Chamaret

commune française du département de la Drôme

Chamaret
Chamaret
Vue générale (2013)
Blason de Chamaret
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes Enclave des Papes-Pays de Grignan
Maire
Mandat
Maurice Boissout
2020-2026
Code postal 26230
Code commune 26070
Démographie
Gentilé Chamarétois, Chamarétoises
Population
municipale
512 hab. (2021 en diminution de 11,11 % par rapport à 2015)
Densité 66 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 23′ 50″ nord, 4° 53′ 00″ est
Altitude Min. 135 m
Max. 264 m
Superficie 7,79 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Valréas
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Grignan
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Chamaret
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Chamaret
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Voir sur la carte topographique de la Drôme
Chamaret
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Chamaret

Chamaret est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il s'agit d'un village médiéval placé sur un tertre.

Ses habitants sont dénommés les Chamarétois.

Géographie modifier

Localisation modifier

Chamaret est situé à 9 km de Valréas et à 4 km de Grignan.

Relief et géologie modifier

Sites particuliers :

Géologie modifier

Le site sur lequel a été bâti le village de Chamaret est une molasse de Grignan, c'est-à-dire une formation sédimentaire due à l'érosion des reliefs avoisinants[1].

Hydrographie modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 833 mm, avec 6,1 jours de précipitations en janvier et 3,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Taulignan à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 14,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 842,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Voies de communication et transports modifier

Urbanisme modifier

Typologie modifier

 
Paysage de Chamaret (2021).

Chamaret est une commune rurale (car elle fait partie des communes peu ou très peu denses) au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

La commune fait partie de l'aire d'attraction de Valréas dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50 %), zones agricoles hétérogènes (45,8 %), cultures permanentes (4,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine modifier

Toponymie modifier

Attestations modifier

Dictionnaire topographique du département de la Drôme[14] :

  • 1155 : Chamarit (cartulaire des Templiers, 80).
  • 1270 : Camaretum (Hist. de Languedoc, VI, 560).
  • 1363 : Camaretum (archives Morin-Pons, I, 93).
  • 1549 : Chamaret le Maygre (rôle de décimes).
  • 1589 : Camaret (corresp. de Lesdiguières, II, 57.)
  • 1790 : Chamaret le Maigre (État du clergé).
  • 1891 : Chamaret, commune du canton de Grignan.

Étymologie modifier

Le nom de Chamaret pourrait dériver d'un radical préceltique *calm ou *chalm qui désignerait un plateau inculte, dénudé et pierreux. Ce radical est à rapprocher de l'ancien nord-occitan chalp/chaup, variante de l'occitan chauma (plateau rocheux) ; du préceltique *calma (hauteur ou plateau sec, dénudé) dérivé de la racine ligure *kal (rocher, pierre)[15].

Histoire modifier

Préhistoire modifier

Présence préhistorique[16] : de nombreux outils de silex de l'époque néolithique (datés de 2500 à 2000 avant notre ère) ont été trouvés en maints endroits de la commune[17].

Protohistoire : les Celtes modifier

Aux Puys, il y a un oppidum de l'âge du fer[réf. nécessaire]. Claude Boisse signale l'existence d'un oppidum défensif, repéré par la photographie aérienne, sur le plateau des Everrunes situé au sud de la commune[17].

Antiquité : les Gallo-romains modifier

Présence gallo-romaine[16] : les travaux de restauration de la tour de Chamaret en 1895 ont fait apparaître sous la tour actuelle des fondations d'un bâtiment plus ancien, très probablement les vestiges d'une specula romaine (tour d'observation et de signalisation édifiée par les Romains au IVe siècle pour se protéger des invasions barbares)[17].

Du Moyen Âge à la Révolution modifier

On retrouve des traces de l'époque médiévale avec ses maisons en pierre et la tour, reste de la forteresse.

La seigneurie[14] :

  • Au point de vue féodal, la terre (ou seigneurie) est du patrimoine des évêques de Saint-Paul-Trois-Châteaux.
  • Début XIIIe siècle : elle est inféodée aux Chamaret.
  • 1343 : elle est acquise par les Adhémar qui l'hommagent aux dauphins.
  • La terre est unie à la baronnie de Grignan jusqu'à la Révolution.

Sous Charles II le Chauve, le territoire devient une dépendance de l'archevêché de Saint-Paul-Trois-Châteaux[18].

1742 : Chamaret compte 105 maisons[14].

Avant 1790, Chamaret était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de la sénéchaussée de Montélimar. ELle formait une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux dont l'église était sous le vocable de Saint-Barthélémy, et dont les dîmes appartenaient à l'évêque diocésain[14].

