Mimusops balata
Mimusops balata est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Sapotaceae. C'est un arbre endémique de La Réunion et de l'île Maurice.
Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Dilleniidae |
Ordre | Ebenales |
Famille | Sapotaceae |
Genre | Mimusops |
Ordre | Ericales |
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Famille | Sapotaceae |
- Imbricaria balata (Aubl.) A.Chev.
- Imbricaria maxima Poir.
- Mimusops maxima (Poir.) R.E.Vaughan
Il est appelé grand natte ou natte à grandes feuilles à La Réunion[2]. À l'île Maurice, on le nomme macaque ou makak[3], de manière indifférenciée avec Mimusops petiolaris.
Risque de confusion
modifierDans le nom binomial Mimusops balata (Aubl.) C.F.Gaertn., l'épithète spécifique balata a pu induire en erreur les botanistes et le faire confondre avec Manilkara bidentata (A.DC.) A.Cheval, le balata franc de Guyane[4]. Le nom fautif Mimusops balata Pierre ex Dubard, 1915[5] a été invalidé[6].
Il ne faut pas non plus le confondre avec l'homonyme Mimusops balata Crueg. ex Griseb., 1864, qui est en fait un synonyme de Mimusops globosa C.F. Gaertn.[7].
Utilisations
modifierBois
modifierLe bois de grand natte fut beaucoup exploité et utilisé en construction. Il servit également à confectionner des parquets. Le bois de cœur, bien distinct d'un aubier gris clair, est brun-rouge à brun-orangé avec des veinures légèrement plus sombres, à maillure fine à peine visible, parfois ondé. Le grain est fin. La densité peut varier de 0,7 à 0,9 [8].
La disparition quasi complète des forêts mégathermes a fait s'éteindre cette ressource en bois. Dès la fin du XIXe, Cordemoy s'inquiétait de sa raréfaction[9]. Quelques plantations artificielles à Saint-Philippe, au sud-est de La Réunion, en association avec le petit natte, seront susceptibles dans quelques décennies de ne fournir que des volumes très minimes.
Colle
modifierLe latex, récupéré principalement à partir des fruits verts, servait à confectionner la « colle natte », une glu destinée à piéger les oiseaux[10].
Protologue
modifierEn 1775, le botaniste Aublet propose le protologue suivant[11] :
« ACHRAS (Balata) foliis ovato-oblongis, ſubtùs cinereis ; fructu viridi, olivæformi.
MANIL-KARA. RHEED. H.mal. tom.4.tab.25.p.53.
BOIS DE NATE à feuille de poirier, ou à petite feuille, de l'iſle de France ; il eſt commun dans le quartier du port du Sud-eſt, & dans la ravine de la rivière au ris. »
— Fusée-Aublet, 1775.
Notes et références
modifier- (en-US) « Mimusops balata (Aubl.) C.F.Gaertn. », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
- Conservatoire botanique national de Mascarin, Index de la flore vasculaire de La Réunion : Mimusops maxima
- Flore des Mascareignes, fascicule familles 111 (supplément) à 120, The Sugar Industry Research Institute (Mauritius), Office de la recherche scientifique et technique outre-mer (Paris), The Royal Botanic Gardens (Kew), Port-Louis, 1981, p.22
- Auguste Chevalier, « Les vrais et les faux Balatas », Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, vol. 128, , p. 261-282 (lire en ligne)
- (en-US) « Mimusops balata Pierre ex Dubard, 1915 », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
- (fr) Référence Tela Botanica (Antilles) : Mimusops balata (Aubl.) Pierre Non Valide
- (en-US) « Mimusops balata Crueg. ex Griseb., 1864 », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
- Detienne P., Jacquet P., Identification des bois de l'île de La Réunion, CIRAD-Forêt, ONF, Saint-Piere-de-La-Réunion, 1993, p.56
- Eugène Jacob de Cordemoy, Flore de l'île de la Réunion (phanérogames, cryptogames, vasculaires, muscinées) avec l'indication des propriétés économiques et industrielles des plantes, Paris, 1895, p.454
- Conservatoire botanique national de Mascarin : Collection Verger
- Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, (lire en ligne), p. 308
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- (en) Référence JSTOR Plants : Mimusops balata (consulté le )
- (en) Référence GRIN : espèce Mimusops balata (Aubl.) C. F. Gaertn.
- (en) Référence NCBI : Mimusops balata (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence The Plant List : Mimusops balata (Aubl.) C. F. Gaertn. (source : KewGarden WCSP) (consulté le )
- (en) Référence Tropicos : Mimusops balata (Aubl.) C. F. Gaertn. (+ liste sous-taxons) (consulté le )
- (en) Référence World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) : Mimusops balata (Aubl.) C. F. Gaertn. (1775)
- (en) Référence World Flora Online (WFO) : Mimusops balata (Aubl.) C. F. Gaertn. (+descriptions) (consulté le )
- (en) Référence IPNI : Mimusops balata
- (fr + en) Référence GBIF : Mimusops balata (Aubl.) C. F. Gaertn.
- (fr + en) Référence EOL : Mimusops balata (Aubl.) C. F. Gaertn.
- (en) Référence Catalogue of Life : Mimusops balata (Aubl.) C.F.Gaertn. (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Mimusops balata (Aubl.) C. F. Gaertn. (TAXREF)