Utilisateur:Timn/Types de caractères


Les types de caractères désignent depuis l’antiquité les caractéristiques et classifications des personnalités des hommes. Ils tentent d’associer les traits d’un individu avec un type correspondant qui décrit principalement les traits de l’état corporel et psychique dans lequel se trouve une personne.

Étymologie modifier

Le terme désuet pour type de caractère est le mot cœur qu'on utilise comme « avoir un cœur tendre » ou « avoir un cœur noble ».


Types de caractères dans l’antiquité modifier

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Ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui la théorie des types de caractères faisait partie de la philosophie naturelle dans l’antiquité. La théorie des humeurs des disciples d'Hippocrate qui s’appuie sur la théorie des quatre éléments d’Empédocle fait la différence entre quatre caractères : le mélancolique, le colérique, le sanguin et le flegmatique. Cette typologie, consolidée par Claude Galien, a été utilisée jusqu’aux temps modernes, entre autres par Immanuel Kant et Wilhelm Wundt. Le philosophe naturel grec Théophraste (IIIe siècle av. J.-C.) est l’auteur d’une description vive de trente types de caractères, comme le menteur, l’homme sans scrupules, le vaniteux, l’avare, le bavard, le râleur et l’homme coquet. L’écrivain français Jean de La Bruyère (1645-1696) a redécouvert les caractères de Théophraste. De plus, il les a traduits et les a complétés par les résultats des études de son époque.

En dehors du cercle culturel grec, les cinq phases (wuxing) ont été conçues. Le wuxing contient les cinq éléments : le feu, la terre, le métal, l’eau et le bois. Dans la Grèce présocratique (la Grèce antique), on a considéré l’éther comme le cinquième élément[1] (appelé « la quintessence ») à part les éléments classiques le feu, la terre, l’eau et l’air. Dans la région culturelle islamique, on a développé l’ennéagramme avec ses neuf types.

La théorie des humeurs peut être considérée comme précurseur de la médecine somatique, de la théorie des éléments fondamentaux d’Aristote. La théorie des éléments fondamentaux incluant les idées animistes et celles de la philosophie de la nature, on peut considérer la théorie des humeurs également comme précurseur de la psychologie ou plus exactement, de la psychosomatique (l’âme en tant qu’élément revigorant du corps)[2].

On peut essayer d’établir un lien entre les types de caractères de la psychanalyse et de la psychologie ci-après et les cinq éléments de la théorie des éléments fondamentaux. Les associations suivants[3] sont envisageables :

  • narcissique : l’éther → sans corrélatif de la théorie des humeurs
  • schizoïde : le sanguin de l’air/du sang
  • dépressif : la terre/l'atrabilaire de la bile noire
  • hystérique : le feu/cholérique de la bile jaune

L‘association d’éléments (fondamentaux) aux tempéraments par Claude Galien (131-201) est donc le début de la médecine somatique. Friedrich Nietzsche s‘est caractérisé dans son autobiographie en utilisant l’élément feu.[4][5] La conception des éléments fondamentaux est maintenue dans la langue à ce jour, cf. les sens sémantiques de l‘âme et de la psyché.

Caractérologie dans le XIXe siècle et XXe siècle modifier


En Allemagne, Julius Bahnsen (1830-1881) est considéré comme un des sapeurs de la caractérologie. Il était l‘auteur de son œuvre « Beiträge zur Charakterologie » (contributions à la caractérologie) qu‘il a publiée en 1867. Une diffusion importante fut atteinte par Carl Huter avec sa théorie qui se réfère notamment sur la formation individuelle du visage et du crâne avec laquelle il s‘appuie sur Johann Caspar Lavater et sa physiognomonie ainsi que Franz Joseph Gall et sa phrénologie. Huter créa une théorie compréhensive des types constitutionnels humains, les traits de caractère et des personnalités qui sont censément en liés : la psychophysionomie huteraine. Après la mort d‘Huter en 1912, la psychophysionomie s‘est étendue dans de nombreuses publications par Amandus Kupfer.

La théorie d‘Ernst Kretschmar et de William Sheldon, développée dans la première partie du XXe siècle, s‘attaque elle aussi à la question quel rapport existe entre les traits de caractère et l‘anatomie (Somatotype). Elle est la successeure moderne des théories proposées par Huter et d‘autres scientifiques. Kretschmer et Sheldon ainsi que leurs collaborateurs ont mené des analyses compréhensives en examinant de milliers des personnes et qui ont pris en compte des mesures différentes comme la taille, la longueur des doigts, la forme du visage et les tours du poignet, du ventre, du crâne, etc. Tous sujets d‘expérience ont été examinés psychologiquement en même temps. Le progrès essentiel dans l‘œuvre de Kretschmer et de Sheldon consiste en leurs analyses empiriques-statistiques. À partir de cela, les rapports prétendus entre la forme du corps et le type du caractère ont évolué vers des hypothèses vérifiables.

Pourtant, des vérifications de ces analyses ont démontré que les corrélations observées à l‘époque n‘ont pas pu être reconstituées. Les suppositions sur les rapports psychomorphologiques ont été réfutées empiriquement. Il n‘existe pas d‘une corrélation éprouvée entre le type de l‘anatomie et la personnalité. Du point de vue actuel, les typologies constitutionnelles ne sont pas donc viables scientifiquement. Les corrélations éventuelles sont plutôt à interpréter en tant que résultat de l‘influence des caractéristiques perçues, objectivement ou subjectivement, sur l‘image de soi et les jugements de soi respectifs.

Cependant, il existe encore des avocats de la psychophysionomie. Un système développé par Dirk Schneemann s‘oriente au diagnostic facial chinois (Siang Mien[6], en anglais : « Chinese face reading »[7]) qui fait partie du Feng Shui et a pour but d‘analyser les zones du visage humain. Son système a été employé par des DRH connues alors qu‘une base scientifique n‘existe pas.[8][9]

(cf. Individualité, Personnalité)

Types de caractères dans la psychanalyse et dans la psychologie des profondeurs modifier

Dans la psychanalyse, le terme caractère désigne un type de ressentir et de percevoir les mécanismes de défense.[10]


  • caractère schizoïde (début du stade oral)
  • caractère compulsif (stade anal)
    • mécanismes de défense dominants : formation réactionnelle, rationalisation, isolation
    • Comportement : besoin de contrôle, frugalité, entêtement, rigueur

Un autre concept de caractère psychanalytique avec un rapport au modèle freudien des stades fut développé par Erich Fromm. Fromm fait la distinction entre le caractère autoritaire (ou sadomasochiste), le caractère de la mercatique ainsi qu‘autres types de caractères (narcissique, oral réceptif, amassant, exploitant, nécrophile). Dans ses théories caractères, il fait la distinction de plus entre le mode de la socialisation (proximité aux semblables) et l‘assimilation (proximité aux choses). Un point central de son approche sociopsychanalytique est aussi la distinction entre le caractère social et le caractère individuel. Fritz Riemann a subordonné le caractère narcissique au caractère dans son livre « Grundformen der Angst » (« Archétypes de la peur »). Autres classifications se trouvent dans la littérature spécialisée (cf. Kutter 2008; Thomä et Kächele, 2006).

