la Frontera

ville d'Espagne dans la province de Cadix

Jerez de la Frontera, aussi appelée Xérès en castillan médiéval et en français[n 1], est une ville espagnole située dans le sud de l'Andalousie, dans la province de Cadix.

Jerez de la Frontera
Blason de Jerez de la Frontera
Héraldique
Drapeau de Jerez de la Frontera
Drapeau
Jerez de la Frontera
Jerez de la Frontera : la cathédrale.
Administration
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Statut Commune
Communauté autonome Drapeau de l'Andalousie Andalousie
Province Drapeau de la province de Cadix Province de Cadix
Comarque Campiña de Jerez
District judic. Jerez de la Frontera
Maire
Mandat
María José García-Pelayo (PP)
2023-2027
Code postal 11.401 à 11.409
Démographie
Gentilé Jerezano/a (es) Jérezans (fr)
Population 213 688 hab. ()
Densité 180 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 42′ 00″ nord, 6° 07′ 00″ ouest
Altitude 56 m
Superficie 118 831 ha = 1 188,31 km2
Distance de Madrid 620 km
Divers
Saint patron Saint Denys
Localisation
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Jerez de la Frontera
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Jerez de la Frontera
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Jerez de la Frontera
Liens
Site web www.jerez.es

C'est la ville la plus peuplée de la province de Cadix, la cinquième d'Andalousie et la 25e d'Espagne.

Elle est célèbre pour la culture de la vigne — elle a donné son nom au triangle du Xérès — et pour l'élevage équin. Elle est aussi une des capitales du flamenco avec Séville et Cadix.


Géographie

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Jerez de la Frontera dans la province de Cadix / en Andalousie

Localisation

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La commune de Jerez de la Frontera fait partie de la comarque de Campiña de Jerez. Elle est située dans la plaine de l'estuaire du Guadalquivir, à 12 km de l'océan Atlantique[1].

Cadix est à 32 km au sud-ouest, Malaga à 204 km est, Gibraltar à 115 km au sud-est[2].

L'aéroport international de Jerez se trouve à 10 km au nord de la ville[1].

Sa commune est très étendue dans le sens nord-ouest / sud-est : elle est attenante à la commune d'Ubrique à l'est et sa limite orientale n'est qu'à 4 km de la ville d'Ubrique. Elle a un étranglement au sud du réservoir de Guadalcacín (es) ; et elle inclut un petit territoire détaché à environ 1 km est-nord-est du réservoir de Guadalcacín, d'une longueur d'environ 5 km d'est en ouest et à peine 1 km de large dans le sens nord-sud[1].

Toute la partie Est de la commune est incluse dans le parc naturel Los Alcornocales (es) ; et la pointe extrême-est de la commune n'est qu'à environ 200 m du parc naturel de la Sierra de Grazalema[1].

Communes voisines

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Toponymie

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Le nom Frontera est partagé avec de nombreuses autres communes du sud de l'Andalousie et se réfère à la frontière historique avec al-Andalus, c'est-à-dire la frontière entre les mondes chrétien et musulman.

Histoire

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Préhistoire

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Le site d'El Trobal, 13 km au nord de Jerez de la Frontera[n 2], indique une occupation à l'âge du cuivre (Chalcolithique)[3].

Moyen Âge

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La cité a été conquise par le roi Alphonse X en 1264.

Patrimoine

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Le Coq Bleu
 
Gare de Jerez

Jerez est héritière d'un riche patrimoine historique, conservé principalement dans le périmètre du centre, classé.

Parmi les monuments les plus importants se trouvent l'ancien hôtel de ville, datant du XVIe siècle, et la cathédrale El Salvador, du XVIIe siècle, de styles gothiques, renaissance et baroque. L'alcázar représente un des hauts-lieux de l'architecture locale. D'époque almohade, il fut modifié à plusieurs reprises et présente un bel exemple d'architecture militaire. En son sein est conservée l'une des très rares mosquées médiévales d'Espagne.

