Corgoloin

commune française du département de la Côte-d'Or

Corgoloin
Corgoloin
Blason de Corgoloin
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté de communes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges
Maire
Mandat
Dominique Véret
2020-2026
Code postal 21700
Code commune 21194
Démographie
Population
municipale
954 hab. (2021 en augmentation de 6,12 % par rapport à 2015)
Densité 76 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 05′ 05″ nord, 4° 54′ 55″ est
Altitude Min. 198 m
Max. 322 m
Superficie 12,58 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Beaune
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nuits-Saint-Georges
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Corgoloin
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Corgoloin

Corgoloin est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

La gare de Corgoloin est desservie par le TER Bourgogne.

Corgoloin a accueilli la fête de la Saint-Vincent tournante les 29 et .

Géographie modifier

Corgoloin est situé dans le bassin carrier de Comblanchien.

La production de cassis y était importante jusque dans les années 1970. Aujourd'hui, Corgoloin compte beaucoup de vignerons, la commune étant située dans l'appellation côte-de-nuits villages.

La commune se situe au sud de la côte de Nuits. En fait, elle est la limite entre la côte de Nuits et la côte de Beaune.

Communes limitrophes modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 776 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Savigny Les Bea », sur la commune de Savigny-lès-Beaune à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 752,9 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Corgoloin est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beaune, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,1 %), forêts (12,1 %), cultures permanentes (9,9 %), zones urbanisées (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire modifier

Au Moyen Âge, Corgoloin est le siège d'une seigneurie, on note la présence de la maison forte de Cussigny. Au XIVe siècle elle possède un cheptel destiné à la production de viande[13].

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 mars 2008 Bernard Caslani DVG  
mars 2008 juillet 2017 Jacky Moulin    
2017 En cours Dominique Véret    
Les données manquantes sont à compléter.

Héraldique modifier

  Blasonnement :
De gueules à la fasce d'argent, maçonnée de sable de trois tires, surmontée d'un huchet d'or et soutenue d'un pressoir du même sur un bâti d'argent.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

En 2021, la commune comptait 954 habitants[Note 3], en augmentation de 6,12 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
569611585606610625616673599
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
594627714772803816816712831
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
8699769948339061 069921841924
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
962977951854893900969959921
2015 2020 2021 - - - - - -
899951954------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments modifier

 
Gare SNCF de Corgoloin.
 
Château de Cussigny avant sa destruction par un incendie en juillet 2023

Personnalités liées à la commune modifier

  • Paul Joseph Boudier (1854 à Corgoloin-1908 à Corgoloin), haut fonctionnaire, préfet de l'Yonne, préfet de la Haute-Marne, préfet de la Corse, préfet de Saône-et-Loire, préfet de Haute-Vienne, régent de la Banque de France.

Étienne Bazin modifier

Étienne Bazin (Dijon 1903 - Corgoloin 1972) fut curé de Corgoloin de 1948, jusqu'à son décès. Né à Dijon d'une famille « bourguignonne », il entre à la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée en 1922 et est ordonné prêtre en 1928. Un an plus tard, il embarque pour le Pôle Nord comme missionnaire, il vivra dix-sept années seul dans des conditions extrêmes parmi les Inuits (appelés alors Eskimos). En 1948, il est nommé en plein pays bourguignon comme curé de Corgoloin (la cure étant rue du Petit Paris), Comblanchien et Premeaux-Prissey. Il ne s'éternise pas dans la durée pour les offices religieux, messes, baptêmes, mariages, enterrements ou confessions qui sont rapidement expédiés au grand dam de certains. Il s'occupe beaucoup des jeunes, crée une troupe de Scouts et Louveteaux. Il est de fait l'aumônier de la troupe il demeure avec les enfants aux camps d'été ; camps d'été qu'il finance en partie de ses propres deniers. Il n'hésite pas à transporter les gamins entassés à sept ou huit dans sa 4 CV ou Dauphine. Il lisait beaucoup et s'adonnait à la peinture. Il peignait des paysages nordiques, des scènes de la vie quotidienne des Inuits, scènes de chasse, troupeau de caribous, phoques sur la banquise. Il offrait ses œuvres à la vente au cours des kermesses paroissiales. Tous se souviennent de cet homme affable, son bureau était ouvert à tous; il aimait donner des surnoms aux enfants : « la cigogne » à celui de grande taille, « le cra » (corbeau) à celui qui était très bronzé, etc. Il n'hésitait pas à interrompre la messe ou son sermon pour mettre à genoux devant l'autel les enfants qui chahutaient dans son dos, non sans les avoir accompagnés tout en douceur d'un pinçon ou les tirant par l'oreille. Lors des enterrements, il aimait à redescendre du cimetière jusqu'à l'église sur le corbillard assis à côté du cocher, auquel il demandait de mettre la jument au galop, avec les enfants de chœur derrière. Cela l'amusait et il savait que les servants étaient aux anges. Il était apprécié et respecté de tous, des athées, des anticléricaux purs et durs de l'époque du stalinisme et du post-stalinisme[18] (années 1955-1960). En 1972, il décède regretté de tous, même de ceux qui trouvaient que son apostolat n'était pas des plus orthodoxes. Chacun garde dans sa mémoire cet homme en soutane noire ou en hiver emmitouflé dans sa grosse canadienne, sa grand barbe et son éternelle pipe. Il repose au cimetière de Corgoloin aux côtés de sa sœur.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Corgoloin et Savigny-lès-Beaune », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Savigny Les Bea », sur la commune de Savigny-lès-Beaune - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Savigny Les Bea », sur la commune de Savigny-lès-Beaune - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe siècle au début du XVIe siècle, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1), p. 69.
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. Staline est mort en 1953

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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