De la Révolution à nos jours modifier

 
Chamaret au XIXe siècle, illustrée par Victor Cassien, (1808 - 1893).
 
Chamaret dans les années 1890 (exposition, Tour de Chamaret 2022).

Cette commune fait partie du canton de Grignan depuis 1790[14].

La fin du XIXe siècle et principalement les années 1890 marquent « l'âge d'or » de Chamaret. En effet, après de difficiles négociations, la commune est choisie pour accueillir la station de chemin de fer de la P.L.M.. Dans le même temps, elle bénéficie du généreux legs de l'un de ses habitants, Xavier Sylvestre, grâce auquel la commune se dote d'une mairie-école neuve, d'un lavoir communal au centre du village, d'un réseau d'eau potable et d'un poids public. Le donateur est aussi à l'origine de la restauration de la Tour, monument emblématique de la commune et de l'installation de la cloche qui la surmonte. Les activités de la commune sont florissantes : l'exploitation des carrières de pierre, la filature de soie Bérenger, la tannerie Martin, l'agriculture, les commerces et l'artisanat offrent de nombreux emplois.

Politique et administration modifier

Tendance politique et résultats modifier

Administration municipale modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? Lazare Martin PS  
mars 2001 mars 2014 Pierre Philémon    
mars 2014 En cours
(au 22 janvier 2015)
Maurice Boissout[19] DVG Cadre

Rattachements administratifs et électoraux modifier

Politique environnementale modifier

Finances locales modifier

Jumelages modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 512 habitants[Note 3], en diminution de 11,11 % par rapport à 2015 (Drôme : +2,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
420355451544587563545596588
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
610620635606579557520505608
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
559586562425403428411363337
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
347312275349455493532543561
2018 2021 - - - - - - -
531512-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Chamaret dépend de l'académie de Grenoble. Les écoliers commencent leurs études à l'école primaire du village, composé de deux classes, pour 37 enfants[24].

Manifestations culturelles et festivités modifier

Loisirs modifier

Santé modifier

Services et équipements modifier

Sports modifier

Médias modifier

Cultes modifier

La paroisse catholique de Chamaret dépend du diocèse de Valence, doyenné de Taulignan[25].

Économie modifier

En 1992 : céréales, vignes (vin AOC Coteaux du Tricastin), vergers, lavande, truffes, ovins / Produit local : pogne[16].

  • Foires : 17 mars, 24 août, 12 octobre / Marché (truffes) : du 8 novembre au 31 mars, le lundi[16].

Le marché hebdomadaire a lieu tous les vendredis[26].

La commune fait partie de la zone de production vinicole AOC Grignan les Adhémar[réf. nécessaire].

Tourisme modifier

 
Montée à la tour de Chamaret (2013).
  • Vieux village pittoresque : ruelles, maisons[16].
  • Beau panorama lorsqu'on se trouve près de la tour : montagne de la Lance, le Ventoux, villages perchés aux alentours, les dentelles de Montmirail.
  • Panorama sur le Tricastin et Valréas[16].
  • Rives du Lez[16].
  • Plusieurs formes d'hébergement touristique sont proposées sur la commune : 6 Gîtes[27], chambre d'hôtes, camping 3 étoiles[28].
  • Fête : 24 août / Fête des haricots : cortège et farandole[16].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Traces de trois chapelles des Xe, XIIe et XIVe siècles, dans le vieux cimetière[réf. nécessaire].

Patrimoine culturel modifier

Patrimoine naturel modifier

  • Grottes[16].
  • Carrières abandonnées[16].

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blason
De gueules au chevron d'or accompagné de trois croissants du même.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Histoire de la tour de Chamaret », sur Site de la Tour de Chamaret (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Chamaret et Taulignan », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Taulignan », sur la commune de Taulignan - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Taulignan », sur la commune de Taulignan - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b c d et e J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 62 (Chamaret).
  15. « C - Étymologie des noms de lieux de l’Ardèche », sur Noms de lieux et de rivières de France (consulté le ).
  16. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Chamaret.
  17. a b et c https://latourdechamaret-astc.jimdo.com/app/download/7328510815/Histoire+de+la+tour+de+Chamaret.pdf?t=1483713300.
  18. histoire de Chamaret.
  19. Chamaret sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 22 janvier 2015).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. école primaire de Chamaret
  25. Paroisse de Chamaret
  26. marché provencal.
  27. gites à Chamaret
  28. camping à Chamaret
  29. [1].

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier