Jacques Darmon
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Naissance (83 ans)
Alger
Nationalité Drapeau de la France France
Profession
Formation

Jacques Darmon, né le à Alger, est un haut fonctionnaire français, inspecteur des finances, dirigeant de sociétés, président de chambre au tribunal de commerce de Paris et essayiste.

Biographie modifier

Famille modifier

Jacques Darmon est né le à Alger, du mariage en de Michel Darmon, directeur de société et d'Arlette Akoun[1],[2].

Le , il épouse Irène Polonsky, consultante[1],[3].

Formation modifier

Jacques Darmon est ancien élève de l'École polytechnique (promotion 1959), de l'École nationale de la statistique et de l'administration économique (ENSAE ParisTech) et de l'École nationale d'administration (promotion Montesquieu 1964-1966)[1],[6].

Carrière professionnelle modifier

Haute administration modifier

À l'issue de ses études, Jacques Darmon entre à l'Inspection générale des finances[7] Il est ensuite chargé de mission (1969), conseiller technique (1970-1973) puis adjoint au directeur de cabinet de Michel Debré, ministre d'État chargé de la Défense nationale[1].

En 1973, il rejoint Jérôme Monod à la DATAR avant d'être appelé par Michel d'Ornano comme directeur de cabinet successivement dans les ministères de l'Industrie et de la Recherche (1974-1977), de la Culture et de la Communication (1977-1978) et de l'Équipement (1978)[8],[1].

En 1994, le ministre du Logement, Hervé de Charette, charge Jacques Darmon, PDG de la banque Financement et Trésorerie, d'évaluer l'opportunité de la transformation des bureaux vides parisiens en logements, ce qui donne lieu au rapport Darmon sur le logement[9],[10].

Secteur privé modifier

De 1980 à 1986, Jacques Darmon occupe des postes exécutifs au sein du groupe industriel et technologique Thomson‐CSF (devenu, depuis 2000, le groupe Thales)[6],[1]. Il est président-directeur général de Thomson-CSF-Téléphone (1981-1985) et de Thomson-CSF-Informatique (1981-1987)[1].

De 1987 à 1994, il est président fondateur de la société DDA (Darmon, Da Costa et Assocciés), société de conseil et d'ingénierie dans les systèmes d'information et réseaux de télécommunications, et de 1987 à 2003 président de la Banque de financement et de trésorerie (BFT)[6],[1], filiale du Groupe Crédit agricole spécialisée dans la gestion d'actifs pour compte de tiers et le financement des grandes Collectivités Publiques[11]. Depuis 1989, il est directeur général de Friedland Investissement, fonds d'investissement en capital développement dans des PME[1]. En 2006, le journaliste Renaud Lecadre de Libération indique qu'en 2003, l'année de son départ à la retraite, Jacques Darmon acquiert la participation de 17 % de la Banque de financement et de trésorerie (BFT) dans Olympia Capital, dans des conditions qui ont fait l'objet d'une enquête de la Commission bancaire de la Banque de France[12]. Toujours selon Renaud Lecadre, le prix de cession a pu être considéré par certains comme trop bas, alors que le dividende par action a été multiplié par 4 entre les périodes 2001-2002 (avant la cession) et 2003-2004 (après la cession). Jacques Darmon a expliqué: « on ne procède pas à une cession en fonction des dividendes futurs mais des dividendes passés»[12].

Entre 2002 et 2004, Jacques Darmon, via Friedland Investissement, réalise une plus-value dans la cession controversée des Éditions du Seuil, dirigées par son cousin Claude Cherki, aux Éditions de la Martinière. Avec Claude Cherki, Friedland a racheté en 2002 les titres détenus par les salariés de la maison d'édition pour les revendre en 2003 au repreneur[13],[14]. Cette cession a finalement été jugée régulière par le jugement du tribunal de grande instance de Paris du [15], confirmé par l'arrêt de la cour d'appel de Paris[16] du [17] et par l'arrêt de la Cour de cassation du [18].