Force de caractère et le concept de la névrose modifier

Le concept de la force du caractère existe désormais depuis l‘antiquité. Elle comprend les vertus personnelles et sociales, en particulier, s‘engager décidément pour ses convictions, sens du devoir, persévérance, courage (courage civique) ainsi que la cohérence morale. Force de caractère marque la personnalité mure, c'est-à-dire, l‘état psychique d‘un individu largement indemne. Dans la psychanalyse, on parle de la force et de la maturité du Moi (« Ich-Stärke », « Ich-Reife ») quand les fonctions du Moi (entres autres : perception, réflexion, comportement) sont à même de contrôler et s‘équilibrer avec les impulsions érotomanes du Ça et les normes du surmoi de manière que - en généralisant - la capacité de la personne d‘aimer et de travailler soit gardée. L’antonyme est la faiblesse du Moi qui est dû aux troubles du développement psychodynamiques ainsi qu‘aux troubles de l‘adaptation et du point de vue de la psychanalyse. La faiblesse du Moi forme un signe important de la névrose. On suppose que suite à des mécanismes de défense rigides ou encombrés, l‘échelle de l‘expérience est restreinte si une dégradation de la conscience est atteinte, et généralement, la constitution des symptômes névrotiques est favorisée.[11] Cette réduction de la conscience peut être considérée comme répercussion concrète des mécanismes de défense (voir ci-dessus). Un indicateur de la force de caractère est par exemple l‘humour. De même, dans ce mot, les références à la théorie des humeurs se dessinent en tant que mesure de l‘humidité ou des « jus sains » (lat. humores) pour une bonne humeur solidement assisse.


Littérature modifier

  • Julius Bahnsen: Beiträge zur Charakterologie (2 Bände, hrsg. von Johannes Rudert). Barth, Leipzig 1867/1932.
  • Peter Kutter, Thomas Müller: Psychoanalyse: eine Einführung in die Psychologie unbewusster Prozesse. Klett-Cotta, Stuttgart 2008, (ISBN 978-3-608-94437-2).
  • Théophraste: Charaktere. Dreißig Charakterskizzen (übersetzt von Kurt Steinmann). Insel-Verlag, Frankfurt am Main 2000, (ISBN 3-458-34362-8).
  • Helmut Thomä, Horst Kächele: Psychoanalytische Therapie. Band 1. Grundlagen. (3. Aufl.). Springer, Heidelberg 2006, (ISBN 978-3-540-29750-5)

Notes et références modifier

  1. Georgi Schischkoff (Hg): Philosophisches Wörterbuch. Alfred Kröner-Verlag, Stuttgart 14. Auflage 1982, (ISBN 3-520-01321-5), Seite 44, Stichwort Äther
  2. Peter R. Hofstätter (Hg.): Psychologie. Das Fischer Lexikon, Fischer Taschenbuch Verlag, Frankfurt a.M. 1972, (ISBN 3-436-01159-2), Seite 204 f.
  3. Fritz Riemann: Grundformen der Angst, Eine tiefenpsychologische Studie. Ernst Reinhardt Verlag, München 1998 [1961], 630 Tsd., (ISBN 978-3-497-00749-3)
  4. Friedrich Nietzsche: Ecce homo - Wie man wird, was man ist. 1908 KSA 6
  5. Ernst Bender (Hg.): Deutsche Dichtung der Neuzeit. G. Braun Verlag ca. 1960, Seite 268
  6. http://www.josy.at/schau/steckt/gesichter.html
  7. http://wenhousecrafts.com/facereading/12houses.htm
  8. Bärbel Schwertfeger, Personalauswahl per Gesichtsanalyse, Spiegel Online, Nov. 2006, http://www.spiegel.de/unispiegel/jobundberuf/0,1518,446426,00.html, Stand: 10. April 2008
  9. Obskure Personalauswahl-Gescheitert am Schädeldeuter, spiegel.de, 26. April 2011
  10. Lehrbuch der Psychotherapie, Bd. 2 Psychoanalytische und tiefenpsychologisch fundierte Therapie; Falk Leichsenring (Herausgeber) 2004, (ISBN 3-932096-32-0)
  11. Claudio Naranjo: Character and Neurosis. An Integrative View. dt. Übersetzung: Erkenne Dich selbst im Enneagramm – Die 9 Typen der Persönlichkeit. 6. Auflage. Kösel, München 1999, (ISBN 3-466-34316-X), Seite 23 ff.

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