Clumanc

commune française du département des Alpes-de-Haute-Provence

Clumanc
Clumanc
Ensemble mairie-école-salle polyvalente, au centre de la commune.
Blason de Clumanc
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Castellane
Intercommunalité Communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière
Maire
Mandat
Thierry Viale
2020-2026
Code postal 04330
Code commune 04059
Démographie
Gentilé Clumancais
Population
municipale
221 hab. (2021 en augmentation de 8,33 % par rapport à 2015)
Densité 4,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 01′ 28″ nord, 6° 23′ 02″ est
Altitude Min. 773 m
Max. 1 703 m
Superficie 53,68 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Riez
Législatives Première circonscription
Localisation
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Clumanc
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Clumanc
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Clumanc
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Clumanc

Clumanc [klymɑ̃k] est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le nom de ses habitants est Clumancais[1].

Géographie modifier

 
Clumanc et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Les communes limitrophes de Clumanc sont Tartonne, Lambruisse, Moriez, Saint-Lions, Saint-Jacques, Chaudon-Norante et Digne-les-Bains.

Comme sa voisine Tartonne, Clumanc présente un habitat dispersé avec un assemblage de hameaux dans la vallée de l’Asse de Clumanc.

Il n’y a pas de village-centre ni aucune localité précise portant le nom de la commune.

La mairie et l'école sont établis au pied de la colline où se trouve le château appartenant a deux propriétaires différents en bordure de la D 19.

Hameaux modifier

La commune compte 24 hameaux :

Géologie et relief modifier

Le point culminant est le sommet de la Sapée à 1 701 m d'altitude.

La commune est située dans le périmètre de protection de la réserve naturelle géologique de Haute-Provence.

Hydrographie et eaux souterraines modifier

Cours d'eau sur la commune ou à son aval[2] :

  • La commune est traversée par la rivière l'Asse de Clumanc, une rivière torrentielle, qui se réunit à l'Asse de Moriez et à l'Asse de Blieux sur la commune de Barrême.
  • Ravins des Sauzeries, du Riou, de Gion, Saint-Martin.

Environnement modifier

La commune compte 1 124 ha de bois et forêts, soit 20 % de sa superficie[1].

La commune est couverte par des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I et II[3] et une ZNIEFF géologique.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 916 mm, avec 6,7 jours de précipitations en janvier et 5,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Mure-Argens », sur la commune de La Mure-Argens à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 9,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 891,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,9 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Voies de communications et transports modifier

 
Vieux pont métallique à platelage en bois sur l’Asse de Clumanc.

Voies routières modifier

Transports en commun modifier

Risques majeurs modifier

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Barrême auquel appartient Clumanc est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[11], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[12]. La commune de Clumanc est également exposée à trois autres risques naturels[12] :

  • feu de forêt ;
  • inondation (dans la vallée de l’Asse) ;
  • mouvement de terrain : les versants inférieurs de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort[13].

La commune de Clumanc n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[14]. Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[14], mais le Dicrim existe depuis 2011[15].

La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle en 1994 pour des inondations et des coulées de boue[12]. Les tremblements de terre ressentis de la manière la plus sensible dans la commune sont ceux[16] :

Toponymie modifier

Le nom de la localité apparaît sous la forme in valle Clumanci vers 1046-1066. Il est probablement formé sur une racine oronymique (désignant une montagne) *Kl-[19] (?) et se termine par le suffixe ligure -anc. Ce toponyme est probablement antérieur aux Gaulois[20].

Histoire modifier

 
Monument aux morts, au centre de la commune.

Auguste fait la conquête de la vallée des Asses en même temps que celle des Alpes, qu’il achève en 14 av. J.-C. Il est difficile de connaître le nom du peuple gaulois qui peuplait la vallée, et le nom de la civitas dont Clumanc dépendait au Haut-Empire : Eturamina (Thorame) ou Sanitensium (Senez). À la fin de l’Empire romain, le rattachement à celle de Sanitensium, et à son diocèse, sont avérés, avec la disparition de l’évêché de Thorame[21].

 
Presbytère du prieuré Saint-Honorat, incendié par la Wehrmacht en juillet 1944.

