Ambrières-les-Vallées
Ambrières-les-Vallées | |||||
![]() Vue du bourg et de l'église Notre-Dame depuis la mairie. | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Mayenne | ||||
Arrondissement | Mayenne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Bocage Mayennais | ||||
Maire Mandat |
Guy Menard 2020-2026 |
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Code postal | 53300 | ||||
Code commune | 53003 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Amboriverain | ||||
Population municipale |
2 689 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 69 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 24′ 08″ nord, 0° 37′ 50″ ouest | ||||
Altitude | Min. 95 m Max. 162 m |
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Superficie | 38,78 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Gorron | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.ambriereslesvallees.mairie53.fr | ||||
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Ambrières-les-Vallées est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 2 689 habitants[Note 1].
Son nom est Ambrières jusqu'en 1910, et devient Ambrières-le-Grand jusqu'en 1972. La commune fusionne avec Cigné et La Haie-Traversaine en 1972, et prend alors le nom d'Ambrières-les-Vallées. La Haie-Traversaine redevient commune en 1986.
GéographieModifier
C'est un chef-lieu de canton situé à 115 m d'altitude, à 42 km de Laval et 11 km de Mayenne. Ville-porte du parc naturel régional Normandie-Maine et Station verte, elle doit son nom à sa position à proximité du confluent de la Varenne, de la Mayenne et de la Colmont, rivières entre lesquelles elle s'est peu à peu développée.
ToponymieModifier
Attestations anciennes[1] :
- Ambreras (1080)
- de Ambres (1201)
- de Ambreriis (1024)
- Ambreres (1241)
Selon Lucien Beszard[2], se prononce « anbrer ».
Dans le premier élément du nom, on peut reconnaître le radical de l'hydronyme gaulois ambra, dérivé d'une racine indo-européenne signifiant « eau », « humidité »[3], interprétation justifiée, comme l'écrit l'abbé Angot[4] : « La situation du bourg, entre les deux rivières de la Mayenne et de la Varenne, et si près de leur jonction, donne l'explication étymologique de ce nom ».
Le gentilé est Amboriverain.
HistoireModifier
Époque féodaleModifier
Ambreras en 1080, G. de Ambarils en 1128, Ambieras en 1135, son histoire commence vers 1049. À cette lointaine époque, Guillaume le Conquérant vient de prendre Lassay. Pour répondre aux attaques d'Henri Ier, roi de France et de Geoffroy Martel, comte d'Anjou, il décide de bâtir une forteresse, sur le territoire du baron de Mayenne qui prenait parti pour son adversaire. L'actuel hôtel de ville est élevé sur l'emplacement de cette place forte (1049-1066) assise sur un rocher escarpé et inaccessible du côté de la Varenne et bénéficiant du retranchement naturel de deux vallées et de leurs cours d'eau. Ce château est à l'origine de la ville qui se trouvait à la frontière du Maine et en avant-poste de la Normandie. Les guerres féodales terminées, les habitants vont s'agglomérer près de l'église, sur l'autre rive de la Varenne et c'est là qu'Ambrières prendra réellement son extension.
Du XVIe au XVIIIe siècleModifier
Vers la fin du XVIIe siècle, Ambrières est toujours une ville murée ; les vestiges des remparts limitent encore, face à la rivière, la place du château. Le , Anne Leclerc, qui était veuve de Pierre Drouet, juge général de la baronnie d'Ambrières lègue « tous ses meubles, tous ses acquêts, et la tierce partie de ses propres pour la fondation d'un hôpital où il y aura des personnes qui instruiront les jeunes enfants ».
Révolution françaiseModifier
Pendant la tourmente révolutionnaire, Ambrières est souvent le théâtre d'opérations menées par Louis de Frotté. Ce dernier, fort d'une armée qui a compté jusqu'à 4 000 hommes recrutés pour la plupart dans la région, étendait son action jusqu'à Domfront, Juvigny-sous-Andaine, Pré-en-Pail, Villaines-la-Juhel, Gorron et Mayenne. Sanctionnés par des mesures cruelles, les Chouans se rebellèrent. Le , à 21 heures, « quinze à dix-huit hommes pénètrent dans la ville, massacrant le corps de garde, saisissent le commandant de la garde nationale, tuent sous ses yeux ceux dont ils avaient décrété la mort et l'égorgent le dernier ». On emmène les familles suspectes en prison à Laval ou à Rochefort-sur-Loire et les administrateurs du canton n'osent plus exercer leurs fonctions. Maîtres de la ville de à , les Chouans de Frotté se font payer régulièrement les fermages des biens nationaux sans oublier d'opérer des réquisitions et d'exiger une contribution de 300 francs de toutes les familles qui ont un fils enrôlé dans la garde mobile. En 1799, la division royaliste d'Ambrières est sous les ordres du baron Armand-Joseph de Commarque, chef d'état-major dans l'armée de Frotté ; on le fusille avec son chef à Verneuil.