De 2003 à 2010, il préside Olympia Capital Holding, société de gestion de fonds alternatifs[6],[1]. À ce titre, il participe à la cession en LBO de 2006 d'Olympia Capital au fonds Sagard sur des bases d'EBE 2005 et 2006 d'une vingtaine de millions d'euros[19],[20].

Publications et contributions modifier

Jacques Darmon collabore régulièrement à la lettre d'Ilissos, dont il est membre du comité de rédaction[21].

Autres activités modifier

Depuis 2001, il est juge, puis président de chambre au tribunal de commerce de Paris[22].

Amateur de musique, il a été président du conseil d'administration de l'Opéra National de Paris de 1978 à 1981[1],[23].

Fondation Irène et Jacques Darmon modifier

Créée en 2010[24], la fondation « Irène et Jacques Darmon », sous l'égide de la Fondation de France, agit au profit de personnes en difficulté, d'enfants de milieux défavorisés et au profit de la recherche médicale pour les maladies orphelines[25].

Distinctions modifier

Jacques Darmon est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur en 1995[26], chevalier de l'ordre national du Mérite et officier de l'ordre des Arts et des Lettres[1].

Articles connexes modifier

Références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l m n et o Who's Who in France, , 44e éd., p. 647.
  2. « Généalogie de la famille Darmon », sur idarmon.free.fr.
  3. « Généalogie de la famille Darmon », sur idarmon.free.fr.
  4. « Directoire », sur Wendel.
  5. Annuaire des anciens élèves de l'Ecole polytechnique, édition 2007-2008, p. 68.
  6. a b c et d « Fitch Ratings, Fund & Asset Manager Rating Group » [PDF], sur Olympia Capital Management, (version du sur Internet Archive), p. 14.
  7. Arrêté du portant admission à la retraite (inspection générale des finances), publié au JORF du .
  8. « À Deauville, une conférence pour rendre hommage à Michel d’Ornano », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  9. Ingrid Nappi-Choulet, « La conversion des bureaux en logements : une solution complexe à la crise », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  10. Jacques Darmon, Réutiliser les bureaux vacants pour faire plus de logements dans les grandes villes : présentation du rapport "L'avenir du parc des bureaux vacants", ministère du Logement, .
  11. Alexandre Garabedian, « Crédit Agricole SA dépèce la Banque de financement et de trésorerie », agefi.fr,‎ (lire en ligne).
  12. a et b Renaud Lecadre, « Le Crédit agricole, sa filiale et une si belle affaire... », Libération,‎ (lire en ligne).
  13. Eric Chol et Olivier Le Naire, « Seuil Le grand déballage », sur L'Express, (version du sur Internet Archive).
  14. Sylvain Courage, « Scandale au Seuil, le PDG démissionne », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
  15. Jugement du tribunal de grande instance de Paris du 28 août 2007 : RG 06/00125.
  16. « Seuil: après le rachat, le procès continue », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
  17. Arrêt de la Cour d'appel de Paris du 16 juin 2009 : RG 07/16592
  18. Cour de cassation, civile, Chambre commerciale, , 09-16.342, Inédit, sur Légifrance.
  19. « Olympia - Sagard I - Investissements » [archive du ], sur sagard.com.
  20. « OLYMPIA CAPITAL MANAGEMENT », sur societe.com (consulté le ).
  21. « Dossier juillet 2010 : Grand angle sur la crise », sur ilissos-presse.com, (version du sur Internet Archive).
  22. « Commission ad hoc Evaluation du préjudice financier », sur leclubdesjuristes.com, (version du sur Internet Archive).
  23. Décret du portant nomination du président du conseil d'administration du Théâtre national de l'Opéra de Paris, publié au JORF du , p. 643.
  24. « Fondation Irène et Jacques Darmon », sur centre-francais-fondations.org (version du sur Internet Archive).
  25. « Fondation Irène et Jacques Darmon », sur fondationdefrance.org (version du sur Internet Archive).
  26. Grande chancellerie de la Légion d'honneur Au grade d'officier, publié au JORF du .