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1046[22], les comtes de Provence y possédaient une maison forte[23]. Le prieuré de Saint-Honorat relevait de l’abbaye de Lérins, du milieu du XIe siècle à la Révolution[24]. L’église Notre-Dame relevait elle de l’abbaye Saint-Victor de Marseille, ou de l’évêque de Digne[24]. Ces églises étaient situées dans des petits castrum[24].

En 1342, les communautés de Clumanc, Labaud et Saint-Honorat sont rattachées à la viguerie de Castellane par le comte de Provence [25] avant de relever de celle de Barrême[24]. Les communautés de Labaud (Labaudum au XIIIe siècle[26]) et de Saint-Honorat, qui comptaient respectivement 24 et 49 feux en 1315, sont fortement dépeuplées par la crise du XIVe siècle (peste noire et guerre de Cent Ans) et annexées par celle de Clumanc au XVe siècle[23].

Durant une longue période, les seigneurs de Clumanc étaient les membres de la famille de Perier[27].

Durant la Révolution, la société patriotique de la commune y est créée précocement, pendant l’été 1792[28].

La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du 15 septembre 1807 précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. Ce n’est qu’en 1837 que le cadastre dit napoléonien de Clumanc est achevé[29].

Comme de nombreuses communes du département, Clumanc se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède trois, dont une aux Sauzeries Basses, qui dispensent une instruction primaire aux garçons[30]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : la loi Falloux (1851), qui impose pourtant l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants, n’est pas appliquée[31]. Quand la première loi Duruy (1867) abaisse ce seuil à 500 habitants, la commune ouvre enfin une école de filles[32]. La commune profite de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve[33].

Héraldique modifier

 
La commune utilise ses armoiries sur la signalisation de voirie.

Blasonnement :

Fascé d'or et d'azur de six pièces, et un chef d'argent, chargé du mot CLUMANC de sable[34],[35].

Politique et administration modifier

Municipalité modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
1791   Jean-Louis Bourrillon[36]    
? 1815 Bienvenu Bourrillon    
1815 1815 Casimir Roux    
1815 1821 Charles Astoin    
1821 1834 Hilarion Gros    
1834 1849 Bienvenu Bourrillon    
1849 1852 Augustin Pierre Casimir Ferrat    
1852 1854 Auguste Pascal    
1854 1854 Bienvenu Bourrillon    
1855 1856 Lucien Pascal    
1856 1870 Jean André Bourrillon    
1871 1872 Pierre Chaillan    
1873 1876 Maurice Honorat    
1876 1878 Jean André    
1878 1884 Eugène Laurens    
1884 1888 Gratien Paul    
1888 1892 Gustave Roux    
1892 1896 Paul Chaspoul    
1896 1900 Joseph Galicien    
1900 1900 Jules Chaspoul    
1900 ? Baptistin Audemard    
         
mai 1945   Jean Girard[37]    
         
1995 2014 Bernard Molling[38],[39],[40] DVG Conseiller général
2014 En cours
(au 17 avril 2014)
Thierry Viale[41] DVG Employé

Budget et fiscalité 2016 modifier

En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[42] :

  • total des produits de fonctionnement : 220 000 , soit 1 140  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 202 000 , soit 1 046  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 130 000 , soit 673  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 43 000 , soit 224  par habitant.
  • endettement : 328 000 , soit 1 698  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 9,82 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 7,14 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 17,52 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 58,73 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 26,91 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : Médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : 16 470 [43].

Intercommunalité modifier

Clumanc a fait partie jusqu'en 2016 de la communauté de communes du Moyen Verdon. Depuis le , elle est membre de la communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Clumanc est une commune rurale[Note 2],[44]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[45],[46]. La commune est en outre hors attraction des villes[47],[48].

La communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le avec effet le , regroupe désormais 41 communes. Cet établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi)[49].

Occupation des sol modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (33,6 %), zones agricoles hétérogènes (8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8 %), terres arables (6,1 %), prairies (2,3 %)[50].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Population et société modifier

Démographie modifier

En 2021, la commune de Clumanc comptait 221 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2006, 2011, 2016, etc. pour Clumanc). Les autres « recensements » sont des estimations.

Évolution démographique
1315 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841
78 feux44 feux7938238087539401 0131 0521 043
1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
1 1151 0901 0401 039919842859772755710
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
611560506501418341315276250247
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
199177135137156154172188211221
Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale depuis 2006
(Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[23], EHESS[51], Insee à partir de 1968[52],[53],[54])

L’histoire démographique de Clumanc, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1831 à 1861. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique rapide, et de longue durée. Dès 1901, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1846[55]. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu’à la fin des années 1970. Depuis, le mouvement s'est inversé, avec une croissance faible sur quarante ans.

Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

La commune est dotée d’une école primaire[56].

Santé modifier

Cultes modifier

Économie modifier

Aperçu général modifier

En 2009, la population active s’élevait à 81 personnes, dont 7 chômeurs[57] (12 fin 2011[58]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (64 %)[59] et travaillent majoritairement hors de la commune (60 %)[59].

Agriculture modifier

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 29 établissements agricoles actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et un emploi salarié[60].

Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 13 en 2010. Il était de 18 en 2000[61], de 31 en 1988[62]. Actuellement, ces exploitants sont essentiellement tournés vers l’élevage ovin et bovin, et le maraîchage[61]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement baissé, de 1 796 ha à 492 ha[62]. La SAU a continué sa chute lors de la dernière décennie, pour s’établir à 206 ha[61].

Industrie modifier

Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait quatre établissements, n’employant aucun salarié[60].

Activités de service modifier

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait quatre établissements (avec deux emplois salariés), auxquels s’ajoutent les trois établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant neuf personnes[60].

D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[63], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande[64]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune, mais uniquement sous la forme de meublés[65].

Les résidences secondaires apportent un complément important à la capacité d’accueil[66] : au nombre de 113, elles représentent presque la moitié des logements. Trois résidences secondaires possèdent plus d’un logement, et quatre sont des logements mobiles installés à l’année[67],[68].

Lieux et monuments modifier

Architecture civile modifier

Le château des Périers, proche de la mairie, relève du style du XVIe mais peut avoir été construit dans le deuxième quart du XVIIe siècle. Carré, encadré de quatre tours d’angle également carrées, il est inscrit à l’inventaire des monuments historiques[69],[70]. Aujourd'hui à moitié en ruines, ce château appartenait aux membres de la famille de Perier, seigneurs de Clumanc[71].

Au-dessous du château des Périer, le bâtiment dit « couvent ou tour de l’Annonciade », ou encore « tour de Boriane » est peut-être une maison campagnarde appartenant à un bourgeois aisé ou à un seigneur local : elle est construite en appareil régulier, est ornée d’une baie géminée et date de la fin du XIIe siècle ou du XIIIe siècle[72] ; c’est un monument inscrit[73]. Sur sa façade, un cadran solaire de 1879 gravé sur pierre a été restauré en 1988[74].

Au Riou, se trouve une ferme du XVIIe siècle, avec une cheminée en gypserie[75].

Le château de Seisset est situé au sud de la commune[22].

Art religieux modifier

Église Notre-Dame modifier

 
Église de Clumanc.

L’église paroissiale Notre-Dame (inscrite à l’inventaire des monuments historiques), est un ancien prieuré de l’abbaye Saint-Victor de Marseille fondé au XIe siècle, mais dont l’état actuel remonte au plus tôt au XIIIe, voire au XIVe siècle selon la DRAC[76]. La première chapelle date du XVe ou du XVIe siècle[77], ce qui la rendrait contemporaine de la façade. La DRAC penche pour une construction des quatre chapelles au XVIIe siècle. Le clocher-mur est construit au-dessus du chevet. Des travaux de réparation ou de construction de chapelles latérales sont datés : 1677, 1675. D’autres travaux ont lieu au milieu du XIXe siècle. La toiture d’everite, qui remplace en 1975 les lauzes posées sur la voûte, a permis de conserver le bâtiment[78]. Elle est inscrite aux monuments historiques[79].

Entre la nef et une chapelle nord, l’arcade est soutenue par des colonnes médiévales, données pour carolingiennes par Raymond Collier. Elles sont ornées, sur plusieurs registres, d’entrelacs, de colonnettes torsadées, d’étoiles et de rosaces, classées[80],[81].

Dans son mobilier, se trouvent :

À côté de l’église Notre-Dame, la croix en fonte est signalée pour son décor végétal[90].

Autres églises et chapelles modifier

Wikimedia Commons présente d’autres illustrations sur les chapelles de Clumanc.