Le , la localité subit les assauts d'une épidémie de choléra qui fait dix-neuf victimes en quelques jours. Soignés par les sœurs d'Évron, les malades reçoivent la visite de Mgr Wicart et du préfet de la Mayenne. Le fléau se termina, avec une procession en l'honneur de saint Roch, le .
HéraldiqueModifier
Les armes de la commune de Ambrières-les-Vallées se blasonnent ainsi :
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Politique et administrationModifier
Tendances politiques et résultatsModifier
Liste des mairesModifier
Population et sociétéModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9].
En 2018, la commune comptait 2 689 habitants[Note 5], en diminution de 3,41 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
EnseignementModifier
Manifestations culturelles et festivitésModifier
SportsModifier
MédiasModifier
ÉconomieModifier
- Maine plastiques, transformation de matières plastiques, clôtures et portails pvc et aluminium, 145 emplois[12].
- Ovoteam (groupe Avril), ovoproduits pour l'industrie alimentaire, 81 emplois[12].
- Mayen'Voyages, transports réguliers de voyageurs, 68 emplois[12].
- Corlet roto, imprimerie, 54 emplois[12].
- Sumca, mécanique de haute précision, 49 emplois[12].
Lieux et monumentsModifier
La commune abrite deux monuments historiques :
- L'église Notre-Dame, inscrite par arrêté du [13] ;
- Le moulin de Champs, inscrit par arrêté du [14].
Autres monuments :
- Château d'Ambrières ; fondé vers 1051-1052 par Guillaume le Bâtard, le futur Conquérant qui y établit une garnison, prélude à la conquête du Maine qui interviendra quelques années plus tard : donjon carré flanqué de contreforts[15] ;
- Au sud-ouest, ruines du château de Châteauneuf : donjon carré, flanqué de contre-forts ;
- Château du Tertre, dessiné par Eugène Viollet-le-Duc ;
- Musée des Tisserands, inauguré en 1988.
Personnalités liées à la communeModifier
- Athanase Auger (1734-1792), écrivain, curé d'Ambrières en 1766 ;
- Robert Julien Billard de Veaux (1773-1846), commanda la division chouanne d'Ambrières ;
- Louis Tanquerel des Planches (1810 à Ambrières-1862), médecin et agronome ;
- Jacques Foccart (1913 à Ambrières-1997), homme politique ;
- Yves Durand (né en 1946 à Ambrières), homme politique socialiste ;
Voir aussiModifier
SourcesModifier
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
BibliographieModifier
- « Ambrières-les-Vallées », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)
- Marquis de Beauchêne, Histoire d'Ambrières, Monographies des villes et villages de France de Micberth. 1992, réimp. édit. 1929, 14 × 20, br., 120 p. (ISBN 2-87760-858-1)
- Victor Jousset, Ambrières-les-Vallées, mon pays, éditions Charles Corlet, 2001 (ISBN 2-85480-974-2)
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale 2018.
- Il est autorisé en 1868 à ajouter à son nom patronymique celui de Foccart, et à s'appeler, à l'avenir, Koch-Foccart. Il est un des ancêtres de Jacques Foccart.
- Né le 1er mars 1840 à Brumath, il décède à Monaco le 10 mars 1916. Propriétaire de la Villa Auguste, il hivernait à Monaco depuis une quarantaine d'années. Selon un rapport effectué pour Roger Frey, Louis serait liée à la famille de Monaco et serait le fils naturel de Marie-Amélie de Bade.
- Né le 17 août 1900 à Dol-de-Bretagne, mort le à Ambrières. Industriel paternaliste, il a hérité d'une distillerie qu'il a fait prospérer. Catholique, démocrate chrétienne, notable, père de dix enfants, directeur d'usine dans l'Ouest et le Sud-Ouest de la France. Il s'occupe de diverses œuvres, dont une dans la lutte contre l'alcoolisme. Il est le beau-père de Francis Bouygues.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
RéférencesModifier
- Léon Maître, Dictionnaire topographique du département de la Mayenne,1878.
- "Notes de topographie mayennaise", in Bulletin de la commission historique et archéologique de la Mayenne, consultable sur Gallica.
- Xavier Delamarre, Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne, Errance (2012).
- Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, 1900-1910.
- « Deux chantiers Argent de poche mis en place cet été », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 7 juillet 2016)
- https://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Mayenne.-Dominique-Collet-maire-d-Ambrieres-les-Vallees-rejoint-l-UDI_40813-2154870------53147-aud_actu.Htm
- « Ambrières-les-Vallées (53300) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 30 juin 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Communauté de communes du Bocage mayennais - Annuaire des entreprises » (consulté le 7 juin 2012)
- « Église », notice no PA00109454, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Moulin de Champs », notice no PA00135552, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Stéphane William Gondoin, « Les châteaux forts au temps de Guillaume le Conquérant », Patrimoine normand, no 94, juillet-août-septembre 2015, p. 41-42 (ISSN 1271-6006).