La ville se distingue également par un grand nombre d'églises d'époques diverses (dont l'église de San Dionisio, et l'église Sainte Anne, siège de la Fraternité de la Chandeleur), ainsi que par ses palais et maisons nobles, dont le palais du Marquis de Mortara, archétype de la demeure seigneuriale locale. La chartreuse de Santa María de la Defensión est un des plus beaux exemples d'architectures gothique et renaissance en Andalousie ; elle renferme un grand nombre de toiles de Zurbarán.

Haut lieu de l'art équestre, la ville est l'épicentre de l'élevage des meilleurs chevaux andalous et le site de l'École royale andalouse d'art équestre.

Les bodegas, ou caves, des plus grands producteurs de vin de Xérès constituent d'authentiques chefs-d'œuvre d'architecture industrielle.

Enfin, la ville comporte dans sa partie ouest un parc zoologique et botanique, le Zoobotánico Jerez, fondé en 1953.

 
quelques vins de Jerez
 
Portail baroque de la chartreuse.

Économie

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Le territoire vinicole du xérès

Jerez, El Puerto de Santa María et Sanlúcar de Barrameda sont les trois villes qui forment le « triangle du Xérès », le fameux vin de Xérès (ou « Sherry »), très prisé des Britanniques. C'est là que le vieillissement de ce vin devait se faire - le raisin, lui, pouvait provenir de n'importe quelle localité du territoire de la Denominación de Origen (DO). Depuis novembre 2022, les caves situées dans les municipalités comprises dans la DO (c'est-à-dire Trebujena, Lebrija, Chipiona, Rota, Chiclana et Puerto Real) peuvent effectuer le processus complet d'élaboration des vins et sont admises de plein droit à l'appellation d'origine[4].

Le taux de chômage atteint les 40% en 2015[5].

La ville a accueilli la première étape de la Vuelta 2014, un contre-la-montre.

L'école royale andalouse d'art équestre a été fondée à Jerez en 1975 par Don Alvaro Domecq.

Jerez a accueilli en 2002 les Jeux équestres mondiaux, dans les sept disciplines reconnues par la Fédération équestre internationale (FEI) : le saut d'obstacles, le dressage, le concours complet, l'attelage (équitation), la voltige, l'endurance et, pour la première fois, le reining).

Le circuit permanent de Jerez est un circuit de vitesse situé à une dizaine de kilomètres de la ville. Utilisé, entre autres, pour les essais hors-saison de Formule 1, il a accueilli le Grand Prix d'Espagne de 1986 à 1990 et le Grand Prix d'Europe en 1994 et 1997. C'est aussi sur ce circuit qu'est organisé fin mars, le Grand Prix moto d'Espagne des Championnats du monde de vitesse moto.

Football

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Le Xerez Club Deportivo (Xerez CD) est un club de football basé à Jerez de la Frontera. En 2009, le club termine à la première place du championnat d'Espagne de D2, et obtient donc sa promotion en Primera División.

Le Jerez Industrial Club de Fútbol (Jerez Industrial CF) est un club de football actuellement en seconde division B et qui joue ses matchs au Stade de la Juventus.

Démographie

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La ville comptait 212 915 habitants en 2017[6], ce qui en fait la ville la plus peuplée de la province de Cadix, la cinquième d'Andalousie et la 25e d'Espagne.

Politique et administration

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Conseil municipal

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La ville de Jerez de la Frontera comptait 212 879 habitants aux élections municipales du . Son conseil municipal (en espagnol : Pleno del Ayuntamiento) se compose donc de 27 élus.

Depuis les premières élections municipales démocratiques de , la ville a été un fief du Parti andalou, avant d'alterner entre le Parti populaire et le Parti socialiste ouvrier espagnol.