L’église Saint-Honorat est fondée au XIe siècle, et son état actuel date de 1645 (selon Raymond Collier), ou du XIIIe siècle au plus tôt (selon la DRAC) : c’est alors un prieuré de l’abbaye de Lérins, construit selon les principes de l’architecture romane. Sa nef comprend cinq travées. Deux chapelles latérales, dans la dernière travée, forme transept. Le chevet est plat, l’abside voûtée en berceau. Elle est restaurée entre 1750 et 1779, sa nef allongée en 1862, restaurée en 1969 et sa couverture a été refaite en 1987[91],[92]. Les cloches sont logées dans un clocher mur, situé au-dessus du portail.

Son mobilier comprend :

  • un tableau représentant saint Sébastien, daté du XVIIe siècle et classé[93] ;
  • une donation du Rosaire, classée, de 1645[94].

Du fait des nombreux hameaux, la commune compte de nombreuses chapelles :

  • deux chapelles à Douroulles, dont la chapelle Saint-Paul datant du XVIIIe, orientée au nord et dépendant autrefois de la paroisse de Lambruisse[95],[22] ;
  • deux à Valaury[22],
  • deux aux Sauzeries, dont la chapelle Sainte-Agathe[96], datant du XVIIe siècle, étroite et rustique[97],[22] ;
  • deux au Riou, dont la chapelle Saint-Jean-Baptiste, qui est une chapelle déplacée entre 1837 et 1840, le précédent édifice voisinant de trop près avec le torrent[98],[22] ;
  • une à Bourgogne[22],
  • et une à Gion[22].

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Roger Brunet, « Canton de Barrême », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013
  2. L'eau dans la commune
  3. Zones Naturelles d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique de la commune de Clumanc, sur le site basecommunale.paca.developpement-durable.gouv.fr.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Clumanc et La Mure-Argens », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « La Mure-Argens », sur la commune de La Mure-Argens - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « La Mure-Argens », sur la commune de La Mure-Argens - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39
  12. a b et c Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 12 juillet 2012
  13. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37
  14. a et b Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 95
  15. Dicrim communal, base Dicrim, consulté le 12 juillet 2011
  16. BRGM, « Épicentres de séismes lointains (supérieurs à 40 km) ressentis à Clumanc », Sisfrance, mis à jour le 1er janvier 2010, consulté le 12 juillet 2012
  17. BRGM, « fiche 40203 », Sisfrance, consulté le 12 juillet 2012
  18. BRGM, « fiche 40137 », Sisfrance, consulté le 12 juillet 2012
  19. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares), Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p 123
  20. Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., carte 11 et commentaire
  21. Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22-23
  22. a b c d e f g et h Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN 2-7399-5004-7)
  23. a b et c Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 171
  24. a b c et d Daniel Thiery, « Clumanc », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 19 décembre 2010, mis à jour le 20 décembre 2010, consulté le 11 juillet 2012
  25. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « Histoire de la Sous-Préfecture de Castellane », Préfecture des Alpes de Haute-Provence, consulté le 22 juin 2012
  26. Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 179
  27. Robert de Brianson et Claude-François Ménestrier, L'état de la Provence dans sa noblesse, Bibliothèque nationale, , p. 450
  28. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-297
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  90. Raymond Collier, op. cit., p 520
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  92. Elisabeth Sauze, « Église paroissiale Saint-Honorat », notice no IA04000487, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, 2 août 2008, consultée le 5 novembre 2008
  93. Arrêté du 7 septembre 1988, « Tableau : saint Sébastien », notice no PM04000084, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 5 novembre 2008
  94. Arrêté du 7 septembre 1988, « Tableau : donation du rosaire (la) », notice no PM04000082, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 5 novembre 2008
  95. Elisabeth Sauze, « Chapelle de Douroulles », notice no IA04000653, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, 2 août 2008, consultée le 3 novembre 2008
  96. Pascal Azan est le fondeur de la cloche de la chapelle Sainte-Agathe à Clumanc en 1845 et de 16 autres cloches dans le Var, dont celle de la Chapelle Notre-Dame de Spéluque
  97. Maïna Masson-Lautier, Olivia Pelletier, « Chapelle Sainte-Agathe », notice no IA04000335, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, 12 septembre 2008, consultée le 25 septembre 2010
  98. Maïna Masson-Lautier, Olivia Pelletier, « Chapelle Saint-Jean », notice no IA04000250, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, 12 septembre 2008, consultée le 25 septembre 2010