Gouvernement Georges Pompidou (1)
Président | Charles de Gaulle |
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Premier ministre | Georges Pompidou |
Formation | |
Fin | |
Durée | 7 mois et 23 jours |
Coalition | UNR-MRP-CNIP-UDT |
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Ministres | 19 |
Secrétaires d'État | 9 |
Femmes | 0 |
Hommes | 28 |

Le premier gouvernement Georges Pompidou est le 2e gouvernement de la Ve République française.
Cet article présente la composition du gouvernement français sous le Premier ministre Georges Pompidou du au , pendant la présidence de Charles de Gaulle (1959-1969).
Contexte de formationModifier
Contexte politique et économiqueModifier
Choix des ministresModifier
CoalitionModifier
Discours de politique généraleModifier
Le discours de politique générale du nouveau Premier ministre fait mauvaise impression à l'Assemblée nationale. Mal à l'aise, inexpérimenté, redoutant le contact avec les parlementaires, ce haut-fonctionnaire novice en politique parlementaire déclame un discours considéré par la presse et les députés comme terne[1].
Lorsque, trente ans plus tard, Édith Cresson échouera pour les mêmes raisons son discours de politique générale, elle déclarera que « le discours d'investiture de Georges Pompidou […] ne l'a pas empêché d'avoir le parcours que l'on sait[2] ».
Composition initialeModifier
Le premier ministre est nommé le , les ministres et les secrétaires d'État sont nommés le lendemain.
Premier ministreModifier
Image | Fonction | Nom | Parti | |
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Premier ministre | Georges Pompidou | UNR |
Ministres d'EtatModifier
MinistresModifier
Ministres déléguésModifier
Image | Fonction | Ministre de rattachement | Nom | Parti | |
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Ministre délégué pour les Relations avec le Parlement | Premier ministre | Roger Dusseaulx | UNR | ||
Ministre délégué pour l'Aménagement du territoire | Premier ministre | Maurice Schumann | MRP |
Secrétaires d'EtatModifier
Image | Fonction | Ministre de rattachement | Nom | Parti | |
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Secrétaire d'État chargé de l'Information | Premier ministre | Alain Peyrefitte | UNR | ||
Secrétaire d'État chargé de la Fonction publique | Premier ministre | Jean de Broglie | CNIP | ||
Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères | - | Georges Gorse | DVD | ||
Secrétaire d'Etat aux Rapatriés | - | Robert Boulin | UNR | ||
Secrétaire d'Etat au Commerce intérieur | - | François Missoffe | UNR | ||
Secrétaire d'État au Commerce extérieur | - | Gilbert Grandval | UDT | ||
Secrétaire d'Etat aux Travaux publics | - | Pierre Dumas | UNR |
RemaniementsModifier
Remaniement ministériel du 15 mai 1962Modifier
Démission de cinq ministres issus du MRP, après la conférence de presse du général de Gaulle qui fait suite à l'échec du plan Fouchet et au cours de laquelle le Général de Gaulle ironise sur « les apatrides » et « les adeptes du volapück intégré ». Cette rupture entraînera le passage du MRP à l'opposition et à terme la candidature contre le Général à l'élection présidentielle de 1965 de Jean Lecanuet[3] :
Entrent au gouvernement :
- Ministre de la Santé publique et de la Population : Raymond Marcellin
- Ministre du Travail : Gilbert Grandval
- Ministre de la Coopération : Georges Gorse
- Ministre des Travaux publics et des Transports : Roger Dusseaulx
- Secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement : Pierre Dumas
Remaniement ministériel du 11 septembre 1962Modifier
- Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Information : Christian Fouchet
- Ministre délégué chargé des Rapatriés : Alain Peyrefitte
- Secrétaire d'État au Budget : Robert Boulin
[sans mention de ministère de tutelle dans la source]
Remaniement ministériel du 15 octobre 1962Modifier
- Démission de Pierre Sudreau
- Ministre de l'Éducation nationale par intérim : Louis Joxe
Le vote de censure du 5 octobre 1962Modifier
L’Assemblée nationale ayant voté une motion de censure le , le Premier ministre, en vertu de l’article 50 de la Constitution, remit aussitôt la démission du gouvernement au président de la République. Toutefois, celui-ci la refusa et choisit de dissoudre l’Assemblée nationale le . La démission est acceptée le (Journal officiel du ).
Certains constitutionnalistes s’interrogent encore pour savoir si, à défaut d’être illégal (la Constitution étant muette sur ce point précis), ce refus d’accepter la démission n’était pas entaché d’une certaine illégitimité. Querelle d’experts, puisque le corps électoral a tranché en élisant une nouvelle assemblée conforme aux vœux du pouvoir exécutif.[réf. nécessaire]
Il faut remarquer que, dans les faits, le gouvernement s’est comporté, pendant la période électorale, comme un cabinet « expédiant les affaires courantes », ainsi qu’en témoigne l’ajout intérimaire du portefeuille de l’Éducation nationale aux compétences de Louis Joxe.
Notes et référencesModifier
- Roussel, Éric, 1951-, Georges Pompidou : 1911-1974, Paris, Perrin, , 686 p. (ISBN 2-262-02168-6 et 978-2-262-02168-9, OCLC 417985007, lire en ligne)
- Favier, Pierre, 1946-, La décennie Mitterrand. 4, Les déchirements (1991-1995), Paris, Ed. du Seuil, , 641 p. (ISBN 2-02-029374-9, 978-2-02-029374-7 et 2-02-014427-1, OCLC 41340549, lire en ligne)
- René Rémond, De Gaulle et les forces politiques françaises, in La politique étrangère du général de Gaulle, Graduate Institute Publications, Genève, 1985, 208 p.
Voir aussiModifier
Lien externeModifier
- « Présidents de la République et Gouvernements sous la Ve République », sur www.assemblee-nationale.fr