Mandat Maire Parti Majorité
1979-1983 Pedro Pacheco (es) PA
8  /  27
1983-1987 Pedro Pacheco (es) PA
16  /  27
1987-1991 Pedro Pacheco (es) PA
17  /  27
1991-1995 Pedro Pacheco (es) PA
16  /  27
1995-1999 Pedro Pacheco (es) PA
12  /  27
1999-2003 Pedro Pacheco (es) PA
12  /  27
2003-2007 María José García-Pelayo PP
8  /  27
Pilar Sánchez Muñoz (es) (2005) PSOE
9  /  27
2007-2011 Pilar Sánchez Muñoz (es) PSOE
15  /  27
2011-2015 María José García-Pelayo PP
15  /  27
2015-2019 Mamen Sánchez Díaz (es) PSOE
7  /  27
2019-2023 Mamen Sánchez Díaz (es) PSOE
10  /  27
2023-2027 María José García-Pelayo PP
14  /  27

Jumelages

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Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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  1. Prononcer Kérèss en français.
  2. Le site archéologique d'El Trobal est à droite (côté Est) de la route CA-4101, à environ 2 km S-E du hameau Nueva Jarilla, sur la commune de Jerez de la Frontera. Voir la carte dans Romero 2014-2015, p. 58. Ne pas confondre avec le village d'El Trobal (es) sur Los Palacios y Villafranca.

Références

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  1. a b c d et e « Jerez de la Frontera », carte, sur openstreetmap.org.
  2. « Jerez de la Frontera », carte, sur google.fr/maps. Les distances se calculent avec l'outil "Directions".
  3. [Romero 2014-2015] (es) Raquel Martínez Romero, « El yacimiento de “El Trobal” (Jerez de la Frontera, Cádiz). Pasado y presente » (cet article présente une partie de la recherche pour un doctorat “Industrias líticas talladas de las sociedades de la Prehistoria Reciente en las marismas y campiñas de Jerez de la Frontera (Cádiz)”), Takurunna, nos 4-5 « Estudios en homenaje al profesor Juan Antonio Chavarría Vargas »,‎ 2014-2015, p. 55-77 (voir p. 65) (lire en ligne [PDF] sur researchgate.net, consulté en ).
  4. (es) « La zona de Crianza de la DOP "Jerez-Xérès-Sherry" se equipara con la zona de producción », sur elcorreodelvino.com, (consulté en ).
  5. Euronews 18/12/2015: https://www.youtube.com/watch?v=JspB78StJnc
  6. (es) « Tabla2864 », sur www.ine.es (consulté le )
  7. Annuaire des villes jumelées

Annexes

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • [Fita 1887] (es) Fidel Fita, « VII. Jerez de la Frontera. Su judería en 1266 », Boletín de la Real Academia de la Historia, t. 10, no 6,‎ , p. 465-484 (lire en ligne [sur cervantesvirtual.com], consulté en ).
  • [Fita 1888] (es) Fidel Fita, « La judería de Jerez de la Frontera. Datos históricos » (cette section des "Variedades" donne la reprise de l’article par Loeb 1887, suivi de pièces par Fidel Fita : « Año 1286?-Privilegios de la villa de Jerez otorgados á la judería » (p. 65-66) ; « Sevilla, 27 Noviembre 1355. Bienes que poseía en Jerez el almojarife D. Juzaf Haleví » (p. 66-69) ; « El cementerio hebreo » (p. 69-85) ; « La sinagoga » (p. 85-86)), Boletín de la Real Academia de la Historia, t. 12,‎ , p. 65-86 (lire en ligne [sur cervantesvirtual.com], consulté en ).
  • [Loeb 1887] Isidore Loeb, « La juiverie de Jerez de la Frontera en 1266 » (commentaire et ajouts sur l'article de Fita 1887. Article repris dans le Boletín de la Real Academia de la Historia, t. 12, janvier 1888, section "Variedades", p. 61-65), Revue des Études juives, t. 15, no 29,‎ , p. 125-128 (lire en ligne [sur persee]).
  • Solomon ibn Verga (en), Shebeṭ Yehudah (en:Scepter of Judah), p. 66 et seq.

Liens externes

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